Surfski : prendre soin de son dos sur terre et sur l’eau

Comme nombre de mes collègues moniteurs(-trices) de Kayak, depuis une dizaine d’années, le constat est fait d’un changement postural, de pertes de mobilité et de tonicité dans la population.
La position assise, dos non tenu par un dosseret, en restant buste droit est très rarement constatée. Souvent même, elle est impossible, rendant la pratique pénible.
La souplesse articulaire et notamment celle de la nuque, pose aussi question. Cette chaîne articulaire dorsale est pourtant une des clefs dans l’aisance nécessaire à un pagayage adapté.

Les origines

On ne va pas se voiler la face… la vie moderne nous amène fréquemment à rendre les choses plus FACILES  (CQFD).

– L’activité physique globale est en baisse, occasionnant des pertes de capacité d’adaptation à l’effort et aux contraintes sur la mécanique humaine.

– L’utilisation des portables occasionne un avancement de la tête et une courbure excessive du dos.

– A table, peut-être en cascade du point précédent, on a facilement le dos rond, « assis sur soi-même », sans tonicité. Qui plus est si on est appuyé sur le dossier de la chaise.

– En voiture ; on est bien calé sur notre dossier, parfois le bas du dos légèrement décollé et « incliné » sur le côté. Sur ce point, faites le test de regarder un conducteur devant vous. Vérifiez si sa tête est bien centrée ou alors décalée par rapport à l’appui-tête. Et moi alors ? On n’est pas au top !

Les moyens d’action

Activité physique : Régulière, variée, dosée, avec du plaisir.

Le portable : Moins, tête droite et pas en avant.

A table : Assis sans appui du dos. Buste droit avec un petit creux lombaire. Épaules « en arrière ». Tête « rentrée ».

En voiture : tentez l’expérience de l’appui des épaules sur le siège, bas du dos bien calé, dos légèrement creux (Sans appuis). Sur de courts trajets ou les gros déplacements.

Les bénéfices

Mais ya pas photo ! Sans aller à la salle, ces petites corrections du quotidien vous faciliteront votre vie sur un Surfski.

On va voir le bateau qui nous rattrape.

On fera face à un plan d’eau complexe.

On s’économisera sur des sorties longues.

On sera donc plus DANS l’activité que de la SUBIR ou à ne pas l’exploiter au MIEUX.

Et si je testais ma souplesse articulaire :

Situation 1 : Assis par terre, les jambes légèrement pliées, talons au sol (Comme en kayak), je reste dos « vertical ». Je tiens ? C’est dur ? C’est impossible ?

Situation 2 : Même posture que la situation 1. Je regarde sur le coté en tournant la tête sans bouger les épaules. Ça le fait ? Mes épaules tournent ? Ma nuque semble « bloquer » ?

Situation 3 : Idem situation 1. Je regarde derrière moi sans perdre l’équilibre, ni mes appuis. C’est OK ? Ça bloque un peu ? C’est impossible ?

Et si je testais ma Tonicité et mon gainage :

Situation 4 : Assis par terre, je reste en appuis fessiers. Je reste en place 20 secondes. Niquel ? Presque 20 secondes ? 3 secondes ? Impossible ?

Situation 5 : Debout. Je lève un pied, genou haut et je reste en place 20 secondes. Yes ? Dur ? No ?

Situation 6 : Assis comme situation 1. Je mets mes mains de chaque côté de mes fesses que je décolle du sol, buste droit. Je tiens 15 secondes. Facile ? Pas évident ? Pas tenable ? Ça décolle pas ?

CONCLUSION :

1. Pas de morale à cette histoire.

2. Sans quantifier les réussites ou les « échecs » il est question dans ces petits tests, de s’évaluer sans se surestimer ni se dévaloriser !

3. Mais il apparaît peut-être alors que sur certains points il serait intéressant de progresser…

L’idée est que les aptitudes de souplesse articulaire et de tonicité sont des clefs pour l’aisance et donc la « réussite » dans nos pratiques sportives.

Le Surfski n’échappe pas à ce constat !

A vous de jouer…