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Le retour gagnant d’Ethan Bry au Pornichet Paddle Trophy !

Ethan Bry, le jeune prodige du SUP Race de 18 ans avait disparu du circuit depuis un an. La raison ? Sa prépa de médecine … et il est en attente de ses résultats ! Annoncé dans la team internationale SIC Maui en début d’année, le crozonais a signé la semaine dernière un retour doublement gagnant sur le Pornichet Paddle Trophy 2023, en remportant haut la main la Technical Race et la Longue Distance de l’événement repris cette année par Philippe Le Duault et qui était labellisé 4è Open de France sous l’égide de la Fédération Française de Surf. C’était un moment très attendu par TotalSUP et Ethan Bry n’a pas déçu ! Résultats complets du Pornichet Paddle Trophy 2023 au bas de l’article ! (Photos: Pornichet Paddle Trophy)

Bonjour Ethan ! Avant ta participation le week-end dernier au Pornichet Paddle Trophy, à quand remontait ta dernière course ?

Salut Mathieu ! A une semaine près ca faisait un an pile. Ma dernière course était la Beg Meil le 1er week-end de juillet 2022.

Tu as quitté le circuit en milieu d’année 2022 après d’excellents résultats sur le circuit domestique et international. Peux-tu nous remettre ça en mémoire ?

De mémoire, en 2022 je gagne le Morbihan Paddle trophy (étape coupe de France), je termine 2ème derrière Titouan Puyo à Beg Meil, je gagne la Kelt Ocean Race, et sur l’Eurotour, je suis 3è à Mallorque (derrière Michael Booth, Titouan et devant TY Judson), je fais 6è à Alicante, 4è aux Canaris et 3è au Pornichet Paddle Trophy.

Tu étais où du coup pendant un an?

A Brest, en prépa de médecine. J’ai tout arrêté pour tenter ma chance sur une filière MMOPK (terme actuel « PASS »). On avait un premier semestre avec un tronc commun puis un deuxième avec une spécialité à choisir. Au départ j’ai décidé de me tourner vers la médecine générale, puis j’ai opté pour le dentaire . Du coup, cette année je n’ai pas beaucoup ramé.

Justement ! Quelle place a eu le SUP dans ta vie sur cette dernière année ?

Quasiment aucune. Pendant un an, ma semaine type a été de bûcher dans mon appartement d’étudiant et en présenciel et travaillais tous les jours du lever au coucher. Avec des “colles” (tests d’entraînement aux examens) organisés par les 2è année de médecine tous les soirs. Pendant un an, le sport s’est limité à de l’escalade tous les mardis midi, un sport que j’ai découvert grâce à une salle d’escalade située à côté du campus universitaire et je rentrais chez moi à Crozon le week-end ce qui me permettait d’aller à l’eau le samedi mais uniquement pour sortir la tête des études quelques heures et m’aérer l’esprit en foil, surf et sup. J’ai supprimé tous les réseaux sociaux pendant un an, ce qui fait que j’ai à peine suivi ce qui se passait sur le circuit. La double victoire de Shuri Araki aux Championnats du Monde ISA 2022 ne m’a pas échappé, mais c’est l’une des rares choses que j’ai vu sur cette dernière année.

Heureusement tu n’étais pas tout seul dans cette galère…

Non effectivement. Anais Guyomarch et moi avons fait les mêmes choix sportifs avec les mêmes objectifs académiques et même si on était chacun dans notre propre appartement pendant un an pour rester concentré sur nos études, on s’est soutenu au maximum. Pour la petite anecdote, elle a choisi sage-femme.

Quand as-tu pu reprendre pour de bon la pagaie ?

J’ai repris les entrainements avec mon club à Crozon et mon coach Amaury Dormet dès que mes examens étaient terminé, cinq semaines avant le Pornichet Paddle Trophy. Et j’ai vite retrouvé de bonnes bases et de bonne sensations et un coup de pagaie efficace, même s’il reste encore de petites choses à améliorer. Ca m’a fait énormément plaisir de reprendre le sport pour lequel j’ai déjà beaucoup donné.

Comment s’est passé ton retour à ton club?

Les plus jeunes du camp, mon frère Elliot et Louka Brard eux n’ont pas arrêté et c’est super de voir leur progression. L’équipe est toujours aussi souriante et de bonne humeur. Les suivis personalisés, les travaux techniques, les séances à thème, tout ça m’a permis de vite me remettre dans le bain et c’est vraiment sympa de retrouver cette émulation locale. C’est top aussi d’avoir son coach personalisé à proximité. J’habite à 200m d’Amaury, donc ça favorise les échanges. Ce weekend au Pornichet Paddle Trophy, il y avait 7/8 membres du club et ils ont tous fait des podiums.

Parle-nous de ton aventure avec ton nouvel équipementier SIC

Tout a commnecé à Pornichet justement l’année dernière où j’ai rencontré le représentant de la marque, Zaz, qui me disait que SIC cherchait un vrai waterman touche-à-tout par rapport à l’étendue de leur gamme sur plusieurs disciplines. Du coup j’ai pu tester tout le matériel SUP, FOIL et WING FOIL. Le matériel FOIL ainsi que la planche de SUP Race Atlantis – la seule que j’ai eu l’occasion d’essayer avant de signer – m’ont beaucoup plu et j’ai trouvé tout de suite beaucoup de polyvalence, de robustesse, de stabilité et d’excellentes sensations de glisse. Du coup, de fil en aiguille, j’ai décidé de changer de sponsor, l’impact du temps passé à mes études ayant été bien évidement pris en compte par SIC. Il était convenu que l’annonce se fasse mi-janvier pour une reprise dès la fin de mes examens. Le contact humain avec SIC est incroyable. A noter que je n’utilise pas de custom, mais que du matériel de série et ça me convient bien comme ça. Il y a un aspect authentique qui correspond d’ailleurs au discours de la marque et les personnes peuvent acheter exactement les mêmes planches que moi.

Peux-tu nous présenter chacune des planches SIC de ton nouveau quiver ?

SIC Atlantis 14 x 22
L’Atlantis, est clairement une board polyvalente qui fonctionne dans toutes les conditions, même celles auxquelle on ne s’attend pas, comme le flat, et ça grâce à un shape tendu. Elle est creusée mais pas trop épaisse, ce qui lui donne beaucoup d’agilité. Je suis fan de son vide-vide très efficace, placé sous la poignée centrale

SIC RS 21’5
C’est celle que j’utilise en Technical Race notamment sur celle du Pornichet Paddle Trophy. J’ai pris la Low Volume car elle correspond mieux à mon gabarit et me permet de mieux glisser, notamment dans les départs, et dès que tu veux relancer, elle répond super bien. Ce que j’aime aussi c’est sa stabilité. C’est vraiment une planche saine, il n’y a pas de mauvaise surprise, tu sais à quoi t’attendre et tu n’es pas déçu. C’est aussi une planche très tendue qui peut parfaitement convenir à un sprint.

SIC XRS 14 x 20
planche de flat – j’ai un petit peu moins l’occasion de l’utiliser ces dernières semaines bien que je l’ai mise à l’eau plusieurs fois. C’est une planche pur flat, elle a des rails ronds ce qui lui amène beaucoup de glisse. Elle dispose d’un tail large ce qui lui évite de s’enfoncer dans les virages ce qui peut être un frein. Elle est faite pour drafter. Un nose pas trop pointue non plus ce qui signifie plus de polyvalence

Niveau matos foil?

Au niveau des foils, j’ai le foil Slash en 1200 et en 900 pour le wing foil. Ce sont des foils qui vont vite, qui sont portants, maniables et qui conservent la vitesse quand on arrête de pomper. Ça permet de rester plus longtemps en air, de faire plus de virages et de s’économiser.

En boards, j’ai deux planches de la gamme SIC Raptor, une pour le downwind et une pour la wing. Des planches saines qui marchent dans toutes les conditions et qui décollent assez tôt. J’ai été très surpris de leur qualité de construction, c’est rassurant pour les réceptions de sauts!

Je pratique pour l’instant foil et wing foil en freeride et je n’ai pas de projet sportif autour de ça pour l’instant. Je me concentre surtout sur le SUP Race car je sors à peine de ma bulle et je ne peux pas tout aborder de front d’un coup.

Peux-tu revenir pour nous sur tes deux victoires au Pornichet Paddle Trophy 2023?

La Technical Race
C’est parti assez vite, j’ai tout de suite pris la tête du train de draft, j’ai fait toute la course tout seul en tête. Ça faisait longtemps que j’avais pas fait de courses donc il fallait que je trouve vite mes repères et que je sache gérer mon effort une fois en tête. C’était fun, on a eu des petits vagues et de la variété avec un passage à terre. Il faisait beau, tout le monde était content et il y avait une super bonne ambiance sur la plage. C’était une belle mise en jambes pour la Longue Distance du lendemain.

La Longue Distance
Sur la LD, je n’ai pas pris un très bon départ et il fallu que je m’emploietout de suite à remonter le plus vite possible jusqu’à la tête de course. C’est Simon Ackermann qui a pris la tête sur la première partie upwind. Ensuite il y a un gros side, puis une grosse section de downwind, où j’ai pu retrouver de bonnes sensations de glisse. Je m’étais fixé la 1ère bouée pour prendre la tête à 4/5 kilomètres et donc d’attaquer à cet endroit là. C’est ce que j’ai fait. J’ai rattrapé les filles qui étaient parties quelques minutes avant les garçons puis j’ai déroulé jusqu’à la fin.

Le Pornichet Paddle Trophy était un Open de France, mais également un événement scruté par la FFS. T’imagines-tu en équipe de France?

C’était important pour moi de réussir mon retour à la compétition et encore plus sur un Open de France. Niveau sélection, ce n’était pas forcément un des objectifs, si cela doit se faire, ça se fera, mais maintenant que j’ai compris que c’est sur la globalité des performances de cette année et de l’année dernière que seront constituées les équipes pour les deux prochaines échéances (Championnat du Monde ISA aux Sables d’Olonne et Championnat d’Europe EUROSUP au Portugal), je me dis que ce n’est pas impossible.

Quels sont tes objectifs cette année et l’année prochaine ?

D’abord, bien terminer la 1ère partie de saison avec un deuxième événement, la Beg Meil. Ensuite je serai sur les Championnats de France en Milieu Maritime, puis le Fort Boyard Challenge 2023. Et puis on verra la suite en fonction d’une éventuelle sélection.

Pour l’année prochaine. je ne me projette pas trop encore. Je déciderai de mes priorités en fonction de cette saison 2023.

Les résultats du Pornichet Paddle Trophy 2023
Technical Race


Longue Distance

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A propos de l’auteur

Mathieu Astier

Mathieu est le fondateur hyperactif de TotalSUP mais aussi un vétéran du marketing et de la communication web avec plus de 20 ans d'expérience aux côtés des plus grandes start-ups internationales. Son coup de foudre pour le Stand Up Paddle en 2013 l'a amené à construire l'une des principales plateformes d'information en ligne dédiées au SUP, en anglais et en français pour une audience mondiale, et à tourner sa vie de famille résolument vers l'océan.

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