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Payette River Games, c’était “Awesome”! par Gaétan Séné

Après une sublime victoire à Vannes devant son public, le français Gaétan Séné sautait dans un avion direction la petite ville américaine de Cascade dans l’Idaho pour participer une deuxième fois consécutive aux Payette River Games avec de nouveaux formats de course. Voici le récit de son aventure sur 5 jours.

Deuxième participation au Payette River Games, un événement de SUP atypique de part sa localisation, son format « Sup rivière » et le prize money XXL: $50,000 !

Cascade, petit bourgade de neuf cent âmes certainement le triple avec les vaches du Far west, est situé au cœur d’une charmante vallée de l’Idaho.

Le Kelly’s Whitewater Parc à été créé en hommage à une jeune passionnée des sport d’eau vive décédée trop vite. Ce parc se prête à merveille pour un show à l’américaine, une grosse vague à franchir, des chutes, du contact, de l’engagement, le public est très proche et s’exclame à chaque passage tumultueux. CBS sports était d’ailleurs présent avec une dizaine de cameraman, pour diffuser et suivre l’intégralité du parcours. Forcément avec un Prize money aussi conséquent, 50000$, il y a du beau monde, et très motivé.

Day 1

Après un week-end intense en Bretagne (ndlr: Gaétan a remporté le Morbihan Paddle Trophy chez lui à Vannes), un Clinic à Paris et un long voyage, je me sentais sur une bonne dynamique et j’ai attaqué directement par de nombreuses reconnaissance du parcours….très acrobatique !!

Day 2

Mon corps m’a vite rappelé à l’ordre, finalement je ne suis pas Superman !! Jet Lag, fatigue, douleur musculaire, repos forcé: une journée au lit !

Day 3

Vendredi, première journée des séries éliminatoires en Slalom et Xcross, la journée de repos à été salvatrice.

Le slalom, un parcours chronométré en contre la montre ou chaque erreur se paye cash. Les deux passages techniques nécessitent beaucoup d’équilibre, et je m’aperçois que je manque cruellement de pratique dans cette environnement pour être à l’aise. Enfin, mon analyse est vite obsolète quand je vois les jeunes hawaïens qui naviguent pour la première fois en rivière ! Ils ont rapidement compris les subtilités de l’eau vive, ils ont l’agilité, les bons appuis, une lecture presque sans fautes, c’est impressionnant et très joli à voir.

Pour moi dix septième temps en Slalom, je passe donc pour le tour suivant tous comme en Xcross, un parcours simplifié où c’est la place qui détermine l’avancée vers la finale.

Day 4

Samedi, le public est beaucoup plus nombreux et la pression monte, je termine 18ème en Slalom lors de la première manche et 23 ème sur la deuxième manche. La compétition Slalom s’arrête donc là pour moi, car seul la meilleure manche compte et je ne suis pas dans le Top 20.

En Xcross, j’enchaine trois manches de plus car je passe par les repêchages pour accéder aux éliminatoires du dimanche. Par poules de 5 à 6 riders, on peut vite passer d’une première place à la dernière et inversement, le public est d’ailleurs très friand de ces revirements de situation.

D’ailleurs, Jonas, un jeunes Brésilien amputé des deux avant-bras suite à un accident électrique, est sur l’eau avec une pagaie adaptée, il force l’admiration. Lors d’une série, il arrive dernier sur une bouée très technique et double tous le monde en jouant au funambule sur sa planche. Chuck Patterson qui était premier, revient sur lui et la foule est en délire. Tout le public est debout avec des encouragements immenses pour Jonas, qui est poussé vers la victoire de son heat. C’est une émotion intense qui s’est dégagée à ce moment là et aussi quand une haie d’honneur s’est dressée devant lui à son retour, la foule est émue et admirative de sa combativité, les applaudissements et accolades durent de nombreuses minutes…

Day 5

Dimanche, dernier jour de compétition. Ne participant pas à la finale Slalom, j’ai un peu de temps pour regarder les nombreuses autres activités. Le beach volley est déstabilisant par les Bikinis ensablés. (désolé, pas de photo pour ne pas perturbé la lecture de ce récit.) Dans un autre registre, il y avait aussi le Dog Fetch, concours chronométré de lancé de balle à son chien, très amusant à voir pour les amoureux de nos amis à quatre pattes. Le beach flag, lancée de hache et démonstration de dressage de chien se sont également succédé à différent intervalle.

Enfin, et j’ai pu assister aux phases finales du Slalom en tant que spectateur. Le top dix était très impressionnant et stimulant. J’avais le regard fixé sur l’horloge du chronomètre en espérant bien évidemment voir un membre du team Starboard s’illustrer. Finalement c’est Zane Schweitzer qui remporte la première manche en gonflable alors que d’autres riders avaient conçu des boards en composite spécialement pour l’événement.

Le tracé du parcours très technique et manoeuvrier n’avantageait pas forcément les planches typées race et deux planches typées longboard Sup, Mo Freitas et Sean Poynter ont fait des prouesses avec ces modèles sur lesquelles je n’aurais pas parié un copec.

Finale du Xcross:

Premiers heat je décide de partir vite pour être aux avants postes mais sous la pression et surtout la maladresse je chute et passe de la seconde à la cinquième place. Deuxième heat, autre stratégie, laisser les jeunes tonique partir vite et assurer dans les passages techniques. Rien ni fait, je dois me résoudre à terminer dernier de chaque heat sur ces phases finales. Une fois de plus ces jeunes surfeurs Hawaien m’ont bluffé, ils ont montré des qualités et une adaptabilité que je ne soupçonnais pas sur ce terrain de jeux.

Qui l’eut cru, je n’avais pas fait d’épreuve Slalom depuis mon enfance en kayak et me voilà de retour sur un SUP. L’Outdoor Mix Festival, épreuve Française était une course de descente plus longue et donc moins facile à médiatiser mais beaucoup plus proche de ce que je recherche en durée d’effort. Les américains sont souvent novateurs, ils l’ont encore prouvé sur ce show très bien organisé. Verra-t-on plus de compétition eau-vive comme celle ci en France ? Seul l’avenir nous le dira !

En attendant, l’eau vive peut être dangereuse, l’actualité nous l’a récemment rappelé, alors soyez prudent.

En 2014, Gaétan Séné découvrait les Payette River Games 2014, c’est par ici!

A propos de l’auteur

Mathieu Astier

Mathieu est le fondateur hyperactif de TotalSUP mais aussi un vétéran du marketing et de la communication web avec plus de 20 ans d'expérience aux côtés des plus grandes start-ups internationales. Son coup de foudre pour le Stand Up Paddle en 2013 l'a amené à construire l'une des principales plateformes d'information en ligne dédiées au SUP, en anglais et en français pour une audience mondiale, et à tourner sa vie de famille résolument vers l'océan.

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