La Dordogne Intégrale Racontée Par Stéphane Koch !

Samedi 27 Mai 2017 aura lieu la 8ème édition de la Dordogne Intégrale. Cette course de SUP de 130 kilomètres est l’une des plus longues et éprouvantes qui puisse exister. Les riders ont la chance de profiter du paysage pendant leurs efforts en traversant 3 départements français (la Corrèze, le Lot et la Dordogne) sur l’une des plus belles rivières d’Europe. Stéphane Koch est venu de Suisse spécialement pour la course l’an dernier. Il nous raconte son expérience lors de la Dordogne Intégrale 2016.

Quels souvenirs gardes-tu de ta première participation à la Dordogne Intégrale? 

Je me souviens avoir été anxieux. C’était la première fois que j’allais parcourir une telle distance, de plus je n’avais pas non plus beaucoup d’expérience sur les rivières, et pour couronner le tout, j’allais utiliser une planche qui appartenait à Patrice Remoiville (3Bay), et que je n’avais donc jamais eu l’occasion de tester (mais qui s’est révélée être très stable dans la pratique). Malgré tout ça, l’ambiance chaleureuse du repas en commun avec tous les coureurs, la veille de la course, m’a permis de me rassurer un peu et de glaner quelques conseils précieux sur le parcours de la course et de ses difficultés.

Comment as-tu trouvé l’organisation de l’événement ?

La course était très bien organisée, tout en restant dans une ambiance bon enfant. La remise des dossards, le repas du soir, le petit-déjeuner, et l’intendance étaient réglés comme du papier à musique. Une présentation de la course a été faite en français et en anglais lors du repas du soir, mais je pense que cette année, il va leur falloir un porte-voix étant donné le nombre de concurrents annoncés !

La course est l’une des plus longues en SUP. Comment as-tu fait pour aller au bout des 130 kilomètres ?

J’avais déjà fait attention à mon alimentation la semaine précédant la course, préparé ma propre nourriture et boisson énergétique. Avant le départ, j’ai mangé du riz complet mélangé à du miel, de la purée d’amandes, et de l’huile de coco bio. J’en avais aussi une portion supplémentaire pour la course elle-même. J’ai aussi pris avec moi des protéines liquides et une boisson aux glucides. L’important pour moi était de nourrir mes muscles (en glycogène) et de m’hydrater suffisamment pour éviter les risques de crampes ou coup de barre, et surtout pour me donner un maximum de chances de terminer la course. J’ai sauté le premier ravitaillement, et je me suis arrêté au deuxième pour me changer (j’avais une combinaison sèche pour la première partie de la course, et j’ai mis un short et un top, manches courtes, néoprène pour le reste de la course). Je me suis aussi arrêté au 4^ème et au sixième ravitaillement. J’ai dosé mon effort tout au long, l’important pour moi était juste de finir la course, avant la limite du temps alloué. J’ai aussi évalué la distance parcourue au moyen de ma montre connectée, ce qui m’a aidé à doser mon effort et à me motiver dans les derniers 30km.

As-tu quelques anecdotes à partager ?

Après le départ, on voit assez rapidement la première difficulté : le passage du Malpas. Il s’agit d’un rapide assez court, qui se situe dans un goulet. Vu de debout sur une planche, c’est assez impressionnant comme entrée en matière. Je me suis engagé sur le rapide, mais il a eu raison de moi… j’ai chuté et je me suis cogné le genou sur les rochers, et la course a failli s’arrêter là pour moi. Mais heureusement, après quelques kilomètres la douleur au genou a diminué et j’ai pu continuer. En raison de mon peu d’expérience en rivière, et du niveau d’eau passablement bas par moment, j’ai touché des rochers lors du passage d’un autre rapide, et fissuré le boîtier de dérive de la planche (je m’en suis rendu compte à l’arrivée, la planche avait embarqué 3 à 4 litres d’eau). Il est donc fortement recommandé de mettre une dérive souple sous sa planche ! Cela dit, en dehors des quelques rapides qui demandent un peu de vigilance, le parcours est fabuleux ! La nature et les paysages sont superbes (j’en ai profité pour prendre une trentaine de photos d’ailleurs). Ça a un effet relaxant, qui permet de se sortir de la course, tout en se laissant porter par le courant, tant celui de ses pensées, que celui de la rivière.

Vas-tu prendre part à la Dordogne Intégrale cette année encore ?

Oui, je me réjouis vraiment de tenter à nouveau cette aventure, j’espère mettre à profit l’expérience accumulée l’an passé, même si le nombre important de SUP m’angoisse un peu pour le passage de certains rapides. Cela dit, d’une manière ou d’une autre, la densité du nombre de coureurs au départ, va se répartir tout en long de la course…

Recommandes-tu la Dordogne Intégrale ?

Définitivement ! Ce n’est pas juste une course, c’est aussi une expérience humaine. Une confrontation avec soi-même, avant d’être une compétition avec les autres coureurs. En tant que pratiquant SUP, j’ai aussi envie de relever cet « esprit de course », plein de bienveillance et de gentillesse, que l’on retrouve généralement dans les courses mixtes Kayak-SUP : les participants sont là pour se faire plaisir, même si certains vont donner le meilleur d’eux-mêmes et sont « là pour gagner », on n’a quand même pas l’impression d’être sur un ring, ce qui est vraiment appréciable. J’aimerais aussi relever la gentillesse de tous les gens qui se mobilisent pour faire que cette « course » existe : avant le départ, et ensuite sur les 130 kilomètres du parcours ce sont des dizaines de bénévoles qui vous accueillent avec le sourire, et ça, ça n’a pas de prix !

Inscrivez-vous à la Dordogne Intégrale sur le site internet de la course.