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La traversée de Lyon en Stand Up Paddle

Pour le premier jour de cette année 2021, Gautier Mokhefi, community manager de Starboard France, et “Martine”, globe trotteuse travaillant dans l’humanitaire, sont deux amis passionnés de kayaks et qui ont envie d’agir pour la planète! Ils se sont donc mis au défi de traverser la ville de Lyon (où ils habitent) en Stand Up Paddle, afin de ne pas utiliser leur voiture, et de montrer que oui c’est possible de se déplacer autrement! Il faut aussi préciser que Starboard est une marque engagée pour l’environnement, qui aujourd’hui le devient encore plus grâce à son partenariat avec la Fédération Internationnale de Canoë.
Julie Munier, la copine de Gautier, s’est joint également à ce projet et sera donc sur un Tandem avec Martine, pendant que Gautier fera le photographe sur une autre planche.

Avec l’année 2020, on a eu à s’adapter et à revoir nos pratiques du sport. Habitant en ville, à Lyon, j’ai la chance d’avoir un grand terrain de jeu pour les sports nautiques. Depuis le Lac Léman, le Rhône coule vers Lyon, qu’il traverse, puis continue à Valence pour finalement se jeter dans la Méditerranée. La Saône, de l’autre côté de la ville, vient, elle, des Vosges, traversant la Bourgogne pour confluer avec le Rhône au sud de Lyon. Le Rhône et la Saône traversent le centre-ville et sont accessibles avec des quais réaménagés. L’été ces derniers sont bondés avec les Lyonnais qui y font des pique-niques sur la Saône et qui remplissent les terrasses de péniches aménagées sur le Rhône. Au Sud-ouest de la ville, on peut voir le musée de confluence, symbole de la fusion de ces deux fleuves. Egalement devenu monument mythique de Lyon, il est visible depuis l’autoroute du Soleil, que tout vacancier respectable a eu le temps de regarder longuement, attendant que la circulation reprenne un cours normal (un autre grand classique de la ville).


Voilà, maintenant que les choses sont mises en place, que l’on sait où on est, il est temps d’en venir à ce qui nous intéresse! Une petite traversée de la ville depuis l’eau, pour bien commencer cette nouvelle année! Conscients de notre impact sur la nature, et soucieux de vouloir réduire au maximum notre empreinte, nous avons pensé, pour bien entamer les bonnes résolutions 2021, à ne pas utiliser notre voiture. Habitant actuellement dans le 7ème, proche de la halle Tony GARNIER, salle mythique de Lyon le long du Rhône, deux options s’offrent à moi.
Première possibilité, descendre le Rhône directement en partant de la Doua, au niveau du parc naturel de la Fessyne. Mais attention, car avec cette option il faudra passer par « Hawaï sur Rhône », se situant au nord du parc, vague mythique au niveau mondial dans le monde du kayak! Suivant les niveaux d’eau ça peut secouer et même devenir dangereux. Mais pour les adeptes du surf, cela vaut la pause pour profiter de la vague et tenter de surfer en Stand Up Paddle. La vague est formée à partir de 650m3 sur le bras de droite, et à partir de 800m3 sur le bras de gauche (vague très verticale).

L’autre option est de descendre la Saône depuis Vaise, plus calme et sauvage, mais qui nécessitera de remonter le courant sur le Rhône après la confluence, pour revenir au plus proche de la maison. Cette option est plus calme et un peu plus à « taille humaine » que le Rhône. Ces deux options sont accessibles par les transports en commun de Lyon, et il y a une possibilité de rallonger le parcours en prenant le train pour Villefranche sur Saône. Sur le Rhône, le plus haut accessible en transport en commun sera le Grand Large. Plus haut, de nombreux barrages entravent la descente et rendent donc la sortie plus contraignante, et demande plus d’organisation. Avec les températures indiquées (proche de 0°C) et notre envie de visiter le vieux Lyon nous avons donc décidé de prendre l’option sur la Saône.

Nous sommes donc partis à pied de la maison pour prendre le métro depuis Jean Macée. Ligne B. Nous traversons des quartiers populaires de Lyon et quelques éco quartiers qui rendent notre balade agréable. Une fois dans le métro, avec nos sacs et nos pagaies, nous devons faire un changement à Saxe pour prendre la ligne C, et enfin arriver à notre terminus : la gare de Vaise. Là, il n’y a plus qu’à trouver la Saône, à 500m, sous le pont Schuman, une descente pour l’embarquement des bateaux est notre point de départ, sous les regards des quelques passants promenant leur chien. Pour notre première session de l’année, nous avons pris une Starboard Tandem 16×33, pour Julie et moi, et une Igo Deluxe Single Chamber 10×34 pour Gautier qui nous prendra en photo. Nous avons choisi de prendre deux pagaies Enduro Balsa, une M pour moi et une S pour Julie. Nous avons pris de quoi nous habiller en étanche, pour pouvoir rester avec nos tenues « de ville » en sous couche, et ainsi réduire la quantité de matériel que nous avons avec nous. Bien sûr, comme la Saône est haute, et pour être sereins sur l’eau, nous avons mis des gilets d’aides à la flottabilité.

Le moment du départ est arrivé, pour lequel, il a fallu une bonne motivation, en ce matin de 1er Janvier avec un petit 2° au thermomètre, et un vent de nord à se glacer le sang. On est bien content d’avoir le bonnet sur la tête et d’avoir de la tisane chaude dans le sac. La Saône à 850m3, bien au-dessus du niveau moyen, va vite et nous permet de nous laisser aller. Mais avec le froid et les courants aléatoires et déstabilisants sous les ponts, il est préférable de rester vigilant pour ne pas tomber à l’eau ! La descente commence par longer la Coline de La Croix Rousse et on aperçoit au loin, en hauteur, la basilique Notre Dame de Fourvière, dominant toute la ville. Plus on descend, plus on tourne autour de la basilique et plus la vue devient agréable. La Saône partage le vieux Lyon, on voit depuis l’eau toute l’architecture du vieux Lyon et les toitures particulières, spécifiques à cette grande ville. Encore une fois, attention, par fort niveau d’eau, il ne faut pas rester bloqué, la tête dans le paysage, les courants au niveau des piles de pont pourraient devenir dangereux.

Plus bas, on passe sous les chemins de fer, et les premières péniches commencent à apparaitre le long des berges. Avec le SUP, on a cette liberté de pouvoir apprécier les différents types bateaux, que ce soit les bateaux de tourismes, de transport, ou encore les habitations, dont nous pouvons avoir une bonne idée de l’aménagement intérieur. Peut-être pour se motiver à vivre tous les jours de notre vie sur l’eau? L’entrée du port de Confluence apparait entre les péniches, au milieu des bâtiments du nouveau quartier. La petite avancée d’eau permet d’accéder directement au centre commerciale de confluence, et si ce n’était pas en cette période étrange, on se serait arrêté volontiers pour prendre un vin chaud ou des tapas dans un des bars donnant sur l’eau. A défaut, nous avions pris nos thermos, remplis de jus de pomme chaud (jus de pomme avec anis étoilé et bâton de cannelle) et avons pris le temps sur l’eau de nous réchauffer avec un bon verre.

Le nouveau quartier de la sucrière qui suit le port, avec son architecture moderne, donne un beau contraste dans cet espace réhabilité. Les couleurs vives se reflètent dans l’eau et laisse un spectacle surprenant et détonnant ! Enfin, nous voyons arriver la confluence entre les deux fleuves, avec une belle ligne de démarcation entre les deux eaux. La Sâone, une eau plus chaude et limoneuse donne des taches brunes à l’eau froide et bleu azur du Rhône. En bout de terre, le Musée de Confluence en arrière-plan, c’est ici que la meilleure vue de Lyon s’offre à nous. En forme de nuage, le musée ultra moderne est le symbole de ce Lyon qui reste dans l’air du temps. C’est le moment de s’arrêter quelques minutes pour profiter de la vie, vider le reste de nos thermos, et échanger avec les curieux, qui sont surpris de nous voir sur l’eau. On pense avoir créé quelques vocations malgré tout! Et non, les sports de pagaies ne se pratiquent pas que l’été…

Nos verres sont vident, il est temps de rentrer à la maison. Pour cela, il nous a suffi de remonter le courant sur le Rhône pour atteindre le débarquement. Plus calme, le Rhône en longeant les berges se remonte facilement. L’arrivée, après la station AVIA qui fournit les voitures et les bateaux, nous offre un débarquement tout à fait accessible et facile. Nous voilà définitivement sur la terre ferme, nous rangeons nos SUP dans nos sacs, ainsi que nos gilets. Mais nous gardons nos vêtements étanches pour la partie à pied, pour gagner un peu de temps jusqu’à la douche qui nous tends les bras…. Plus que 500m à pied, et voilà, notre micro aventure est bouclé; Fraîchement, mais heureux d’avoir vu Lyon sous un autre angle, nous le referons, avec quelques degrés de plus, et pour pouvoir essayer toutes les options possibles!

Crédits photos: @gautier_boudat_photographe

Pour plus d’informations sur la marque Starboard:

https://star-board.com

A propos de l’auteur

Laura Desmit

Étudiante en école d'ingénieur et passionnée de sports de glisse, Laura est une nageuse à la base et a découvert le Stand Up Paddle en 2019, qu'elle a tout de suite adoré. Aujourd'hui, elle mixe les sports de glisse (surf, SUP, pirogue) avec sa passion pour la natation en faisant du SwimRun.

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