Menu

Le champion du monde Pierre-Alain De Bois présente sa MAY’SUP RACE 53 !

Devenu champion du monde sur longue distance en 2022 dans la catégorie +40ans lors des Championnats du Monde ICF en Pologne, Pierre-Alain De Bois est un immense passionné de sports nautiques tombé dans le SUP Race il y a 10 ans et qui enchaine en toute discrétion titres de champions et vice-champions de France depuis plusieurs années dans la catégorie Master (+35 ans) et désormais Grand Master (+40 ans). Il portera une autre casquette en ce début d’année 2023 qui s’annonce très chargée, celui d’organisateur d’événement, puisque le 19 mars prochain. son club l’ US Changé 53 Stand Up Paddle lancera la tout première MAY’SUP RACE 53 qui inaugurera également le premier Championnat régional FFS des Pays de la Loire de SUP longue distance. Convaincu de l’attractivité de son home-spot et des conditions qu’offre la Mayenne pour un sympathique weekend dépaysant, Pierre-Alain a tous les arguments pour vous voir sur la ligne de départ le 19 mars à Changé, à côté de Laval.

Salut Pierre-Alain, peux-tu te présenter et nous parler de ton histoire avec le stand up paddle?

Salut Matthieu, que te raconter pour faire simple ? Juste que je suis passionné depuis tout petit par les sports nautiques. J’ai fait beaucoup de compétition en natation étant ado, ai passé mes étés à faire de la voile – jusqu’à passer mon monitorat – et, une fois le permis en poche, ai écumé pas mal de spots de windsurf pour assouvir ma soif de vent et de vagues (combien d’allers-retours j’ai pu faire en Bretagne ou en Normandie pour aller chercher les conditions parfaites…ou pas ?!). En 2013 (tiens, tu vois, pile 10 ans cette année), je découvre le SUP grâce à Yannick Bouillon avec qui je planchais de temps en temps à l’époque. À ce moment-là, vie perso et pro font que le temps devient compté. Je cherche une activité pour pallier le faible nombre de sorties en planche, limiter les déplacements et accessoirement garder la forme 😉. Je n’imaginais alors pas que le SUP allait devenir une des passions !

Après les premières sorties d’initiation sur planche gonflable programmées le dimanche matin au club de Changé (Changé 53 Stand-Up Paddle), je me suis vite pris au jeu et ai commencé à ramer davantage, à m’intéresser à la technique et à investir dans du matos. Je me souviens très bien de ma première board : une Naish Glide 12’6×30, qui pesait plus de 15kg mais dotée d’une glisse incroyable ! C’est avec cette planche que je m’aligne sur mes premières courses, comme celles organisées par Joëlle Terrien (Jade Paddle Race) ou Jean-Pierre Letourneur (Dinan Paddle Race) ; un peu plus tard – et alors mieux équipé ! –, c’est sur le circuit des Viking Beach Race, mis en place par Greg Vitry et les copains normands, que je commence à vraiment progresser. Ce sont de supers souvenirs : beaucoup de monde sur l’eau et le plaisir de retrouver une ambiance de course qui m’avait manqué, mélange de convivialité, de rencontres et de challenge sportif. Ça m’a bien plu. Les compètes se sont multipliées depuis, avec toujours la même envie de me dépasser.

Le fait d’habiter à deux pas de la rivière me permet de ramer très régulièrement en bas de chez moi, sur du flat essentiellement (rares sont les jours où la Mayenne « moutonne », même si c’est arrivé, si, si !). J’affectionne aussi particulièrement le DW et la Beach Race, que j’essaie de pratiquer en mer dès que l’occasion se présente. Je sais que j’ai encore beaucoup de progrès à faire en la matière, mais c’est ça qui est bon, non ?! Pour moi, le SUP, c’est la glisse bien sûr, mais c’est aussi le plaisir de découvrir de nouveaux spots, de partager des sessions entre copains, de prendre le temps d’observer l’environnement dans lequel tu évolues, de sentir les éléments qui t’entourent… autant de petites choses auxquelles je suis très sensible et qui font que j’aime ce sport.

Les Championnats de France SUP Race milieu maritime 2022 organisés par la Fédération Française de Surf. Photographié par Antoine Justes, le 22/10/2022, à Plage du Veillat, à Saint Raphael.
© FFS / we_creative / Antoine Justes – 2022

Tu es devenu Champion du monde de longue distance des plus de 40 ans en 2022. Raconte cette incroyable expérience en Pologne l’année dernière!

Ah, ah, oui, énorme que cette participation aux Mondiaux ICF à Gdynia en septembre dernier, quel événement ! Une sacrée vitrine pour notre sport et notre communauté de « SUPer » : je crois ne pas me tromper en disant qu’il y avait près de 500 participants venus de 45 pays, les meilleurs athlètes du monde, une organisation sans faille et des retransmissions géniales (Merci > TotalSUP 😉). Le sentiment de vivre l’ambiance des J.O quoi !

Et puis, en effet, ce titre en Master 40+ sur la LD de 16km – dans une mer Baltique bien plus agitée que la Mayenne, je confirme – reste juste un super souvenir. Entonner la Marseillaise, le drapeau tricolore entre les mains (les J.O, je te dis !), devant ma supportrice préférée arrivée juste à temps pour les podiums, ce sont des trucs que l’on n’oublie pas. D’autant que ce podium, je le partage avec mon pote Olivier Darrieumerlou. On se connait bien tous les deux et on se challenge dans notre catégorie depuis de nombreuses années. Olive force le respect pour son engagement dans le développement du matériel et la promotion du SUP. Je crois que nous partageons bon nombre de valeurs, entre autres la rigueur, le dépassement de soi, le partage. C’est top.

Pour finir sur les Mondiaux, j’espère pouvoir en être de nouveau cette année afin de remettre mon titre en jeu et de faire mieux sur la TR, dont j’ai complètement raté la finale en Pologne. (Quand je te dis qu’il y a des progrès en la matière !) La saison s’annonce chargée d’ici là et il me faudra surtout régler la partie logistique et financière au plus vite pour espérer partir en Thaïlande en novembre. J’en profite pour remercier ici le Conseil départemental de la Mayenne qui me soutient depuis le début dans mon projet sportif. À suivre donc.

Quels sont tes autres faits d’arme en SUP Race?

Disons que je roule ma bosse sur les courses de SUP Race depuis plusieurs années maintenant, avec toujours avec la même excitation et la même motivation.

J’ai remporté plusieurs titres de Champion de France et Vice-Champion de France Master (Grand Master depuis cette année, eh oui…déjà), et j’ai, entre autres, décroché une belle 5e place au général à Lyon en octobre lors des Championnats de France « plans d’eau intérieurs », ce qui m’a permis de confirmer les résultats obtenus en Pologne et, je t’avoue, de me rassurer aussi un peu !

Tu es le co-organisateur d’un tout nouvel événement, la MAY’SUP Race 53, qui sert dès sa 1ère édition de tout premier championnat de Longue Distance des Pays de la Loire. Raconte nous comment est né cet événement.

Cela fait quelques années que l’on envisage au club d’organiser une course en Mayenne. On est convaincus du potentiel de notre home spot mais notre structure est très petite… Il fallait donc un déclic pour se lancer. C’est en échangeant avec le Président du club de Canoë Kayak de Laval, Didier Le Blanc, qu’est venue l’idée de monter un événement en commun, en parallèle à leur Championnat Régional de Fond programmé le 19 mars prochain sur la Mayenne. Les kayakistes ont une expérience avérée en matière d’orga, ce qui est aussi rassurant pour nous qui sommes novices en la matière.

L’idée, c’est donc de proposer un double événement sur le même terrain de jeu et de mutualiser nos forces et nos bénévoles. Nos activités nautiques étant très similaires, et l’époque propice à l’économie d’énergie, tout cela fait sens.

De là est né « May’ SUP Race 53 », qui mélange « pros » et « amateurs » en quelque sorte, avec une course « loisirs » et le tout premier Championnat régional FFS des Pays de la Loire de SUP longue distance. Rien que ça !

> la course loisir, ouverte à toute personne majeure, fait 4km.

> le Championnat, ouvert à tous les licenciés FFS, fait 12km.

Nous espérons de notre côté une centaine de participants, venus des Pays de la Loire mais aussi des régions voisines, voire même de plus loin, qui sait ? Nous accueillerons tout le monde avec grand plaisir !

On a commandé le soleil, cela promet une belle fête des sports de rame.

Quelles sont les ambitions à terme de la MAY’SUP Race 53? S’agit-il d’ores et déjà d’un événement annuel?

Cet événement est pour nous un galop d’essai. Pour le moment, dire que l’on sera en mesure de l’organiser chaque année est un peu prématuré. Tout dépendra des retours que l’on aura eus. On souhaite évidemment qu’il attire du monde et puisse s’inscrire dans le calendrier des courses de SUP (peut-être un peu plus tard dans la saison pour le coup), mais c’est encore peut-être trop tôt pour le dire.

Peux-tu nous présenter ton club et sa vie associative ?

L’US Changé 53 SUP est une association de la ville de Changé, commune de 6000 habitants très dynamique, voisine de Laval, et dotée d’un tissu associatif très développé, avec plus 120 associations recensées, que la commune a à cœur de soutenir. Elle met par exemple à notre disposition un minibus afin de faciliter nos déplacements.

Notre structure, présidée par Yannick Bouillon, est relativement petite, avec une vingtaine d’adhérents, mais c’est aussi le seul club affilié FFS en Mayenne. En plus de la rivière, nous disposons d’un plan d’eau de 10 hectares qui nous permet d’organiser chaque année aux beaux jours des journées de découverte/test de matériel ouvertes au public ainsi que des stages d’initiation auprès des jeunes de la commune, le tout en toute sécurité. Côté entraînements, il faut avouer que les trainings étaient plus réguliers lorsque la famille Guyomarch (ndlr: celle d’Anaïs) était encore en Mayenne, mais la traditionnelle sortie du dimanche matin reste de mise, dès que les emplois du temps de chacun le permettent.

Quelles sont les conditions que l’on rencontre sur la Mayenne?

La Mayenne gagnerait à être connue et reconnue, car on regorge de spots pour faire du DW ici, la houle et le vent sont toujours dans l’axe de la rivière ! Argh… on aimerait bien, mais non, ici c’est plutôt flat bien sûr, mais pas pour autant ennuyeux. Et pour qui aime randonner, courir, faire du vélo, du cheval, du SUP (ben oui, faudrait pas que j’oublie de le dire quand même !), la région dispose de bons nombre d’atouts. La rivière, qui traverse le département du nord au sud, est bordée d’un chemin de halage de 85 km ; c’est une des plus belles voies vertes de France. La nature est omniprésente ici. On dit qu’il y a plus de vaches que d’habitants chez nous (et c’est sans doute vrai !), mais le « 5.3 », c’est aussi le premier département sportif français en nombre de licenciés, labellisé « Terre de Jeux 2024 »

Enfin quels sont les autres atouts de l’événement à mettre en avant afin de faire venir le maximum de personnes ? (région, tourisme, pas d’événement en face, goodies?, etc…)

« May’SUP Race 53 », c’est une course conviviale et accessible à tous. Le plan d’eau est facile (plat, peu de courant), le parcours très plaisant, au cœur de la nature, et l’équipe super sympa (ça va sans dire, mais ça fait toujours plaisir de le rappeler).

Mais, si vous n’êtes pas – encore – convaincus, voici quelques arguments supplémentaires :

– la Mayenne est au croisement de la Bretagne et de la Normandie, et n’est pas très loin de la Région Centre. Cela limite les kilomètres, ce qui n’est pas plus mal pour la planète.

– la course sera l’occasion de découvrir Laval, ville d’Art et d’Histoire, et accessoirement de la situer sur une carte 😉, car souvent, on « passe par là pour aller en Bretagne, mais on ne s’y arrête jamais ». Les rameurs longeront pendant la course le superbe parc des Ondines, à Changé, avec ses arbres centenaires, situé en bordure de rivière.

– le format adopté (boucle de 4km) permet d’assurer le spectacle, avec plusieurs passages devant le club et au niveau des ponts. Visibilité assurée !

– nos partenaires Décathlon Laval, le Conseil Départemental de la Mayenne, la Ville de Changé, TAHE/SIC offriront des lots et goodies. Vous ne repartirez pas les mains vides.

– nos bénévoles seront là pour immortaliser l’instant, avec des photos-souvenirs pour tous.

– le 19 mars, c’est aussi l’occaz’ pour les meilleurs de se tester avant la saison, d’autant qu’il n’y a pas de courses de programmées à cette date.

– et, last but not least, les frais d’inscription sont mini, fixés à 10€. Imbattable !

N’hésitez plus, foncez vous inscrire ICI

Rendez-vous le 19 mars prochain, à Laval, en Mayenne, pour la première édition de la « May’Sup Race 53 ». On vous attend nombreux!

Et merci pour l’interview, Mathieu.

Aloha, PA.

A propos de l’auteur

Mathieu Astier

Mathieu est le fondateur hyperactif de TotalSUP mais aussi un vétéran du marketing et de la communication web avec plus de 20 ans d'expérience aux côtés des plus grandes start-ups internationales. Son coup de foudre pour le Stand Up Paddle en 2013 l'a amené à construire l'une des principales plateformes d'information en ligne dédiées au SUP, en anglais et en français pour une audience mondiale, et à tourner sa vie de famille résolument vers l'océan.

To follow Mathieu: