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L’énorme perf de Marius Auber à la Kelt Ocean Race

Nous ne sommes pas prêts d’oublier l’édition 2019 de la Kelt Ocean Race qui s’est déroulée samedi 27 avril dans la baie de Douarnenez. Afin d’offrir le meilleur downwind, le parcours de la course était adapté aux conditions de vent et de houle et on peut dire que ça a fonctionné. La centaine de participants a donc pris le départ depuis la plage de Morgat direction la plage de Lestrevet pour un run de 16 kilomètres avec une première partie de houle croisée, 12 kilomètres de gros bumps et un finish dans du gros surf. En parallèle de la perf historique en Sup Foil d’Eric Terrien, un jeune cadet (moins de 16ans) a réussi son rite de passage. Marius Auber a fait parler sa virtuosité sur les bumps finistériens et s’impose avec une facilité déconcertante devant un beau plateau sportif composé d’une 12aine de SUP racers du TOP 30 français. Marius n’en a peut être pas conscience, mais dans l’esprit de ses camarades SUPers, il y aura un avant et un après “la KELT” 2019. Photos: Marie Le Leannec / Loïc Olivier / TotalSUP

Marius, peux-tu nous parler un peu de toi, de tes pratiques et de ton palmarès, bref on veut tout savoir ?

Installé près du Havre, j’ai 15 ans et je suis lycéen. Vivant au bord de l’océan, j’ai toujours pratiqué des sports nautiques, surf, windsurf, puis il y a 5 ans le SUP. Au début, j’ai commencé par surfer, puis sous l’impulsion de mon frère, Tom Aubert, je suis passé au sup race. J’accompagne ma pratique de séances de préparation physique au centre d’entrainement (CRJS) du Havre. J’ai remporté le championnat de France, catégorie cadet, en 2017 et je suis second les années précédentes. L’an passé, je termine 4ème à la Kelt Ocean Race, j’ai également déjà pris part à des évènements internationaux tels que le Vendée Gliss et l’étape de l’APP London SUP Open.

Lors de la Kelt Ocean Race, tu signes ta première victoire majeure, sur une course où les conditions étaient plutôt solides. Du haut de tes 15 ans, as-tu conscience que tu viens de marquer les esprits ?

Non pas tellement, j’ai été très surpris de mon résultat. Je suis arrivé plutôt en forme sur cet évènement. En effet, depuis le début de l’année, nous avons passé deux semaines au Cap Vert avec mon frère où nous avons beaucoup surfé et je rentrais juste de 15 jours à Hossegor. J’ai abordé cette course comme toutes les autres courses pour lesquelles je prends le départ, avec l‘intention de prendre du plaisir et faire le mieux possible. Compte tenu de ma 4ème place l’année dernière, mon objectif était de faire mieux et donc d’accrocher une place sur le podium. Cependant, je pensais qu’il me serait difficile de pouvoir terminer devant des expérimentés tel que Boris Jinvresse, Didier Leneil ou Gaëtan Séné.

Raconte nous un peu ta course

Je réalise un bon départ, je me retrouve derrière Boris sur les 5 premiers kilomètres. La première partie du parcours était plutôt calme, les conditions se sont musclées avec une houle et des rafales de 20 à 30 nœuds, c’est à ce moment là que je lui passe devant. Ces conditions étaient optimales pour moi, elles m’ont permis de surfer en connectant un maximum de bumps et de pouvoir creuser l’écart avec Boris. J’avais une chose dans un coin de ma tête : ne pas commettre la même erreur que mon frère l’an dernier en m’orientant vers la mauvaise plage. Heureusement que les bateaux de sécurité nous ont montré le cap. A l’arrivée, on pouvait compter 1,50 à 2 mètres de vagues à la série, j’ai pu donc faire bon surf pour terminer et à ma grande surprise remporter cette course.

 

Tu nous parles justement de ton grand frère, Tom Auber, que t’apporte-t-il ?

C’est Tom qui m’a clairement donné envie de tester le SUP race. Aujourd’hui, grâce à son expérience, il m’encourage à aller m’entraîner avec lui et me donne de précieux conseils. Ses entraînements sont préparés par Vincent Guillaume, j’avoue qu’il m’arrive de les écourter un peu. Dès que je peux, j’essaie de me déplacer avec lui sur les courses. Nous nous rendons à Londres à la mi-mai pour la 1ère course du circuit APP World Tour, je pense ensuite participer à quelques étapes de l’Eurotour ainsi qu’aux Championnats de France.

Côté matériel, tu es un rider de la team Fanatic Sup France, quelle planche as-tu utilisé ?

Grâce au Glisse Shop Sport Maximum (Le Havre), j’ai pu intégrer la team Fanatic SUP. Pour cette course, où les conditions s’annonçaient solides, j’ai décidé d’utiliser le modèle BLITZ 2019 14’0” x 24″. Cette planche polyvalente est autant performante sur le downwind, grâce à son pont plat, que sur le surf car elle est facilement maniable. C’est sûrement grâce à cette polyvalence que j’ai pu faire une aussi bonne course.

 

A propos de l’auteur

Marie Esnaola

Originaire du Pays Basque, Marie se tourne naturellement vers le sauvetage côtier, les courses de prone et le SUP après des années de natation. Passionnée de sport, elle organise des évènements sportifs et BtoB et accompagne les entreprises en webmarketing.