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Ze Race 2022 : 1ère course en SUP FOIL et 1ère victoire pour Paul Rozier !

C’est officiel, le SUP Foil est désormais intégré à Ze Race ! L’inauguration de la nouvelle catégorie qui n’avait pas pu se faire en 2021, a bel et bien eu lieu la semaine dernière pour l’édition 2022 de la célèbre course de downwind qui fêtait ses onze ans ! A 28 ans, Paul Rozier, vient de remporter la toute première édition de la course guadeloupéenne en catégorie SUP FOIL devant une dizaine de paddlers, dont la bretonne Amandine Chazot seule et unique fille, qui termine 8ème au scratch et deux watermen locaux, Melvyn Mouret (2ème) et Romuald Mamadou (3ème), qui rêvaient d’ouvrir le compteur des victoires sur leur course fétiche dans cette catégorie. Rencontre avec un ex-champion de windsurf, qui n’en est qu’au début de son histoire d’amour avec le foil, Ze Race et la Guadeloupe.

>> RÉSULTATS ZE RACE 2022

Bonjour Paul, on découvre ton nom sur TotalSUP avec cette belle victoire sur Ze Race 2022 dans une toute nouvelle catégorie, le SUP FOIL. Peux-tu nous dire un peu plus sur toi ?

Bonjour TotalSUP ! J’ai 28 ans et j’habite à Montpellier. Je foil depuis deux ans, j’ai fait beaucoup de Windsurf jusqu’en 2018. Je faisais de la RSX, ancienne planche à voile olympique qui a vu briller Thomas Goyard l’été dernier à Tokyo (ndlr: médaille d’argent aux JO de Tokyo)
Je m’entraînais au pôle France de Marseille et au top de ma carrière j’ai fait partie du top 15 mondial. On est bien lotis niveau conditions de foil autour de Montpellier, le vent souffle souvent ce qui permet de faire régulièrement de la wing, on a de beaux runs de downwind dans la baie d’Aigues-Mortes et des vagues à surf foil de temps en temps.

Raconte-nous ton histoire avec le SUP FOIL.

Je suis en Guadeloupe depuis une dizaine de jours, je suis ici avec mon pote Tom Constant, un des pionniers du downwind en sup foil.  C’est lui qui m’a fait découvrir le downwind il y a un an et demi sur le run de l’étang de Berre, un de nos meilleurs runs dans le sud. Lors d’une belle journée d’été, 25 noeuds de Mistral et après plus d’une dizaine de décollages j’ai réussi à rejoindre la plage du Jaï. Exténuant mais jouissif, quel bonheur de voler seul au milieu de l’étang sur sa planche avec seulement sa pagaie dans la main uniquement grâce à l’énergie du vent …

L’apprentissage du downwind n’est pas évident, il nécessite un matériel adapté, une bonne technique de rame, une bonne condition physique et surtout une bonne lecture du plan d’eau. L’aspect sécurité est à prendre en compte, tu te retrouves seul au large avec ta board et ta pagaie. C’est sûrement la discipline la plus excitante que j’ai jamais pratiquée.

Quelles ont été les conditions de glisse pendant ton séjour ?

Pendant la semaine avant ZE RACE on a pu faire plusieurs runs de downwind d’entraînement, les conditions étaient souvent light, le vent dépassant rarement 15 noeuds. Une première pour moi, nos runs en Méditerranée sont très glissants, avant d’arriver ici je n’avais jamais fait un downwind avec un vent inférieur à 20 noeuds. L’île est un terrain de jeu exceptionnel pour le foil, la semaine dernière a été très intense, on a réussi à faire des journées à trois sessions, un downwind, de la wing et du surf foil au sunset pour finir. Des journées pleines d’action comme je les aime.

J’ai découvert ici une activité encore plus dingue qu’un downwind en sup et qui me faisait rêver depuis un moment : le downwind en surf foil. Tu pars sur une vague, take off comme en surf, pumping vers le large pour se caler dans les bumps et c’est parti pour de longues minutes de glisse en longeant la côte. Si tu tombes, c’est 25 minutes de rame pour rejoindre la plage. Ça glisse fort avec une board bien plus légère et réactive sous les pieds, un board short, rien dans les mains … le graal !

La plus belle des façons pour profiter du sunset ici après une belle journée.

Peux-tu nous détailler ton aventure de Ze Race ?

La veille de la course, l’organisation et les athlètes ont décidé de réduire la longueur du parcours pour les foil, au lieu des 40 kilomètres prévus le parcours a été réduit à 21km. Départ du petit port de mervillon avant la pointe des châteaux et arrivée dans la passe de la communale à Sainte Anne. Les conditions étaient light au moment du départ et pendant toute la course, on a eu entre 10 et 12nds de vent d’est et une petite houle. 3-2-1 top départ, le décollage demande un investissement maximal. Tous les riders ont réussi à décoller rapidement, Melvyn a été le premier avec un départ canon. Ensuite chacun choisit sa trajectoire, certains vers la côte, d’autres plus au large. J’ai choisis l’option centrée avec une trajectoire plutôt directe. Mon objectif était de faire un run propre, sans poser et surtout de bien gérer mon effort. Je savais que cela allait être très dur, j’ai réussi à prendre la tête de la course avant d’arriver au niveau de Saint François.

La course était très physique, il fallait beaucoup relancer au pumping et à la rame.  J’ai réussi à bien gérer ma course, le vent étant faible et l’ayant dans le dos on ne sent quasiment pas d’air, ça chauffait ! La fréquence cardiaque et température corporelle étaient très élevées. J’ai réussi à creuser l’écart au milieu du parcours, la deuxième partie de course était plus glissante, avec des bumps plus importants il fallait rester bien lucide pour éviter les sargasses. Des petites et des gros bancs de plusieurs dizaines de mètres entre lesquels il fallait slalomer.

Sainte Anne approche et les palmiers de la plage caravelle en vue, l’arrivée est là, aucun foiler a proximité, je commence à réaliser que la victoire me tend les bras. Après un peu plus d’une heure de vol je franchis la ligne d’arrivée en tête.
Quel bonheur de gagner cette course après plus de 3 ans sans compétition.  Une belle surprise car première course en sup foil pour moi, je suis un compétiteur et en venant ici je savais que j’aurais une carte à jouer.

J’ai trouvé beaucoup de similitudes avec une course de windsurf, il faut bien choisir son matériel en amont, prendre un bon départ, choisir la bonne trajectoire, réussir à faire avancer sa board tout en observant ce qu’il se passe autour, au vent, où sont ses adversaires, l’arrivée. Il faut également bien gérer son effort et mettre les watts au bon moment.

Bravo à tous les compétiteurs & un grand merci aux organisateurs de la course, on connaît les difficultés pour organiser un évent en ce moment, c’était top !
Je serai de retour l’année prochaine pour je l’espère un vrai parcours ZE RACE de 60km avec tous les riders.

Comment comptes-tu passer tes derniers jours en Guadeloupe ?

Je suis ici encore une grosse semaine, elle s’annonce intense. On a prévu de continuer à jongler entre la wing, le surf foil et des downwinds. On aimerait faire un gros run en partant de la Désirade dès que les alizés souffleront bien. La houle de nord nous offre des sessions magiques de surf foil du côté de Port Louis dans un décor de rêve et on croise les doigts pour une belle houle qui devrait rentrer ce week-end, l’occasion d’aller jouer dans les vagues du grand cul de sac marin.

Pour participer à Ze Race 2023, c’est par ici !
www.zerace.fr

A propos de l’auteur

Mathieu Astier

Mathieu est le fondateur hyperactif de TotalSUP mais aussi un vétéran du marketing et de la communication web avec plus de 20 ans d'expérience aux côtés des plus grandes start-ups internationales. Son coup de foudre pour le Stand Up Paddle en 2013 l'a amené à construire l'une des principales plateformes d'information en ligne dédiées au SUP, en anglais et en français pour une audience mondiale, et à tourner sa vie de famille résolument vers l'océan.

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