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Waterman Tahiti Tour 2K18: L’abandon n’est pas une option!

Dans le petit milieu de l’ultra-endurance, le Waterman Tahiti Tour  (WTT est un véritable OVNI. Cette aventure polynésienne offre aux watermen assez fous pour y prendre part, la possibilité d’enchaîner des épreuves extrêmes de natation, de stand up paddle (SUP) et de prône paddle board entre autres.

Habitant à Tahiti depuis 17 ans, Jérôme Chapelier baigne dans la culture sportive Tahitienne. Jérôme et son fils Heremoana participent chaque année au WTT . TotalSUP parle à Jérôme du WTT et de ses liens avec la vie à Tahiti.

Bonjour Jérôme, Peux-tu te présenter et nous dire quelle est ton histoire avec le SUP?

Nous sommes en Polynésie depuis 17 ans. J’ai vécu ici quand j’étais petit, et toute ma famille vit en Polynésie. J’ai toujours aimé le sport et je viens plutôt du triathlon à la base, et surfeur depuis toujours.  En 2011, je suis monté pour la première fois sur un SUP surf. De fil en aiguille, j’ai allongé les distances en mode balade, puis je me suis pris au jeu de l’endurance. Il n’y avait pas de courses organisées à Tahiti à cette époque, les pratiquants étaient peu nombreux, mais nous arrivions à nous regrouper pour organiser des downwinds ensemble. Quelques passionnés comme Thierry Tching nous faisaient venir des planches de Hawaï. Puis un jour, nous avons vu Stéphane Lambert arriver avec son concept du Waterman Tahiti Tour.

Adepte des sports enchainés comme le triathlon, j’ai tout de suite adhéré au concept. Depuis, le championnat de SUP s’est organisé autour du WTT, avec près de 15 courses cette année au calendrier fédéral.

Je le faire avec mon fils Heremoana, il est né en 2004. Il est monté sur sa première planche de surf avant de savoir vraiment nager et aujourd’hui, il ne se passe pas 24 heures sans qu’il soit dans l’eau. Il m’accompagne sur le WTT depuis le début et a commencé en 2015 à rider sa première planche de SUP. En 2016, Stéphane a introduit le Waterman kids, des combos enchainés pour les moins de 15 ans. Heremoana a fait toute la saison tout en participant aux épreuves des adultes. Il a été le plus jeune cette année-là à participer à l’Ironmana à Bora Bora à 12 ans (50km de SUP, 32km de prône, 10km de natation). C’est une chance incroyable de partager ces moments avec son fils.

 Peux-tu nous détailler la vie de 2 sportifs comme vous sur l’île de Moorea ?

Moorea est une petite île de 60km de circonférence, située à une vingtaine de km au nord de Tahiti. Beaucoup de gens vivent à Moorea et travaillent à Tahiti. Moorea est vraiment l’image que l’on peut se faire de la Polynésie, avec des plages magnifiques de sable blanc, un lagon turquoise et des paysages à couper le souffle.

Pour nous, c’est tout simplement le meilleur endroit de la planète pour vivre ! Notre famille est résolument tournée vers le sport et la nature. Outre le lagon, la montagne de Moorea est un terrain de jeu époustouflant. Emilie  est une adepte du trail et du VTT et nous préparons ensemble le Xterra, un trail de 55km en mai prochain qui aura lieu cette année sur notre île. Pour nous, le week-end démarre toujours par une sortie trail de 3 heures pour Emilie et moi, le temps pour les enfants de faire leurs devoirs. Le reste de la journée de samedi est consacré au bricolage, jardinage dans la maison, pour pouvoir profiter de dimanche qui est consacré au surf, à la pirogue et aux sorties mer en famille.

Les entrainements en SUP, prône ou natation ont plutôt lieu les soirs de la semaine pour Heremoana et moi, et principalement en fractionné. Nous avons la chance d’être propriétaires d’une pirogue à voile, et pouvons donc faire profiter toute la famille des sensations de glisse et de rame.

Qu’est-ce qui te motive à participer chaque année ?

Le Waterman Tahiti Tour est devenu au fil des saisons une philosophie où chacun vient chercher ce qu’il attend le plus. Au-delà de la compétition et du classement, finir un week-end d’épreuves waterman est une fin en soi pour beaucoup d’entre nous.

Au début, on nous prenait pour des fous car les épreuves sont vraiment intenses avec des distances longues en natation, en prône et en stand-up paddle, ce qui paraissaient infaisable pour la plupart des gens. Je me souviens d’une traversée de près de 40km entre Tahiti et Moorea par vent de travers où nous avions mis 7h! Et à l’arrivée, nous avions enchaîné sur une épreuve de sprint après le coucher du soleil !

Mettre son corps et son mental dans une situation de souffrance pour déclencher ses réactions métaboliques est peut-être la raison pour laquelle nous nous retrouvons chaque année, comme une réunion de famille. Il existe un « noyau dur » d’une vingtaine d’athlètes auquel vient se raccrocher quelques nouveaux tous les ans, qui sont accueillis à bras ouverts.

Chaque épreuve est unique, les organisateurs essayent d’utiliser au maximum la configuration du site : une rivière, un beach break, un haut fond ou un passage au milieu d’un champs de corail vont être exploités pour ajouter une dimension supplémentaire à l’épreuve.

 Quelles recommandations ferais-tu à quelqu’un de métropole qui souhaiterait y participer?

Pour un rider qui viendrait de métropole, il est tout à fait possible d’organiser un séjour avec en point de mire la participation à une épreuve du WTT. Dans la grande famille des riders watermen polynésiens, bon nombre se fera un plaisir de partager ses sessions de trainings avec lui. Il faut néanmoins un minimum de technique car on ne sait jamais quelles conditions on va rencontrer. Il nous est arrivé de nager dans un lagon démonté par des rafales de vent et de la grosse houle, ou rider en prône et en SUP dans des beach-breaks énormes.

Participer au watermana est une expérience sportive qui s’adresse avant tout à des athlètes qui souhaitent tester leurs limites sportives et mentales dans un cadre paradisiaque. Abandonner n’est pas une option. On se positionne sur la ligne de départ en sachant que quoi qu’il arrive, on sera à l’arrivée. C’est le moyen choisi pour y arriver qui va être totalement différent d’un athlète à l’autre. C’est ce qui fait la magie de cette épreuve.

Photo Credit: Milou Photos

Peux-tu nous présenter le Round 1 du WTT 2018 qui a lieu ce week-end ?

Ce week-end, on a tous rendez-vous à Punaauia sur une belle plage de sable blanc de la côte ouest pour l’ouverture de la saison 5 du WTT. Peu d’information a filtré mais il se dit que cette saison, nous serons confrontés au début de chaque étape à une épreuve chronométrée d’exercices physique sur la plage, avant d’enchaîner les épreuves classiques de SUP, prône paddleboard, open water swimming et life saving.

Tout ceci est un gros investissement et nous ne pourrions pas le faire sans la complète adhésion de notre famille, et le soutien de gens qui nous aident, comme Thierry Tching, Jean-Marie Le Caignec qui distribuent les marques QuickBlade et Onit Pro, Naish Tahiti, et la compagnie de ferries Aremiti qui nous permet de nous rendre à Tahiti pour nos compétitions.

Regardez l’action de l’année dernière dans la video ci-dessous.

Suivez la compétition sur TotalSUP et sur facebook!

 

 

 

A propos de l’auteur

Helen Trehoret

SUP, OC1, V6, Surfski ... and field hockey coaching, Helen is a busy British mother of two who lives in Bretagne, France with a passion for all things Ocean. Helen runs Barrachou SUP, a SUP tour company specialized in excursions around Bretagne and Scotland.

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