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Alpine Paradise Race 2024 : “une occasion unique d’aller faire du SUP dans un écrin montagnard sauvage et dantesque !” avec Xabi Reinares

Bienvenue à l’Alpine Paradise Race, une course qui mérite bien son nom ! Nichée dans les Alpes italiennes, cette compétition se déroule à 2000 mètres d’altitude, sur le Lac Place-Moulin avec ses splendides eaux turquoises. Cette quatrième étape de l’Alpine Lakes Tour 2024 se tiendra les 21 et 22 septembre prochains. Bien plus qu’une simple course, c’est une aventure exceptionnelle. Ce lac est accessible uniquement par une randonnée, autorisé au SUP seulement pour la compétition et il est fortement recommandé de passer la nuit au refuge de haute montagne tout proche de l’eau, en mode colonie de vacances sportives. Originaire de Corse, Xabi Reinares est un fervent adepte de l’Alpine Lakes Tour. En 2023, il a participé à l’Alpine Paradise Race sur la Courte Distance et cette année, il revient pour affronter la Longue Distance ! Pour TotalSUP, il nous partage ses meilleurs souvenirs de la compétition, et nous dit pourquoi vous devriez le rejoindre sur cette édition 2024 !

Salut Xabi ! Après notre interview Corsica à l’automne dernier, on va prendre de l’altitude avec l’Alpine Paradise Race ! C’est une course particulière car elle se déroule sur un lac à 2000m d’altitude, le lac de Place Moulin en Italie. L’an dernier, tu as participé à la courte distance et à la technical race : quel souvenir gardes-tu de cette compétition ?

Un souvenir plus que merveilleux !  Les récits des participants des années précédentes m’avaient donné envie et je n’ai vraiment pas été déçu ! Trois jours sur place, dans un décor incroyable, ce fut un rêve hors du temps… Je m’étais en effet inscrit sur la courte distance, “une première année pour voir”, sachant que derrière, j’enchainais sur une grosse période de randonnées en montagne en Haute-Savoie, Champsaur et Queyras… J’avais terminé mon périple continental par la dernière épreuve de l’Alpine Lakes Tour à Aiguebelette quinze jours plus tard. La Paradise s’était super bien passée, Benoit et son équipe avaient été très réactifs pour adapter les horaires de course en fonction des conditions météo. Bref, cette compétition n’a pas usurpé son nom !

Tu y retournes cette année, mais cette fois sur la Longue Distance ! Peux-tu nous parler un peu des parcours ?

Comme souvent à l’ALT, tu as une courte distance, une longue distance, une technical et bien sûr l’inimitable Dragon race en équipes, source de convivialité et de franches rigolades ! L’aire de départ se trouve au fond de la vallée, au pied du refuge où nous logeons (extrémité Nord-Est du lac). Pour les courses en ligne, la courte distance (5 kms) fait une boucle sur la partie Nord du Lac, la longue distance (10 km) fait un tour complet du lac, jusqu’au barrage. L’année dernière, les technical et Dragon races furent très ludiques, avec des passages à terre bien sympathiques ! Le fait de se trouver sur un lac de haute montagne est très particulier, et j’y vois deux difficultés majeures. D’une part l’aérologie est capricieuse ! On peut avoir du vent, et même des vents contraires ! J’avais remarqué l’année dernière que nous avions sur la partie Nord du lac un vent descendant des montagnes, en Nord-Est, et plus on s’approchait du barrage, plus nous trouvions un vent montant de celui-ci, en Sud-Ouest ! Mais il faut être rassurant, la longueur limitée du lac de Place Moulin (moins de 5 km) empêche le clapot de devenir trop important. Et puis faite confiance aux organisateurs pour adapter le tracé de course en fonction, les passages dans de petites anses bien abritées ne manquent pas !

La seconde difficulté provient de l’altitude ! L’air de rien, la Paradise est la compétition de SUP la plus haute du monde ! C’est simple, à 2000 mètres, nous avons 20% d’oxygène en moins, donc 20% de condition physique en moins. C’est un beau challenge, il faut adapter sa façon de performer. J’avais trouvé judicieux de venir au moins une journée à l’avance pour m’entrainer et m’accoutumer à cet environnement particulier. Je ferai de même cette année !

As-tu senti une différence sur le plan physique de ramer en altitude ?

Et bien oui, comme je viens de le dire, notre organisme se trouve privé de 20% de son “carburant”, ce n’est pas rien ! Habitué à randonner en montagne dans la zone 2000-3000m, j’ai appliqué la même façon de faire sur mon paddle : éviter de partir à fond, retarder au maximum de se mettre dans le rouge, car il sera plus long et plus compliqué de sortir de cette zone… En d’autres termes, il faut accepter d’être plus lent que d’habitude !

Quand on voit les photos de cette compétition, on comprend bien son nom de “Paradise”… Comment sont les paysages en vrai ? As-tu pu faire du tourisme dans la région autour de la compétition ?

Comment dire… Pour une fois, les photos que l’on peut voir du site (et qui peuvent paraitre photoshopées !) ne sont même pas à la hauteur de la beauté du lieu ! Je l’ai dit, je suis un habitué de la montagne, tant chez moi en Corse que dans les Alpes. Et pourtant, j’ai rarement vu d’endroit aussi paradisiaque (décidément, ce terme revient souvent !). L’année dernière, je n’avais pas eu le temps de randonner dans le coin, cette fois, je vais prévoir au moins une journée de balade !

Au niveau logistique, comment ça se passe ?

La logistique peut paraitre compliquée, et pourtant, c’est simple ! Si vous choisissez l’option de dormir au refuge (autrement, il faudra trouver un hébergement dans les villages plus bas, dans la vallée), vous pouvez accéder au parking du lac, au niveau du barrage. L’organisation met en place depuis l’avant-veille une noria de transport de vos planches et de vos affaires, plusieurs fois par jour ! Ensuite, vous devez vous rendre à l’autre bout du lac jusqu’au refuge, à pied. Cette mini-rando, de 4 kms sur une piste forestière très accessible, est en soi un petit délice avec vues sur le lac et les montagnes environnantes à couper le souffle ! Après les compétitions, on procède à la même chose, en sens inverse bien sûr.

Avais-tu dormi au refuge proche du lac où tu avais trouvé un autre moyen d’hébergement ? Et cette année, tu as déjà anticipé la question ?

J’avais bien sûr dormi au refuge Prarayer et ça sera encore le cas cette année ! J’adore cette ambiance des refuges de montagne ! On dort en dortoir, bien confortables (il faut juste prévoir un “sac à viande” et serviette de toilette) ! On vit ensemble, l’équipe d’organisation y comprise, on mange sur de grandes tablées… Bref c’est l’essence de vacances sportives ! Le personnel du refuge parle français, vallée d’Aoste oblige, alors on n’est pas trop dépaysés ! En plus des dortoirs, il y a quand même des chambres plus intimistes. J’avoue que je me tâte pour cette année, car ma chérie va m’accompagner, histoire de goûter à sa première compétition de l’ALT (et autant commencer par la plus belle !).

Cette année, le tunnel du Mont Blanc sera fermé à la période de l’Alpine Paradise Race. Sais-tu déjà comment tu vas gérer l’accès au spot ?

L’année dernière, j’arrivais de Corse, j’avais débarqué au port italien de Savone et la montée vers Place Moulin s’était faite sans souci. Cette année le trajet sera montagnard, car j’aurais terminé juste avant la compétition un trek dans le Queyras. Je passerai donc la frontière au col de Montgenèvre pour ensuite me diriger vers Aoste. En fait, je vais faire la route inverse de mon départ l’année passée (j’avais fait le Queyras après la Paradise).

Tu sembles être un aficionado de l’Alpine Lakes Tour : qu’est-ce qui te plait dans ce circuit et te pousse à revenir d’étapes en étapes ?

L’ALT, quand on y goûte… Il y a deux ans, j’avais commencé par l’emblématique GlaGla Race, c’était ma seconde compétition de SUP ! L’année dernière, j’avais pu faire 4 épreuves sur 5, il me manquait la Tropical à Genève… Dans ma logique des choses, il fallait bien qu’au moins une fois, je puisse faire l’intégralité du circuit, même si c’est très compliqué financièrement pour moi, venant de Corse ! Alors, il se trouve que ça sera pour cette année ! 5 épreuves, toutes différentes et possédant des particularités propres ! Mais de toute façon, il y a les Alpes… Des lacs… En principe du flat… Et bien tout ça je kiffe grave, surtout que je combine systématiquement avec du trek ou de la rando, histoire de bien rentabiliser mon déplacement !!! Ce circuit est unique, on ne remerciera jamais assez Benoit pour l’avoir mis en place il y a plus de 10 ans (et on espère au moins 10 ans de plus !) ! Je n’ai pas encore de plans pour 2025, mais il y a de fortes chances pour que vous me voyiez au moins sur les berges du lac d’Annecy durant le dernier week-end de janvier !

Je te laisse le mot de la fin ?

J’ai hâte d’être au mois de septembre prochain ! On va retrouver les copains, se tirer la bourre sur ce magnifique lac de Place Moulin, manger de la saucisse d’Aoste, boire des Spritz et du Génépi !… L’air de rien, ce lac étant réserve naturelle et interdit à la navigation tout le reste de l’année, c’est une occasion réellement unique d’aller faire du SUP dessus, dans un écrin montagnard sauvage et dantesque ! Royal non ?…

Merci Xabi pour tes réponses, ça donne envie !

Plus d’infos sur l’étape Alpine Paradise Race :
Evènement Facebook / inscription

Plus d’infos sur l’Alpine Lakes Tour :
Site officiel / Facebook / Instagram

Tous les événements de l’Alpine Lakes Tour sont sur le Calendrier Stand Up Paddle de TotalSUP

A propos de l’auteur

Laurie Montagner

Windsurf, wakesurf, surf, wingfoil et surtout SUP race, vous trouvez Laurie dans le Sud-Ouest, partout où il y a de l’eau entre Gruissan, la Garonne et Capbreton. Passionnée des sports nautiques, elle passe son temps à surfer, que ce soit sur la vague… ou sur le web ! Laurie est en effet spécialiste en marketing et développement web, de l’écriture de lignes de code à la réalisation de vidéos professionnelles. Très attirée par la compétition, vous l’avez sûrement déjà croisée sur l’un des évènements SUP aux quatre coins de la France !

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