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Stand Up Paddle Race et Temps de Contact dans l’Eau : l’Importance d’Être Puissant !

27 Jul 2017

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Par Rémy Casa, préparateur physique

Le temps de contact dans l’eau (TCE) est le laps de temps où la pagaie est en contact avec l’eau. Concrètement, c’est la phase de coup de pagaie, où le rameur génère la vitesse et l’avancée de la planche ! À l’image d’autres sports aérobies (« d’endurance »), il est important de s’y intéresser pour des raisons d’économie d’énergie et d’efficacité notamment…

Pourquoi s’intéresser au TCE ?

Prenons un exemple concret :

Deux rameurs allant à la même vitesse et ayant une cadence de 60 coups par minute, (ce qui équivaut à 1cp/seconde), une technique et une amplitude de rame optimale :

– L’un d’eux, sur la seconde de son coup de pagaie, a un TCE de 2/3 du coup (le dernier tiers représentant la sortie de pagaie et l’armé) ce qui représente un TCE long, synonyme de coût énergétique important et, vu de l’extérieur, une cadence rapide car le reste du coup de pagaie (la phase de sortie et d’armée) est forcément accéléré.

– L’autre, sur la seconde de son coup de pagaie, a un TCE de 1/3 du coup, ce qui représente un TCE court, synonyme d’économie d’énergie et, vu de l’extérieur, une cadence qui semble souple, lente à l’image des meilleurs mondiaux qui donnent cette impression de facilité et d’infatigabilité.

Alors que les deux rameurs pris dans cet exemple ont tous deux la même vitesse et cadence, l’un va craquer avant l’autre… non pas pour des questions « d’endurance » mais bien pour une question de TCE ! La différence entre ces deux types de rameurs se situe notamment dans leur puissance : Force x Vitesse. Concrètement, leur capacité à générer le plus de force en un minimum de temps.

En gros, dans cet exemple, le rameur avec le moins grand TCE tiendra la cadence plus longtemps car il aura économisé plus d’énergie à chaque coup.

Attention : un temps de contact excessivement court augmenterait aussi le coût énergétique ou dénaturerait la technique de course. C’est notamment ce que l’on retrouve lors des sprints : temps de contact plus court, parfois moins d’amplitude gestuelle, le coût énergétique est élevé et la technique de rame n’est pas la même que lors des courses de fond.

Remarque : comme vous pouvez vous en douter, il est difficile de maintenir un TCE optimal tout au long d’une course, notamment sur les longues distances. En effet, la fatigue vient perturber la puissance, et donc augmenter le TCE ! Ce qui nous amène sur un autre paramètre physique important : « l’endurance de force » !

Comment mesurer ce TCE ?

Vous allez me dire : « il bonnard Rémy mais comment ça se mesure sur l’eau ? »

Et bien il y a maintenant des capteurs à fixer sur sa pagaie qui font le calcul pour vous mais pas encore hyper simple à trouver dans le commerce. Le mieux, c’est de filmer en haute fréquence pour avoir une mesure en milliseconde la plus précise possible !

Des pistes pour travailler la puissance ?

Règle d’or : quel que soit le mouvement réalisé, il doit l’être avec la plus grande vitesse possible ! Si vous travaillez avec charge, la charge doit être « moyenne ». Le nombre de séries 6 à 8 et le nombre de répétitions 6 à 12 en fonction de la charge.

Exemples d’exercices :

  • Lancer de médecine-ball

  • Rame avec parachute

entrainement SUP

 

Retrouvez le livre de Rémy Casa, « Stand Up Paddle, Entrainement technique et Préparation Physique » sur 4trainers.fr

A propos de l’auteur

Mathieu Astier

Mathieu est le fondateur hyperactif de TotalSUP mais aussi un vétéran du marketing et de la communication web avec plus de 20 ans d'expérience aux côtés des plus grandes start-ups internationales. Son coup de foudre pour le Stand Up Paddle en 2013 l'a amené à construire l'une des principales plateformes d'information en ligne dédiées au SUP, en anglais et en français pour une audience mondiale, et à tourner sa vie de famille résolument vers l'océan.

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