Aujourd’hui, nous partons à la découverte d’un sport, peu connu en France mais qui fait de plus en plus d’adeptes parmis les SUPers, et qui connait un énorme engouement en Australie, en Californie, en Nouvelle-Zélande, en Afrique du Sud ou encore à Tahiti. Médéric Berthe, le SUP Surfer de Fanatic France et l’un des prone paddlers français de la 1ère heure, que nous avons eu la chance de voir à l’oeuvre à Tahiti sur la course de prone du Air France Paddle Festival et au cours du Waterman Tahiti Tour Round 2 à Papara, est intarissable sur le sujet. Grâce à ses connaissances, vous en saurez désormais beaucoup plus sur le prone, son histoire, ses formats de courses, de planches et ses légendes !
Bonjour Médéric, peux-tu commencer cette présentation en nous parlant un peu de toi?
Je m’appelle Médéric Berthe, j’ai 38 ans, je suis marié à Sandrine Berthe et papa d’une petite Keilana. Je suis installé à Lit et Mixe dans les landes ou j’exerce le métier de kinésithérapeute.
Aussi loin que je me souvienne ma vie à toujours tourner autour de la plage et de l’océan, ma mère travaillait sur la plage et mon père pratiquait occasionnellement le windsurf, je ne passais donc pas une seule semaine sans mettre un pied sur la plage. A l’âge de 6 ans j’ai découvert le bodyboard et tout s’est enchaîné depuis cette époque. Je n’ai jamais voulu me cantonner à une seule discipline, j’ai donc évolué vers le shortboard puis le longboard avant de découvrir le sauvetage côtier.
A l’arrivée du SUP en France j’ai naturellement sauté sur ce support pour découvrir ce qu’il avait à offrir. SUP surf puis SUP race j’ai aussi fait un peu de pirogue (OC1 et OC4 en tant que barreur).
Comment as-tu découvert le prone paddleboard ?
Le sauvetage m’a ouvert les portes du paddleboard, connu aussi sous le nom de “prone”, et j’ai vraiment accroché tout de suite avec cette discipline. En avançant dans le milieu du surf j’ai découvert l’histoire des pionniers, à cette époque pas si lointaine le terme de waterman n’était que très peu répandu mais j’aimais cette idée de savoir tout faire, d’être capable d’évoluer à l’océan dans n’importe quelles conditions et sur n’importe quel support. J’adore ces vieilles vidéos où l’on voit des gars se jeter dans un solide Waïmea sans leash avec des planches de plus de 30kg, prendre la série sur la tête, perdre la planche et rentrer au bord à la nage et le sourire aux lèvres. Çà c’était des watermen ! Je pense que c’est en parti pour cela que j’ai tant adhéré au prone, c’est grâce à ces gars là qui passaient leur hiver à surfer des vagues incroyables et qui se préparaient en ramant en prone pendant la saison « flat ». C’était ma vision du surf, des gars simples et « solides » en décalage avec ce que devenait le surf business et ses « rockstars en shortboard ».
Peux-tu nous raconter l’histoire du paddleboard ?
L’histoire du paddleboard est commune avec celle du surf, l’équipage du Capitaine Cook observa lors de sa découverte des îles Hawaii à la fin du 18ème siècle des autochtones utilisant des planches pour se déplacer rapidement sur l’eau. Ces mêmes planches étaient utilisées pour glisser sur les vagues et donc surfer !
Cette pratique se perpétua et fut démocratisée par le Duke au début du 20ème siècle. Hawaiien, surfeur, rameur et médaillé olympique en natation Duke Kahanamoku exporta le surf dans le monde entier et par la même le paddleboard.
Dans la foulée du Duke, un autre nageur et surfeur de talent, Tom Blake amena l’activité dans une autre sphère, il en fit un sport à part entière. Inventeur de génie, Tom Blake fit de multiples essais dans les années 1920 afin de construire la planche de rame la plus rapide possible. C’est ainsi qu’il mit au point ses célèbres « Hollow board ».
C’est encore Tom Blake qui est à l’origine de la plus ancienne course de paddleboard au monde, la « Catalina Classic ». En effet, c’est en 1932 que voulant prouver l’efficacité de ses planches pour le sauvetage, Blake et trois sauveteurs de Santa Monica (Pete Peterson, Wally Burton et Chauncy Granstrom) effectuèrent la première traversée entre Palos verdes Peninsula et Catalina Island.
Plus tard, en 1955, la course fut créée sous sa forme actuelle avec un départ de « Two Harbors » et une arrivée à « Manhattan Beach » soit 51 km. La première édition attira des légendes du surf tel que Greg Noll, Ricky Grigg ou encore Bob Hogan.
Il est incroyable de penser que la « Catalina Classic » existait déjà un an avant l’arrivée du surf en France en 1956 !!!
La « Catalina Classic » eut lieu 5 fois entre 1955 et 1960. Elle fut relancée en 1982 et depuis cette date elle a lieu tout les ans le dernier dimanche du mois d’août.
Catalina Classic 2017, Californie
En 1996, un rameur Hawaiien venant de participer à la « Catalina Classic », Dawson jones, décida de créer une course de rame majeure à Hawaii. Grace à la volonté de 3 passionnés, Dawson Jones, Garret Macamara et Mike Takahashi ainsi qu’au soutien financier de Quiksilver, la première édition de la « Molokai 2 Oahu » vue le jour en 1997. Hé oui messieurs les SUPeurs, à la base la « Molokai » est une course de prone ! C’est seulement en 2006 que le stand-up paddle fit son apparition sur cette « classique ».
Qui sont les acteurs majeurs du prone paddleboard dans le monde?
Nous avons vu dans l’historique que le paddleboard longue distance trouve ses racines dans la culture polynésienne puis plus récemment dans la culture nord-américaine, cependant lorsqu’on regarde les classements de ce qui est devenu la course la plus importante de notre sport, la « Molokai », tous les podiums sont raflés par les australiens. Mais qu’ont-ils à voir avec ce sport ?
Il se trouve que les australiens ont crées le « surf life saving », sauvetage côtier en français. Ce sport qui à la base permettait aux sauveteurs des différents postes de secours de se mesurer les uns aux autres regroupe des épreuves de course à pied, de natation, de kayak et … de paddleboard ! Fédéré en 1907 le SLSA (Surf Life Saving Australia) est aujourd’hui un des sports les plus pratiqué au pays des kangourous. Un nombre extraordinaire d’enfants s’entraîne dès le plus jeune âge dans toutes les disciplines précédemment citées et un championnat professionnel d’un niveau tout simplement ahurissant regroupe régulièrement tous les athlètes les plus doués de leur génération. C’est ainsi que l’Australie nous a fourni quelques un(e) des meilleur(e)s prone paddlers du monde (Jamie Mitchell, Lachie Lansdown, Stewart Mc Lachlan, Matt Bevilaqua, Jordan Mercer, Harriet Brown…).
La Californie, Hawaii, la nouvelle Zélande et l’Afrique du sud reste un vivier de bons rameurs et au milieu quelques français dont j’ai la chance de faire partie arrivent à venir chercher de bonnes places (TOP 10) sur ces deux grandes classiques que sont la Molokai et la Catalina.
Quelles sont les formats de planche de prone standards ?
On distingue 4 grandes familles de prone paddleboard :
– Les 10’6 : paddleboards destinés au sauvetage côtier, ils sont étudiés pour des courses courtes (environ 500m) et permettent de passer la barre dans des conditions qui peuvent être solides et sont maniables pour le retour au surf.
– Les 12’ ou stock : paddleboards de longues distances ils permettent d’effectuer de longues traversées, ils restent maniables dans les « bumps » ou sur le plat mais ne sont pas étudier pour le surf.
– Les 14’ : paddleboards de longues distances mais la catégorie est sur le déclin.
– Les UL ou unlimited : planches de 15 pieds et plus, ce sont les formule 1 du paddleboard. Conçues exclusivement pour la longue distance ces planches ont une différence majeure par rapport à leurs cousines, elles sont équipées d’un système de gouvernail.
Dans la catégorie « Stock », planche de 12 pieds, on distingue deux tendances, le shape australien et le shape californien. Les planches shapées en Australie ressemblent beaucoup à des planches de sauvetage côtier, elles sont relativement plates tant sur le dessus que sur le dessous et conservent souvent le square tail des 10’6. Ces paddleboards ont l’avantage d’être stables et maniables mais la glisse et le confort sont insuffisant. Pour le design californien, dont la référence absolue est Joe Bark, on retrouve des planches beaucoup plus effilées avec un pont creusé pour bien caler les genoux (knee well), un dessous très rond et un pin tail très prononcé. Ces planches ont une glisse exceptionnelle et le confort est bon, ce qui est très appréciable lors de courses de plus de 50 km ! Cependant tout ne pouvant être parfait, elles sont instables et moins maniables que leurs homologues australiennes.
Je fais du Stand-Up Paddle, pourquoi ferais-je du prone ?
Et bien pour commencer pour le plaisir ! Beaucoup de SUPeurs que je connais (oui je pratique aussi régulièrement le SUP) me disent « mais t’as pas mal au dos ? t’as pas mal au cou ? ça à l’air tellement dur ! … ». Et bien si, ça peut être inconfortable au début, comme le SUP ou n’importe quel sport que l’on a pas l’habitude de pratiquer ! Mais après quelques entraînements on s’habitue et on commence à prendre du plaisir. Certes je vous accorde que le premier contact n’est pas des plus aisé, beaucoup de nouveaux pratiquants sont surpris par le peu de stabilité offert par ces planches et ont des difficultés pour ramer allonger, je ne vous parle même pas de la rame à genou ! C’est certainement pour ça que la discipline n’a pas connu le succès du SUP qui reste plus accessible au grand public.
Mais alors pour ceux qui s’accrochent, quel pied ! Ils découvrent la glisse la plus pure qu’on puisse avoir sur l’océan, simplement une planche et ses mains, pas d’intermédiaire, on fait littéralement corps avec l’élément, on est au raz de l’eau, on distingue la moindre houle, on sent la planche vibrer, l’eau nous asperge le visage… Joseph Gueguen est un bel exemple d’adaptation, il a débuté le prone pour les épreuves du Waterman Challenge et a été tellement séduit par la glisse qu’il compte aujourd’hui parmi les meilleurs rameurs de prone français (en plus d’être un des meilleur en SUP). Pour moi qui pratique les deux disciplines les sensations sont plus grisante en prone. Ludovic Dulou est un autre grand nom du prone paddleboard français, qui alterne SUP et prone avec notamment 6 participations à la M2O en prone et 1 fois en stand-up paddle.
Après le plaisir, le prone est aussi un formidable outil de préparation physique, entre les deux positions de rame, à genoux et allongé, tout le corps est sollicité. Cette pratique permet aussi de diversifier son travail de proprioception et d’affiner sa glisse. Pour les gros rameurs qui ont un rythme d’entraînement élevé cela permet de varier la pratique et d’éviter « l’overdose » de SUP et la lassitude. Titouan Puyo me disait il y a quelques semaines qu’il avait pas mal ramer en prone en Nouvelle Calédonie cet hiver et que ça lui permettait de garder la forme tout en diminuant son volume de SUP, et également de moins souffrir de la chaleur. Et oui en prone on peut s’arroser facilement !
Pour finir, si vous voulez participer au circuit français des Waterman Challenges à Morgat les 9/10 juin et à Soulac les 15/16 septembre et avoir une chance de gagner votre billet pour un des évènements les plus incroyables auquel ma femme et moi avons eu la chance de participer, le Waterman Tahiti Tour, et bien vous n’avez pas le choix !!!! Il faut vous mettre au prone ! Ahah…
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