Un tour du monde avec 3 enfants et un stand up paddle Fool Moon

Pierre et Alexandra ont décidé de partir pendant un an, faire un tour du monde avec Clémentine 7ans, Justine 5ans, Joséphine 2ans, leurs trois filles et leur paddle Fool Moon. Loin de l’agitation parisienne, cette aventure familiale extraordinaire est rythmée par des sorties en SUP aux quatre coins du monde depuis janvier 2019. Crédit photos : Des minots et des sacs à dos.

Une aînée qui a déjà 8 ans, du mouvement au niveau professionnel pour ta femme, une envie de changements et vous décidez de tous plaquer pour partir en famille avec votre SUP, quels objectifs se cachent derrière cette aventure ?

L’objectif de cette aventure est multiple : Se retrouver, avoir le temps d’être ensemble, de découvrir ses enfants dans la vie de tous les jours car, en travaillant comme nous le faisions, nous n’avions finalement pas le temps de réellement les connaître. Un peu le matin, un peu le soir et le week-end rythmés sans cesse par notre phrase fétiche de l’époque “dépêche-toi”. Découvrir de nouvelles cultures et vivre des expériences extraordinaires. Nous voulions montrer aux filles qu’il existe d’autres pays avec d’autres façons de penser, de se comporter, de vivre, que la réalité qu’elles connaissaient n’est pas la même partout. Nous avions envie de les sensibiliser au monde, à l’environnement, au respect des animaux. Leurs ouvrir l’esprit, changer notre façon de consommer. Quand tu commences à bosser, tu te dis qu’il te faut une maison, une voiture et pleins d’autres choses. Finalement tu finis par accumuler. Du coup, il te faut plus de place. Nous avions une grande maison que nous avons vendu pour partir. Prendre cette décision fut difficile mais nous ne regrettons absolument pas. Ne plus avoir toutes les charges qui y sont associées est soulageant et quand je me lève le matin, je me dis qu’on a pris la meilleure décision de notre vie. Nous sommes donc partis le 17 janvier 2019 pour un tour du monde de un an.

Quels sont les plus beaux endroits que tu aies pu visiter avec ton SUP ?

Bien entendu j’ai été sur des sites assez touristiques comme par exemple la baie d’Along au nord-est du Vietnam, qui soit dit en passant est malheureusement hyper polluée. L’un des plus beaux endroits fut en Argentine, sur la Laguna del Brealito. C’est assez dingue car ça n’est pas très touristique alors que cet endroit est magique. Nous l’avions repéré en regardant la carte autour de nous. Après quelques kilomètres de pistes nous arrivons sur ce lieu envoûtant. Nous y avons passé 3 nuits tellement nous étions seuls au monde avec au programme stand up paddle, feux de camps, randonnées. Le paddle était d’ailleurs le meilleur moyen de découvrir les paysages, tu es au milieu de l’eau et tu as une vue à 360 degrés sur les montagnes qui t’entourent.

Est-il difficile de voyager avec un paddle gonflable et son système de gonflage ?

Concernant l’encombrement, j’avoue qu’avant de partir avec le nombre de bagages que nous avions, nous sommes partis avec 2 gros sacs de 80 litres et donc un SUP Fool Moon , nous nous sommes quand même posé la question de le prendre. En fait, plus qu’un encombrement ce fut un avantage. Le sac du stand up paddle Fool Moon permet de mettre les affaires de plage facilement, le sac est hyper bien. Tu prends le paddle en sac à dos ou tu le fais rouler. Ce fut un lit d’appoint plus que confortable pour notre fille de 3 ans et c’est un super moyen de rencontrer des gens. Ici, à Tahiti par exemple, beaucoup de polynésiens pratiquent le va’a (pirogue), j’ai eu grâce au SUP l’occasion de rencontrer des pratiquants et même d’essayer le va’a. Pour les bagages, nous avons été embêtés une fois au départ de Hong Kong mais ça n’était pas dû au paddle. Pour éviter de porter trop de sacs, nous avons toutes les affaires pour 5 réparties dans les deux gros sacs. L’agent n’a rien voulu savoir, nous avons été obligés de racheter un sac pour éviter des frais mais ce fut bien la seule fois. Pour ce qui est du temps de préparation de la planche, niveau gonflage on est sur 5 minutes alors oui, quand il fait 35 degrés ça peut être un peu difficile mais l’avantage d’avoir une grande famille c’est que tout le monde s’y met, même notre petite dernière de 3 ans, la pompe double action fournie avec notre X-Moon 12′ Fool Moon aide bien également.

Quel est l’usage familial du stand up paddle Fool Moon ?

Le paddle est idéal pour les sorties en famille. Ici à Tahiti plus que nulle part ailleurs nous en profitons à fond. Nous mettons les filles à l’avant avec leurs masques et elles se chargent d’identifier les spots où il y a des poissons ou des tortues. Pour ma femme, Alexandra, c’est une utilisation plutôt balade, elle va découvrir les différents endroits tranquillement. Pour moi, c’est ballade sportive. Ici à Tahiti, tu rames dans le lagon et tu découvres un motu (ndlr: petit îlot), du coup tu décides de pousser un peu plus. Finalement tu as fait 10 ou 15 km sans t’en apercevoir, ça change un peu de la Seine même si les copains manquent un peu, c’est magique ! C’est l’avantage de la X-Moon 12′ que nous avons dans nos bagages, elle est accessible sans pour autant sacrifier l’aspect sportif du stand up, c’est le choix idéal.

Peux-tu nous faire un petit bilan de cette première partie du voyage et le programme de la suite ?

Quand nous nous repenchons sur notre itinéraire nous nous nous disons que l’itinéraire que nous avons choisi est plutôt top car nous avons commencé avec l’Asie pour se mettre dans le bain, tout est facile, tout est possible. On a d’ailleurs commencé le tour du monde sur une île en Thaïlande (Koh Mak) pour nous permettre de nous mettre sur off pour les adultes et faire comprendre aux enfants que le tour du monde c’est assez cool finalement. Ensuite on a enchaîné sur l’Amérique du Sud en camping-car où tu vois des paysages et fait des rencontres fantastiques mais tu n’es clairement pas en vacances. Il faut trouver un endroit pour dormir, faire attention à tes affaires, gérer le mal d’altitude, planifier le prochain arrêt. On a adoré mais clairement, nous sommes contents d’être ici en Polynésie en location chez des locaux vraiment chaleureux. Pour les spots à découvrir, quand je m’imaginais ramer sur mon SUP avant de partir, j’avais vraiment hâte d’aller en Polynésie. C’est tout de même eux avec le va’a qui sont les précurseurs. Nous y sommes actuellement et c’est effectivement un endroit magique où tu pars faire une balade et tu vois une baie donc tu décides d’aller y faire un tour, puis depuis cette baie, tu vois un motu donc tu pousses un peu plus, tu es tellement subjugué par la beauté des lieux que tu finis par faire des kilomètres sans t’en apercevoir.

En fait, je n’ai plus trop d’attente en termes de spots. Finalement, il y a plein d’endroits que j’ai découverts qui n’étaient pas prévus à l’origine comme ce fleuve en Argentine où j’ai sorti ma planche et nous avons eu un coucher de soleil incroyable. On a tendance à nous laisser porter par nos envies et de temps en temps on tombe sur des spots incroyables, on dit d’ailleurs souvent “on change plus souvent d’avis que de chemises’. Enfin, pour ce qui est des prochaines étapes, nous partons le 19 octobre direction la Nouvelle-Zélande pour 1 mois puis Australie avant le retour en France.

Qu’est ce qui s’avère plus difficile que prévu dans ce voyage d’un an autour du monde en famille avec 3 enfants et un paddle ?

Ce qui est difficile c’est d’être 24/24 ensemble. C’était d’ailleurs exacerbé en camping-car où tu es vraiment les uns sur les autres. Il y a eu quelques disputes mais ça va on s’en sort plus forts. D’ailleurs les sorties en stand up paddle jouent un rôle de soupape de décompression. En effet, quand tu veux un peu d’évasion, 5 petites minutes suffisent à gonfler ta planche et à te retrouver un peu seul. Avant notre départ, une des questions qui revenait souvent était : “vous partez avec vos enfants ?” Oui ça peut faire peur et être difficile de temps en temps mais nous sommes incroyablement surpris par leur capacité d’adaptation. C’est finalement hyper facile et ça change vraiment la saveur du voyage car les locaux ont véritablement une fascination et une gentillesse pour les filles, elles nous ont permis de faire des rencontres incroyables.

Alexandra, es-tu contente d’avoir amené le SUP sur cette aventure ?

Oui car c’est hyper ludique, nos filles en profitent beaucoup pour le snorkeling mais aussi pour faire de nouvelles rencontres, nous pouvons leur faire voir des paysages sous un autre angle et cela n’a pas de prix.

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