Pierre-Alain De Bois x SIC Maui : “Le SUP fait partie de mon équilibre”

Champion du Monde ICF Master 40+, Champion de France et multiple gagnant de nombreuses courses aux quatre coins de la France comme tout récemment sur le 18km de la Green Paddle Race 2025, Pierre-Alain De Bois est l’un des piliers de la scène SUP du pays. Membre du team SIC Maui France, il partage dans cette interview sa passion intacte pour la rame, son regard sur la SIC Maui RST, sa planche de prédilection depuis plus d’un an, et ses objectifs ambitieux pour la saison, entre courses nationales et ultra-longues distances. Rencontre avec un rameur aussi constant que passionné.

Photo : Green Paddle Race

Salut Pierre-Alain ! Tu as remporté il y a quelques semaines le 18 km de la Green Paddle Race, bravo ! Qu’est-ce que tu retiens de cette course ?

Salut Laurie ! Oui, très content d’autant que c’était ma première compétition de la saison et ma première participation cette course, organisée avec brio par le CK Vertou depuis 5 ans. Cette année, le 18km comptait pour le Championnat régional FFS Pays de la Loire, et j’avais un titre à défendre, après celui remporté sur la May’ SUP Race 53 l’an dernier (et que l’on a malheureusement dû annuler cette année… mais promis, elle reviendra bientôt). Cela m’a motivé ! Et puis, le cadre est vraiment sympa : on est au vert (la course porte bien son nom !), dans un environnement préservé, très calme ; ce n’est pas sans rappeler mon terrain de jeu favori, même si la Sèvre Nantaise est beaucoup plus sinueuse que la Mayenne.

Les différents parcours proposés (9/18/36km) permettent à chacun de se faire plaisir tout en se challengeant. Et comme tout le monde finit par se croiser/doubler à un moment ou à un autre, on peut s’encourager mutuellement. La météo a été idéale et j’ai trouvé l’ambiance d’après course très conviviale. Bref, une super journée. Quant aux 18km, ils ont été menés à bon train avec Arthur Avranches, équipé pour l’occasion de la nouvelle XRS, avec des prises de relais régulières et une arrivée au sprint. Le « vétéran » aura résisté jusqu’au bout 😉

Photo : Fédération Française de Surf

Quel est ton programme de compétitions pour les mois à venir ? On te reverra sur des courses internationales ?

Je reviens de Sainte Maxime où j’ai participé à la Coupe de France organisée par le très actif club de La Cigale. J’avais vraiment envie de retourner dans le Sud après les superbes Championnats de France à Saint-Raphaël cet automne, qui reste un de mes meilleurs souvenirs de la saison passée. On a donc profité du Pont de l’Ascension pour descendre une petite semaine en famille. 3 jours de compétition, donc : beaucoup de monde, un très bon niveau (avec en plus la présence du Maître Titouan Puyo) et de nouvelles rencontres, sous le soleil, évidemment.

Côté courses internationales, les dates des épreuves en Espagne programmées au mois de mai cette année ne coïncidaient malheureusement pas avec mon agenda. Dommage, car Santa Pola et Barcelone sont de gros events, auxquels j’ai déjà participé à plusieurs reprises. Je me suis consolé en regardant les live de Mathieu/Total SUP, qui nous a fait vivre cela d’une manière incroyable, comme d’hab’!

Pour la suite, eh bien, le Pornichet Paddle Trophy, puis la Y Race II le 12 juillet, organisée par @Ludovic Teulade à Yverdon, en Suisse, dans un cadre qu’il me tarde de découvrir. (Jérémy m’a déjà concocté un super programme), la YAKA fin août, sans oublier ce qui constituera mon premier objectif de la rentrée : la Kastor Cup de 70km le 20 septembre. Ca se passe sur la Loire, aux Ponts-de-Cé, à quelques encablures de la maison et cette course sera l’épreuve officielle des Championnats de France d’Ultra Longue Distance 2025. Impossible de ne pas en être ! Il me reste 3 mois pour m’entraîner 😉

Photo : Green Paddle Race

Tu fais partie du team SIC Maui France. Tu nous racontes ?

L’équipe SIC Maui est constituée des « global athletes », à l’instar d’Ethan Bry et de Ludo, nos deux champions hexagonaux ; nous avons aussi le très prometteur Eliott Bry, qui a intégré l’équipe « youth developpement » et que je vois progresser à une vitesse folle !

De mon côté, j’ai la chance de faire partie de l’équipe SIC France depuis 2 ans maintenant. Une équipe managée par Swen Rilhac depuis les bureaux du siège de Tahe à Vannes, où l’on retrouve également mes coéquipiers et riders Tahe Outdoor, Arthur Avranches et Olivier Cabelguen, que je côtoie régulièrement sur les courses.

Je suis très fier de faire partie de cette équipe et de représenter cette marque, à laquelle, tu le sais, je suis fidèle depuis des années.

Photo : Virginie Rudowski

Tu es un grand fan de la SIC Maui RST. Qu’est-ce qui, selon toi, fait la force de cette planche et explique qu’elle reste aussi compétitive autant de temps après sa sortie ?

La RST n’est pas si vieille que ça, elle est sortie l’an dernier ! J’ai appris à la connaître, ramant la plupart du temps avec la 14 x21’’, sur plan d’eau plat ou peu agité. Cette planche « allwater » est à mon avis un excellent compromis entre vitesse/sensations/stabilité. Ce que j’aime le plus, c’est sa vivacité sous les pieds, ses capacités à accélérer (Ryohei Yoshida a gagné les sprints ICF Master 40+ en Floride avec, c’est dire !) ; une fois lancée, les sensations de glisse sont très bonnes et la planche garde une vitesse moyenne proche d’une pure flat. En outre, la construction Super Fly (sandwich carbone/PVC) en fait une planche plutôt légère (11kg environ en 21’’). J’ai pu tester la nouvelle XRS, que les meilleurs sauront pleinement exploiter, mais je crains qu’en configuration de course, lors des départs notamment, je ne sois pas assez à l’aise pour en tirer totalement parti. J’ai donc fait le choix de rester uniquement sur RST. En complément de la 21’’, lorsque je souhaite assurer le coup et privilégier la stabilité sur plan d’eau plus agité, j’opte pour la 23’’, qui reste très compétitive, quoiqu’un peu plus lourde qu’en 21’’.

Photo : Green Paddle Race

Peux-tu nous rappeler à quel programme s’adresse la RST chez SIC Maui, et dans quelles conditions elle donne tout son potentiel ?

Comme évoqué plus haut, la RST est une vraie réussite dans son programme « all water » : un SUP très performant et passe-partout. Sa polyvalence te permet de l’utiliser dans toutes les conditions sans souci : c’est une planche qui va vite sur le plat et qui est très joueuse sur plan d’eau ouvert et en DW. D’ailleurs, cela m’a demandé un peu de pratique avant d’en exploiter tout le potentiel, moi qui étais jusque-là habitué au pont plat des anciennes RS, dont les rails sont aussi moins arrondis.

On voit la RST sur énormément de podiums. Tu penses qu’elle convient à quel type de rameur ? Est-ce qu’elle est exigeante ou plutôt accessible ?

D’abord, pour avoir échangé ici et là avec d’autres pratiquants, c’est une planche qui a un look qui plait beaucoup, et je ne parle pas (que) des couleurs. Le shape est très harmonieux, avec un cockpit suffisamment profond pour abaisser le centre de gravité et large pour caler ses pieds, ainsi qu’un nose suffisamment volumineux pour éviter d’enfourner ; l’étrave fend bien l’eau et la planche ne tape pas en upwind, ce qui permet de conserver de la vitesse. Pour qui est déjà habitué aux planches « dugout », la prise en main de la RST ne posera aucun problème. Pour les autres (comme moi), cela demandera un petit temps d’adaptation ; mais c’est quelque chose de somme toute normal lorsqu’on change d’équipement. Et le plaisir est au rendez-vous ! La RST reste une planche accessible au plus grand nombre de SUP racers, et le choix de largeurs disponibles permettra à chacun de trouver assurément le bon compromis.

Photo : Green Paddle Race

Je te laisse le mot de la fin ?

Très simplement, dire combien j’aime vraiment ce sport. J’ai toujours autant de plaisir à ramer au quotidien. Le SUP fait partie de mon équilibre. Il me permet de me dépasser et d’aller chercher mes limites. C’est pourquoi j’ai envie de m’aligner sur des formats de course élargis, type ULD et rivière comme la Tarn Water Race par exemple. Le cadre a l’air tout simplement magique.

Et bien sûr, un grand merci à toi, Laurie/Total SUP, de mettre ainsi en lumière notre sport favori.

Merci à toi Pierre-Alain pour tes réponses !

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