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Rete Ebb, Portrait d’un SUP Racer Tahitien

A quelques heures du Air France Paddle Festival 2017, plus grande course de stand up paddle de Tahiti, TotalSUP est allé à la rencontre d’une des stars montantes du SUP Race Tahitien, Rete Ebb. Déjà champion de Va’a (pirogue polynésienne) mondialement reconnu et couronné, Rete Ebb a bien l’intention de réitérer les mêmes exploits… mais debout!

Rete Ebb, SUP et Va'a

Bonjour Rete, Depuis quand pratiques tu le SUP/SUP race?

L’eau est mon élément depuis tout petit!!! Je suis plus souvent en mer que sur terre, et tout naturellement les sports de glisse Old style et ou/ de la nouvelle génération m’ont toujours attiré. Cela doit faire approximativement 3/4 ans que je me suis initié au paddleboard, afin de tester les sensations de cette nouvelle discipline. Au départ c’était plutôt par curiosité, une envie de suivre le mouvement des riders en place à cette époque. Au fur et à mesure des sessions je me suis pris au jeu et la curiosité a laisser place à la motivation de grandir et évoluer dans ce milieu. J’ai dans un premier temps, sur l’année 2015 notamment, concouru au niveau local qui m’a valu de belles performances suivi de quelques classements podium sur des grandes courses comme “la Air France Festival Paddle”. L’année 2016 fut le tournant dans ma carrière sportive de paddler entrant. J’ai fais le choix de pousser cette motivation à une échelle plus grande, visant les courses à l’internationale. Je m’y suis investi avec sérieux. Aujourd’hui je pense avoir mis ma petit empreinte dans le milieu du SUP, et ce n’est que le commencement je l’espère.

Rete Ebb, 2ème du Air France Paddle Festival 2016

Cependant je n’oublierai pas mes premiers pas sur l’eau … À l’âge de 5 ans, j’ai eu la chance d’apprécier pour la premier fois le “feeling” de la glisse par le biais de la pirogue. Au départ c’était un moment de partage avec mon père, et notre terrain de jeu dans le but de s’amuser. J’ai rapidement commencé à m’y intéresser avec sérieux et dans une optique de me challenger et de remporter mes premières courses en junior. Aujourd’hui je ne m’en décolle plus! Le Va’a fait parti de notre culture, de notre histoire et c’est avant tout une partie intégrante de notre identité polynésienne avant sa déclinaison vers le sport.

Peux tu nous rappeler ton palmarès en SUP race et Va’a et tes sponsors?

1/ Palmarès international en SUP (2016)
– 2ème au Air France Paddle Festival,
– Top 10 à la Lost Mills en Allemagne,
– top 15 en Oregon et à Olukai
– top 30 à la Carolina CUP (première participation à une course internationale)

2/ Palmarès fédéral en Polynésie Française (2016/2017)
– Vainqueur à 2 étapes de la Waterman SUP en 2016,
– Vainqueur à la Viper en 2017

3/ Palmarès important en Va’a
– V1: Te Aito 2013 / Super Aito 2011, 2013 et 2014 / 3ème Molokai solo 2013 (oc1)
– V6 avec le club EDT VA’A : (position: barreur, peperu) Vainqueur Hawaiki Nui Vaa 2012, 2014, 2015, 2016, Molokai Hoe 2014.

Retour sur la victoire au Super Aïto 2014 et portrait de Rete Ebb sur Polynésie 1ère.


4/ Mes sponsors

Depuis plus d’un mois, j’ai la chance de rider avec la marque Mistral et d’appartenir à cette belle famille manager par notre coach et ami Stéphane LAMBERT. L’état d’esprit développé au travers de la team Mistral s’implémente parfaitement à la vision d’un sportif accompli avec la diversité des disciples proposées. Je m’y reconnais et me sens en cohésion avec les autres riders de la team. C’est mon principal sponsor, sans oublier “To Tatau Manureva” Air Tahiti Nui qui m’accompagne et me soutient depuis plus d’un an sur mes déplacements à l’international en SUP.

En ce qui concerne ma pirogue, j’ai une affection particulière pour les Va’a confectionnés par TIMI, made in FENUA (clin d’oeil). Je n’ai jamais été déçu bien au contraire niveau performance cela me correspond à 100%. C’est aussi une histoire de toujours, TIMI me suit depuis que je suis cadets et jusqu’à aujourd’hui.

Pour mes rames de V1, c’est l’incontournable Alex de Viper Vaa, qui me sponsorise avec une belle signature “RET’S” (smile). Pour compléter ma liste d’amis, je compte parmi mes sponsors locaux, Moehau et Uranui de “Saltwater life family” qui indéniablement partage notre identité polynésienne au travers de leur marque.

Elle est sur tous les fronts, du va’a au paddle, Caro de STC Nutrition aide à ma performance physique.

Et sans oublier ma première force, ma famille et ma compagne qui sont toujours présents.

Un petit clin d’oeil et une reconnaissance pour l’accompagnement de la Team National Starboard via Jean Claude Desanti au courant de l’année 2016.

Rete Ebb, SUP racer tahitien

Quelle place occupe le SUP à côté du Va’a ?

Le vaa est l’un des sports numéro un à Tahiti. C’est “le sport des tahitiens“, notre fierté. Les tahitiens sont reconnus à l’international et notamment lors des victoires qu’ils ramènent au Fenua (ndlr: Fenua signifie «territoire», «terre», «pays» ou souvent «île» en tahitien). C’est ma première passion, mon adrénaline, mon histoire.

Le SUP est arrivé bien plus tard à Tahiti, si je ne me trompe pas en 2010. Une progression constante sur les dernières années avec beaucoup d’évolution notable. Je me souviens encore du temps des courses avec des SUP surf. Mais depuis 3 voir 4 ans le SUP tahitien a bien évolué avec de nouvelles boards. Beaucoup de rameurs se sont mis au paddle, et c’était inévitable. Par curiosité peut être mais aussi pour aspirer à une meilleure évolution individuelle à l’international. Les enjeux financiers sont différents et la bataille est plus rude, c’est un moyen de se challenger, de se diversifier certes, et donc d’explorer de nouvelles pistes et sources de revenue. Si je devais chiffrer cette conversion, près de la moitié des rameurs de notre club de pirogue EDT va’a ont prit goût à cette discipline. C’est un sport qui gagne du terrain, néanmoins pour le moment le va’a reste numéro 1 à Tahiti.

Comment décrirais tu le SUP race tahitien? Quelle est l’état d’esprit entre compétiteurs tahitiens?

Depuis quelques années la FTS (Fédération Tahitienne de Surf) a créé un championnat de Tahiti sur 12 courses réparties sur l’année en cours. La mise en place de ce championnat nous permet d’évaluer notre niveau sur une concurrence dite locale.

De plus, c’est certainement avec la Waterman Tahiti Tour qui compte pour ce championnat que nous pouvons nous challenger sur un panel élargi de disciplines. Ce tour combine trois disciplines différentes la natation, le prône et le sup avec diverses autres exercices (exemple: séries de gainage). Chaque athlète se démarque par sa spécialisation dans une discipline mais le vainqueur combine les 3 titres en 1 seul. Et ce n’est pas une partie de plaisir, c’est véritablement un challenge, une compétition alliant les forces mentales et le physique à l’esprit de compétition du taata Tahiti. On voit d’ailleurs des nageurs qui ce mettent au SUP et vice versa. Cette formule est plus qu’intéressante pour moi, je l’avoue, et j’invite tout le monde à s’inscrire et vivre au moins une fois cette aventure, ce challenge.

De plus, la Air France Paddle Festival qui compte également pour ce championnat et qui rentre en parallèle dans la notation de SUP Racer, nous permet de côtoyer et de combattre les grands de la discipline du SUP. Les riders étrangers qui descendent sur Tahiti apportent pour certains une expérience nouvelle par leur technique mais surtout nous permettent de comparer notre niveau et c’est vraiment une belle ouverture vers l’extérieur. Le sup race Tahitien est en progression, et c’est une porte d’entrée pour nous riders vers l’international.

De la concurrence? C’est inévitable, c’est le “b.a.-ba” d’une compétition, mais le respect reste notre valeur je pense. On peut-être fièr de gagner mais il faut savoir aussi perdre. C’est comme dans tout sport, il y a toujours un esprit de concurrence entre riders mais en dehors des compétitions on est de très bon copain et c’est ce que j’aime dans le sport (on en chie pour en rire après haha).

As tu l’intention de participer à plus de courses internationales?

Je ne dirais pas non, mais cela n’hésite un budget, une organisation et des choix de vie, il faut voir… Je me dis que la vie est encore longue alors si ce n’est pas cette année, j’aviserais pour le futur. Pour l’instant, nous avons prévu de se déplacer avec le team Mistral sur trois courses à l’internationale Carolina cup, 11 city tour et la PPG. L’unité fait la force.

Rete Ebb

Quel est ton spot préféré à Tahiti?

The place to be: chez moi à Mataiea (Tahiti) à 1 heure de voiture de Papeete. J’habite pile en face d’un motu, cette vue imprenable je la dois à mon grands-père Milou EBB. De plus, je suis non loin des deux passes, c’est mon air de jeu: je passe mon temps à surfer en paddle ou en Vaa. J’ai vraiment de quoi m’amuser (surf, pêche, balade dans le lagon…). Je pense qu’on a vraiment de la chance d’habiter à Tahiti. On est entouré de mer, il fait chaud et il y a du soleil quasiment toute l’année!!! J’apprécie me retrouver en fin de journée à regarder le sunset sur la côté ouest de Tahiti avec ma chérie.

Petite dédicace:
Un grand mauruuru (ndlr: merci en tahitien) à tous ceux qui me soutiennent de près ou de loin.

Merci Rete et rendez-vous samedi 8 avril sur TotalSUP.com pour suivre en LIVE le Air France Paddle Festival 2017  (11:15 – 15h00 heure locale / 23:15 – 03:00 en métropole)

A propos de l’auteur

Mathieu Astier

Mathieu est le fondateur hyperactif de TotalSUP mais aussi un vétéran du marketing et de la communication web avec plus de 20 ans d'expérience aux côtés des plus grandes start-ups internationales. Son coup de foudre pour le Stand Up Paddle en 2013 l'a amené à construire l'une des principales plateformes d'information en ligne dédiées au SUP, en anglais et en français pour une audience mondiale, et à tourner sa vie de famille résolument vers l'océan.

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