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Le SUP foil downwind, ce n’est pas inaccessible ! Les conseils de Romain Simonnot avec Fanatic

Le SUP foil downwind, ça vous tente ? Vous imaginez ça comme une discipline très élitiste ? C’est vrai, ça peut impressionner. Mais, pour en savoir plus, nous avons interrogé un rider à la progression incroyable : Romain Simonnot. À 27 ans, Romain ne se destinait pourtant pas à faire du SUP foil. Originaire de Toulon, il habite depuis huit ans à Marseille. Jusqu’en 2017, Romain était sportif de haut niveau en voile (laser, un dériveur olympique) avec comme objectifs les JO de Tokyo et Paris. Mais, cette année-là, il a malheureusement eu un gros crash en kite qui l’a envoyé six mois à l’hôpital. Si sa carrière olympique s’est arrêtée ici, Romain a pris un nouveau départ et a découvert le surf, puis le surf foil et la wing assez rapidement. C’est en janvier 2022 que Romain signe avec Boards and More, c’est-à-dire avec Fanatic et Duotone, prêt pour de nouvelles aventures… comme le SUP foil ! En réalité, cela ne fait que quelques mois que Romain Simonnot pratique le SUP foil downwind. Sa progression et son engagement dans ce sport a été fulgurante. C’est pour cela que nous avons voulu en savoir plus sur la relation de Romain avec le SUP foil. Il nous raconte son parcours, son matos préféré, notamment la Fanatic Downwinder et les foils Fanatic Aero Glide, et nous donne toutes ses clés pour vous aider à apprendre à votre tour ce sport merveilleux, totalement en symbiose avec les éléments.

Photo : @robinchristol

Salut Romain ! Tout d’abord, peux-tu nous raconter un peu ton parcours dans les sports nautiques ?

Salut ! J’ai commencé à être sur l’eau très jeune avec mes parents en voilier. J’ai commencé la compétition en optimist à l’âge de 7 ans, puis en laser (un dériveur olympique) jusqu’à mes 21 ans. J’ai également gouté à la course au large pendant cette période. En 2017 un accident de kite me force à stopper ma carrière en voile et je découvre le surf. Un an plus tard, le foil arrive en surf, puis la wing, et plus récemment le supfoil.

Photo : @robinchristol

A quel moment le SUP foil est-il arrivé dans ta vie ?

Le SUP est arrivé dans ma vie il y a seulement quelques mois. Après mon accident, j’ai dû attendre plusieurs années (presque 4 ans) avant de pouvoir être à la hauteur physiquement pour ramer en supfoil. Je n’ai jamais vraiment fait de sup race ni surf. Depuis que le foil est arrivé, j’ai dans ma tête les downwinds en supfoil, c’était un objectif dès le départ. Ce n’est que depuis janvier dernier avec l’arrivée de la planche Fanatic Downwinder que j’ai pu m’y mettre.

Photo : @robinchristol

Quand on est déjà pratiquant de downwind en SUP race, comment se lancer en SUP foil downwind ? Quels sont, selon toi, les pré-requis ?

Je n’ai pas d’expérience en SUP race, mais je pense que la différence de longueur de planche modifie la technique de rame, la stabilité également. Avant de se lancer dans un downwind en supfoil, il faut évidemment savoir foiler, et savoir démarrer à la rame. Après, il faut se lancer sur une courte distance pour ne pas se mettre en danger et de mon expérience, il va falloir accepter d’avoir des échecs et parfois de ne pas réussir à décoller ! Tu peux aussi t’entrainer en foil tracté derrière un bateau avec ton matos de supfoil, ça te remet les sensations d’une grosse planche et d’un plus gros foil qu’en wing ou en surf !

Photo : @robinchristol

Est-ce que tu connais des structures ou des encadrements pour apprendre ?

Pour l’instant, je ne connais pas de structures qui proposent ça. Dans le sud une école propose d’encadrer des downwind en wing sur l’étang de Berre, c’est tout ce que je connais. Après ceux qui pratiquent la wing connaissent la sensation de downwind, il faut juste d’imaginer sans wing avec plus de vitesse !

Photo : @chlolita__

Comment est née ta collaboration avec Fanatic ?

La collaboration avec Fanatic est née pendant la Carro Classic (une compétition de wing à Carro) en 2021. À l’époque, faute de matos, je ne pouvais pas faire la compétition, j’ai quand même navigué entre les heat (gros vent et vagues de Sud-Est) et pendant le week-end, j’ai rencontré Jeremy Drouhot. De là s’est lancée une superbe collaboration et je suis heureux et fier d’être dans cette grande famille avec eux !

Photo : @chlolita__

Niveau matos, quel est ton set-up préféré pour le downwind foil ?

Pour le downwind foil, j’utilise la Downwinder 5’10 de chez Fanatic, le mat carbone de 82cm collab Duotone X Fanatic. Le fuselage de 68cm en carbone. En front, j’utilise principalement la Aero Glide 905, même dans des petites conditions, une fois en l’air sa glisse te permet d’aller où tu veux chercher des bons bumps ! J’utilise rarement la Glide 725, ça arrive quand on a des gros coups de Mistral et des bons trains de houle très serrés, mais techniquement le décollage est bien plus compliqué. J’utilise tout le temps le stab 165 en carbone. Pour moi la Glide 905 a le meilleur ratio difficulté du takeoff/glisse en vol, c’est celle que j’utilise presque tout le temps. Si les conditions sont vraiment light, comme en été chez nous, je prends la 1080 qui porte un peu plus que la 905.

Photo : @chlolita__

La Downwinder offre la possibilité d’avoir une board courte sous les pieds, très maniable, de pouvoir carver presque comme en surf. En l’associant avec la gamme Glide de chez Fanatic, la glisse est interminable et la relance se fait facilement au pumping ou simplement en carvant.

La nouvelle gamme de SUP foil arrive bientôt chez Fanatic, elles seront plus élancées et offriront surement un décollage plus facile !

Photo : @christiansouchetphotography

Niveau spot, quels sont tes runs de downwind favoris ?

Chez nous (entre Marseille et Hyères) on a vraiment beaucoup d’options de runs par toutes les directions de vent. On a la chance d’avoir toutes les distances imaginables (surtout par Mistral) avec des runs allant de 50m, 2km juqu’à plus de 100km. Les runs de gros mistral sont vraiment incroyables, la mer est bien bleue, elle fume, et les bumps sont très serrés ce qui crée des vagues très raides. J’aime bien les runs assez courts (autour de 10km) en ce moment, ça me permet de pouvoir tester toute la gamme Glide et trouver les bons réglages. L’avantage des runs courts, c’est que tu peux les enchaine deux ou trois fois. Mais, j’ai quand même hâte que le mistral revienne pour allonger la distance de run.

Quel est le secret pour le flat water start en SUP foil ?

Si quelqu’un a le secret, je suis preneur ! aha Mon conseil, c’est de laisser son égo au placard et de commencer avec une très grande aile avant de foil ! Ensuite, il faut s’y coller des heures pour avoir le bon mouvement entre la rame et le pumping. Perso, j’ai trouvé des tutos de gars d’Hawaï sur YouTube et j’ai essayé de décomposer le mouvement. Ensuite, j’ai appelé un pote pour me filmer et essayer de comparer. Ce qui est cool, c’est qu’une fois cette étape passée, tu as envie d’essayer avec un plus petit foil et tout le process d’apprentissage redémarre. En plus ça fait bien monter le cardio, c’est pas mal les jours sans vent !

Photo : @chlolita__

Tu pratiques aussi le surf foil et le dockstart/pumping, quels sont tes conseils pour s’y mettre ?

J’ai commencé le dockstart après avoir appris le foil (en surf, wing et tracté). Il faut trouver un endroit safe, pas trop glissant, assez long pour pouvoir au moins faire un pas. Il faut aussi un ponton pas trop haut pour ne pas avoir le dos cassé en deux. Pour les débuts un casque, pas de leash de planche et comme en sup une grande aile avant. J’ai aussi regardé des gars en faire sur Instagram et j’ai appris comme ça.

Photo : @christiansouchetphotography

Quel matos recommandes-tu pour ces disciplines ?

Il faut une petite planche, facilement maniable et légère, pas de straps pour les débuts. J’utilise la SkySurf 4’2 de chez Fanatic. Pour le foil j’ai débuté avec un foil de 1750cm2, maintenant, j’utilise le Glide 905 ou 1085. L’idée, c’est que plus tu as d’élan, plus tu vas créer de vitesse et donc avoir un petit foil.

Photo : @enzo_lobry

As-tu des objectifs de compétitions en SUP foil, comme avec les Championnats de France qui auront lieu en Octobre sur la presqu’île de Crozon ?

Carrément, je suis en train de m’organiser pour pouvoir y participer. Tom Aubert m’a bien chauffé et l’édition précédente avait l’air vraiment cool ! Au-delà de la compétition, c’est l’occasion de rencontrer des pratiquants et de faire beaucoup de bons runs en un week-end !

Je te laisse le mot de la fin ?

Pour motiver ceux qui pensent que c’est une pratique inaccessible, en janvier, je n’avais jamais fait de SUP, je savais seulement foiler en surf et en wing. Pendant plusieurs semaines j’ai essayé d’être rigoureux et ceux qui rident à Marseille m’ont vu faire des runs de 500m par mistral puis remonter à pied. Mais voilà, trois mois plus tard, je faisais mes premiers runs avec un foil de 900cm2.

Il faut s’accrocher et avec l’évolution rapide du matos, c’est un sport qui devient accessible. Pour moi, c’est le support ultime en Méditerranée !

Merci beaucoup Romain pour tes réponses, y a plus qu’à ! On vous laisse avec le superbe film Mistral réalisé cet hiver par Robin Christol :

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A propos de l’auteur

Laurie Montagner

Windsurf, wakesurf, surf, wingfoil et surtout SUP race, vous trouvez Laurie dans le Sud-Ouest, partout où il y a de l’eau entre Gruissan, la Garonne et Capbreton. Passionnée des sports nautiques, elle passe son temps à surfer, que ce soit sur la vague… ou sur le web ! Laurie est en effet spécialiste en marketing et développement web, de l’écriture de lignes de code à la réalisation de vidéos professionnelles. Très attirée par la compétition, vous l’avez sûrement déjà croisée sur l’un des évènements SUP aux quatre coins de la France !

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