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Marathon de l’Ardèche 2022 : tout savoir sur le SUP en rivière avec Christophe Da Dalt !

Le samedi 12 novembre, ne ratez pas le légendaire Marathon International des Gorges de l’Ardèche ! Avec sa déclinaison Ard’River Paddle dédiée au Stand-Up Paddle, ce sont 27km de descente des Gorges de l’Ardèche qui vous attendent, entourés des meilleurs de la discipline mais aussi de paddleurs amateurs d’eau vive. Du départ sous le Pont d’Arc à l’arrivée à Saint Martin d’Ardèche, la compétition, qui est la dernière manche du grand chelem de l’EuroTour, sera retransmise en live sur TotalSUP ! Pour ceux qui hésitent à se lancer, et pour tous ceux qui veulent approfondir leurs connaissances sur la navigation en rivière et en eaux vives, nous avons questionné Christophe Da Dalt, BE de kayak et prof d’EPS grand amateur de SUP. Dans les détails, il nous explique comment aborder un rapide, optimiser sa trajectoire dans le courant, éviter les dangers… Christophe nous parle également des techniques de pagaie et nous donne aussi ses conseils en terme de choix de matériel. Vous allez être calés !

Photo : Fabien Leduc

Salut Christophe ! Pour commencer peux-tu nous raconter ton parcours sur les sports d’eaux-vives et en stand-up paddle ?

Salut, et merci de me consacrer un peu de ton temps, c’est à la fois un honneur et un immense plaisir de pouvoir contribuer à faire avancer l’activité du paddle sous toutes ses formes, bien que je pense qu’il y a sans doute beaucoup d’autres personnes tout autant qualifiées que moi  pour parler de l’eau vive. Donc je vais essayer de faire de mon mieux en espérant ne pas trop dire de bêtises. J’ai commencé le kayak lorsque j’avais 10 ans, au milieu des années 70, en rivière et en course en ligne pendant mon adolescence en canoé, sans doute le geste le plus proche de la ramerie de paddle. La vie étant faite de choix, j’ai préféré me consacrer aux études et diplômes plutôt qu’à la vie de sportif de haut niveau, c’est ainsi qu’après mon monitorat fédéral en kayak, j’ai enchainé avec le Brevet d’Etat, au Creps de Vallon pont d’Arc (les gorges de l’Ardèche me faisaient déjà des appels du pied) et mes études en STAPS pour finir prof EPS. Avec l’âge on arrête assez rapidement la compétition, mais le plaisir de naviguer reste toujours et c’est tout naturellement que j’ai commencé le paddle, en premier lieu en mer, sur les vagues,  puis en eaux vive, ou le fait d’être en hauteur, par rapport au kayak, permet d’appréhender plus rapidement les trajectoires à prendre et les dangers potentiels à éviter.

Marathon International des Gorges de l’Ardèche 2021 / Photo : Photocanoe7

Avant le Marathon International des Gorges de l’Ardèche, on voulait te demander quelques conseils ! Tout d’abord au niveau du choix de la planche, que recommandes-tu ?

Très honnêtement, à moins de s’appeler Titouan Puyo et de s’adapter très rapidement, comme je l’ai vu faire l’an dernier, je conseille fortement à tous les paddeleurs de commencer en gonflable, sauf, bien sûr à avoir une expérience en eaux vives, car la différence entre un fleuve, le Rhône par exemple ou se sont déroulés les derniers championnats de France en eaux intérieures et une rivière comme l’Ardèche est vraiment notable. Il y avait déjà quelques pièges sur le Rhône, près des piles de pont, mais rien de comparable avec ce que l’on peut trouver sur une rivière courante comme l’Ardèche ou les Gorges du Tarn. Même Fanny Tessier au passé solide de kayakiste ne se risque pas encore à faire l’Ardèche en rigide, peut être cette année ? Il y a toujours un risque de casse, demande à Christophe Mora, le président des Marins de la Lune dans quel état était sa board l’an passé après la course.

D’une manière globale, je pense que plus la rivière bouge, plus il faudra pendre une planche large pour assurer un maximum de stabilité. Pour autant, l’Ardèche est une rivière qui alterne aussi bien des zones calmes que des zones bien agitées, et la difficulté consiste à trouver e bon compromis entre la stabilité et la glisse sur les parties plates.

Pour ce qui est de l’aileron, une dizaine de centimètre me semble être le bon compromis pour à la fois ramer droit dans les zones de plat sans avoir à changer de côté tous les 3 ou 5 coups, mais en même temps pas trop haut pour éviter de toucher le premier caillou venu et risquer de l’endommager, voire pire, casser l’embase de l’aileron.

En conclusion j’aurais tendance à dire que tant que l’on doit gagner en expérience, mieux vaut commencer en gonflable et si on a une vieille planche rigide qui ne craint pas grand-chose, alors on peut tenter.

Marathon International des Gorges de l’Ardèche 2021, Bruno Hasulyo et Titouan Puyo / Photo : France.tv

Au niveau de la sécurité, quels sont les équipements indispensables ?

Avant de répondre à toutes ces questions, j’aimerai rappeler une évidence qu’il faut toujours garder en tête, le paddle en eaux vives est une activité de pleine nature ou le risque « zéro » n’existe pas, et même quand on connait les risques, et que l’on fait tout pour les minimiser, un souci peut toujours arriver et souvent au moment où on s’y attend le moins, ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut rien faire, mais juste savoir où l’on met les pieds.

Puisque l’on parle des « risques », il faut savoir qu’il y en a de plusieurs sortes en rivière. D’abord la température de l’eau, qui nécessitera de s’équiper en conséquence : néoprène, vêtements techniques, gilets de flottabilité, casque, en plus d’une bonne paire de chaussettes néoprène que j’enfile dans une vieille paire de chaussures. (Attention toutefois pour des rivières plus difficiles les lacets des chaussures peuvent devenir dangereux, donc les bottines néoprènes seront certainement plus adaptées).

Marathon International des Gorges de l’Ardèche 2021 / Photo : France.tv

Ensuite, il y a tous les risques spécifiques aux rivières, les cailloux, les arbres, les rochers, les piles de pont, en règle générale, tout ce qui entrave à la navigation en toute sécurité. Pour y faire face, il y a à la fois l’aspect technique purement lié à la navigation, mais également le matériel. On a abordé précédemment la largeur des planches et le fait de préférer une board gonflable, mais il est aussi question du leash. Pour une raison évidente de risque de coincement, le leash est interdit. Imagine la planche d’un côté d’un gros caillou et le paddeleur de l’autre, ou le paddeleur accroché à des branches alors que sa planche sous l’effet du courant le tire dans l’autre sens, ce ne sont pas les exemples qui manquent.

Pour autant, puisque on me donne l’occasion de m’exprimer, je vais relancer le débat sur le leash aux Championnats de France à Lyon. D’un côté je comprends la responsabilité qu’endosse le responsable de la course, en l’interdisant, mais d’un autre, je crois qu’il y avait plus de risque à ce que le paddeleur nage longtemps pour récupérer sa board en cas de chute, que de réel risque de coincement. Heureusement, il n’y a eu aucuns soucis, pour autant j’en ai vu certain nager….pas longtemps heureusement pour eux. Et puis un fleuve, ce n’est pas tout à fait une rivière non plus !

Marathon International des Gorges de l’Ardèche 2021 / Photo : Photocanoe7

Lors de la descente de l’Ardèche, il y a des rapides et des moments plus plats. Quels sont tes conseils pour aborder un rapide ?

En terme de navigation à présent, il faut bien garder à l’esprit que TOUT est lié à notre vitesse. Si tu t’arrêtes de pagayer (ou ramer), tu iras à la vitesse du courant et là, c’est lui qui t’amène ou il veut, et quasiment tout le temps : jamais ou toi, tu veux aller !

Contrairement à une idée reçue, ce n’est pas au milieu de la rivière qu’il y a les plus gros dangers, (du moins en Ardèche) au pire il y a des grosses vagues et tu risques un bon bain. Les vrais dangers sont souvent près des berges, les branches, un coude de rivière dont le courant t’amène sur la berge, les cailloux à fleur d’eau, les troncs d’arbres entassés devant une pile de pont….d’où l’intérêt d’être en hauteur en paddle et de savoir anticiper sa lecture de rivière afin de choisir la trajectoire la plus adaptée à ses objectifs, c’est-à-dire à la fois exploiter le courant qui nous donne de la vitesse, par rapport à une zone calme sans courant, mais également assurer sa stabilité et minimiser les risques, de chute, ou de collision avec ce souci de protection de son embarcation.

Concrètement, une zone de courant apparait parce que souvent, il y a une déclivité du terrain. Comme l’eau naturellement se dirige vers la zone la plus basse, et que la nature a horreur du vide, il se créer des frictions entre les molécules d’eau qui entraine toute sorte de phénomènes, à commencer par les vagues, mais également les champignons, les marmites, les contres courants, c’est ce qu’il va falloir repérer, pour optimiser sa trajectoire.

Photo : Fabien Leduc

Bien souvent, lorsque l’on passe d’une zone plate à un rapide, on constate que la rivière prend la forme d’un entonnoir, dans laquelle l’eau est toute lisse, puis devient rapidement au centre de l’entonnoir, l’endroit où le courant est le plus rapide et souvent les vagues les plus grosses. Je parle d’entonnoir, mais goulet d’étranglement semblerait plus approprié en termes d’image.

Autant dans un premier temps je vise le centre de l’entonnoir pour utiliser la vitesse et la force du courant, autant lorsque j’arrive dans la zone des vagues, je me décale sur la gauche ou sur la droite afin d’éviter le centre qui aura tendance à me ralentir, me faire perdre mon équilibre, voire me remplir la board si jamais j’ai pris l’option d’une planche rigide au pont creusé.

Attention toutefois au piège du contre-courant, qui sur chaque berge aura tendance à prendre la forme d’un entonnoir inversé (où d’un goulet d’évasement). Si le nez de la planche rentre dans le contre-courant, c’est un bon moyen d’aller voir les poissons de près.

Marathon International des Gorges de l’Ardèche 2021 / Photo : Photocanoe7

Entre le courant et le contre-courant, il y a une zone de turbulence dans laquelle on va trouver les marmites et les champignons. Les marmites, sont des tourbillons qui auront tendance à te faire dévier de ta trajectoire de façon significative, avec parfois comme résultat un p’tit coucou aux poissons. Quant aux champignons, ce sont de grosses bulles d’eau qui remontent du fond, après avoir heurté la berge ou des cailloux et qui aura également tendance à chasser ta planche à droite ou à gauche, mais jamais du côté ou tu t’y attends, avec la fâcheuse tendance également à te faire aller voir les poissons d’un peu plus près.

 

Etant donné qu’il vaut mieux éviter le milieu avec ses grosses vagues et les contre-courants, il faudra tenter de rester aux endroits où il y a un peu de vagues, et éviter, quand c’est possible, nos amies les marmites et champignons, et le meilleur conseil, si tu tiens à passer ces passages debout, c’est de descendre très bas sur les appuis, beaucoup fléchir, jusqu’à une cinquantaine de mètres après le rapide si celui-ci est significatif. Au pire, et il n’y a pas de honte à passer le rapide à genoux, avec la pagaie en appui sur l’eau pour assurer trois points d’équilibres solides, les deux genoux et la pelle.

Mais rappelles toi, le secret c’est la vitesse. Si tu arrêtes de ramer et que tu cries « au secours maman », le courant aura raison de toi et t’amènera dans le contre-courant, sur le gros caillou, ou dans la berge… maintenant si tu aimes faire coucou aux poissons…

Sur les moments plus plats, comment optimiser sa trajectoire dans un cours d’eau ? C’est à dire repérer les courants et éviter les contre-courants pour gagner en efficacité ?

J’évoquais précédemment les cailloux à fleur d’eau, que l’on appelle dans le langage kayakiste, un « pleureur », certainement parce qu’il a fait pleurer plus d’un kayakiste devant réparer son embarcation après voir fait un bisou à ces cailloux bien traitres, mais que l’on peut cependant repérer.

Les plus faciles à repérer sont ceux qui se trouvent au milieu d’une grande zone d’eau calme. L’eau est toute lisse et d’un coup une vague surgie de nulle part, troublant la quiétude des lieux. Non, je ne suis pas poète, mais quand tout est calme on se permet souvent de lever le nez pour admirer le paysage et ça serait un tort de na pas le faire dans les gorges de l’Ardèche, et là PAF ! Bonjour les poissons…Arf j’ai accroché mon aileron sur le caillou annonciateur de la vague et ça m’a stoppé net dans mon élan et ma contemplation du paysage. Petit conseil en passant, évite de ne regarder que le paysage et le nez de ta board, saches aussi regarder parfois une trentaine de mètres devant, pour déceler ces petits pièges, qui en plus de te rafraichir risquent d’endommager ton matériel.

Marathon International des Gorges de l’Ardèche 2021, Christophe Da Dalt / Photo : France.tv

Les « pleureurs » les plus difficiles à repérer sont ceux qui sont au milieu d’un rapide et là il existe aussi quelques petites astuces. Généralement le courant et les vagues grossissent linéairement, c’est-à-dire que plus le goulet d’étranglement rétréci et plus les vagues deviennent grosses jusqu’à ce que le lit de la rivière s’élargisse à nouveau et que les vagues s’estompent et que le courant en vienne presque à disparaitre. Si au milieu de cette régularité, tu aperçois une vague plus grosse ou si au milieu des vagues relativement lisses, tu remarques une vague avec de l’écume, ou de la mousse blanche, alors il y a des chances que nos amis les « pleureurs » ne soient pas loin.

Attention, le « pleureur » est toujours avant la vague ! Donc une lecture appropriée permet d’anticiper sa trajectoire et permet d’éviter le risque de collision.

Une fois le rapide passé, il faut aussi essayer de repérer la zone ou le courant reste le plus longtemps actif, cela peut être parfois près des berges, ou au milieu de la rivière, mais repérer les bulles de mousse qui se sont formées à cause de l’eau brassée par le rapide précédent, permet également de visualiser la meilleure trajectoire.

Marathon International des Gorges de l’Ardèche 2021 / Photo : Photocanoe7

Quelles sont les techniques de pagaie à connaître pour bien se diriger dans du courant ?

Pour moi, une fois dans le courant il y a trois techniques de pagaie à vraiment bien maitriser en plus de la rame classique, c’est l’appel tracté, la propulsion circulaire et l’appui en poussé.

L’appel tracté, c’est un mouvement que l’on va réaliser au niveau de l’axe bassin-pieds, ou l’on va aller chercher l’eau loin à l’extérieur, pour ramener de l’eau avec la pelle vers sa planche, (comme si on voulait se mettre de l’eau sur les pieds) ce qui doit permettre à sa board de se déplacer latéralement, sans perdre sa vitesse de déplacement. Essentiel si l’on veut éviter un « pleureur », un rocher, ou tout simplement la berge si le courant nous pousse vers elle.

La propulsion circulaire, est comme son nom l’indique un mouvement circulaire, ou l’idée est de partir le plus loin possible devant, aller sur le côté et le plus loin possible derrière en gardant le bras inférieur (celui qui tient le bas de la pagaie), tendu de A à Z, en imprimant un mouvement circulaire. C’est classiquement le mouvement que l’on fait lorsque l’on prend un virage sur une bouée en race. A la différence d’un coup de rame normal le long de sa board, là, on s’écarte le plus possible de sa planche pour la faire tourner du côté opposé ou l’on pagaie. Attention souvent la plupart des pagayeurs fléchissent le coude quand ils arrivent dans l’axe du bassin-pied et perdent en efficacité, il ne faut donc pas hésiter à faire pivoter ses épaules et accompagner son geste du regard jusque loin derrière.

Et enfin l’appui en poussée, que je vais alterner avec la propulsion classique et qui me permet d’assurer ma stabilité et mes appuis quand ça bouge beaucoup, l’idée étant d’avoir le dos de sa pelle sur la surface de l’eau, avec le coude de la main inférieure orienté vers le ciel, de telle sorte qu’en cas de déséquilibre, j’ai suffisamment de force pour pouvoir appuyer efficacement sur l’eau pour retrouver mon équilibre. C’est un peu plus dur à réaliser lorsque l’on passe un rapide à genou, mais c’est tout de même ce qu’il faut rechercher à faire et ne pas s’imaginer que seul l’équilibre précaire de mes deux genoux va me sauver. L’appui en poussée vous sauvera si vous vous retrouvez au milieu du courant, mais malheureusement souvent au détriment de la vitesse et là c’est le risque d’aller voir les poissons qui augmente.

Photo : Fabien Leduc

Comment aborde-t-on un obstacle en eaux-vives ?

Imagine un très grand skate board de 2 mètres de large qui avance tout droit et sur lequel tu peux te déplacer à  droite ou à gauche sans que cela n’agisse sur la trajectoire du skate. En réalité, c’est toi sur ton paddle au milieu du courant. Imagine qu’une branche surgisse et fasse la moitié de la largeur de ton skate. Soit tu ne bouges pas et tu la prends dans la figure, soit tu te déplaces sur l’autre moitié de ton skate ou il n’y aura pas la branche pour te gêner. En rivière, c’est la même chose avec les branches, les « pleureurs », les rochers et les coudes que fait la rivière. Si tu n’as pas de vitesse, c’est comme si tu ne bougeais pas sur ton skate qui lui avance toujours et t’amènera sur la branche.

Donc, il faut anticiper le fait que le courant me fait me déplacer à une certaine vitesse qui va m’amener sur des obstacles et qu’en plus de cette vitesse, il faut que j’en imprime une autre supplémentaire, en pagayant, pour être plus rapide que le courant et être réactif pour ne pas aller dans les obstacles. C’est encore plus vrai quand la rivière fait des virages. Il va falloir que je vise une courbe intérieure au virage, pas trop non plus sinon je risque de me retrouver dans le contre-courant, mais si je n’anticipe pas, je risque de me retrouver dans la berge opposée. C’est ce qu’on appelle « craber » en langage de kayakiste. Imagine toi encore sur ton skate très large, le fait que tu te déplaces sur la gauche par exemple, alors que lui continue d’avancer tout droit, si tu regardes ta trajectoire réelle telle qu’elle devrait apparaitre au sol, en réalité, tu ferais une courbe.

Après, si chute il y a, et il faut admettre que ça fait partie du jeu, il y a celles qui arrivent alors que l’on ne s’y attend pas du tout, et là, malheureusement rien d’autre à espérer que de ne pas se faire mal et celles où l’on sait que ça peut arriver, exemple d’un rapide ou l’on ne se sent pas hyper sûr de soi, et dans ce cas, plus on est près de l’eau, plus on a de chance en allant voir les poissons de ne pas s’être fait éjecter trop loin de sa planche, pour, dans le meilleur des cas avoir encore une main dessus et remonter très vite, mais surtout espérer  éviter tous les cailloux susceptibles de venir nous blesser voire d’abimer le matériel.

Marathon International des Gorges de l’Ardèche 2021 / Photo : Photocanoe7

Comment se mettre en sécurité lors d’une chute en eaux-vives ?

En cas de chute, en général et c’est un mauvais réflexe, on nage la brasse. Tu l’auras donc compris, il faudra essayer de se mettre sur le dos, les pieds en avant.

Mauvais réflexe pour deux raisons : la première parce que toute la partie avant de notre corps est assez peu rembourrée et rencontrer un caillou avec les genoux, le ventre et j’en passe n’est pas des plus plaisant. Deuxième raison parce en étant sur le dos, si je cogne un caillou avec les fesses, même si ce n’est pas très agréable, cela fait toujours moins mal qu’avec les genoux et en étant sur le dos, les pieds devants, si il y a relativement peu de fond, le courant en te poussant va t’aider à te relever et en s’aidant de sa pagaie (en espérant l’avoir gardée pendant la chute, du moins c’est ce qu’il faut à tout prix essayer de faire) tu garderas un équilibre qui te permettras de regagner la berge pour s’occuper ensuite de ta board. Mais la plupart du temps on ne tombe jamais très loin de sa planche et l’idée de potentiellement toucher un caillou te donne souvent assez de force pour remonter rapidement sur celle-ci.

Marathon International des Gorges de l’Ardèche 2021 / Photo : Photocanoe7

Et pour finir, après tous ces conseils, tu retournes toi aussi cette année au Marathon International des Gorges de l’Ardèche, qu’est ce qui te plait dans cette course et qu’est-ce qu’on peut te souhaiter ?

Oui je vais y retourner avec la Team Banane, comme l’an passé, tout autant pour l’ambiance que pour le cadre idyllique, me faire plaisir en essayant de toujours améliorer ses trajectoires, car on a toujours à apprendre et mon nouveau défi cette année sera de faire la descente en tandem, peut être avec Françoise notre doyenne nationale des paddeleurs ?

Merci Christophe pour tes réponses si détaillées et intéressantes, et go banana !

Pour plus d’informations sur le Marathon International des Gorges de l’Ardèche :
Evènement TotalSUP / Evènement Facebook
Site officiel / Facebook / Inscriptions

Et pour toutes vos autres questions sur l’Ard’River Paddle et sur le club Vallon Plein Air, consultez notre FAQ réalisée l’an dernier avec Luis Buisson, du club organisateur.

A propos de l’auteur

Laurie Montagner

Windsurf, wakesurf, surf, wingfoil et surtout SUP race, vous trouvez Laurie dans le Sud-Ouest, partout où il y a de l’eau entre Gruissan, la Garonne et Capbreton. Passionnée des sports nautiques, elle passe son temps à surfer, que ce soit sur la vague… ou sur le web ! Laurie est en effet spécialiste en marketing et développement web, de l’écriture de lignes de code à la réalisation de vidéos professionnelles. Très attirée par la compétition, vous l’avez sûrement déjà croisée sur l’un des évènements SUP aux quatre coins de la France !

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