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Ces surfskiers qui passent au SUP – Interview de “Kirikou”, kayakiste/paddler

Depuis les deux sacres mondiaux de Michael Booth, 2 fois champion du monde ISA en SUP longue distance en 2016 et 2018, le monde du SUP race a vu arriver depuis 2 ou 3 ans de nouveaux adeptes venus tout droit du kayak et plus précisément du surfski. C’est le cas en France avec une poignée de riders (Valentin et Hector Hénot, Fanny Tessier, Nathan le Nestour, entre autres.) qui mettent de côté la double pagaie et la position assise pour notre planche de SUP race chérie, comme l’avait déjà fait avant eux d’ailleurs un autre paddler/surfskier, Gaétan Séné, il y a quelques années. Le nouvel ambassadeur de la marque Saint Jacques Wetsuits Luis Durán Portorreal, plus connu dans le monde de la pagaie sous le surnom de “Kirikou” est un rider breton qui fait justement partie de cette nouvelle génération de SUP racers. Grâce à lui, on peut en savoir un peu plus sur ce sport qui n’est pas si éloigné du nôtre.

Salut Luis, peux-tu te présenter ainsi que ton parcours sportif ?

Alors moi c’est Luis ou “Kirikou” comme on me surnomme depuis mes débuts avec une pagaie. Cela fait 10 ans que je fais du kayak et je me suis essayé au Stand Up Paddle Race en décembre 2017 grâce à Boris Jinvresse, notamment. J’ai été en équipe de France de Surfski en 2016 où j’ai fait 3eme à la Nelo Summer Challenge (une étape de la coupe du Monde) et 4ème (à quelques secondes du 3ème) au championnat de d’Europe à Cagliari !

Je compte également à mon actif 2 titres de vice champion de France en mono et en biplace.
En Sup mes performances sont nettement moins significatives mais je me réjouis de ma 20ème place à la longue distance aux Frances 14  2018 ainsi que de ma 5ème place sur le Breizh Sup Tour !

Peux-tu nous présenter le surfski de manière très générale pour ceux qui ne connaissent pas du tout ce sport et nous dire en quoi il est complémentaire avec le paddle?

Pour ceux qui ne connaissent pas le surfski, c’est un long kayak ouvert, étroit et instable, d’un peu plus de 6 mètres qui se pratique en mer, équipé d’une pagaie double dite “cuillère”. Les courses de surfski se déroulent, si possible, au maximum en privilégiant le portant ou downwind (vent dans le dos) afin que les coureurs exploitent au mieux les vagues de vent, la houle et les autres éléments marins. Ce sont des courses allant de 15 à 25 bornes à l’international (pour des formats “normaux”).

Pour moi, le surfski et le sup sont complémentaires essentiellement parce que ce sont deux sports de rame et qu’il est donc plus ou moins facile de transmettre la puissance acquise dans l’un vers l’autre. De plus en surfski, on peine à avoir un calendrier équilibré (sauf si on peut se déplacer dans toute la France) ou du moins il y a des gros trous dans la saison. Faire du SUP en parallèle permet donc de combler ce vide et de continuer à garder une émulation de course et de ne pas voir sa motivation s’essouffler.

Comment expliques-tu que de nombreux surfskiers se mettent au SUP ?

Si de nombreux copains (comme par exemple Nathan Le Nestour, partenaire d’entraînement de longue date) du surfski se mettent au SUP c’est surtout, à mon humble avis, parce qu’on est tous à la recherche de nouvelles sensations de glisse.  Un surfski va nettement plus vite qu’un paddle cependant les sensations ne sont pas les mêmes et c’est très important justement de varier les sensations pour garder un plaisir à pratiquer aussi bien en SUP qu’en surfski. Il y a aussi l’aspect un peu défi de compétiteur en mode “on va leur montrer ce qu’on sait faire” mais aussi et surtout “tout” réapprendre et se mettre en difficulté haha !

Qu’est-ce qui fait que de nombreux surfskiers sont performants en SUP?

Le fait que Michael Booth et d’autres surfskieurs sont performants en paddle c’est parce que comme dit plus haut, les deux sports sont complémentaires premièrement mais surtout parce qu’on ne part pas tout à fait de 0 quand on a déjà pratiqué un sport de rame. On connaît les bases d’un mouvement efficace, on sait lire le plan d’eau (notamment en downwind) et puis… on a la puissance qu’on a accumulé lors de nos années de surfski !

Tu es suivi depuis quelques semaines par la marque Saint Jacques Wetsuits. Pourquoi as-tu fait le choix de cette collaboration ?

Si j’ai choisi Saint Jacques Wetsuits c’est un peu part à hasard dans un premier temps . J’ai demandé un partenariat à Oscar Berthemet, qui travaille pour la marque, un peu à l’audace… Et on peut dire que ça a bien marché ! Dans un deuxième temps, une fois que j’ai testé leurs produits j’ai vraiment été séduit par le fait que leurs vêtements sont vraiment adaptés à ma double pratique ! Le long-john Léon que j’utilise quasiment à chaque sortie (sauf en été) m’offre toute la souplesse dont j’ai besoin au niveau des épaules, aussi bien en sup qu’en surfski ! Enfin il faut dire que leurs produits sont vraiment de bonne qualité et très beaux de surcroît aussi bien les wetsuits que les “dry” suits (surtout le hoodie, c’est vraiment un pur bonheur après les entraînements ou les courses l’hiver !). J’adore aussi les chaussons Yoshi en hiver.

J’attendais et j’attends de ce partenariat de gagner un peu en notoriété et surtout de promouvoir le surfski à ma manière et à mon niveau. Il se trouve que ça a porté ses fruits puisque tu me fais le privilège de réaliser cette interview haha!

A quoi ressemble ton calendrier sportif pour 2019 ?

Mon programme sportif 2019 est assez vaste, du coup, vu que je suis en double discipline. Mais pour faire simple, ce sera 9 courses en SUP dont 2 Eurotour, 2 coupes de France et si tout se passe bien un championnat de France et en surfski ce sera 7 à 8 courses avec notamment 1 sélectif national, 1 sélection équipe de France, 1 manche de Coupe du Monde, 1 course Europénne (Eurochallenge) et enfin un Championnat de France et du Monde si tout se passe bien également.
Pour en savoir plus : 
– Site web de Saint Jacques Wetsuits
– Page instagram de Kirikou

A propos de l’auteur

Mathieu Astier

Mathieu est le fondateur hyperactif de TotalSUP mais aussi un vétéran du marketing et de la communication web avec plus de 20 ans d'expérience aux côtés des plus grandes start-ups internationales. Son coup de foudre pour le Stand Up Paddle en 2013 l'a amené à construire l'une des principales plateformes d'information en ligne dédiées au SUP, en anglais et en français pour une audience mondiale, et à tourner sa vie de famille résolument vers l'océan.

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