Menu

The Longest Day, la nouvelle pépite de l’Ultra Longue Distance en Belgique

Pour nous présenter la toute première édition de The Longest Day qui remplace le SUP Challenge de l’Eau d’Heure, nous avons fait appel à Olivier Decroly, SUP surfer, SUP racer et organisateur de l’événenement avec le club Sud-Ouest. Un nom d’événement qui claque, un spot magique au sud de la Belgique ainsi qu’un format inédit d’Ultra Longue Distance accessible à tous et offrant la possibilité aux participants, solos ou en équipe, de parcourir jusqu’à 120 kilomètres sur un week-end complet, tous les ingrédients sont réunis pour que The Longest Day, 5è étape du circuit belge Belgian SUP Tour cette année devienne une vraie success story dans le paysage de l’ULD européen !

Bonjour Olivier Decroly, peux-tu te présenter aux lecteurs de TotalSUP ?

Bonjour Mathieu. J’ai 49 ans et je suis fan de SUP depuis presque une quinzaine d’années. J’y ai commencé par le SUP surf sur la côté belge, car nos conditions y sont particulièrement adaptées, et cela me permet de prendre des vagues tranquilles toute l’année. En parallèle, je faisais du Windsurf également que j’ai arrêté il y a quelques années pour le wingfoil. Aujourd’hui je pratique le SUP sous différentes formes, toujours en surf mais avec un foil, et je suis devenu accro à la race depuis presque deux ans, et cela grâce au BST (Belgian Sup Tour) organisé par Vincent Claeskens. Je suis également administrateur du Club Sud-Ouest depuis cette année et de la nouvelle fédération belge de surf et stand-up paddle.

Parle-nous de ton club Sud-Ouest et des activités qui y sont proposées.

Sud-Ouest est un club de planche à voile et de wingfoil, le plus important en Wallonie, affilié à la Fédération Francophone de Yachting Belge (FFYB). Il a été fondé par un couple de passionnés bien connu dans le monde du Windsurf Belge francophone, Laurent Hubeaux et sa compagne Audrey Vassart. Nous avons une centaine de membres pour lesquels nous allons organiser cette année une régate, des week-ends en Zélande aux Pays-bas, une sortie en SUP et une initiation au Wingfoil.  Tout cela dans une ambiance très familiale. Le club est installé dans l’infrastructure de l’Espace Fun au lac de la Plate-Taille, le plus grand (350 ha) des lacs de l’eau d’heure. Espace Fun est un bar de plage et est spécialisé dans la location d’engins nautiques (voiliers, catamarans, planches à voile, Wingfoil, SUP et Kayak). On y donne également des cours de planche à voile et de Wingfoil, en individuel ou stage. Nos membres profitent bien entendu avantageusement de cette infrastructure

On adore d’avance le format qui est proposé aux participants pour la course d’Ultra Longue Distance de ce weekend: The Longest Day. Peux-tu en rappeler les règles?

La formule du Belgian SUP Tour est assez unique : ‘challenging’ pour les élites et accessible pour les amateurs. Elle est aussi très bien adaptée aux équipes.

Les règles sont les suivantes : toutes les heures, il y a un nouveau départ, tout compétiteur confondu, pour un tour de 6km. Pour les équipes, un changement est possible à chaque tour, ou d’en faire plusieurs pour un des membres.

Pour un participant en solo, il peut arriver soit avant le prochain départ, ce qui lui donne un temps court de repos. Si il arrive après celui-ci, il peut décider de continuer ou de passer un tour. Le gagnant est celui qui aura parcouru le plus grand nombre de tours dans un temps total le plus court. Initialement, nous aurions voulu faire cela en 24 heures, soit 144 km au total, du samedi midi au dimanche midi. Mais l’autorisation de naviguer la nuit n’a pas été accordée. Pour cette première édition, on naviguera donc à partir du samedi de midi à 22H, et le dimanche de 6 à 16H. Soit 10 tours par journée. Ceux qui n’auront pas pu participer à une des deux journées pourront cependant finir dans le classement final, sur la base de leur temps de la journée.

L’événement est aussi la 5è étape du Belgian SUP Tour 2023 qui a de nouvelles ambitions cette année. Que peux-tu nous dire sur cette première moitié de saison sur le travail réalisé par Vincent Claeskens et le BST?

Vincent et son équipe font un travail formidable de promotion et de professionnalisation cette année, et qui se fait déjà ressentir lors des premières étapes du BST. On y voit de nouveaux participants, notamment chez les amateurs, et nous pouvons avoir un dossard aux couleurs du BST avec un numéro propre, par exemple. A chaque course, il y a également une NOR (Notice Of Race), et cela en 3 langues.  Pour les clubs qui accueillent les étapes, comme le nôtre, la préparation est également allégée grâce à l’organisation du BST.

Les lacs de l’eau d’Heure sont une destination très connue en Belgique. Peux-tu nous rappeler où ce lieu est situé ainsi que son attractivité touristique?

Les lacs de l’eau d’Heure sont le plus grand ensemble de lacs artificiels (600 hectares) d’eau douce en Belgique. C’est un pôle touristique très important en Wallonie, et en fort développement. Ils sont situés au sud de Charleroi, qui est l’une des villes les plus importantes du sud de la Wallonie. Les lacs sont très proches de la frontière Française, dont la grande ville la plus proche est Maubeuge. Les lacs sont bordés de forêts, de sentiers et de prairies. C’est un cadre magnifique pour les sports d’eau (sports de voile, plongée, wake-board,…) mais également pour le VTT, le golf,…

Quelles conditions est-ce que l’on peut trouver tout au long de l’année, et qu’est-ce qui est attendu ce weekend?

Le lac de la plate-taille est un spot de Windsurf intérieur bien connu. L’orientation de vent Sud-Ouest, est la plus favorable, d’où le nom de notre club. Les conditions estivales sont particulièrement calmes et plates, ce qui n’empêche pas d’avoir de temps en temps une bonne brise pendant quelques jours, voire quelques semaines. En dehors, cela peut-être très venteux en fonction des années. Mais cela reste des conditions types d’un lac intérieur, un vent peu constant avec des rafales. Le lac alimente également un barrage hydroélectrique, et un très léger courant (d’eau 😉) peut parfois s’y faire ressentir en SUP.  Nous avons eu ces dernières semaines un vent du nord-est qui est tombé  et pour faire place ce week-end à des conditions quasi-plates, sans vent ou très peu, avec une température qui dépassera les 25°C… Le format de la course permettra heureusement de se rafraichir régulièrement

Comment se développe le stand-up paddle par chez toi et plus généralement et comment vois-tu la progression du SUP et du SUP race en Belgique?

Le stand-up paddle a été introduit chez nous via la communauté Windsurf, il y a 15-20 ans, comme un peu partout d’ailleurs, en Europe.

Des pratiquants comme moi en faisait accessoirement à côté de l’une ou l’autre activité nautique, comme le kite surf ou la planche à voile, mais cela restait marginal. Il y a eu certainement un creux à partir d’un moment et un regain certain avec la “démocratisation” de la pratique par le gonflable. Celui-ci a littéralement explosé (sans jeu de mots) avec la période COVID ou juste un peu avant. Sur le lac, nous voyons lors de la période estivale, plus de SUP que de Kayaks, alors qu’avant c’était l’inverse. C’est surtout sur les plans d’eau intérieurs (lacs, rivières et canaux) que l’on voit le plus de pratiquants, mais cela reste avant tout un sport de loisirs et de balade.

Très peu de gens connaissent l’aspect compétitif de ce sport chez nous, alors que la Belgique a été une des premières à accueillir une course de haut-niveau international, l’Eurotour de Namur. Le fait est que le sport est une compétence régionale chez nous, ce qui est une ineptie pour un si petit pays, alors que nous avons tout sur notre territoire : de l’eau vive, des lacs, des canaux, des stades d’avirons, et 66km de côte.

Avec Vincent, nous avons proposé aux deux fédérations régionales d’unir nos forces pour créer une fédération nationale. Ils ont adhéré à l’idée. Le fait est que le niveau de nos athlètes monte ainsi que l’engouement pour la compétition. Le SUP récréatif est quant à lui la partie plus importante des pratiquants. Il devient aussi important de clarifier aussi bien au niveau de la réglementation pour la navigation que les assurances. La communication devient vitale. Reste aussi la reconnaissance de centres de formation et des moniteurs sur lesquels on travaille également.

Pour plus d’information

> Inscriptions The Longest Day

> www.BelgianSUPTour.be 

 

A propos de l’auteur

Mathieu Astier

Mathieu est le fondateur hyperactif de TotalSUP mais aussi un vétéran du marketing et de la communication web avec plus de 20 ans d'expérience aux côtés des plus grandes start-ups internationales. Son coup de foudre pour le Stand Up Paddle en 2013 l'a amené à construire l'une des principales plateformes d'information en ligne dédiées au SUP, en anglais et en français pour une audience mondiale, et à tourner sa vie de famille résolument vers l'océan.

To follow Mathieu: