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Alterner SUP et OC1 pour 2 fois plus de Fun, 3 paddlers racontent leur conversion à la pirogue

Ils sont dans le SUP depuis des années mais au cours des 12 derniers mois ont ajouté à leur quiver, une, voire, plusieurs, pirogues. De Saint-Malo à la Vendée en passant par le Morbihan, rencontre avec Jean-Michel Clorarec, Pascal Pouget et Jean-Pierre Letourneur, quatre stand-up paddlers de la première heure, convertis aux joies de l’OC1 sur les modèles Pueo et Feline du constructeur français Woo Outrigger.

SUP et Pirogue font bon ménage !

Comment avez-vous découvert la pirogue et quelle a été votre réaction au premier contact ?

Jean-Michel Cloarec :  (rires ) … Comme à chaque fois tout est parti d’une bonne discussion avec Pascal Pouget, et ce coup-ci la pirogue est venue sur la table. Pascal était en discussion avec Guy Ringrave (le boss de Woo) pour la livraison d’une Pueo. Je regardais depuis quelques temps un complément aux entrainements SUP, je me suis donc mis en relation avec “the boss”.  Après 10 minutes d’échange je commandais une Pueo. Un mois plus tard je descendais à Anglet chercher la bête, fidèle aux dessins, Guy a toujours été à l’écoute pour la personnalisation, les couleurs. Un missile sur le parking… un truc de fou, tu arrives dans le virage à 50 mètres de chez WOO, et tu vois la pirogue qui t’attend, posé délicatement sur son support, et là tu te dis que de nouvelles sensations sont à portée de main. Pas le temps d’attendre, 30 min plus tard on était sur l’eau avec Guy pour essayer la pirogue.

Jean-Pierre Letourneur : Lors d’une épreuve d’endurance il y a 3 ans, 6h de SUP en relai dans la Sarthe, il y avait une pirogue OC2 en test, le plan d’eau était très flat, et j’avoue que j’ai été bluffé par la sensation de glisse pour le peu d’effort fourni ! Mon ami Yves-Marie Mattheyses s’est ensuite rapidement équipé d’une OC2 pour faire des sorties Week-end avec sa femme et alterner les sorties Paddle / 0C2. Il nous a convaincu en 2017 d’intégrer à notre club Eméraude SP une pirogue OC1 qui, après quelques initiations, est depuis régulièrement utilisée par les membres, surtout féminins…! Dans la foulée, moi et un autre paddler de l’asso, on a donc passé commande chacun d’un OC1 carbone à Woo Outrigger. Les sensations initiales et qui persistent sont la facilité d’utilisation pour une embarcation de 5m10 (!!!) avec la glisse et le silence quel que soit le plan d’eau.

Pascal Pouget : J’ai découvert la pirogue OC1 sur les courses mixtes longues distances, au cours desquelles je voyais ces engins nous dépasser avec nos SUP en 14 pieds. Et voici 2 ans, après une opération des ligaments croisés du genou, qui m’a interdit le sup pour 6 mois, j’ai décidé de franchir le pas et de me lancer sur ce nouveau support.

Cross-training SUP et OC1 pour Matisse et Tristan Cloarec

Quelles sont les similitudes et les différences avec la pratique du SUP ?

Jean-Michel Cloarec : Si on parle de logistique, évidemment c’est un peu plus compliqué… quoique! La pirogue pèse moins lourd qu’un SUP.. et ce malgré ses 6m10, eh oui!
Tout a été pensé dès le départ pour faciliter le montage, la pirogue va sur le toit comme le SUP, ensuite l’idéal, investir dans un porte kayak plus facile ensuite pour le transport, le ama et iato vont dans la voiture. Par contre, la longueur 6M10 tout le monde ne peut pas forcément stocker un bateau de cette taille, d’où la naissance de la Feline, mais j’y viendrai plus tard. Ce sont surotut de nouvelles sensations, différentes, sûrement dû au fait que l’on soit assis, on se concentre alors sur le geste, qui est relativement similaire au SUP.
Pour ma part je ne cherche pas la fréquence mais j’essaie vraiment de me concentrer sur l’allonge et la pénétration de la pagaie, sur le geste.

Jean-Pierre Letourneur : Ce qui est similaire, c’est le côté pratique et rapidité de mise à l’eau, mais il faut quand même 1 m de plus de stockage pour l’OC1 par rapport à une 14 pieds. En carbone l’OC1 est aussi léger mais aussi plus fragile, l’entretien après session est un peu plus sérieux ! Au niveau technique, pagaie courte, donc geste quasi identique mais plus rapide, et travail du bassin et des abdominaux plus qu’en paddle. La direction aux pieds (gouvernail) libère aussi le geste de rame qui est plus régulier, métronomique… un bon complément cardio/endurance. Enfin, pour les grands Kahunas, la position assise permet de réenvisager des très longs parcours ! 😉

Pascal Pouget : La rame est sensiblement identique et les entraînements sont sensiblement de la même intensité, à part que, bien calé sur son siège et sur ses talons, on se concentre bien davantage sur sa technique de rame…

Jean-Pierre Letourneur en Feline à Saint-Malo

Quelles sensations procurent la pirogue et dans quelles conditions ?

Jean-Michel Cloarec : La première fois que j’ai sorti la Pueo, c’était le lendemain de la réception chez WOO, retour à la maison sur Vannes, soleil, Golfe du Morbihan, flat.. un vrai miroir.
Que dire, ça glisse très fort, une sensation de liberté, dès les premiers coups de pagaies, on se prend au jeu, on se dit que la balade va durer 1 heure, et puis on se retrouve au bout de 20 km à vouloir continuer juste parce que c’est “TOP”.
Concernant les sorties plus difficiles, évidemment en SUP je me pose des questions, vent, clapot, compliqué certaines fois de se mettre à l’eau… La pirogue est alors le remède, une vraie motivation, parce que même avec du vent de face, on finit par prendre un réel plaisir.
Et ensuite, on goûte aux downwinds et là, un pur bonheur… ça surf sans jamais vouloir s’arrêter, on devient alors carrément addict.

Jean-Pierre Letourneur : Sur le flat, en balade, c’est la glisse régulière et le silence qui dominent, les kilomètres s’enchainent… on peut aussi pêcher à la traîne plus facilement qu’en paddle !
Pour les entraînements sportifs, le upwind est bcp plus facile en OC1 ce qui permet plus de sorties lorsque le vent défavorable s’installe, et au surf, downwind ou vagues, c’est plus technique qu’en paddle mais ça part vite

Pascal Pouget : C’est simple, le downwind ou le surf sur des longues vagues en OC1 est vraiment magique…

Ci-dessous: reportage France 3 Région sur Woo

Pouvez-vous parler des nouvelles opportunités sportives que cela représente en plus du SUP ?

Jean-Michel Cloarec : Je vais, je crois, m’essayer prochainement sur 1 ou 2 courses, tranquillement et à mon rythme, une chose est sûre, je pense que changer de support est forcément bénéfique.

Jean-Pierre Letourneur : C’est sûr que c’est un excellent complément au paddle pour la préparation sportive, pour les raisons déjà citées plus haut ! Je n’ai pas encore fait d’épreuves en OC1 ceci dit…

Pascal Pouget : J’ai déjà plusieurs compétitions en OC1 et Oc2 à mon actif et cette diversité permet de ne pas me lasser du SUP.  Aussi, j’aime utiliser régulièrement mon oc1 pour affiner mon style de rame.

Quelle pirogue avez vous choisie et pourquoi ?

Jean-Michel Cloarec : On va maintenant parler de la Feline. Au premier contact avec Guy, je me laisse tenter par la PUEO, j’ai la chance de pouvoir la stocker et avec le Golfe à proximité ce premier choix me paraît judicieux, je ne regrette rien. Le temps passe et les liens se tissent entre Guy et moi, je travaille aujourd’hui sur la Communication de WOO, sur les différents documents et projets graphiques, les échanges sont alors possibles, 2 nouvelles Pirogues vont alors voir le jour, 2 très belle Feline pour Tristan et Matisse. Une opportunité de pouvoir alors essayer, s’entrainer, comparer, 2 pirogues de gabarits différents. Une idée de Génie que de proposer sur le marché la plus petite pirogue au monde (5m10) avec toutes les caractéristiques de la grande. Plus de problèmes pour ranger le bateau, et entre nous, le prix est le même qu’une 14″. La houle en Baie de Quiberon est plutôt rapprochée, alors pour le coup j’aurais tendance à croire que la Feline est peut être plus adaptée à ce type de plan d’eau.

Jean-Pierre Letourneur : Un nouvel OC1 de chez Woo Outrigger, la “feline”, en carbone… j’ai été convaincu de l’intérêt d’une pirogue plus courte que les Pueo ou autres, et ce gain de longueur est très pratique en logistique.

Pascal Pouget : J’ai choisi une Pueo de Woo car je connaissais Guy Ringrave et je lui ai fait confiance pour mon premier achat…

La Pueo de Woo Outrigger

Que diriez-vous à un Stand Up Paddler tenté d’essayer ?

Jean-Michel Cloarec : Pourquoi se priver?  Tout est dit je crois, le prix? Le même qu’une 14″. Le poids? plus léger qu’un SUP. Le rangement? Garage. Les sensations? FUN… Et comme expliqué un peu plus haut, un VRAI complément aux entrainements. On pourrait d’ailleurs citer d’autres riders : Titouan Puyo, Travis Grant, Olivia Piana, Stéphane Guiomar, Boris Jinvresse et Amandine Chazot en OC2, Paul Lenfant, etc… On commence à voir pas mal de pirogues dans le Golfe du Morbihan, et je crois que ce n’est qu’un début..

Jean-Pierre Letourneur : Une dizaine de paddlers de notre asso ont déjà testé et sont tous conquis. Je remarque d’ailleurs que les femmes sont les plus emballées…

Pascal Pouget : Je dirais à un sup rider de tester l’oc1 pour progresser en SUP


Pour plus d’informations: www.woo-outrigger.com

A propos de l’auteur

Mathieu Astier

Mathieu est le fondateur hyperactif de TotalSUP mais aussi un vétéran du marketing et de la communication web avec plus de 20 ans d'expérience aux côtés des plus grandes start-ups internationales. Son coup de foudre pour le Stand Up Paddle en 2013 l'a amené à construire l'une des principales plateformes d'information en ligne dédiées au SUP, en anglais et en français pour une audience mondiale, et à tourner sa vie de famille résolument vers l'océan.

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