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Marathon des Gorges de l’Ardèche 2024 : résultats et débrief avec Olympe Vernede, la jeune locale deuxième féminine

Pour célébrer la 40ᵉ édition du mythique Marathon International des Gorges de l’Ardèche, 1800 participants, venus de tous horizons et sur toutes embarcations, ont plongé dans les rapides de cette descente légendaire, où cette année encore, le spectacle était au rendez-vous. Du côté des SUP, ils étaient 90 à prendre le départ de ce Marathon, dernière étape EutoTour de l’année, ce dimanche 10 novembre. La veille, le Rush du Pont d’Arc, petite mise en bouche ardéchoise, avait attiré une dizaine de SUP raceurs. Avec un débit d’eau ni trop élevé ni pas assez, et la brume qui s’est levée pour laisser apparaitre un beau soleil, les conditions étaient idéales pour accompagner les compétiteurs le long de ces 27km dans les magnifiques Gorges de l’Ardèche. Parmi ces riders, on pouvait retrouver Olympe Vernede… comme tous les ans ! En effet, Olympe, locale de l’étape, a participé à toutes les éditions depuis sa naissance ! D’abord pour accompagner ses parents bénévoles sur la compétition et puis, depuis 2021, en tant que compétitrice. Membre du club organisateur et tenante du titre 2023, Olympe a décroché une belle 2ᵉ place chez les femmes en SUP, derrière l’espagnole Susak Molinero et devant Emmanuelle Marcon. Du côté des hommes, c’est une nouvelle fois Michael Fargier qui l’emporte, devant Paolo Marconi et Jonathan Nicolé. Pour vous résumer cette 40ème édition qui restera dans les mémoires, nous nous sommes entretenus avec Olympe, qui nous partage les défis de sa course, ses souvenirs et son attachement profond à cette compétition incontournable, qui, du bord de l’eau au podium, l’a vue grandir.

Photo : gs-image.fr

Salut Olympe ! Bravo pour ta deuxième place au Marathon des Gorges de l’Ardèche ! Tu nous racontes un peu comment s’est déroulée ta course ?

Salut Laurie ! Merci beaucoup, écoute comme chaque année, c’était un super week-end avec une ambiance de folie. Cette année, il y avait pas mal de concurrence du côté des femmes en SUP, ils prévoyaient une belle bataille. De mon côté, j’avais forcément pas mal de pression, car après avoir gagné l’année dernière et en plus d’être membre du club organisateur, j’étais forcément attendue. J’arrive dès le départ à très bien me placer, après deux kilomètres, je suis à environ 300m de l’espagnole Susak Molinero, et toute la course, on a gardé ce même écart, mais je n’ai jamais réussi à la rattraper, mais malgré tout, je suis super contente de ce résultat !

Comment étaient les conditions météo et de débit/hauteur d’eau cette année ?

Cette année, il y avait environ 60m^3/s et 0m à l’échelle. Pour tous ceux qui ne situent pas vraiment, l’été, on est 6m^3/s et à -80cm, c’est donc un niveau qui est déjà pas mal, un peu moins haut que les autres années, mais il y avait tout de même de quoi s’amuser ! Coté météo, comme chaque un départ très brumeux mais un grand soleil dès la moitié de la course !

Photo : Photo7 Ardèche

Cette année, le Marathon des Gorges de l’Ardèche fêtait en plus sa 40ème édition. As-tu pu profiter de ce week-end festif en dehors des compétitions ?

Évidemment, le marathon reste pour moi avant tout le grand événement de l’année où je peux revoir tous mes amis du monde du kayak, mais en plus cette année avec l’anniversaire des 40 ans, ça nous a fait plaisir à tous de revoir tous les créateur de cette mythique course, notamment pendant le week-end, mais aussi sur l’eau, car ils ont eux aussi prit le départ de la course !

Photo : Photo7 Ardèche

Comme à ton habitude, tu as fait le choix de partir sur une planche rigide. J’ai envie de te demander, est-ce que “ça passe” ? Ou tu ne le recommanderais pas à quelqu’un qui n’est pas un grand habitué de cette rivière comme toi ?

C’est effectivement le grand dilemme de la plupart des coureurs qui descendent l’Ardèche. Personnellement, je suis longtemps restée sur des gonflables pour apprendre, avant de passer en rigide, car en rivière ce n’est pas comme en lac ou en mer, si on ne contrôle pas tout à fait, on a plus de risque de casser. Après, pour venir faire le marathon, chaque année il y a un très bon niveau d’eau, et donc tous les rochers sont recouverts et il y a beaucoup moins de risque de casse, donc même pour les moins expérimentés en rivière, mais qui navigue régulièrement en lac ou en mer, c’est tout à fait faisable !

Photo : Photo7 Ardèche

De mon côté, ma toute première planche venait de chez Wood Ardèche Paddle. Au départ, c’est un fabricant de pagaie en bois ; il y a maintenant 2 ans, il m’a contacté pour me dire qu’il allait se lancer dans la fabrication d’un moule pour une planche de race en 14/23, j’ai donc fait ma première course avec sur le marathon 2022, et depuis je ne l’ai jamais lâché. J’ai essayé beaucoup d’autres planches, mais aucune n’avait une glisse comparable à celle-ci, elle est fabriquée de la même manière qu’un kayak, ultra-légère (8,5kg), et ultra-solide. Cette planche est plus adaptée aux petits gabarits avec un petit volume, donc parfaite pour moi et surtout rare sur la marché, car la plupart des planches sont plutôt typées pour les hommes… Cette année, je pense que la planche a bien fait ses preuves en rivière avec 4 planches au départ et 3 dans le top 10 !

Photo : Photo7 Ardèche

Le Marathon de l’Ardèche, c’est un peu la course qui t’a vu grandir ! En tant que locale, peux-tu nous raconter ton lien avec cette compétition ?

Oui évidemment, tous les coureurs qui ont fait cette course dans les 19 dernières années ont très certainement déjà dû me croiser ! Mes parents étaient bénévoles bien avant ma naissance et cette course a forcément une grande valeur pour moi et ma famille. Petite, je regardais tous les athlètes et les champions dès le départ et à l’arrivée, en me demandant comment ils faisaient pour faire une course pareille. Je me disais que jamais je serais en capacité de le faire. Étonnement dès la première année où j’avais l’âge de m’inscrire, en 2021, c’est un certain Titouan Puyo avec qui j’avais fait la descente deux jours avant la course qui m’avait motivé à m’inscrire, ça a été ma toute première course ! Et 2 ans plus tard, remporter cette course était juste inimaginable, j’ai encore du mal à réaliser.

Photo : Photo7 Ardèche

Même au niveau du SUP, c’est au Marathon de l’Ardèche que l’on a vu ton niveau exploser. Je me souviens la première fois que j’y ai participé en 2021, tu étais assez loin derrière moi, par contre, l’année suivante, j’ai eu du mal à te suivre, et, en 2023, tu as fini par gagner ! Quel bilan fais-tu de ta progression ces dernières années et quelle place le Marathon a eu dans ton parcours de SUP raceuse ?

Oui effectivement, comme je disais juste avant, en 2021 il s’agissait de ma toute première course de SUP, j’étais encore sur ma petite planche en 12’6 gonflable et ma pagaie en bois (déjà de chez Wood Ardèche Paddle). Je terminais en plus de 3h et cette course m’a vraiment donnée envie de m’y mettre à fond. L’année qui a suivi, je me suis inscrite à la Glagla Race et aux Championnats de France à Lyon, et, en 2022, grâce à cette course, j’ai eu l’opportunité de m’inscrire dans un club FFSurf. Ensuite, tout est allé très vite, j’ai rapidement progressé. Notamment cette victoire au marathon de l’Ardèche, en 2023 avec un temps de 2h14 qui était, je l’espère, la première victoire sur une longue liste.

Cette année, tu étais en plus la tête d’affiche sur les visuels du Marathon ! Petite consécration, non ?

Oui, bien évidemment, mon club ne me l’avait pas dit, ça a été une très bonne surprise quand je l’ai découvert alors que j’étais au Brésil. Mon club qui est l’organisateur du Marathon de l’Ardèche joue un rôle très important dans ma progression, ils me soutiennent énormément, alors ce petit geste m’a énormément touché ! Et je voudrais surtout remercier Luis Brisson, l’organisateur du marathon ou plutôt le “chef ” pour tout ce qu’il a fait pour moi, c’est le premier à m’avoir soutenu dans le SUP alors que c’était encore une disciple très décrédibilisée dans le monde du kayak.

Je te laisse le mot de la fin ?

Maintenant, on va faire place à une petite pause avant la prépa hivernale, l’année prochaine les objectifs sont encore un peu flous, surtout au niveau de mes études où j’ai quelques projets et ma saison de l’année prochaine sera très certainement organisée par rapport à ça.

Photo : Photo7 Ardèche

Merci beaucoup Olympe pour ton retour très complet sur cette course que tu affectionnes tant, et encore bravo pour ton podium ! Consultez les résultats complets de l’Ard’River Paddle du 40ème Marathon des Gorges de l’Ardèche ci-dessous :

Et les résultats du Rush du Pont d’Arc en SUP :

Pour plus d’informations sur le Marathon International des Gorges de l’Ardèche :
Site officiel / Facebook

Pour suivre Olympe Vernede :
Facebook / Instagram

A propos de l’auteur

Laurie Montagner

Windsurf, wakesurf, surf, wingfoil et surtout SUP race, vous trouvez Laurie dans le Sud-Ouest, partout où il y a de l’eau entre Gruissan, la Garonne et Capbreton. Passionnée des sports nautiques, elle passe son temps à surfer, que ce soit sur la vague… ou sur le web ! Laurie est en effet spécialiste en marketing et développement web, de l’écriture de lignes de code à la réalisation de vidéos professionnelles. Très attirée par la compétition, vous l’avez sûrement déjà croisée sur l’un des évènements SUP aux quatre coins de la France !

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