Coach exigeant et athlète passionné, Vincent Guillaume est une figure incontournable du stand up paddle dans l’Ouest de la France. Basé à Brest, il encadre depuis plusieurs années des compétiteurs venus de toute l’Europe et s’illustre régulièrement sur les plus belles étapes du circuit international. Fidèle du Pornichet Glisse Trophy — anciennement Pornichet Paddle Trophy — il sera à nouveau présent du 20 au 22 juin, accompagné de plusieurs athlètes qu’il entraîne. Pour lui, cette étape est bien plus qu’une course : c’est un rendez-vous essentiel dans la saison, entre exigence sportive, convivialité et conditions de navigation souvent riches et variées. À l’heure où les compétitions se raréfient dans l’Ouest, Vincent rappelle l’importance de ce festival devenu pluridisciplinaire pour maintenir une dynamique locale et faire rayonner le SUP Race français au-delà des frontières.
Bonjour Vincent, tu seras présent cette année encore au Pornichet Glisse Trophy avec certains de tes athlètes. Qu’est-ce qui rend cet événement si particulier selon toi, et pourquoi est-il important pour le SUP Race dans l’Ouest de la France ?
Effectivement, je suis fidèle au rendez-vous du Pornichet Glisse Trophy ! C’est une course toujours bien organisée, avec des conditions de navigation variées. L’année dernière, Sergio Cantoral Quirant et Manuel Hoyeula Rojas y ont participé après un stage chez moi.
Après un mois de mai très chargé avec les épreuves EuroTour et l’European SUP League, le Pornichet Glisse Trophy permet de garder du rythme avant l’accalmie estivale. Il offre à la fois de bonnes conditions de course et une concurrence de bon niveau.
Il existe quelques autres courses dans l’Ouest comme la Yaka ou la Pontpont à Brest, mais le PGT conserve un vrai ADN compétition. C’est ce qui fait sa force.
Le calendrier SUP Race français 2025 est assez pauvre à l’Ouest cette année. Sais-tu ce qui explique cette situation ?
Tu as raison, on observe un déclin du nombre de compétitions en France. À l’inverse, l’Espagne est aujourd’hui un moteur du SUP en Europe, alors même que la France continue d’afficher d’excellents résultats aux championnats du monde ISA.
Dans l’Ouest, on a tout de même des rassemblements importants, plus axés grand public : YAKA, Morbihan Paddle Trophy (peut-être de retour cette année ?), les Swell Beach Race à Brest, et la PONTPONT organisée par Swell Addiction.
Mais cette année, la Pornichet Glisse Trophy n’a pas été retenue par la commission technique SUP, ce qui dessine une diagonale qui exclut complètement l’Ouest des Open de France, alors même que la finale se tiendra sur la façade atlantique…
C’est regrettable, car l’Ouest a toujours fourni de nombreux compétiteurs, à tous les niveaux : Iona Rivet, Anaïs Guyomarch, Ethan Bry, Simon Ackerman… C’est un choix incompréhensible, et préjudiciable au développement du SUP en France.
Le matériel est cher, les déplacements aussi. Exclure l’Ouest, c’est exclure de fait les jeunes pratiquants. Une décision qui va à l’encontre de la mission même de la commission technique : favoriser la pratique et la croissance de notre sport.
Tu coaches aujourd’hui de nombreux athlètes internationaux. Peux-tu nous parler de ta méthode d’entraînement ?
J’ai eu et ai la chance de travailler avec des athlètes incroyables : Titouan Puyo, Noïc Garioud, Ty Judson, Arthur Arutkin, Olivia Piana, Amandine Chazot, et même Travis Grant sur ses dernières Molokaï !
Ces sportifs ont une vraie approche océanique du SUP, et leur niveau d’exigence m’a poussé à structurer mes entraînements comme dans n’importe quel sport de haut niveau. Les tests physiologiques que nous avons menés au Centre de Médecine du Sport à Brest montrent que ces athlètes sont au niveau de cyclistes du Tour de France ou de nageurs internationaux.
Je cherche à adapter chaque programme à la réalité de l’athlète : son lieu d’entraînement, ses objectifs, son âge, sa planification de carrière. C’est un travail très individualisé, artisanal même : aucun copier-coller, aucune application automatique.
Mon objectif, c’est l’autonomie. Car le SUP demande à la fois des qualités physiques, techniques, tactiques, et une vraie connaissance de l’environnement marin. Comprendre un plan d’eau, lire un courant… c’est aussi ça, performer.
Tu collabores aussi avec le club de Daniel Parres en Espagne. Qu’est-ce qui fait le succès de cette structure ?
Le travail avec Daniel Parres est une vraie chance. C’est probablement l’une des plus grosses structures SUP au monde. On y trouve tout : un grand nombre de pratiquants, du haut niveau avec Sergio et Ruben Quirant, Ivan de Frutos, Enzo Ponzo, Alexia Soto…
Mais surtout, c’est un vrai centre de vie autour des sports de glisse. Les parents ne déposent pas leurs enfants : ils rament aussi. C’est une vraie culture du sport en famille, avec du SUP, de la voile, du fitness, de la pirogue… tout le monde y trouve sa place.
Le climat aide aussi : on rame toute l’année ! Le World SUP Festival est leur vitrine, avec un village énorme et des conditions de course exceptionnelles. Vivement un ICF ici !
En France, on constate un manque de jeunes en SUP Race. Pourquoi, selon toi ?
Le potentiel est là. On a des bases nautiques partout sur le littoral, des clubs de kayak dans toutes les régions. Mais ce qu’il manque en France, c’est une énergie individuelle, des gens qui portent ce sport à bout de bras.
L’Espagne ne reçoit pas plus d’aides de sa fédération. En Hongrie, ils ont simplement intégré le SUP dans les clubs de kayak. Résultat : une nouvelle génération en pleine explosion.
En France, il faut arrêter de chercher des excuses. Le développement passe par des engagements forts et des gens motivés. C’est tout.
Tu es à la fois coach et pratiquant. Est-ce une richesse ou une contrainte ?
Je n’ai jamais eu de très haut niveau en tant qu’athlète. Mon meilleur résultat ? 4e aux ICF +50, ahah !
Mais ramer à côté de mes athlètes me permet de comprendre leurs besoins, de varier les contenus, d’innover. C’est ce petit “pas de côté” qui peut faire la différence.
C’est un rêve de vivre de sa passion, de voyager, de rencontrer des gens, de découvrir des cultures… Le SUP m’a offert tout ça. Et la beauté d’un petit sport, c’est la proximité avec tous les acteurs : jeunes, familles, organisateurs, shapers comme Alain Teurquetil, ou encore des coachs inspirants comme Oscar.
On partage une passion. Et au fond, c’est ça le moteur : le plaisir. Le goût de l’effort, la progression, l’exploration.
Rendez-vous donc au Pornichet Glisse Trophy ! Un dernier mot ?
Venez nombreux au PGT ! Plus on sera, plus la dynamique sera forte. Athlètes comme organisateurs, nous sommes tous acteurs du développement du sport.
Et un mot pour toi, Mathieu : merci pour ton travail avec TotalSUP, pour les lives, les relais d’infos… Sans toi, mon travail de coach serait bien plus compliqué !
Merci Guillaume pour ton soutien et tes réponses !
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