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Le plus grand atout du Stand Up Paddle est que l’on peut le pratiquer n’importe où. La communauté WW SUP (White Water SUP) fait de grandes choses sur les rivières de France où elle découvre de nouveaux terrains de jeux. C’est donc une période excitante le WW SUP en France. Frédéric Parrel, un rameur du Sud-Est, nous parle de ses sessions et son board le RedwoodPaddle Fun Box.
En eaux-vives on glisse sur un support qui est lui-même en mouvement. C’est une sensation qui se rapproche du surf, mais avec un contexte différent: on ride sur plusieurs kilomètres, dans un décor sauvage de montagne. Sans compter qu’ici les rivières sont plus souvent en conditions que la houle au rendez-vous sur les côtes. L’encombrement réduit des planches gonflables fait que l’on peut sortir de chez soi, prendre un bus, descendre une rivière, et même revenir par la mer jusqu’à la maison, tout ça en une demi-journée. Bref, c’est l’aventure à portée de main.
Récemment j’ai descendu la partie la basse de l’Estéron, c’est-à-dire les 3 derniers kilomètres avant sa confluence avec le Var. C’est à 30min de chez moi. Si je suis seul, comme c’était le cas sur cette vidéo, je laisse un vélo pliable en bas du parcours pour la navette. La rivière coule dans une petite vallée encaissée, peu fréquentée sauf en été. Il s’agit d’un parcours de classe II, mais avec deux rapides classe III. Le fond de la rivière est constitué de gros cailloux, il donc faut souvent slalomer pour se maintenir dans les zones d’eau profonde.
Mais ma rivière préférée est le Var et en particulier les Gorges de Daluis, parcours magnifique et technique, qui se navigue au printemps. Le reste de la rivière est moins technique, mais se navigue toute l’année, le tout sur plus de 70km. Mais je navigue le plus souvent sur le Loup pour sa proximité avec la ville. Joli parcours de 12km qui finit dans la Méditerranée. L’inconvénient du Loup: il n’est navigable qu’une semaine après chaque épisode de pluie. En plus sauvage il y l’Estéron et la Vésubie. Il y a également la Siagne, mais elle est soumise au bon vouloir d’EDF: il faut que le barrage lâche de l’eau pour que ça bouge. Sinon c’est de l’eau plate entrecoupée de portages.
J’ai deux boards: une gonflable polyvalente de 10′ RedWood Paddle Funbox’R et une planche spécialisée eaux-vives: rocker avant et arrière, poignées, large et courte AquaDesign Cross 9’4. La polyvalente permet de descendre jusqu’à la classe II tout en avançant bien sur les parties plates. A partir de la classe III, il faut la planche spécialisée.
Mon conseil lorsqu’on commence l’eau-vive, c’est de ne pas se prendre la tête sur le matériel (hormis bien sûr les chaussures le casque et le gilet). La planche avec laquelle j’ai commencé l’eau-vive Red Wood Paddle Funbox’R 10′ n’est pas du tout conçue pour ça: étroite (30″), pas de rocker arrière mais heureusement un rocker avant correct, une seule poignée centrale, un aileron central beaucoup trop grand qu’il faut retirer, simple couche. J’ai juste pris ce que j’avais sous la main, j’ai descendu avec des coéquipier-es qui avaient de 7’8 à 12’6 en longueur.
Pourtant la 10′ marche très bien dans les rivières jusqu’à la classe II, à condition de ne pas mettre le leash et de retirer l’aileron central. Je dirais même que les caractéristiques qui la rendent inadaptée aux rivières de classe III ont leur avantage: la légèreté du monopeau la rend facile à porter et assez maniable pour sa taille, la longueur et l’étroitesse sont appréciables pour avancer lors des longs plats.
La plupart du temps je ne porte pas de leash. Lorsque le courant est vif même sur les parties plates ou qu’il y a des longs enchaînements de rapides, je mets un leash ceinture, largable et à fusible. Ces trois caractéristiques sont indispensables. En cas de doute il ne vaut mieux rien mettre que mettre un leash inadapté.