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Mais que devient Céline Guesdon ?

Cela faisait longtemps que nous voulions lancer une série d’articles “Que sont-ils devenus ?” (Where are they now? en anglais) à la rencontre des athlètes et personnalités qui ont marqué de leur empreinte l’histoire du SUP et ont un peu (ou beaucoup) disparu de la circulation. C’est Céline Guesdon qui nous fait l’honneur d’inaugurer cette série. Cela faisait quatre ans que nous n’avions pas de nouvelles de l’athlète angevine puis provençale, désormais basque, qui dominait et portait haut les couleurs du SUP race français féminin pendant plusieurs années avant de mettre fin à sa carrière sportive de manière abrupte à cause de problèmes de santé fin 2015. Quelques années plus tard, la passion pour le SUP est toujours là et les souvenirs aussi pour cette inconditionnelle de l’océan qui, navigue désormais sur du matériel Itiwit en tant que coach de SUP au sein de son école SUP Dream School. Séquences retrouvailles !

Céline Guesdon ! Ça faisait longtemps ! Que deviens-tu ?

Bonjour TotalSUP ! Je suis installée depuis quatre ans à St Jean de Luz sur la Côte Basque et je propose toute l’année des activités de coaching, d’initiation ou de perfectionnement en Stand Up Paddle. J’anime aussi des activités de bien-être comme le paddle yoga, la respiration / relaxation et je suis professeure de pilates.

Peux-tu nous rappeler ce qu’a représenté la compétition de SUP race dans ta vie ?

Entre le début et la fin de ma carrière de compétitrice, le SUP race a représenté 5 ans de ma vie, de 2010 à 2015. J’ai connu une ascension rapide avec 3 titres de championne de France, un titre de vice-championne d’Europe et une 4ème place aux Championnats du Monde au Mexique. J’ai été team rider chez Bonz aux côtés des frères Delpero et puis je suis passé chez BIC quand les performances se sont concrétisées et que j’ai eu besoin de plus de soutien. Je suis resté chez BIC 2 ans.

Quand et pourquoi as-tu arrêté la compétition ?

J’ai arrêté la compétition exactement le jour des sélectifs France après avoir remporté un double titre de championne de France à Sainte Maxime.  J’ai eu un problème de santé, de thyroïde plus précisément qui m’a obligée d’arrêter. Je n’avais plus d’énergie du fait d’une modification hormonale. Une chute d’énergie importante pour une charge d’entrainement trop grosse pour continuer au haut niveau. J’aurais bien continué encore un peu.

Est-ce que ta santé va mieux aujourd’hui ?

Oui je vais bien, j’ai récupéré et j’ai même eu un temps envie de revenir. Mais l’idée d’être partie sur des victoires et un double titre de championne de France est quand même confortable. J’ai quand même beaucoup perdu en endurance et je ne m’entraîne plus. Quand tu as gouté à la compétition, c’est pas evident d’envisager de participer en loisirs, mais il ne faut jamais dire jamais. Je reprendrai peut être un jour la pagaie en course pour le simple plaisir de participer…

Tu as donc toujours un pied sur un paddle…. Est-ce que tu suis toujours l’actualité du SUP race ?

Ah oui! Ca restera ma passion à vie. De manière générale, pour moi être sur l’eau, quelque soit l’engin reste une raison et un art de vivre.  Pour l’actualité du SUP Race, heureusement il y a TotalSUP (ndlr: merci Céline!) et je n’ai jamais arrêté de suivre ce qui se passait, en retrait. Je me suis rendu à quelques événements en tant que spectatrice. Et j’ai eu aussi à coeur d’accompagner plusieurs personnes dans leur préparation sur des compétitions ou des challenges de Stand Up Paddle avec mon école.

Tu es proche de l’équipe de développement Itiwit, quel est ton historique auprès de la marque SUP de Decathlon ?

J’ai rencontré l’équipe Itiwit en arrivant sur la Côte Basque en 2017, j’ai découvert tout le pôle développement qui est installé à Hendaye au Watersport Center et notamment Mathieu King, chef de produit SUP,  avec qui je suis en contact et pour qui je fais notamment des tests des pagaie. Je trouve très intéressant leur développement. Decathlon possède un niveau d’ingénierie qui est quand même très élevé.

Du coup j’ai eu vraiment envie de travailler avec eux en tant que partenaire pour mon école Supdreamschool. Mon école est donc équipée avec les planches gonflables “dernière génération”. Comme je m’intéresse au développement de certains de leurs produits. J’apprécie de pouvoir tester et donner mon avis. Les produits Itiwit sont vraiment innovants avec de nombreuses qualités (légèreté, technicité avec une très bonne glisse, confort, solidité  et design séduisant). Merci à Jérôme Nissen et Irwin Woots d’avoir permis la mise en place de cette collaboration.

Du coup quel matériel Itiwit utilises-tu au quotidien ?

A titre personnel, j’utilise le SUP surf R500 gonflable 10′ et la planche de SUP RACE R500 en 12’6. Pour mon école j’utilise les planches SUP gonflables en 10 et 11 pieds.
Elles sont idéales pour les initiations et les cours de Paddle Yoga et Paddle Pilates que je propose.

Comment as-tu vu évoluer le sport ces 4 dernières années ?

Plusieurs choses: ce que je vois c’est qu’il y a une notoriété de plus en plus importante autour de ce sport, notamment grâce aux réseaux sociaux. Il me semble aussi que la Fédération Français de Surf est plus engagée notamment auprès des jeunes. Que les jeunes justement sont plus nombreux dans les courses et avec un niveau beaucoup plus élevé. Ce que je trouve attrayant aussi qu’il y a de plus en plus de courses qui mélangent différents sports et/ou support comme, par exemple, les événements Waterman à Tahiti ou les courses qui font se rencontrer SUP, pirogue, prone, surfksi ou foil.

Récemment, l’arrivée du foil aussi semble marquer un tournant, c’est très étonnant mais aussi très intéressant. Beaucoup de SUP racers découvrent cette pratique, accrochent et font la transition. Que ce soit le wing foil, sup foil et surf foil, il va se passer, à mon avis, des choses dans ce secteur.

Et chez les femmes plus spécifiquement ?

Au plus haut niveau, je remarque qu’il y a une vraie cohésion parmi un groupe de filles qui s’est élargi et dont le niveau a beaucoup monté mais qui s’est également resserré entre toutes ces athlètes. Il y a  beaucoup plus de femmes en général sur les compétitions et de tous niveaux, et une place aussi beaucoup plus belle pour les femmes au niveau médiatique avec un traitement plus juste. Merci à ce sujet TotalSUP d’avoir toujours pousser pour un traitement plus équitable des femmes.

Que gardes-tu de ces années de SUP Race et quel est ton meilleur souvenir ?

Il n ‘y en a pas qu’un 🙂 ! Et d’ailleurs ça me manque, notamment le contact avec tout le monde. Le SUP est une grande famille. L’ambiance était quand même super. Ces années de compétitions et de voyages ont été une super expérience et m’ont amenée tellement de belles choses. Je ne garde que du positif.

Sur le plan des compétition, je garde surtout en mémoire l’intensité des championnats du monde de 2015 à Sayulita au Mexique. Tout est décuplé lorsque l’on partage avec l’équipe de France ces instants  magiques. Je n’oublie pas non plus la mythique course Battle of the Paddle/Pacific Paddle Games qui représentait le graal et les championnats de France avec de belles victoires.

Aurais-tu un message à passer à la relève ?

Oui un message pour les champions en devenir. Moi qui ai vécu ça de l’intérieur, je me rends compte que j’aurais sans doute bénéficié d’être entourée de spécialistes de la préparation sportive, sur des points spécifiques comme, par exemple, a nutrition ou le coaching mental. S’il y a un déséquilibre quelque part, c’est toute la chaine qui le subit.

Pour suivre Céline Guesdon et SUP Dream School sur Instagram:
> www.instagram.com/celine.guesdon/
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A propos de l’auteur

Mathieu Astier

Mathieu est le fondateur hyperactif de TotalSUP mais aussi un vétéran du marketing et de la communication web avec plus de 20 ans d'expérience aux côtés des plus grandes start-ups internationales. Son coup de foudre pour le Stand Up Paddle en 2013 l'a amené à construire l'une des principales plateformes d'information en ligne dédiées au SUP, en anglais et en français pour une audience mondiale, et à tourner sa vie de famille résolument vers l'océan.

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