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Louka Brard, le Jeune Talent du SUP Race Français Prêt pour les Championnats de France

Originaire de Bordeaux, le jeune Louka Brard a quitté sa ville natale il y a un an pour s’installer en famille à Crozon après avoir goûté aux plaisirs des downwinds bretons. Il a ainsi pu se rapprocher du Crozon Watermen Club, où sa passion pour le SUP Race s’est métamorphosée, prenant des allures quasi-professionnelles, agrémenté de la pratique de la pirogue qui vient de lui offrir un tout premier titre de champion de france U18. Alors qu’il se prépare à affronter les meilleurs athlètes de France lors des Championnats de France de SUP Race en Milieu Maritime à Royan ce week-end, ce jeune athlète, à la recherche de sponsors pour l’accompagner dans sa carrière sportive, nous dévoile ses ambitions et les difficultés inhérentes à la pratique du SUP Race à 15 ans.

Bonjour Louka, peux-tu nous raconter comment tu es arrivé à Crozon en Bretagne pour te rapprocher du Crozon Watermen Club ?

Bonjour Mathieu. Auparavant, j’habitais à Bordeaux. Mon père est venu faire des stages de downwind au Ocean Paddle Camp. Par la suite, j’ai moi aussi fait un stage avec Amaury Dormet. Cela a déclenché une importante décision pour toute la famille, acheter une maison à Crozon et déménager ici pour nous rapprocher de l’océan pour une pratique quasi quotidienne du SUP, du surf et maintenant de la pirogue. Une décision que nous validons tous les jours depuis que nous sommes arrivés il y a un an. Comme à la fois ma soeur et moi devaient dans tous les cas rentrer en 6ème et moi en seconde, on devait changer d’établissement de toutes façons et donc pour l’école la transition c’est faite en douceur. Pour moi, c’est le paradis ici, j’ai même plus envie de partir en vacances.

Avant de te lancer dans le SUP race, quels sports pratiquais-tu, et comment as-tu découvert cette discipline ?

J’ai pratiqué le hockey pendant 6 ans, et je surfais un peu en parallèle. Mon père m’a fait découvrir peu à peu le SUP race en m’emmenant sur ses compétitions, et j’ai fini par en faire quelques-unes avec lui. J’étais encore bien derrière lui à l’époque ! J’ai bien aimé l’ambiance que je trouvais sur les courses, j’ai accroché à ce sport, et aujourd’hui je m’entraîne presque tous les jours.

Quels sont tes résultats les plus marquants jusqu’à aujourd’hui dans le SUP race, et quels sont tes objectifs à court et à long terme dans cette discipline ?

J’ai démarré dans le monde du Sup Race en m’entraînant avec le club du Lacanau Paddle Race et en participant à mes premiers Open de France (Cap d’Agde et Bordeaux) ainsi qu’à ma première course océanique au Fort Boyard Challenge.

Sur les 12 derniers mois, je termine 2è et 1er cadet au Championnats de Bretagne à Brest, 12è au Fort Boyard Challenge 2022 et 1er cadet, 3è cadet au Championnat de France 2022 à Lyon derrière Alexis Eschenbrenner et Simon Ackermann, 6ème à l’Open de France de Beg Meil et 1er cadet, et 3è au Swell Beach Race de Crozon et 1er cadet.

Cette année, j’ai eu la chance d’aller faire 2 étapes de l’Eurotour, la première à Santa Pola en Espagne. C’était ma première course internationale, j’ai fini la course dans le top 40. J’ai beaucoup appris et j’ai pu rencontrer plein de nouveaux rameurs, super expérience ! Ma seconde étape, à Bordeaux, m’a bien motivé, surtout grâce à la technical race dans les vagues où j’ai pu accrocher des riders que je n’accrochais pas avant.

Cette année a été aussi l’occasion de découvrir une nouvelle discipline : la pirogue. Pour me challenger, je me suis inscrit au Championnat de France à Brest, avec pour but d’aller chercher de l’expérience sur des stratégies de courses complètement différentes et de découvrir de nouvelles personnes. J’ai réussi à aller chercher 2 titres de champion de France U18, en vérité assez inattendus, mais j’en suis très content.

À court terme, j’ai pour objectif de performer aux Championnats de France en milieu maritime à Royan, et à long terme, aller me confronter aux meilleurs rameurs sur des courses internationales.

Comment se passe ton entraînement avec Amaury Dormet au Crozon Watermen Club, et en quoi cela a-t-il influencé ta progression en SUP race ?

Je suis un entraînement quotidien sur l’eau avec du travail technique, des séances à intensité, dans les vagues et en downwind, accompagnées de retours et analyses vidéos. Je réalise également des séances spécifiques au sol de renforcement musculaire et de course à pied. Le coaching d’Amaury m’a permis d’évoluer efficacement et de façon progressive adaptée à mes études.

Peux-tu nous parler des défis que tu as rencontrés jusqu’à aujourd’hui en tant que jeune SUP Racer et de ta recherche de sponsors pour soutenir ta pratique ?

Les principaux défis ont été d’acheter du matériel, de trouver une bonne planche, de payer mes inscriptions et les déplacements. C’est aussi assez dur de trouver le moyen d’allier mes études et mes entraînements. Actuellement, j’ai envoyé des dossiers de demandes d’aide aux principales marques de SUP Race. Je pense pouvoir représenter leurs valeurs par mes résultats et mon image.

En plus de ta carrière sportive, peux-tu nous parler de tes études et de tes projets académiques et professionnels pour l’avenir ?

Actuellement, je suis en 1ère générale, je passe le bac de français cette année. J’aimerais bien poursuivre mes études à Brest dans le monde du sport. Je n’ai pas encore trop d’idées pour mes projets professionnels, mais ça viendra.

Qui sont les athlètes ou les personnes qui t’inspirent le plus dans le SUP race, et pourquoi ?

Quand j’étais jeune, j’ai beaucoup été inspiré par Ludovic Teulade. Ayant commencé le SUP dans le sud-ouest, je le voyais gagner toutes les courses, mais aussi réussir à performer dans beaucoup de sports de glisse. Un vrai waterman ! Sa tentative de rejoindre la Corse en SUP avec son frère m’a beaucoup impressionné en tant qu’amateur de Downwind. J’admire beaucoup Casper Steinfath, notamment avec ses aventures de plusieurs jours pour partir découvrir l’océan et dépasser ses limites, comme avec le Viking Crossing en foil ou le Great Danish Paddle. Et bien sûr, pour finir, Éric Terrien en tant que pionnier du SUP en France.

Pour suivre Louka Brard sur Instagram c’est par ici:
www.instagram.com/louka.brard/

A propos de l’auteur

Mathieu Astier

Mathieu est le fondateur hyperactif de TotalSUP mais aussi un vétéran du marketing et de la communication web avec plus de 20 ans d'expérience aux côtés des plus grandes start-ups internationales. Son coup de foudre pour le Stand Up Paddle en 2013 l'a amené à construire l'une des principales plateformes d'information en ligne dédiées au SUP, en anglais et en français pour une audience mondiale, et à tourner sa vie de famille résolument vers l'océan.

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