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Un Vol pour l’Histoire: Eric Terrien se Lance sur la M2O en SUP Foil

Encore et toujours pionnier, Eric Terrien, l’une des légendes vivantes du SUP Race mondial et ambassadeur de la marque BIC Sport, s’attaque à une épreuve non moins légendaire, la Molokai 2 Oahu (M2O pour les intimes). Une épreuve hawaïenne qu’il connait déjà bien mais cette fois, c’est sur un foil et avec une poignée de riders (dont Kai Lenny) qu’Eric volera le 29 juillet prochain au dessus du “Chenal des Ossements” sur 52 kilomètres. Une nouvelle pratique et désormais un nouveau format de course en SUP qui est en train d’exploser et qui offre à notre champion français une nouvelle carrière.

Bonjour Eric, tu t’apprêtes à te lancer dans un nouveau challenge de taille, participer à la mythique M2O en SUP foil, peux-tu rappeler à tous de quoi il s’agit?

LA M2O est un championnat du monde de longue distance océanique. Il s’agit d’un parcours de 52 km entre l’île de Molokai et l’île d’Oahu, en navigation libre. Les courants et la houle sont puissants et imprévisibles dans cette zone de navigation que les Hawaïens surnomment le “Ka’iwi Channel”, le “Chennal des ossements”. Au-delà de la compétition, réaliser cette traversée représente un véritable challenge personnel pour les rameurs qui s’y aventurent.

Quelle est ton expérience du SUP foil et notamment en mode race jusqu’à maintenant ?

J’ai commencé le SUP Foil en 2016, j’ai débuté dans les vagues puis rapidement j’ai testé en downwind. Les premières tentatives ont été un peu décourageantes, à l’époque, le matériel n’était pas adapté à nos parcours souvent un peu moins ventés qu’à Hawaï. Mais je me suis obstiné et en parallèle le matériel s’est amélioré, avec des foils plus porteurs. J’ai fait ma première course en SUP Foil début 2017 dans le cadre du “Paddle Storm Rider”, en Bretagne. Puis j’ai participé hors classement aux championnats de France 2017, et en 2018, j’ai fait la Oxbow Kelt Challenge.

As-tu déjà participé à la M2O? Quelle est ton histoire avec Hawaï ?

Mon premier voyage à Hawaï c’était en 2007 à Maui pour faire du windsurf sur le célèbre spot de Hookipa. Ensuite j’y suis retourné en 2011 pour la Battle of the Paddle Hawaii et c’est aussi cette année-là que j’ai participé pour la première fois à la M2O. En tout, j’y ai participé 3 années consécutives. J’ai fais mon meilleur temps en 2012 en 4h35mn. Il me semble que c’est resté le meilleur temps qu’un européen ait réalisé sur cette course jusqu’en 2017 où Titouan Puyo a traversé en 4h14mn.

Depuis que tu as pris ta retraite du SUP race, tu t’es lancé à fond dans le SUP foil, qu’est-ce qui t’a attiré vers le foil et pourquoi désormais tant d’amour ?

En matière de sports nautiques j’ai toujours été touche-à-tout, donc c’était naturel pour moi d’essayer le foil, sous toutes ses formes. L’avantage du SUP foil, c’est de pouvoir exploiter des conditions de vagues vraiment médiocres, de s’amuser dans 30 cm de houle. En Downwind ça ouvre une nouvelle dimension, lorsque les conditions sont bonnes, on est sur du pilotage à haute vitesse, il n’y a plus à se soucier de la propulsion, ça glisse tout seul et on se concentre juste sur la direction pour naviguer entre les bumps.

Comment est-ce que BIC, ton partenaire historique, te soutient ?

Bic Sport est un partenaire qui m’a soutenu tout au long de ma carrière, non seulement avec du matériel au top, mais aussi avec un vrai soutien moral sur mes différents projets, y compris celui de reconversion professionnelle. J’en profite ici pour vraiment les remercier. Depuis que je me suis engagé dans mon travail de thèse, je ne peux plus dédier le temps qu’il faudrait à représenter mes sponsors, mais Bic Sport continue à me soutenir sur des actions spécifiques, comme c’est le cas pour la M2O.

Peux-tu nous décrire le matériel que tu as l’intention d’utiliser pour la M2O 2018 ?

J’utilise un prototype de 6`6x22x85L aux couleurs de SIC Maui (Groupe BIC) que j’ai dessiné spécifiquement pour le SUP foil downwind. J’ai travaillé beaucoup sur la carène pour garder vitesse et contrôle même lorsque la planche touche l’eau. Le pont et la répartition du volume ont été pensés pour décoller rapidement et avoir un maximum de contrôle dans les airs. Le résultat est vraiment positif.

Niveau foil, je mise sur le Gofoil Maliko 200. Si les prévisions météos sont exceptionnelles je le monterai avec une petite aile arrière, celle du Gofoil Kai. Une petite aile arrière permet d’avoir plus de contrôle, un peu plus de vitesse, et d’être plus à l’aise en pumping. Par contre ça peut faire chauffer la jambe arrière si les conditions ne sont pas au rendez-vous. Une plus grosse aile arrière permet d’être plus à l’aise pour les relances à la pagaie en facilitant l’appui sur la jambe avant. Si vraiment les conditions sont médiocres, je mettrai le Maliko 280.

En pagaie j’ai une Select Fusion Pro en 198cm en taille de pale S. C’est une pagaie légère et super solide, ce qui est important lorsque de temps en temps on tape par accident dans le foil. Le touché d’eau est très agréable. Le fait de prendre une pagaie plus longue que sur une planche classique aide au décollage et à la relance.

A propos de l’auteur

Mathieu Astier

Mathieu est le fondateur hyperactif de TotalSUP mais aussi un vétéran du marketing et de la communication web avec plus de 20 ans d'expérience aux côtés des plus grandes start-ups internationales. Son coup de foudre pour le Stand Up Paddle en 2013 l'a amené à construire l'une des principales plateformes d'information en ligne dédiées au SUP, en anglais et en français pour une audience mondiale, et à tourner sa vie de famille résolument vers l'océan.

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