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Le Marathon International des Gorges de l’Ardèche Fête 40 Ans de Passion et d’Aventures

Cette année, le Marathon International des Gorges de l’Ardèche fête son 40e anniversaire, une édition exceptionnelle pour ce rendez-vous légendaire organisé par le club Vallon Plein Air. Chaque année, entre 1200 et 2000 participants, dont une centaine de passionnés de Stand Up Paddle, se lancent dans cette descente de 28 km au cœur des gorges, sur l’un des parcours les plus majestueux de France. Cette édition spéciale se tiendra sur deux jours avec un programme riche : le samedi 9 novembre, les participants pourront s’échauffer avec le Rush du Pont d’Arc, une course courte et intense, avant de s’attaquer le dimanche 10 novembre à la descente principale avec trois départs distincts pour les SUP, les embarcations collectives, et les canoë-kayaks. Luis Brisson, l’organisateur, nous dévoile les surprises prévues, les règles de sécurité et l’esprit unique qui anime cette grande fête des sports de pagaie.

Bon anniversaire Luis ! Cette année marque le 40e Marathon International des Gorges de l’Ardèche. Qu’est-ce que ça te fait de faire partie d’un tel événement ? Et comment a-t-il évolué au fil des ans ?

Merci Mathieu, c’est une immense fierté d’avoir écrit un bout de l’histoire de cet événement. Ce sera pour moi la cinquième organisation du Marathon cette année, et c’est toujours un plaisir. L’événement a beaucoup évolué depuis ses débuts. En 1985, c’était seulement une centaine d’amoureux du canoë-kayak qui s’élançaient sur la rivière, sans se douter que 40 ans plus tard, ce serait des centaines de personnes qui s’élanceraient. Pour l’anecdote, cette année, une partie des personnes impliquées dans l’organisation de la première édition prendra le départ de la course.

L’organisation a connu beaucoup de hauts et de bas, avec des heures de gloire au début des années 2000, lors d’événements qui ont rassemblé plus de 2 000 participants, mais aussi des périodes plus difficiles, comme entre 2017 et 2021, avec trois annulations sur quatre éditions. Cependant, l’événement a su survivre, je pense, grâce à l’engouement local. Ce sont des centaines de bénévoles, très attachés à l’institution qui représente notre association, qui ont réussi à relever le défi. Ce sont aussi des pratiquants passionnés des sports de pagaie qui ont à cœur, chaque année, de venir se rassembler sur une rivière de légende.

Peux-tu nous présenter les principaux événements et activités prévus pour cette édition spéciale ? Y a-t-il des nouveautés ou des surprises pour les participants et spectateurs ?

Cette année, nous avons décidé de décaler un peu l’événement (le lundi étant férié). La course longue aura lieu le dimanche 10 novembre, ce qui vous laisse le temps d’arriver le samedi matin et de participer au Rush du Pont d’Arc, la course de courte distance, le samedi après-midi. Puis, le dimanche, nous aurons, comme d’habitude, trois départs selon les embarcations : à 9h, l’Ard’River Paddle pour les stand-up de 1 à 4 places ; à 10h, le Challenge pour les embarcations collectives entre 3 et 12 personnes ; et à 11h, le Marathon pour les canoë-kayaks de 1 ou 2 places. Bien sûr, il y aura des surprises et des cadeaux pour les participants, mais je ne peux pas en dire plus. Ce qui est sûr, c’est que nous avons bien l’intention de fêter ça et que la cérémonie de clôture du dimanche soir (repas + concert) s’annonce très festive. Alors ne ratez pas ça !

Côté Stand Up Paddle, vous êtes donc attendus le samedi pour le Rush et le dimanche pour l’Ard’River Paddle. Vous pouvez courir sur des planches rigides ou gonflables, l’idéal étant d’avoir une planche entre 10 et 14 pieds, avec une largeur adaptée à votre niveau de pratique. Cette année encore, nous remettrons lors de la cérémonie de clôture, le dimanche soir à Vallon-Pont-d’Arc, des prize money aux 3 premiers hommes et femmes de l’épreuve de SUP

Peux-tu nous rappeler ton rôle au sein du club Vallon Plein Air et la vie du club notamment au niveau stand up paddle ?

Moi, je suis entraîneur de canoë-kayak dans l’association Vallon Plein air. La particularité de notre événement, c’est qu’une fois par an, les trois salariés et tous les bénévoles retroussent leurs manches pour organiser une grande fête du canoë-kayak. Cet événement permet ensuite à 200 licences de pratiquer toute l’année. Nous avons développé la pratique du canoë-kayak, mais aussi du stand-up. Depuis une dizaine d’années, nous en faisons régulièrement avec les jeunes, les adultes, mais aussi les compétiteurs. D’abord parce que c’était nouveau et amusant, mais aussi très complémentaire à la pratique du kayak, notamment pour les habiletés d’équilibre. Depuis quelques années, certaines personnes se sont spécialisées et font de la compétition en SUP. Je pense notamment à  Olympe Vernede qui fait partie des jeunes femme prometteuse sur le circuit SUP français.

À quoi les participants peuvent-ils s’attendre en termes de parcours et conditions de l’eau cette année ?

Les SUP s’élancent depuis l’arche naturelle du Pont d’Arc pour une descente de 28 km au cœur d’un canyon préservé et majestueux. L’Ardèche propose une alternance de plans d’eau et de rapides, allant de la classe 1 à 2 (sur une échelle de 1 à 6). En novembre, cette année, le niveau d’eau est relativement élevé, ce qui facilite le déroulement de la course. La rivière s’élargit et les cailloux sont cachés sous l’eau, rendant les rapides assez larges. La principale difficulté en SUP sera de garder l’équilibre dans les vagues, mais au final, ce n’est que de l’eau !

Peux-tu rappeler les éléments et règles de sécurité demandés aux participants ? Du côté de l’orga quels sont les dispositifs et protocoles mis en place pour assurer la sécurité des participants ?

Avant tout, je voudrais rappeler que pour participer, il n’est pas nécessaire d’avoir déjà fait de descente de rivières. Cependant, il est important d’avoir une bonne condition physique, d’être un bon nageur et surtout d’être à l’aise dans l’eau. Le parcours dure au moins 2 heures pour les meilleurs et comporte une trentaine de rapides.

Pour votre sécurité en rivière, il est obligatoire de porter une tenue thermique adaptée (dry suit ou, à minima, un long john en néoprène), des chaussures fermées ou des chaussons, un gilet d’aide à la flottabilité et un casque. Attention, en rivière, il est interdit d’utiliser un leash. Bien que cela puisse sembler pratique pour garder la planche à portée de main en cas de chute, le risque est que le leash se coince autour d’une branche ou d’un caillou. Les coincements avec les branches et les cailloux sont vraiment le danger numéro 1 en rivière.

En cas de chute, il est essentiel de tomber le plus à plat possible à la surface de l’eau. Ne tentez jamais de vous relever ou de prendre appui au fond dans les rapides ; laissez-vous flotter sur le dos, les pieds en avant, et attendez la fin du rapide avant de nager ou de remonter sur la planche. Si vous manquez un peu d’équilibre, il est conseillé de vous mettre à genoux dans les rapides. Par respect pour les autres compétiteurs nous vous demandons de ne pas doubler quand vous êtes à genoux. Un conseil supplémentaire en terme de trajectoire, gardez l’intérieur des virages et évitez un peu les vagues sans totalement sortir du courant, c’est la zone la plus rapide et stable.

De notre côté, en plus du dispositif de secours présent, nous avons des équipes sur l’eau tout au long du parcours, principalement sur les rapides les plus difficiles, pour vous venir en aide si nécessaire. Ainsi, même en plein cœur du canyon, où l’accès est limité, vous ne serez pas vraiment seul. À mi-parcours, vous bénéficierez également d’un ravitaillement pour reprendre des forces.

Peux-tu nous dire quel bilan tu fais de la place du Stand Up Paddle depuis l’ouverture au SUP en 2016?

Pour nous, c’était un vrai défi en 2016. Beaucoup nous prenaient pour des fous de lancer cette course de SUP. Cependant, dès la première édition, nous avons constaté que les courses en rivière avaient un véritable potentiel et que les participants adoraient ça.
En 2022, nous avons atteint 130 participants et nous étions également l’étape finale de l’EURO TOUR de Stand Up Paddle cette année-là. C’était une fierté pour nous d’accueillir des compétiteurs internationaux venus se mesurer à notre rivière, ce qui était d’ailleurs une première pour beaucoup d’entre eux. Cette année encore, nous serons une étape régionale du circuit Euro Tour.

Aujourd’hui, je pense que nous atteignons un certain plafond avec une bonne centaine de SUP au départ. Il faut tout de même être un peu audacieux pour s’élancer sur 28 km en rivière au mois de novembre. Nous sommes vraiment ravis que le Stand Up Paddle ait sa place dans notre course, qui a pour objectif de rassembler tous les amoureux des sports de pagaie.

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Une nouveauté cette année c’est l’ouverture aux pirogues V6, tu veux en dire un mot?

Oui, nous avons la chance de travailler sur l’organisation avec le Club de Canoë-Kayak des Gorges de l’Ardèche à Saint-Martin-d’Ardèche. C’est eux qui gèrent l’arrivée du Marathon. C’est un petit club avec une belle activité adulte, notamment en pirogue. C’est donc eux qui nous ont soufflé cette petite idée. Depuis des années, nous avons quelques pirogues qui participent à l’événement, mais cette année, nous voulons donner une place particulière à cette embarcation, qui est souvent l’une des plus rapides lors de l’événement. Nous avons donc décidé de créer un Challenge Pirogue V6. Le départ sera donné à 10h depuis le Pont d’Arc, avec toutes les autres grosses embarcations. Nous aurons même un prize money pour ce Challenge V6, pour la première pirogue homme et femme (hors barreur). Nous avons déjà reçu pas mal de retours très positifs, et je pense que nous aurons une dizaine de V6 au départ. Ça va être super sympa.

Y aura-t-il un espace pour les exposants ? Quelles marques ou produits pourra-t-on découvrir cette année ?

Oui, le samedi, à Vallon-Pont-d’Arc, toute la journée, vous aurez un village d’exposants avec des revendeurs de matériel de canoë, kayak, SUP, textile et accessoires pour vous équiper et tester les dernières nouveautés. Vous les retrouverez également en partie à l’arrivée à Saint-Martin-d’Ardèche.

Inscriptions en ligne jusqu’au 5 novembre!
www.marathon-ardeche.com/

A propos de l’auteur

Mathieu Astier

Mathieu est le fondateur hyperactif de TotalSUP mais aussi un vétéran du marketing et de la communication web avec plus de 20 ans d'expérience aux côtés des plus grandes start-ups internationales. Son coup de foudre pour le Stand Up Paddle en 2013 l'a amené à construire l'une des principales plateformes d'information en ligne dédiées au SUP, en anglais et en français pour une audience mondiale, et à tourner sa vie de famille résolument vers l'océan.

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