Menu

Comment Choisir sa Planche de SUP Race?

Comment Choisir sa Planche de SUP Race ?

Comment Choisir sa Planche de SUP Race 3La longueur ? 

Avant toute chose, 14 pieds ou 12’6 voilà la bonne question, il faut commencer par là.
C’est avant tout vos envies et votre programme qui vont définir le choix de votre longueur de planche.
D’abord, ne me dites pas que la 14 pieds est trop encombrante, quand vous avez votre 12’6 sous le bras ou sur le toit de la voiture, ça ne change pas grand chose – oui oui votre 12’6 ou votre 14 ne rentrera pas de la coffre de votre voiture –  à moins d’avoir une une scie à métaux ou du scotch wink
Bref, à vous de choisir mais en Europe beaucoup de courses sont en 12’6 et c’est peut être ça qui va être décisif pour vous.

La pratique ? 

Pour la recherche d’une planche on peut diviser le SUP race en 3 pratiques: la Race traditionnelle (courte ou longue) et le Downwind – ces deux dernières sont par définitions opposées, l’une utilisant en partie l’énergie du rameur, l’autre, le downwind est une recherche du jeu avec les vagues et les bumps pour glisser plus facilement. Entre ces 2 pratiques la beach race est comme une discipline à part entière. Dans cette discipline, il faut manier avec art, stratégie, efficience, efficacité un nombre important de paramètres : le départ, le passage de bouée, la relance, le surf et la course sur la plage.

Le choix de la planche n’est donc pas le même en fonction de ces pratiques, néanmoins au fil du temps les planches des fabricants sont de plus en plus polyvalentes, elles marchent sur le flat mais aussi dans les conditions choppy et surf facilement.

Pour le downwind, privilégiez la largeur et le volume de manière générale. Le confort dans cette discipline est à l’origine de vos performances mais aussi de vos sensations alors ne prenez pas un cure-dent (sauf si comme moi vous avez une doctorat en TRITONDOR, autrement dis vous faites le 100m nage libre en moins de 10 sec … euh non 5 min).  J’en profite pour vous dire que le leash est OBLIGATOIRE en sup; et sur un downwind: eau, téléphone, bout de remorquage, et feu à main sont plus que fortement recommandés, ils vous éviterons des galères monstres. Et puis Madame (ou Monsieur !) sera moins inquiète quand vous partez faire de longues glissades océaniques.

Une belle démonstration de Downwind avec une des références, la SIC Bullet :

Le shape ? 

Rocker, volume, plant de pont ergonomique sont des aspects du shape à prendre en compte. La forme des rails, de la carène et de l’arrière de votre boards le sont aussi, attention les sensations sont bien différentes d’une forme de rail et de carène à l’autre, certains aiment des rails durs pour plus de pression dans les jambes et un point d’appui marqué tandis que d’autres préfèrent les formes rondes qui sont plus joueuses au surf en règle générale. La majorité des shops aujourd’hui vous permettent de tester les boards avant d’en être acquéreur alors ne vous précipitez pas et prenez le temps d’en essayer deux ou trois.

Bon, jusque là vous vous dites, le downwind c’est pas pour moi, ok pas de problème vous préférez avoir mal aux bras et faire des longues distances, pas de soucis nos amis designers ont pensé à vous.

Une planche de longue distance se doit avant tout d’être elle aussi polyvalente et conformante. L’effort va durer longtemps, il faut privilégier une board qui glisse facile dans un maximum de conditions: vent de coté, de face, plant d’eau plat, c’est la polyvalence de votre planche et votre aisance qui seront à l’origine de vos performances ou non.

Comment Choisir sa Planche de SUP Race 2Moi j’opte plutôt pour une planche à largueur moyenne, avec nose assez gros, type Starboard Ace ou NSP DC, la F-One est aussi un bon produit. Ce sont des boards qui permettent des performances dans un maximum de conditions, attention en longue distance, une planche trop typée flat ou downwind pourra être difficile à tenir sous les jales ou alors elle aura du mal à glisser et vous demandera beaucoup d’énergie. En Europe à l’heure actuelle les longues distances ne sont pas en vogue, les downwinds en cours, la beach race et le flatter reste les disciplines reines, sachant qu’en longue distance une 14 pieds sera plus confortable, plus fun, et plus rapide..

Spécial Beach Race

Place à la Beach race, qui peut être aussi fun qu’une loterie du dimanche!
Vous n’aimez ni courir, ni surfer, ni avoir mal alors stopper vous là, les beachriders sont des grands malades, ce type de courses et de plus en répandu en France, à la fois fun, spectaculaire et physique cette discipline n’a pas fini de faire parler d’elle. Moi je vous la recommande, l’ambiance y est excellente et on trouve toujours un challenge dans la course en elle même!

Exemple d’une beach race avec une des étapes du Swell Beach Race 2014 à Saint Michel en Grèves:

Pour choisir sa planche de beach race pensez bien à ces paramètres:
-vous allez courir, oui oui et vite, un sprint au départ suivi d’une heure de course qui ne doit pas vous faire peur! Quoi?! Vous ne faites pas le 100m en moins de 10 secondes ? Alors faites comme moi, baskets pour allez courir, après quoi ou qui, tant que c’est pas pour aller au bar du coin, ça va!
-vous allez tombez, sauf si du sang hawaïen coule entre dans vos veines… Alors, tomber c’est bien, mais ça ralentit ! Attention à ne pas prendre une planche trop étroite, c’est le type d’erreur fatale, en particulier au passage de barre !

Comment Choisir sa Planche de SUP Race 1Votre planche doit pouvoir tourner autour des bouées: le rail bien large ou des rails ronds sur l’arrière sont vos amis. Pensez aux poignées multiples de portage. Un peu de rocker c’est à dire de courbe n’est pas de refus sauf si vous aimez le planter de bâton. Une planche bananée sera donc plus facile et confortable, elle sera aussi plus performante au surf, pour partir vite sur les petits bumps. Le débat est lancé, planche avec ou sans concave, il est encore trop tôt pour donner des leçons définitives.

Ce qui est sûr et certain, c’est que si vous poussez ou traînez de l’eau c’est ni performant et encore moins fun. Les planches de dernière génération restant de bonnes valeurs sûres, les marques, les coureurs sont impliqués à 100% pour nous offrir des produits d’exception.

Avant tout il faut garder un max de sensations et de plaisir sur l’eau, pensez aussi à une bonne pagaie, ramer avec une barre en alu est bien moins fun qu’une pagaie composite, pensez-y !

Et pourquoi pas le choix de la polyvalence ?

Si comme moi vous n’êtes ni un champion ni un pro-surfeur mais vous êtes à la recherche d’une belle planche de race que vous pouvez aussi utiliser pour balader confortablement et prendre des petites vagues, deux options s’offrent à vous:

– la planche type Touring est souvent un bon investissement. Je connais des riders qui ont fait des top 10 avec des planches de Touring. Pourquoi? Parce qu’elles sont confortables avant tout, leurs lignes sont souvent tendues mais avec un volume plus généreux et mieux reparti, elles sont à la fois fun et tolérantes. Vous n’avez qu’à vous concentrer sur votre technique de rame et la planche fait le reste, alors pensez-y une bonne board de Touring offre des sensations de glisse remarquables et pures.

– une planche de race version « wide » c’est à dire large (proche de 30″)

En définitive ce qu’il faut retenir c’est que vous allez sur l’eau pour ramer et avoir de bonnes sensations et prendre un max de plaisir, pensez-y avant de vous lancer dans votre achat, une planche trop technique ou trop typée sur une pratique pourra parfois être à l’origine de déception.

Choisir sa planche de SUP Race, question de sous ? 

Et puis si c’est c’est le budget qui gêne, choisisez une construction moins légère mais aussi nettement moins coûteuse (type bamboo, HRS, wood, epoxy). Ces planches n’en restent pas moins fun et performantes et les shapes sont identiques à leurs homologues en carbone.

(photos Loic Olivier – www.anavelvor.fr)

A propos de l’auteur

Mathieu Astier

Mathieu est le fondateur hyperactif de TotalSUP mais aussi un vétéran du marketing et de la communication web avec plus de 20 ans d'expérience aux côtés des plus grandes start-ups internationales. Son coup de foudre pour le Stand Up Paddle en 2013 l'a amené à construire l'une des principales plateformes d'information en ligne dédiées au SUP, en anglais et en français pour une audience mondiale, et à tourner sa vie de famille résolument vers l'océan.

To follow Mathieu: