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Tout savoir pour débuter le wing foil

Le duo Fanatic et Duotone du groupe Boards and More, lance cette année en France une première gamme de wing foil. Cette nouvelle discipline en pleine explosion (le 1er hashtag “wingfoil” sur Instagram date de décembre 2018 et regroupe déjà des milliers de publications!) combine le windsurf, le kitesurf et le SUP Foil. Le breton Juliano Scalabrin sportif touche à tout, pratiquant initialement le windsurf, n’aura pas mis longtemps à succomber au wing foil. Le passionné nous donne ses conseils et nous guide pour débuter en wing foil.

Cet article est désormais présent sur notre site TotalWING.com, 100% dédié à la pratique du Wing FOIL:
Débuter en WING FOIL

Bonjour Juliano, peux-tu te présenter ?

Bonjour, je m’appelle Juliano Scalabrin, j’ai 29 ans et j’ai grandi et je vis actuellement sur Brest. Après des études de kinésithérapeute à Nantes, j’exerce mon métier dans un cabinet du sport au port du Moulin Blanc sur Brest. Depuis l’âge de 6 ans, je pratique le windsurf avec un parcours classique en école de voile, jusqu’au haut niveau où j’ai passé 4 ans sur le support olympique jusqu’à mes 22 ans. Ensuite, je me suis énormément consacré à la vague en windsurf en faisant quelques compétitions et beaucoup de voyages. Depuis je m’intéresse à tout ce qui touche à l’eau en pratiquant du surf, surf foil, kitesurf, wakeboard et maintenant le Wing foil mais on va dire que j’ai la foil mania! Localement, mes spots préférés sont sans aucun doute le Dossen, à côté de Roscoff et La Palue, Presqu’ile de Crozon, plus orienté vagues mais en fonction de la discipline pratiquée il y a un nombre incroyable de spots dans le Finistère. Ensuite mes bonnes adresses par discipline : pour le surf foil c’est Penfoul, pour le windfoil le Moulin Blanc, en kite les dunes de Sainte Marguerite et enfin en wingfoil à peu près partout !

Comment as-tu découvert le wing foil ?

J’ai découvert le Wing foil lors d’un meeting Boards and More à Tenerife fin mars en 2019. Sky Solbach s’éclatait lors d’une démo incroyable. Puis nous sommes partis sur un downwind en sup, surf foil et Wing foil. J’ai été impressionné par la facilité de relance dans la houle avec l’aile, à ne jamais perdre le vol. Lors de ma première tentative, j’ai réussi à monter sur le foil et manier l’aile, c’est très intuitif car elle se positionne en fonction de l’allure à laquelle nous sommes. Les conditions dans lesquelles j’ai découvert le wing foil étaient de 15 à 25 nœuds et une mer assez agitée avec des vagues cassantes au bord de la plage. Ensuite Erwan Bordier (responsable commercial pour Duotone/Fanatic et ION) a reçu les premières ailes Duotone en France vers la mi-mai, nous avons donc pu naviguer dessus de nouveau. Les sessions se sont enchaînées avec le wing foil sur les événements de la tournée « Le démo tour » de Duotone et Fanatic. Tout d’abord la Glénans Fun Cup où il y avait entre 8 et 14 nœuds de vent, puis la BAF à l’UCPA Bombannes où il y avait 15 nœuds réguliers, le défi wind où j’ai fait les deux manches de 40km chacune dans 30 nœuds de vent, un événement sur Perros Guirec dans un petit bassin où il y avait de 5 à 15 nœuds et enfin un test sur Brest où il y a eu 20 nœuds tout ça avec la même taille d’aile Duotone, la 4m2.

Au niveau matériel, quel est l’équipement requis ?

Il est nécessaire d’avoir une planche de SUP foil, j’ai tout d’abord commencé, la FANATIC Sky SUP 6’6 avec 115L et le Fanatic Aero Surf foil 2000. Car grâce à ces références on peut facilement être debout sans couler ou être déséquilibré et ainsi voler très tôt sur le foil. De plus, avec la grande portance de l’aile avant on peut juste se concentrer sur le maniement de l’aile. L’aile Duotone était une 4m². En fonction des conditions j’utilise encore cette planche (vent léger ou alors irrégulier) mais maintenant j’utilise plutôt la Fanatic Sky Surf 5’6 (50L) dans du vent car les petites planches sont plus maniables lorsque l’on est en vol sur le foil.

J’utilise donc ces deux planches en fonction des conditions et je reste toujours avec la même taille d’aile (4m² avec mon poids de 70 kg) car elles sont très polyvalentes. Le wishbone et les petites lattes de l’aile Duotone permettent de se régler en fonction du vent. J’agrandis le wishbone lorsqu’il y a du vent pour affiner le bord d’attaque et aplatir l’aile et à l’inverse je le réduis lorsqu’il y a moins de vent pour que l’aile puisse se gonfler au maximum et capter le vent nécessaire pour décoller sur le foil. C’est la même idée avec les petites lattes pour rigidifier l’aile ou la rendre plus souple.

Quelles sont les consignes de sécurité ?

À partir du moment où l’on parle de foil il est déjà nécessaire de se protéger contre le support lui-même en cas de chute. J’utilise un gilet d’impact ION mais je ne porte pas de casque. Mais, je conseille vivement à un débutant qui n’a jamais fait de foil d’en porter un car c’est très surprenant au début. En ce qui concerne l’aile, il n’y a aucun danger en lien direct avec elle. Seule consigne obligatoire porter un leash d’aile et un leash de planche car en fonction du vent si l’aile n’est pas accrochée à soit elle peut partir très loin et ne jamais la retrouver. En fonction des conditions si on n’arrive pas à revenir au point de départ on peut dégonfler l’aile, la mettre sur la planche et ramer jusqu’au bord ou alors poser l’aile gonflée sur l’arrière de la planche, la tenir avec ses pieds et ramer. Je conseille donc d’aller sur une plage ou une baie un peu fermée, avec un vent de sideshore à onshore pour qu’il n’y ait pas de problème pour rentrer. Ensuite, une fois que l’on a compris comment cela fonctionne libre à chacun d’en faire où il le souhaite !

Quelles sont les conditions météo/océan requises ?

Les conditions météo requises pour commencer sont un plan d’eau plat et une quinzaine de noeuds pour sentir correctement le vent dans l’aile. Ensuite, on peut aller sur n’importe quels types de plan d’eau car, avec le foil on ne dépend plus vraiment de l’état de la mer. On peut s’amuser sur mer plate, dans des petites ou grosses vagues, du vent fort ou faible, sur un downwind avec de la grosse houle ou du clapot. C’est illimité !

Photo: Wince Surfing Production

Où un débutant peut-il commencer ?

Il faut se rapprocher des magasins qui en possèdent en test, avec Duotone je sais qu’il y a des shops qui proposent de faire découvrir le wing foil. Où alors, si l’on connait des riders équipés, leur demander si, ils veulent bien nous prêter le matériel. Pour ma part, je ferai des initiations sur Brest en fonction des conditions. J’ai déjà fait essayer à beaucoup de monde sur le Demo Tour de Duotone /Fanatic et les retours sont exclusivement positifs notamment sur la facilité de prise en main. Il y a eu des kitesurfers, des windsurfers, des gens qui n’avaient jamais fait de foil sur aucun support et qui ont réussi du premier coup, c’est vraiment accessible à tous.

Quels conseils donnerais-tu as un débutant ?

Déjà, il est conseillé de débuter avec une planche qui a du volume pour tenir debout sans couler, ainsi c’est beaucoup plus facile pour se concentrer sur l’aile. Ensuite, l’aile est faite pour soulager les appuis sur la planche afin de monter sur le foil. Il faut donc imaginer ça comme une aile de kite qui permet de se soulever et d’accélérer. L’aile doit donc être tenue en l’air, on va dire 150° entre le torse et les bras. Cela ne fait pas mal au bras car l’aile vole toute seule. Commencer par faire quelques bords afin de comprendre son fonctionnement. Au près, l’aile se positionne un peu devant soi et plus basse, un peu comme tenir un wishbone en windsurf, au travers l’aile va se positionner plus haut et au vent arrière l’aile peut être complètement au-dessus de sa tête. Ce que j’ai beaucoup remarqué, c’est que les gens pensent faire de la planche ou du kite et il garde l’aile très basse et il tire beaucoup dessus alors qu’il faut plutôt penser à lever son aile et la laisser libre avec le vent qui la soulève. À partir du moment où l’on a compris son fonctionnement on va pouvoir tirer un peu plus sur la main arrière et faire quelques mouvements de pumpings pour accélérer et monter sur le foil. Comme pour le Kitefoil, il faut être assez avancé sur la planche pour contrer la montée du foil car l’aile te soulève également et il ne faut pas rester sur l’arrière. Pour les manœuvres, c’est très ressemblant au kitefoil, ou au strapless, on peut choisir de changer ses pieds avant le jibe ou le virement de bord ou bien le faire après ou également rester en switch.

Crédit Photo : Juliano Scalabrin

Une certaine condition physique est-elle requise ?

Ce n’est absolument pas physique ! Les premiers bords le sont un peu, car on apprend quelque chose de nouveau et on a tendance à se cramponner au wish de l’aile Duotone, ou poignet pour les autres marques, mais une fois que l’on a compris tout devient facile. L’aile est tout le temps soulevée par le vent, donc on est plutôt en retenu avec ses bras. On ne soulève pas l’aile. J’ai fait les deux manches du Défi wind (80km) sans avoir mal au bras. Pour moi le seul moment où l’on peut vraiment sentir que l’aile tire fort sur les bras ce serait au près sur des bords longs et dans du vent fort car on adopte une position de windsurfers.

Quelles sont les sensations ressenties par rapport au windsurf ou kite ?

Pour ma part, j’ai l’impression de combiner tous les supports et c’est ça qui est extraordinaire ! Je fais de la planche à voile quand je remonte au près, du kitefoil dans les manœuvres, du surf foil dans les vagues, plus besoin de ramer en passant la barre. Je pratique également du SUP en downwind lorsque le vent et la houle s’y prêtent, je pars au large et je laisse l’aile en drapeau pour ne plus qu’utiliser que la puissance de la vague ou de la houle pour avancer avec le foil.

Crédit Photo : MLL

Quels sont tes meilleurs spots dans le monde ?

Tout dépend de ce que l’on recherche mais n’importe quel spot fera l’affaire ! il y a beaucoup d’images en ce moment d’Hawaï et de l’Oregon avec des riders faisant de grands downwind mais libre à chacun de choisir son spot et sa pratique. Comme je l’ai dit précédemment, la combinaison de l’aile avec le foil est parfaite pour exploiter n’importe quel spot dans n’importe quel type de conditions. Bien sûr 4m de vague et 40 nœuds ce n’est pas l’idéal !

Peut-on imaginer d’autres utilisations des voiles ?

Il y a plus d’applications pour le wing, j’ai eu des contacts de responsables d’écoles de voile qui sont très intéressées par les petites tailles afin d’apprendre aux enfants à sentir le vent. Ils imaginent également l’utiliser avec un sup gonflable ou rigide pour proposer des balades en famille durant un weekend, avec les enfants, avoir tout ça sur un bateau comme une annexe. Éventuellement, on peut même l’utiliser avec un skate ou carver sur un parking, c’est un jouet pour faire un peu de tout ! Et peut-être le support idéal pour la future génération foil.


Pour plus d’information sur la marque Fanatic, rendez-vous sur :
Web : https://www.fanatic.com/fr/sup/
Facebook : https://www.facebook.com/Fanatic-SUP-France-249316051786786/
Instagram : https://www.instagram.com/fanaticfrance/?hl=fr

A propos de l’auteur

Marie Esnaola

Originaire du Pays Basque, Marie se tourne naturellement vers le sauvetage côtier, les courses de prone et le SUP après des années de natation. Passionnée de sport, elle organise des évènements sportifs et BtoB et accompagne les entreprises en webmarketing.