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Yann Quilfen aux France de SUP FOIL DOWNWIND : “J’ai énormément appris en 4 jours !”

Yann Quilfen, ex-pro du windsurf fait partie de ces foilers de la première heure en France, discipline qu’il pratique sous toutes ses formes, avec ou sans pagaie, avec ou sans wing. Il faisait partie la semaine dernière de la bande des 17 pionniers qui participaient aux tout premiers championnats de France de SUP FOIL DOWNWIND à Crozon dans des conditions de houle et de vent moins fortes que celles auxquelles il est habitué. A la suite d’une compétition dominée par les meilleurs SUP Racers de France, Clément Colmas, Olivia Piana, Alexandre Bicrel, Tom Auber, Titouan Puyo, Yann Quilfen fait avec TotalSUP le bilan de cette semaine de compétition et partage sa vision du SUP FOIL version Downwind qui a évolué en quelques jours. Photos: Laurent Nevarez / FFS / Xtrem Gliss Festival

Salut Yann Quilfen, peux-tu rappeler à nos lecteurs ton parcours sportif  ?

Ancien pro en windsurf basé sur Maui pendant près de 11ans, à cette époque j’étais chez Naish et QuickSilver, je participais à quelques compétitions locales sur Hawaii et quelques épreuves de la coupe du monde. J’ai ensuite pratiqué le sup surf avec quelques compétition sur le world tour. J’ai vu l’évolution du foil depuis Hamilton et Kalama fin des années 90 que je voyais surfer à Jaws avec des foils en aluminum, jusqu’à aujourd’hui. Les nouveaux matériaux on fait qu’aujourd’hui il est possible d’avoir des foils très légers et solides. Et j’avoue être très heureux de pouvoir pratiquer ce sport aussi bien dans les vagues qu’avec la Wing ou en downwind. Comme tous les sports, le foil en downwind évolue très vite, je vient de finir le Championnat de France et j’ai énormément appris en 4 jours de courses.

Que penses-tu du format de courses proposé pour ces premiers championnats de France de SUP FOIL DOWNWIND sur 4 jours?

Ce format de waiting période a été une super réussite. On a couru tous les jours. Jamais je n’aurais pensé faire un downwind dans 12/14 noeuds sur 18km, cela était très physique. L’organisation a été au top avec les bateaux qui nous ont envoyé au large et nous ont assisté pour la sécurité.


Parle-nous de ta compétition à toi?

Le premier jour a été une énorme surprise, car avec mes potes généralement on fait des downwinds par minimum 20 noeuds, et nous avoir lancés dans 12/14 noeuds sur 18km avec une houle assez ronde a été très physique. Pendant ces 4 jours on a eu du vent léger, jusqu’à 30 noeuds avec une houle moyenne. Le foil que j’utilise fait près de 850 cm2, c’est le plus petit foil de la compétition, sûrement pas le meilleur choix de taille pour cette compétition mais je le connais bien. Le choix du foil doit se faire suivant les conditions météo et 2 différentes tailles suffisent. Ma meilleur place a été 5ème sur une manche avec un classement général final de 9ème.
Le fait d’être sur une course de foil avec des SUP Racers a changé ma vue sur les trajectoires à prendre. Avant je parcourais beaucoup terrain en surfant la houle avec des vitesses maximum assez importantes, mais maintenant je fais des trajectoires plus directees moins rapides en vitesse maximum mais plus efficace sur un parcours. J’utilise aussi beaucoup plus la rame alors qu’avant j’essayais de ramer le moins possible.

Te sachant fin connaisseur sur le matériel de foil, du fuselage à la board et la pagaie, d’après-toi, quelle place a-t-il joué sur ces 4 jours de compétition ? Quels sont les autres aspects importants à prendre en compte sur une telle épreuve ?

Ma board fait 5’10 par 90l. J’aime bien avoir du volume sous les pieds car bien souvent je dois m’écarter des côtes pour trouver la houle sur les côtes du Finistère. Mon matos est du F-one, les foils sont des phantoms et un proto pour le downwind qui devrait sortir bientôt en production. La longueur de pagaie est la même que les SUP racers après avoir comparer avec Titouan Puyo. Le réglage du foil a son importance, le mettre bien en avant facilite le décollage. La hauteur du mat est assez standard chez les coureurs, autour de 85cm. Le décollage dans les courses de downwind à toute son importance. Un mauvais départ est la course est foutue, d’où le bon choix du foil. Un grand foil aide à décoller facilement mais ensuite est plus lent, il faut donc faire la balance entre ces aspects là pour faire le bon choix.

Clément Colmas a scoré un sans faute, sur les 5 manches. D’après toi, qu’est-ce qu’il a de plus ?

Clément Colmas a une avance du fait d’avoir commencé le foil bien avant beaucoup de riders sur la compétition, et connaît très bien son matos. Sa conditions physique est exceptionnelle du fait de s’entraîner énormément pour les courses de SUP race. C’est aussi un bon surfer ce qui aide pour la prise de vitesse et choisir sa trajectoire dans la houle.

Comment vois tu l’avenir du SUP FOIL version DOWNWIND ?

A mon avis, le downwind en sup foil va prendre une grande place, avec les années les foils vont évoluer et les décollages sur la houle seront plus faciles. Aujourd’hui cela reste encore un peux élitiste. Les sensations sont justes dingues, aller à près de 16/17 noeuds rien qu’avec la force de la houle reste magique.

Hommes vs Femmes, il y a t il une vraie différence de performance en SUP FOIL ?

Difficile à dire. En tous cas, de voir Olivia Piana et Amandine Chazot sur la course était juste génial. Olivia a été vraiment incroyable, elle a été parmi le groupe de tête sur plusieurs manches.

> Résultats complets des Championnats de France de SUP FOIL DOWNWIND 2021

A propos de l’auteur

Mathieu Astier

Mathieu est le fondateur hyperactif de TotalSUP mais aussi un vétéran du marketing et de la communication web avec plus de 20 ans d'expérience aux côtés des plus grandes start-ups internationales. Son coup de foudre pour le Stand Up Paddle en 2013 l'a amené à construire l'une des principales plateformes d'information en ligne dédiées au SUP, en anglais et en français pour une audience mondiale, et à tourner sa vie de famille résolument vers l'océan.

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