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Ingrid Ulrich, l’aventurière qui s’attaque au Groenland.

Ingrid Ulrich est une aventurière de l’extrême, et a déjà effectué plusieurs très longs parcours en SUP. Elle a relié la Méditerranée à l’Océan Atlantique, en ramant 600km en 10 jours, un exemple de ses aventures parmi tant d’autres.

Ingrid a maintenant en tête une autre aventure énorme : l’exploration de la baie de Baffin, à 250km au nord du cercle polaire arctique et elle a besoin votre soutien pour réaliser son rêve.

Photo Credit: Carine Duflos

Alors pourquoi allez aussi loin ? 

Tout simplement parce que c’est mon rêve d’enfant, les expéditions polaires m’ont toujours fasciné, mais je me disais toujours que cela était… « pour les autres ». Puis j’ai grandi, et la vie d’adulte ne m’a pas gâté. Je vais faire court, je ne veux pas que l’on s’apitoie sur mon sort, ce que j’ai vécu m’a permis de devenir qui je suis aujourd’hui et d’être enfin…moi-même. Quelques fois je me dis même que j’ai eu de la chance d’avoir vécu cette vie. Sinon j’aurais peut-être attendu que ma vie passe, en me disant que je n’étais pas capable de réaliser mes rêves.

Enfermée pendant 10 ans auprès d’un mari violent, j’avais perdu toute confiance en moi. Puis une chute de cheval, un an de fauteuil roulant, et le doute de ne plus pouvoir marcher normalement, m’ont permis de développer certaines qualités : ne jamais, jamais abandonner. Une fois mes jambes retrouvées et cet homme éloigné, j’ai repris mes activités sportives. Mes défis sportifs étaient dédicacés aux femmes maltraitées, subissant des violences conjugales, pour leur montrer que l’on peut s’en sortir, changer de vie, même seule et avec des enfants. C’est lors de mes expéditions en solitaire que j’ai repris confiance en moi. Je ne devais compter que sur moi-même que ce soit en mer, dans la forêt ou au sommet d’une montagne.

Puis un autre défi s’est imposé dans ma vie : un cancer. Ablation d’un sein, chimiothérapie, perte des cheveux, radiothérapie et c’est toute la féminité qui fout le camp, un coup dur, très dur. Mais qui aujourd’hui me fait revenir encore plus forte et encore plus déterminer à réaliser mes rêves, même les plus fous. Et je vais y arriver ! Je serais donc la première femme à ramer et à explorer le Groenland en Stand Up Paddle.

D’où t’es venu l’idée de partir au Groenland ?

Je pars vers les régions les plus sauvages et les plus hostiles de la planète, l’océan arctique. Un monde extrême qui me fascine depuis toujours. Les régions polaires restent, encore aujourd’hui, des lieux secrets et inhospitaliers où l’homme doit toujours dépasser ses limites pour s’y adapter. Je vous invite à me suivre dans mon voyage extraordinaire au pays de la banquise et des terres glacées.

Je vais embarquer pour une aventure au milieu des gigantesques icebergs, des superbes montagnes et des fjords, à la découverte de l’île la plus vaste au monde. Le Groenland offre des rencontres uniques avec des communautés inuits reculées. Je vais vous faire découvrir les contrées sauvages des eaux polaires et vous faire ressentir la puissance de la nature de l’arctique. La nature sauvage du Groenland offre certains des panoramas intacts les plus spectaculaires sur la terre.

Les projets, qu’ils soient familiaux, professionnels ou sportifs à travers cette aventure, seront de sensibiliser à la nécessité de protéger la nature et à l’impact du réchauffement climatique. J’aborderais aussi les conséquences d’un environnement dégradé sur le corps humain (le développement des maladies dues à la pollution, au mode de vie, à l’alimentation…) en comparaison avec celui du peuple inuit.

Quel sera ton parcours ?

Le point de départ de cette expédition se situera sur la côte ouest du Groenland, à 250km au nord du cercle polaire arctique. Le fjord glacé d’Illulissat est l’embouchure maritime du Sūrmaq Kujalleq, l’un des glaciers les plus rapides (plus de 25 mètres par jour) et les plus actifs du monde. Sur la banquise et au milieu des icebergs, je rejoindrais le village de chasseurs-pêcheurs de Oquaatsut, avant de ramer vers la baie de Quervain où se trouve la cabane des premières expéditions polaires de Paul Emile Victor. Ce qui est tout un symbole ! C’est aussi dans cette baie qu’il y a les plus grands icebergs du monde, ce qui promet de belles photos ! C’est une véritable expédition où l’engagement est de mise dans un environnement d’une incroyable beauté où je me sentirais certainement seule au monde.

Quels seront les dangers auxquels tu t’attends pendant cette aventure ?

Connaître l’horaire des marées ne suffit pas pour savoir où planter votre tente. Une règle d’or dans les régions arctiques où se trouve de « gros » icebergs (ou proche d’un front glaciaire) est de ne jamais rien laisser trainer sur la plage. Ni tente, ni SUP, ni sac… au risque de les voir disparaître à jamais, ou pire si vous êtes dans votre tente en train de dormir.

Aussi le vent catabatique signifie un vent “descendant la pente”. C’est un vent gravitationnel produit par le poids d’une masse d’air froid (plus dense et plus lourd) dévalant un relief. Une fois le processus enclenché, la masse d’air froid s’accélère et la vitesse du vent peut être extrêmement élevée, surtout dans les vallées encaissées (100-200 km/h). Dans la baie de Disko ils sont plus fréquents dans le “Torssukátak” (grand fjord, au nord de la baie, où se jettent deux fronts glaciaires), et ils peuvent empêcher la navigation et le passage durant plusieurs jours.

Tu vas être complètement isolée, quelles mesures de sécurité vas-tu prendre ?

Je serais équipée d’une balise de détresse Géotraceur, qui en cas d’extrême urgence, permet l’intervention du moyen de secours le plus approprié. Mais le délai peut varier de quelques heures (s’il s’agit d’un hélico ou d’un avion) à plus d’un jour (s’il s’agit d’un bateau). Pour ma sécurité et afin de pouvoir communiquer avec ma famille j’ai décidé d’emporter un téléphone satellite Iridium. Le réseau Iridium est le seul réseau de communication satellitaire avec une couverture mondiale incluant les pôles, ce qui nous garantit une bonne couverture en baie de Disko.

Comment peut-on t’aider ?

Afin de réaliser ce défi, j’ai besoin de votre soutien. Je me suis toujours débrouillée seule pour réaliser mes aventures, mais j’avoue aujourd’hui que cette année de « Pêche aux crabes » a affaibli mes moyens financiers.

J’ai donc besoin de vous pour finaliser les dépenses de cette aventure. Cela peut se traduire par : Un partenariat en nature avec prise en charge de postes mettant en avant votre domaine d’activité et un partenariat financier.

Vous pouvez m’aider financièrement et pour mon association grâce à une cagnotte sur leetchi.com

A propos de l’auteur

Helen Trehoret

SUP, OC1, V6, Surfski ... and field hockey coaching, Helen is a busy British mother of two who lives in Bretagne, France with a passion for all things Ocean. Helen runs Barrachou SUP, a SUP tour company specialized in excursions around Bretagne and Scotland.

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