Dominique Bianchi : “J’ai découvert… la Vie”

Dominique Bianchi, doyenne du SUP Race français, a fait un parcours de 22km sur le fleuve de la Vie, en Vendée. Elle nous raconte joliment sa traversée, qu’elle a fait en SUP gonflable Itiwit.

J’ai découvert… la Vie ! En Vendée, nous avons une jolie rivière, que dis-je, un fleuve, nommé la Vie. C’est ce que m’a proposé de faire Juan, du groupe Vendée Paddle hier. 22 km entre le lac d’Apremont et St Gilles Croix de Vie. Départ en SUP gonflables au pied du château et du barrage du même nom depuis une petite clairière. Tout de suite on est dans le dur. Courant sympa, mais la rivière est étroite et jonchée d’arbres morts. Pendant plusieurs kilomètres il faut être attentifs pour éviter de se prendre l’aileron dans une branche immergée. Le sous-bois est superbe avec le soleil et la rivière est vraiment à l’état sauvage, sans bruits ou bâtiments humains. Nous croisons des ragondins à peine effrayés, quelques canards aussi et un grand nombre d’oiseaux. Un arbre entrave la rivière et nous voilà en mode Indiana Jones !

Enlever le leash, faire passer la planche sous le tronc et le rameur entre 2 branches, remonter sur le paddle, tout ça avec le courant qui pousse. Juan s’en sort très bien et moi, évidemment, je me fais remarquer par un grand plouf dans l’eau glacée. Mon leash est resté coincé sur le tronc et quand j’ai posé le pied sur la planche, l’élasticité du leash l’a ramenée en arrière ! Heureusement, la rivière finit par s’élargir et les obstacles se font plus rares. On traverse des prés verdoyants, ombragés parfois de mimosas en fleurs. Je traverse les branches de l’un d’eux et on se retrouve, ma planche et moi, recouvertes de boules de velours jaune (ah, ce parfum !). Plusieurs ouvrages nous obligent à sortir de l’eau pour les contourner. D’ailleurs, le bas niveau de la rivière nous inquiète un peu. Nous sommes en marée descendante, ça se fait ressentir assez loin sur le cours de la rivière et nous craignons de finir à pied. 😅

Le vent se lève, froid et plutôt fort. Au début il nous pousse, mais à chaque méandre il est de travers et nous devons lutter pour ne pas être rabattus près de la rive où il n’y a pratiquement plus d’eau. Les ailerons souffrent ! Mais ouf, voilà le château d’eau et l’église de St Gilles qui pointent le bout de leur toit. On arrive ! Tant mieux car la renverse de marée a commencé et nous luttons contre le courant sur le dernier kilomètre. Arrivée en pleine ville près du kiosque à musique. Les gens sont surpris de nous voir débarquer sur le trottoir avec nos SUP sous le bras, fatigués mais heureux. Nous avons mis 3 h 55 pour faire les 22 km, avec 3 portages et des passages difficiles sur les 5 premiers kilomètres, mais que cette rivière est belle ! 🤙

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http://itiwit.fr