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Noïc Garioud : une saison 2022 pour montrer à Starboard qu’ils n’ont pas fait un mauvais choix !

C’est le gros coup du mercato hivernal 2021 / 2022 en SUP race. Le double champion du monde néo-calédonien, Noïc Garioud vient de rejoindre la Dream Team de la marque Starboard après cinq années passées chez Sunova. Dès la Carolina Cup, qui devrait être sa première compétition internationale de l’année à la fin avril, “Chicken” représentera l’équipementier au nez-rouge aux côtés d’autres énormes champions comme Fiona Wylde, Michael Booth, Connor Baxter ou encore Daniel Hasulyo. S’il a hâte de commencer ses entraînements sur la nouvelle Sprint et la All-Star qui devraient bientôt lui être livrées sur le “cailloux”, c’est surtout la 2è partie du calendrier, comme en 2021, que Noïc vise, avec notamment l’APP World Tour et les championnats du monde ICF au programme. En attendant, Noïc s’occupe de l’affaire familiale, tournée notamment autour de deux passions qu’on ne lui connaissait pas: l’apiculture et la fabrication de bière artisanale.

Bonjour Noïc Garioud. Tu as passé 5 ans aux côtés de Sunova, quel bilan fais-tu de cette période ?

Globalement ça s’est très bien passé. Sunova a cru en moi dès le début, ce qui était plutôt cool. Ils ont vu que j’avais un bon niveau et m’ont toute de suite donné de l’équipement avec un premier objectif, montrer ce que je savais faire en downwind et notamment aller taquiner les australiens chez eux. Pendant les 2 premières années il n’y avait rien d’officiel, c’était plus un coup de main qu’ils me filaient, et sur l’autre moitié de mon temps avec Sunova j’ai eu un contrat officiel et j’ai commencé à gagner des compétitions internationales.

En plus de notre accord de sponsoring, j’étais en très bon termes avec le shaper Marcus Tardrew avec qui on est devenu bons potes. Du coup, on a collaboré sur 2, 3 shapes ensemble et je suis très content de ce que l’on a fait sur certaines planches, notamment la All Water qui était à la base un pin tail et que l’on a transformé en round tail pour avoir quelque chose de plus polyvalent. C’est du coup la planche que j’ai utilisée pendant longtemps.

Ma collaboration avec Sunova se termine sur une très belle note avec mes deux titres de champion du monde et mon titre de vice-champion du monde en Hongrie. Là pour le coup, je n’avais pas travaillé sur la planche de flat avec laquelle j’ai gagnée et que j’ai découverte seulement trois jours avant la compétition. J’avais à disposition deux prototypes au choix pour ces mondiaux et au final j’ai choisi celui sur lequel je me sentais mieux. Je l’ai validé avec mes deux victoires et c’est devenu la Faast Pro Elite.

Et donc c’est une page qui se tourne, et je suis très enthousiasmé pour la suite.

Qu’est-ce qu’on peut te souhaite d’autre  pour 2022 ?

Je dirais pouvoir voyager un peu partout sans toutes ces contraintes absurdes et avec plus de sérénité… un retour à la vie normale. Pour les voyages, je me fais un peu de souci. Je viens d’apprendre qu’ils commencent à parler d’une troisième dose de vaccin et un rappel ensuite régulièrement. Et ça, j’avoue que je ne suis pas forcément pour. Déjà dans la famille on n’est pas très pour ce nouveau vaccin. J’ai fait une double dose pour pouvoir venir en Europe mais là, la troisième ça me refroidit carrément. Je ne suis pas un poulet d’élevage. Et clairement, c’est un sujet qui me travaille.

Je viens en plus de voir la dernière publication de Kelly Slater, qui vient d’annoncer avoir la conviction que cinq de ses amis proches viennent de décéder de la vaccination. C’est quand même pas n’importe qui. Il sait que sa parole a un poids et s’il se permet de parler, ce n’est pas pour rien.

Et sinon sur le plan sportif, de la victoire. Montrer à Starboard qu’il n’ont pas fait un mauvais choix.

Que vas-tu faire de ton matos Sunova ?

Je n’ai pas énormément de choses en fait. A Nouméa, j’ai deux boards de SUP Race, plus une board de foil et un SUP surf. Je vais garder mes 2 boards, notamment pour mon petit frère qui commence à ramer très très fort et il n’a que 15 ans. Je vais peut être revendre ma board de foil à un pote.

Connais-tu déjà ton quiver starboard ?

Ce n’est pas encore clair, car malheureusement à cause de ces histoire de Covid, le fret est saturé, mais en théorie, je devrais recevoir en Nouvelle Calédonie, une Sprint et une All-Star qui sont les deux planches de race au catalogue Starboard en 2022.  Quelques rames aussi parce qu’en pagaie aussi je passe chez Starboard (ndlr: Noïc ramait avec QuickBlade jusqu’à aujourd’hui). Je devrais aussi avoir des wings et une board de foil. Je suis un peu déçu de ne pas avoir de Ace, puisque ce modèle a disparu du catalogue Starboard en 2022.

Du coup, j’ai hâte de jouer avec les deux. La Sprint parce qu’elle a un nouveau shape avec notamment un nose de kayak, et la All Star parce que si je monte dessus ca veut dire que le plan d’eau bouge et ça j’aime.

Niveau pagaies, j’ai pris les manches ovalisées les plus rigides possible. C’est le modèle S35 (Stiff 35) et oval. Et la pale, j’ai demandé la BOLT en version M et L.

Signer un contrat pro avec Starboard, ça se passe comment ?

Tout s’est fait à distance, par mail et en visio. On a eu une visio conférence à la fin de l’année dernière avec toute l’équipe sportive et marketing de Starboard: Bart de Zwart, Svein Rasmussen, Ping, Ollie, Rocio. Quand tu es rider pro, tu n’as pas besoin d’un contrat pour faire des objectifs. J’ai pour mission de faire le maximum de grosses compétitions. Y a des primes sur les titres mondiaux mais pas sur les compétitions individuelles.

A quoi devrait ressembler 2022 pour toi ?

J’ai mon petit calendrier que je suis en train de construire. Je ne suis pas encore sûr à 100% de tout faire, mais ça se dessine tranquillement. Je voudrais vraiment faire la Carolina Cup car je ne l’ai jamais faite. J’aimerais aussi faire le Tour APP, qui se relance, j’avais beaucoup aimé les formats de course 2019. Ensuite, le championnat d’Europe EuroSUP au Danemark, le Championnats du monde ICF en Pologne, et le championnat du monde ISA à Puerto Rico en fonction des dates précises qui seront annoncées.

Je voudrais faire aussi quelques courses EuroTour si les dates ne clashent pas les dates de l’APP.

Du coup, je devrais arriver en Europe à partir d’août pour la première compétition en Espagne de l’APP World Tour.

Qu’est ce que tu fais quand tu n’est pas sur l’eau ?

Je travaille, je bosse avec mon père chez Just Addict. Niveau études, je me suis arrêté au Bac et donc je suis passé en gérance dans l’entreprise familiale dans laquelle j’ai pris aussi des parts. Hors SUP, je gère et développe l’entreprise.

Et comme chez Just Addict on ne vend pas duu Starboard, mais Sunova et NSP, du coup je cours sur la marque vendue par le shop concurrent qui est celui du père de Clément Colmas. C’est curieux mais comme le stand up paddle n’est plus vraiment ce qui nous fait vivre en Nouvelle-Calédonie, ça reste anecdotique. En Nouvelle-Calédonie, c’est le foil qui fait désormais vendre le plus dans le secteur de la glisse, comme ici c’est très mono-marque et que l’on ne vend pas la marque que les gens veulent ici, on a décidé d’arrêter le foil.

Du coup on s’est vachement diversifié dans des activités très différentes et le shop est divisé en 3 sections: en plus de la section paddle et glisse, on a développé depuis trois ans une grosse section apiculture avec tout le matériel dédié à la fabrication du miel, et une section brasserie et distillerie où on vend tout ce dont on a besoin pour fabriquer sa bière chez soi. C’est des kits de brassage mais aussi toutes les matières premières pour la bière. Côté distillerie, ce sont des alambics, ce qui est interdit en France mais encore autorisé en Nouvelle-Calédonie.

Du coup à la maison, on brasse notre propre bière et on ne boit rien d’autre depuis deux ans.

Ca te fait quoi de rentrer dans la Dream Team Starboard ?

Je suis vraiment hyper content d’être dans la même équipe que Fiona Wylde. Je me suis toujours bien entendu avec Fiona, c’est ma super pote !

Pareil avec Michael Booth, Connor Baxter et Daniel Hasulyo, ce sont des gars supers qui ont toujours été bienveillants avec moi. Ca fait du bien d’avoir toute une équipe autour de moi, c’est ce qui me manquait un peu chez Sunova. Se dire qu’on est dans la même team et échanger avec eux régulièrement, c’est vraiment motivant. Le SUP Race, ca reste un effort solitaire. C’est un sport hyper dur, hyper physique et se sentir entouré c’est important.

Pour suivre Noïc Garioud sur les réseaux sociaux en 2022, rendez-vous sur: 
www.facebook.com/noic.garioud/
www.instagram.com/noic.garioud/

Plus d’informations sur le matos Starboard, par ici :
https://sup.star-board.com/

A propos de l’auteur

Mathieu Astier

Mathieu est le fondateur hyperactif de TotalSUP mais aussi un vétéran du marketing et de la communication web avec plus de 20 ans d'expérience aux côtés des plus grandes start-ups internationales. Son coup de foudre pour le Stand Up Paddle en 2013 l'a amené à construire l'une des principales plateformes d'information en ligne dédiées au SUP, en anglais et en français pour une audience mondiale, et à tourner sa vie de famille résolument vers l'océan.

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