Le Morbihan Paddle Trophy renommé SNSM Morbihan Paddle Trophy depuis 2019 met à l’honneur chaque année les milliers de sauveteurs en mer bénévoles répartis le long des côtes françaises. Le délégué départemental de la Société Nationale des Sauveteurs en Mer dans le Morbihan, le Contre-Amiral Pierre Martinez, nous présente cette association historique au service des naufragés 24h sur 24 et 7 jours sur 7 tout au long de l’année. Si cette rencontre passionnante avec cet ancien marin de la marine nationale vous donnera certainement envie d’aller à la rencontre de ces hommes et femmes présents chaque année lors du SNSM Morbihan Paddle Trophy à Auray, elle soulèvera peut-être aussi des vocations !
Bonjour Pierre Martinez, pouvez-vous vous présenter à la communauté TotalSUP ?
Bonjour, je suis le délégué départemental de la SNSM dans le Morbihan. J’ai un rôle de supervision sur les différentes prestations et différents moyens mis en oeuvre dans le département. J’ai un rôle de liaison entre le siège national et les sauveteurs en mer du Morbihan et un rôle de relation entre la préfecture, le département, les mairies, etc. Je suis un ancien marin de la marine nationale. Je pratique encore quelques sports de glisse, la natation en eau libre, le kayak de mer, le paddle uniquement dans une logique estivale et en tant qu’engin de plage, et je suis basé à Lorient dans le nord du département.
Qu’est-ce que la SNSM exactement ? Quelle est son histoire ?
La SNSM c’est une longue histoire. Même si la SNSM elle-même n’existe que depuis 1967, l’existence de sociétés humaines (comme on disait à l’époque) date du milieu du 19e siècle. La volonté de porter assistance aux naufragés le long des côtes s’est développée en même temps dans la quasi totalité des pays occidentaux, et européens en particulier, à partir d’initiatives locales, de la part de notables, de religieux, etc., suite a divers drames qu’ils avaient pu constater. Les différentes circonstances (guerres et autres difficultés) ont conduit à structurer tout ça. Pour la première partie du 20è siècle, deux grandes sociétés de sauvetage sur les côtes, qui s’appelaient “La société centrale de sauvetage et naufragés” et les “hospitaliers sauveteurs bretons” ont fédéré toute une série de petites stations un peu partout, et en 1967 il y a eu une fédération de ces 2 grandes sociétés et est née la Société Nationale des Sauveteurs en Mer. C’est une association de type loi 1901, dont l’essentiel de ses effectifs sont des bénévoles non rétribués pour leurs actions. Et je suis moi même bénévole. Cela correspond à un peu plus de 8000 personnes en tout, dont 1% de salariés pour 99% de bénévoles.
La mission première de la SNSM : le sauvetage
Il y a 214 stations de sauvetage le long des côtes françaises qui ont en général 1 ou 2 moyens de sauvetage principaux: 1 vedette d’une taille entre 10 et 17 mètres et reconnaissable à la couleur orange de sa super structure et dans certaines stations quand cela correspond à des besoins particuliers ou des configurations, il y a de plus en plus de semi-rigides de 7 mètres et plus qui permettent d’intervenir plus rapidement. Une station moyenne rassemble 25 sauveteurs en mer impliqués dans la mise en oeuvre des sauvetages. On trouve aussi d’autres personnes qui sont des soutiens mais qui fournissent trésorerie, secrétariat, animation de stands, etc.
La SNSM a donc des stations, qui sont un outil de proximité et de mise en oeuvre des moyens, avec une relative autonomie et quelques capacités, notamment budgétaires, leur permettant de décider à leur niveau. Tout n’est pas décidé au siège de manière unique et centrale
Mission 2 : la surveillance des plages
Une deuxième activité s’est développée depuis maintenant une trentaine d’année, et qui a beaucoup d’importance, et en particulier pour les pratiquants de stand up paddle. Ce sont les nageurs-sauveteurs que l’on trouve sur les plages pendant la saison estivale. 265 postes de secours, sur les différentes plages des côtes françaises, ce qui correspond à la moitié des postes de secours de France. L’autre moitié étant armée par des CRS, mais essentiellement des pompiers. Ces jeunes sauveteurs sont mis à la disposition et sont rétribués par les municipalités.
Comment est-ce que l’on peut rejoindre la SNSM en tant que bénévole ou nageur-sauveteur
Ce sont deux missions très différentes. Celui qui rejoint les sauveteurs en mer, il rejoint une station. Il ne sera reçu que dans la mesure où il répond à certains critères particuliers, et notamment de disponibilité et de proximité. Une station doit pouvoir appareiller dans les 20 minutes après avoir été alertée. Il faut donc que les gens aient cette disponibilité. Ce qui est de plus en plus difficile. Il faut soit habiter et/ou travailler près de la station. La moyenne d’âge de ces bénévoles est de 49 ans, donc des gens mûrs.
Pour la formation des nageurs-sauveteurs, il y a 32 centres de nageurs-sauveteur pour la SNSM en France et chaque centre forme une vingtaine de nageurs-sauveteurs par an. C’est une formation qui est très longue, entre 9 et 10 mois, avec pratiquement tous les week-ends de pris, et qui est très exigeante. Les jeunes formés payent cette formation, un coût qui correspond en général à leur premier mois de salaire. C’est un moyen qui nous permet de nous assurer de leur constance. Avant d’aller sur les plages, ils doivent réussir un examen qui s’appelle le BNSSA, d’un excellent niveau, qui nous permet de nous assurer de la qualité des effectifs mis à disposition dans les mairies. C’est un examen exigeant et sélectif mais on les entraîne suffisamment bien pour que la totalité réussisse. En général, les jeunes formés font 5 ou 6 ans de saisons estivales affectés sur les plages françaises qui sont armées par la SNSM.
Quel est la nature de la collaboration entre la SNSM et du Morbihan Paddle Trophy ?
Tout a commencé en 2017, à l’occasion de la préparation du 50è anniversaire de l’association, la SNSM a missionné l’agence événementielle Profil Grand Large d’organiser l’événement de sa journée nationale, le Mille SNSM qui a donné lieu à une descente de la Seine en paddle au coeur de Paris. Lorsque Damien Grimont, le président de Profil Grand Large a repris une partie de l’organisation de l’événement du Morbihan Paddle Trophy, il a souhaité rendre hommage aux sauveteurs de la SNSM qui participe à l’événement sous une forme de présence et d’image. Elle n’assurera pas directement la sécurité des courses de SUP prévues, ça c’est la responsabilité des organisateurs, parce que la plupart des moyens de sauvetage à notre disposition ne sont pas dégagés de la possibilité d’intervention s’il y avait des urgences maritimes pendant l’événement. Nous mettrons en place des démonstrations tournées vers le grand public, vers les participants, de la pédagogie, de la prévention.
Ce n’est pas votre première participation au Morbihan Paddle Trophy. Que pouvez-vous nous dire sur cet événement ?
Ce qui est certain est que les souvenirs des participants sont excellents. Notamment grâce à l’accueil de l’équipe d’organisation. C’est un superbe souvenir de convivialité. La météo joue bien sûr un rôle important. C’est sûr que l’on va essayer de promouvoir la participation des bénévoles de la SNSM, sachant que ceux qui sont les plus sensibilisés au SUP ne sont pas là, c’est à dire les nageurs sauveteurs, la saison étant finie, ils ont repris pour la plupart leurs études, mais il y aura toujours des participants de nos stations, et en particulier à La Grande Marche sur l’Eau, qui a un effet de masse festif. Il y a plusieurs stations autour du lieu, la Trinité sur Mer et la station du Golfe de Morbihan qui est basée à Baden, ainsi qu’une 3ème qui accompagnera la course, la station d’Arzon – Port Navalo, puisque le départ de la plus grande des courses aura lieu à Arzon.
Que pouvez-vous nous dire sur les aspect accidentogènes du Stand Up Paddle ?
Les paddles représentent un pourcentage croissant d’intervention en mer et sur la plage. C’est très souvent des personnes qui se font surprendre par les changements de condition et qui se retrouvent éloignées des côtes. Parfois il s’agit d’un problème de matériel, bien que c’est moins fréquent que d’autres sports de glisse, comme le foil ou le kite. Souvent ce sont des personnes qui ont présumé de leurs forces, ou n’ont pas anticipé les conditions météo. Egalement, des familles inquiètes qui déclenchent les secours et souvent, et heureusement, la personne réapparaît. Il y a rarement des situations dramatiques.
S’équiper pour pouvoir donner l’alerte
C’est une lapalissade que de le dire mais les secours ne se mettront en branle que lorsque l’information sera arrivée aux centres de secours. Ce qui est important quand on est en danger, c’est bien de donner l’alerte. Pour ça il y a différentes solutions, de plus en plus, les gens sont porteurs de leur téléphone portable, plus ou moins protégés avec une housse ou un boîtier étanche, et donc le 196 est le chiffre à retenir pour les centres de secours en mer dans toute la France. Si vous avez votre GSM, c’est le 196. Si vous êtes sur la plage ou proche, le 18 suffit, pour tomber sur les pompiers qui feront le relais avec les centres de secours.
Ensuite la SNSM a contribué en tant que partenaire sur les aspects techniques au développement d’une montre-bracelet qui s’appelle DIAL et qui est destinée à toutes les pratiques des sports côtiers, qu’ils soient nageurs, véliplanchistes, kayakistes ou paddlers. C’est une sorte de téléphone qui envoie un SMS et qui fonctionne avec la couverture GSM (donc qui ne fonctionne pas à des dizaines de kilomètres au large). C’est un système simple d’utilisation qui déclenche un message d’alerte envoyé aux contacts ainsi que la position de la personne en danger.
On peut le trouver sur la boutique SNSM sur laquelle vous pouvez être client, voir donateur.
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