C’est l’une des disciplines du SUP les plus fun, et pourtant assez méconnue du grand public : le stand-up paddle en eaux vives. Pour tout savoir sur cette pratique, on a fait appel à Peyo Moustrou. A 38 ans, ce Basque vit à 1h de l’océan et 1h des pistes mais surtout à quelques mètres de la rivière. Peyo a commencé le canoë à l’âge de 12 ans en compétition (slalom et descente) puis en freestyle. Plus tard, il est passé à la rivière sportive, plus sauvage et plus engagée, tout en étant guide de raft/kayak le printemps et l’été à côté de ses études. Peyo a ensuite découvert le SUP, et l’a tout naturellement pratiqué en rivière : “au final le milieu reste le même, sauf que l’évolution suit son cours, je me suis levé”. Profitons alors de son expérience pour aborder différents points de la pratique du stand-up paddle en eaux vives : matos, spots, compétitions, sécurité mais aussi son quiver Starboard.
Bonjour Peyo, peux-tu nous parler de ta pratique du stand-up paddle, et principalement en rivière ?
J’ai toujours pratiqué le SUP en rivière, milieu que je maîtrise très bien. Même en étant à 1h de l’océan ma planche a dû toucher l’eau salée que 2 fois. Mon objectif en allant sur l’eau est de me faire plaisir ! C’est ma principale motivation. Du coup je fais ce qu’il me plait avec toutes les contraintes (niveau d’eau, emploi du temps, condition physique et technique…) et je me fixe quelques objectifs pour essayer d’être en forme au moment voulu, mais c’est plutôt l’inverse ! Du coup j’ai plusieurs types de pratique :
du SUP race sur le plat ou en rivière pour la forme principalement et pour le dépassement de soi. C’est toujours sympa de se lancer des petits défis, comme faire tomber son record perso sur 25 ou 50km de rivière.
du SUP river, avec la aussi plusieurs types de pratiques. Soit un entraînement technique sur un bassin de kayak slalom ou sur une portion particulière, soit une pratique plus fun en groupe à l’occasion d’une crue ou juste pour aller jouer sur des vagues en surf ou pour réaliser “LE” passage d’un rapide.
Je touche donc un peu à tout et je varie mes pratiques, tout cela me permet de profiter du milieu, et comme je l’ai dit, de sortir de l’eau avec un grand sourire.
Qu’est-ce qui fait la spécificité des planches pour cette pratique en eaux-vives ?
Il y a plusieurs types de pratiques et donc plusieurs types de planches. Elles ont des caractéristiques communes et quelques différences qui feront leur caractère. On va pouvoir retenir 3 formes types.
La plus connue du grand public pour l’eau vive est une 9’6 x36” une planche hyper manœuvrable, qui permet d’affronter de gros rapides en restant très stable. Mais sa faible longueur et sa largeur généreuse ne lui permettent pas un glisse phénoménale.
Vient ensuite les shapes plus longs, les 11’x34”: l’idée est d’avoir une planche avec plus de glisse tout en ayant une belle largeur pour pouvoir affronter des rapides, même avec un chargement pour des expéditions ou pour rester bien stable. Plus difficile à manœuvrer mais elles se naviguent grâce à leur vitesse et leur inertie. La longueur maximale étant 11’ en compétition, elle y est généralement choisie.
Viennent ensuite les planches particulières, soit très courtes pour du park and play, soit avec un shape plus marqué. Starboard a sortie la River 10’11×31” qui reprend le même principe des 11’x34” mais en ayant une largeur moins importante, et un poids plus léger, elle gagne encore plus en glisse, et lui permet plus de polyvalence.
Toutes ces planches ont en commun un rocker généreux à l’avant afin de pouvoir rester au-dessus des vagues, souvent une épaisseur de 6” pour qu’elles ne soient pas trop dures lorsque les courants arrivent sur les côtés. Pour finir, certaines ont un léger rocker à l’arrière pour gagner en stabilité lorsqu’on est sur l’arrière de la planche. Du côté des dérives, toutes sont en plastique plus ou moins souple, le top pour moi étant les dérives souples collées sur la planche afin de ne pas les perdre ou pour éviter les casses de boitier.
Peux-tu nous faire un tour de ton quiver Starboard SUP ?
J’ai 2 planches actuellement après en avoir testé 2 autres. J’ai donc une Sprint 14×21.5 de 2020 et une River 10’11×31”. L’idée est de trouver les planches qui couvrent toutes mes pratiques sans avoir un quiver de 20 planches. Si je m’écoute, j’aurai gardé la River 9’6×36 pour les grosses sorties engagées et la 11’x34” pour les jours ou la 31” va être très technique. J’aime beaucoup la River 10’11×31”. Je la trouve super polyvalente car elle permet de tout faire en rivière, mais aussi de me balader avec ma fille dessus, d’aller faire un tour sur le plat ou même des surfs à l’océan. Bien entendu elle n’est pas parfaite partout, mais ses défauts me conviennent bien et plus je rame avec plus je l’apprécie.
Au final, en cherchant la planche pour tout, cela me contraint d’adapter ma technique et donc de ne pas regretter le fait d’avoir choisi telle ou telle planche. Et puis limiter ses planches, c’est limiter sa consommation et donc œuvrer pour la protection de l’environnement 😉
Et au niveau sécurité, que faut-il savoir et quels sont les équipements indispensables ?
Avant de partir en rivière, il faut se renseigner avec les pratiquants locaux (SUP ou kayak). En effet, les rivières sont des milieux naturels qui bougent en permanence. Si on ajoute les interventions humaines, une rivière facile peut devenir dangereuse car des travaux sont en cours sur une partie, car un câble ou un arbre est tombé en travers… Ensuite, ne jamais partir seul et/ou prévenir du monde sur son parcours, et ses heures approximatives de débarquement. Et garder en tête de ne jamais s’engager sur un rapide sans voir la fin, ou sans l’avoir repéré.
Niveau équipement, je reste par mon histoire adepte des gilets kayak. Ils flottent bien (lorsqu’on nage dans de l’eau bien blanche, même avec un gros gilet il faut nager pour remonter !) et les coupes actuellement ne gênent pas les mouvements. On peut aussi y fixer un leash sur leurs systèmes largables. Viennent ensuite les chaussures qui tiennent au pied et le casque. Pour revenir sur le leash, le débat existe toujours, sur son usage. Pour moi, il est pratique et rassurant, mais il doit obligatoirement être largable, et surtout on doit savoir s’en servir. J’entends par là, il faut l’avoir expérimenté en toute sécurité. Se larguer une fois plié sous l’eau, c’est pas comme le faire sur le parking au soleil…
Quels sont les meilleurs spots par chez toi pour pratiquer l’eau-vive en SUP ?
Je pratique principalement le Gave d’Oloron entre Navarrenx et Sorde l’Abbaye. C’est un parcours de classe II-III qui se calme de plus en plus en descendant, et praticable toute l’année. On est un petit groupe de copains, “les paddlers du dimanche” à sortir ensemble régulièrement, et vous aurez deviné quand. C’est souvent le concours de la plus belle gamelle, mais on s’amuse bien et on se motive mutuellement. Je rame aussi régulièrement sur la bassin de kayak d’Orthez qui lui est plus engagé et technique, mais en sortant du boulot c’est bien sympa de se rafraîchir les idées.
Tu avais participé l’an dernier à la compétition White Water Circus sur le Stade d’Eaux-Vives de Pau, peux-tu nous raconter comment se passent ces compétitions assez uniques ?
Il existe plusieurs types de courses. Sur le WWC, Nico Fayol nous concocte toujours un super programme. Il y a 2 courses et un classement général. La première épreuve est un sprint de 10-15 minutes. On démarre sur le plan d’eau en haut du bassin et le plus rapide en bas gagne. Bien entendu, puisqu’on est plus rapide sur la planche que dans l’eau, nous n’avons pas besoin de mettre de pénalité, elles sont automatiques ! La deuxième épreuve, un un border cross. Nous fixons un parcours sur la bassin, avec 3 ou 4 bouées à contourner, et nous partons à 4 en même temps. Les 2 premiers sont qualifiés pour le tour suivant jusqu’à la manche finale.
C’est un format de compétition que j’aime bien. Le sprint permet de classer les rider pour les poules du boarder cross afin que les 4 meilleurs puissent se rencontrer uniquement en finale. Mais encore faut-il y arriver car, comme les contacts sont autorisés, en plus des mouvements d’eau on est assuré que nos potes sont là pour nous mettre en difficulté en venant nous pousser pour nous sortir de la trajectoire. Bien entendu, cela se fait en toute cordialité-virile. Mais ces compétitions sont avant tout un moment d’échanges et de partage. La petite famille du SUPriver se retrouve, et on peut échanger des heures autour d’un verre. On est toujours très content de voir de nouvelles têtes, car ce sont ces rencontres qui font évoluer le sport. Donc si vous voulez tenter l’aventure n’hésitez pas. Il y a toujours du matériel à tester et/ou du prêt de matériel. Et si vous n’êtes pas sur l’eau, le spectacle est garanti. Le bassin de Pau étant très très technique, la moindre erreur nous oblige à nager et même en finale, la natation est souvent au programme.
Connais-tu d’autres compétitions de SUP d’eaux-vives de ce style et où te verra-t-on cette année ?
L’OutdoorMix Festival à Embrun début juin et les Natural Games fin juin, sont les plus grands événements sportifs outdoor que je connaisse. C’est une super expérience et cela permet de passer de très bons week-end grâce en plus aux concerts et aux autres sports outdoor qui sont présentés. Sinon plus orienté descente de rivière, c’est toujours agréable de voir de beaux parcours au programme. Le Tarn avec la Tawara, la Dordogne bien entendu, l’Ardèche, … il y en a de plus en plus est ça fait très plaisir.
Pour finir, quels sont tes conseils pour un paddler qui souhaite se mettre à l’eau-vive ?
La première chose est de se rapprocher d’un groupe ou d’un club afin de pouvoir pousser ses limites en toute sécurité. La rivière est piégeuse et ce ne sont pas forcément les rapides les plus gros qui sont les plus dangereux. Certains même sont juste psychologiquement difficiles ! Le prêt de matériel est très souvent possible en plus, ce qui permet de se tester aussi.
Merci Peyo pour tes réponses et à bientôt sur l’eau !
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