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Interview : Raphaël Filippi nous parle de son expérience en SUP Foil

 

Cette semaine, nous avons eu la chance de pouvoir échanger avec Raphaël Filippi, star international de Windsurf mais qui pratique de nombreux autres sports de glisse, à propos de sa toute récente vidéo où l’on a pu le voir essayer le SUP Foil.

Nous tenons tout d’abord à le remercier pour sa disponibilité et la rapidité à laquelle il a pu répondre à notre demande. Top !

 

Raphael Filippi SUP Foil (2)

 

Peux-tu te présenter en quelques lignes ?

 

Salut à tous, Raphaël Filippi, je suis windsurfer et je suis monté pour la première fois sur un SUP à Maui, en 2005. Je suis originaire de Lyon mais j’ai la chance de beaucoup voyager.
Mon camp de base est à Carro, sur la côte Bleue, pas très loin de Marseille. On a la chance d’avoir du vent et des vagues de qualité toute l’année. C’est l’endroit idéal pour vivre toutes mes passions…

 

D’où te vient cette passion pour le windsurf et les autres sports de glisse ?

 

Je pense que c’est dans les gènes ! J’ai commencé le windsurf très jeune après avoir vu un film sur Hawaii avec des images de Robby Naish et Mike Eskimo. En une soirée, je suis devenu complétement addict et c’est le funboard qui m’a ouvert les yeux sur tous les autres sports de glisse : le surf, le snowboard, le Stand-up et plus récemment le foil.

 

Peux-tu nous rappeler ce qu’est un Foil ?

 

Un foil est une sorte de lame sous-marine qui va permettre de faire décoller l’engin sur lequel il est fixé. Le principe est de supprimer le frottement entre l’eau et la coque d’un bateau ou la carène d’une planche.

 

Dans quels autres sports peut-on trouver ce système ?

 

Tout a commencé dans la voile. L’hydroptère, imaginé par Eric Tabarly et Alain Thébault en est un super exemple. La coupe de l’America est aujourd’hui une régate de bateaux volants à très hautes vitesses. Oracle est un engin hallucinant qui était inimaginable il y a encore quelques années en arrière. Rapidement, les foils ont débarqué dans les sports de glisse. Dans le windsurf avec Rush Randle à Hawaii à la fin des années 90 puis dans le kite et aujourd’hui dans le SUP.

 

Raphael Filippi SUP Foil

 

Qu’est-ce que tu peux nous dire à propos de la prise en main du foil ?

 

En windsurf et en kite, un foil est assez facile à utiliser et peut être mis sous les pieds d’un pratiquant moyen. En SUP, c’est une autre histoire !

 

Tu avais déjà essayé avant ?

 

La vidéo, c’était en fait ma 4ème session. J’ai eu la chance d’être initié par Bruno André qui en fait depuis longtemps et qui m’a donné les bonnes clés immédiatement. C’est à la fois une question de placement sur la vague et d’appuis sur la planche qui doivent être super précis au moment du take – off (décollage) de l’engin.

 

Est-ce que la maitrise du foil est accessible à tous ?

 

Franchement, en SUP, je ne pense pas. Je conseille à tous ceux qui veulent essayer de commencer en se faisant tracter derrière un bateau pour trouver les bons appuis sur la planche et surtout de mettre un casque !

 

Combien de temps cela t’a pris pour réaliser la vidéo ?

 

C’est Gilles Basset, un de mes potes qui était en vacances à Hossegor, qui a eu l’idée de faire ces quelques images. Il est à fond dans la vidéo et il a halluciné sur l’engin. En deux heures et 6 vagues, tout était dans la boite. Après, pour le montage, ça a dû lui prendre au moins 6 RedBulls !

 

Quelles sensations nouvelles est-ce que cela procure ?

 

Pour le coup, les sensations sont vraiment différentes et c’est assez incroyable de prendre de la hauteur et autant de vitesse sur une simple ondulation. La planche vole, il n’y a plus aucune traînée et plus aucun bruit. Par contre, et c’est là que cela posera problème pour certains, on perd la sensation du surf. C’est autre chose et c’est surtout pour d’autres vagues qui ne seraient pas surfables classiquement.

 

Raphael Filippi SUP Foil (3)

 

Quelles pratiques du SUP peuvent se faire avec un foil ?

 

Le surf me parait intéressant car c’est une nouvelle façon d’aborder les vagues. On ne surfe d’ailleurs plus des vagues mais des ondulations qui ne pourraient pas être surfées avec un autre engin. Il y a aussi le downwind comme nous l’a montré Kaï Lenny en début d’année. Il faut quand même savoir que Kaï est un extraterrestre et rares sont ceux qui vont pouvoir l’imiter.

 

Pourquoi, d’après toi, est ce que le foil sur Stand-up paddle n’a pas encore pris, malgré plusieurs tentatives observées depuis quelques temps ?

 

C’est trop difficile d’accès pour l’instant et il n’y a pas de matériel disponible sur le marché. Cela arrive doucement mais je suis curieux de voir comment vont se passer les premières sessions ! Sur la vidéo, ma planche est une Fanatic Stubby 8,2 de série sur laquelle Pierre Bracar m’a monté un boitier pour un foil Horue.

 

Penses-tu que la pratique du foil SUP a de l’avenir ?

 

Très franchement, non !Je vois plutôt une pratique plus tranquille qui se dessine avec des foils électriques pour se promener sur des lacs et des plans d’eau plats.

Y’a-t-il un sport que tu aimerais essayer dont tu n’as pas encore eu l’occasion ?

 

Je n’ai jamais ridé dans un Wavegarden et j’aimerais vraiment essayer ça en surf et en SUP! Si vous pouvez dire à Kelly Slater de m’appeler, je suis disponible la semaine prochaine !

 

 

Merci beaucoup à Raphaël d’avoir répondu à cet interview.

A bon entendeur pour sa dernière réponse, en espérant que quelqu’un puisse inviter ce grand champion à venir essayer un Wavegarden.

Et puis pour les 6 Red Bulls, on vous laisse imaginer combien de temps cela peut représenter 😉

 

Retrouvez plus d’informations sur Raphaël Filippi sur son site web et suivez toute son actualité : http://www.raphaelfilippi.com/

 

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A propos de l’auteur

Mathieu Astier

Mathieu est le fondateur hyperactif de TotalSUP mais aussi un vétéran du marketing et de la communication web avec plus de 20 ans d'expérience aux côtés des plus grandes start-ups internationales. Son coup de foudre pour le Stand Up Paddle en 2013 l'a amené à construire l'une des principales plateformes d'information en ligne dédiées au SUP, en anglais et en français pour une audience mondiale, et à tourner sa vie de famille résolument vers l'océan.

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