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Serge Lougarot : “Nous Avons des Compétiteurs Expérimentés”

28 Aug 2017

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Conseiller Technique National à la Fédération Française de Surf, Serge Lougarot va accompagner l’équipe de France de SUP and Prone Paddleboard au Danemark en tant que coach. Il a un véritable rôle au sein de cette équipe puisque c’est lui qui gère la logistique avant la compétition et qui sera au plus proche des athlètes pendant l’événement.

Bonjour Serge, la France est l’une des meilleures nations au monde en Stand-Up Paddle. Comment expliques-tu cela ?

Je pense que la France bénéficie d’une structuration et d’un dynamisme autour du SUP qui est notamment lié à ce qu’apporte la Fédération et à l’État qui aide cette Fédération. Mais ce sont nos clubs qui constituent l’axe principal du développement du SUP en France. Tout cela permet de créer une réelle motivation à pratiquer le Stand-Up Paddle.

C’est ce qui fait qu’on a aujourd’hui beaucoup de pratiquants et ce qui nous permet d’avoir un système de compétitions important, ce qui n’est pas forcement le cas ailleurs. On arrive donc à mettre en place des sélections pour l’équipe de France pour avoir l’équipe la plus compétitive qu’il soit.

Forcément quand vous avez un grand nombre de pratiquants, vous avez plus de chances de former des élites. On va arriver au championnat du monde avec une équipe structurée et qui sera prise en charge par Stéphane Corbinien (Directeur équipe de France), Pascal Depaire (docteur), Stéphane Sisco (communication), et moi même.

Tu accompagneras les athlètes au Danemark en tant que coach pour les ISA World SUP and Paddleboard Championship. Quel est ton rôle avant et pendant la compétition ?

Avant la compétition je m’occupe de toute l’organisation, du déplacement aux inscriptions en passant par le transport des planches ou les réservations d’hôtels…

Les riders vont tous partir en avion, comme il est difficile de monter avec les SUP, je vais les rejoindre directement au Danemark avec l’équipe encadrante. On se charge d’amener le matériel pour les riders.

Pendant la compétition, je suis coach. Même s’ils se sont déjà préparés par eux même ou avec leur coach personnel car la Fédé n’a pas les moyens aujourd’hui de fournir des coachs au quotidien, il est toujours bien d’être auprès d’eux.

À la base, mon métier était de coacher les athlètes et on ne faisait que ça. Aujourd’hui, la plupart s’entraîne chez eux et nous prenons le relais sur les championnats du monde pour les amener à réussir au mieux la compet.

On va aussi repérer les parcours, s’assurer que les athlètes soient dans les meilleures conditions physiques et techniques, on met en place une stratégie en fonction des parcours et des spots…

Certains riders tels que Lydie Toche-Soulé, Amandine Chazot, Pierre Rollet ou encore Justine Dupont vont participer à leur premier championnat du monde de SUP. Peux-tu nous les présenter ?

Pierre et Justine, ce n’est pas leur première compétition internationale puisqu’ils en ont déjà fait en Surf et ont même participé au championnat d’Europe de SUP, mais c’est en effet leur première participation aux ISA World SUP and Paddleboard Championship.

Ils étaient tous les deux au Pôle France en Surf. Justine a participé au WCT (World Championship Tour) en 2012, c’est une compétitrice de haut niveau en Surf.

Cependant, pour les 2, le SUP Surf est assez nouveau. Pierre ça fait 4 ans qu’il en fait, mais je suis sûr qu’il sera présent dans la lutte pour le titre, j’y crois !

Justine vient de commencer, elle progresse de jour en jour et est déjà vice-championne d’Europe en SUP Surf. C’est une vraie waterwoman, elle a aussi était championne du monde en longboard et en surf. Ils sont tous les deux habitués à ces échéances.


Lydie est une bonne surfeuse française en SUP Surf mais ce sera sa première échéance internationale. Elle participe au circuit Coupe de France et est très régulièrement classée en finale. A ce jour, derrière Justine, c’est notre meilleure SUP Surfeuse! Elle a le potentiel d’atteindre les phases finales !

Depuis cette année on aura deux représentantes en SUP Race. Amandine sera la nouvelle SUP rideuse féminine en équipe de France. Elle pratique le Stand-Up depuis environ 4 ans, elle s’entraîne énormément, a une vraie belle progression, et est super motivée. C’est de bon augure !

L’année dernière, la France a fini 2ème au classement par pays. Quels résultats pouvez-vous espérer obtenir cette année ?

Cette année c’est un peu nouveau avec le 200m mais on n’y va pas pour faire moins bien que 2ème, on y va pour faire au moins deux mais l’objectif est bien évidemment le titre.

Sur le papier on est très bien placé. Titouan et Arthur, il n’y a pas mieux, chez les femmes, on espère vraiment des titres avec Olivia et pourquoi pas Amandine. En SUP surf, on a Benoit Carpentier, champion d’Europe en titre, sur qui l’on va compter.

En prone paddleboard, Flora Manciet et Julien Lalanne font partie des meilleurs mondiaux.
L’énigme aujourd’hui est le 200m dont on n’a pas beaucoup d’infos. Ça devait être une ligne droite mais on m’a parlé d’un 200m avec un  virage. Ça va être un peu nouveau, est-ce que le titre va se jouer là dessus ? On verra !

Les épreuves se dérouleront sur 2 spots (Copenhague et Vorupor) peux-tu nous en dire plus sur ces spots ? Sont-ils un avantage ou désavantage par rapport aux profils des riders Français ?

D’après les résultats de nos athlètes, qu’il fasse chaud ou pas, que ce soit du flat, downwind… en tout cas en race, ils sont bons partout.

On ne connait pas encore très bien les 2 endroits. Est-ce qu’il y aura des mouvements d’eau, des courants… on ne sait pas trop. Globalement je pense qu’il n’y aura pas de piège.

Après, Vorupor, les conditions commencent à apparaître, et, à priori, ce sera assez mouvementé. Ce n’est pas l’idéal mais c’est pour tout le monde pareil.

Ce qu’on sait c’est que nous avons des compétiteurs expérimentés et que c’est le quotidien de nos surfeurs. On sait aussi que ce ne seront pas des conditions de rêve pour le SUP Surf et la TR. On aurait préféré des conditions parfaites en SUP Surf car on a de très bons surfeurs mais c’est comme ça.

On a vu récemment Casper Steinfath s’entraîner à faire des départs et on se rend compte qu’on aura à faire à des vagues courtes et ventées !

A propos de l’auteur

Mathieu Astier

Mathieu est le fondateur hyperactif de TotalSUP mais aussi un vétéran du marketing et de la communication web avec plus de 20 ans d'expérience aux côtés des plus grandes start-ups internationales. Son coup de foudre pour le Stand Up Paddle en 2013 l'a amené à construire l'une des principales plateformes d'information en ligne dédiées au SUP, en anglais et en français pour une audience mondiale, et à tourner sa vie de famille résolument vers l'océan.

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