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Loire 725 2022 : préparation en équipe pour Sébastien Saulenc et Hervé Barrière avec Itiwit

“Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin” ça pourrait être le crédo de Sébastien Saulenc et Hervé Barrière, qui se lancent sur la Loire 725 ! La Loire 725 est, comme son nom l’indique, une course d’Ultra Longue Distance de 725km sur la Loire, de Roanne à Paimboeuf. Après une édition test l’an passé, 2022 lance officiellement ce nouvel évènement, qui promet déjà d’être un incontournable des ULD ! Incontournable, la Loire 725 l’est déjà pour Sébastien et Hervé. Ces deux là se sont rencontrés sur la Tawara et, même s’il ne sont pas proches géographiquement, se sont bien trouvés par leur goût aux défis, leur amour de la pagaie et leurs engagements pour les bonnes causes. Soutenus et équipés par Itiwit, Seb et Hervé nous racontent la préparation de leur aventure ligérienne.

Bonjour Sébastien, bonjour Hervé, bon, tout d’abord, qui a appelé l’autre en premier pour se lancer dans une telle aventure qu’est la Loire 725 ?

Hervé : En fait j’ai appelé Sébastien en premier. A la base, j’étais parti pour me lancer dans ce défi fou en solo mais impossible de trouver quelqu’un pour assurer le support pendant une semaine. Alain Morvan m’a donc dit « Trouves toi un camarade d’aventure !! ». Là, ça a fait tilt et Sébastien s’est imposé tout de suite dans ma tête. J’ai rencontré Sébastien sur la Tawara 2021, ma première ultra race, sur laquelle nous avions ramé pendant 2h ensemble. Ensuite, j’ai suivi Sébastien sur Instagram, j’avais le souvenir d’un gars sympa, sans prise de tête, juste heureux d’être sur l’eau, bref, le genre de personne que j’apprécie. Je l’ai donc contacté via Instagram, on s’est appelé et de là, tout a commencé à se mettre en place.

Sébastien : C’est Hervé qui m’a contacté en premier. Cette idée de la Loire 725 trottait dans ma tête mais je suis encore un débutant, c’est quand même une sacré aventure et il y avait ce souci de logistique. Puis, pendant mes vacances en septembre, j’ai reçu un message d’Hervé me proposant de vivre ce défi fou ensemble, et je n’ai pas mis longtemps à réfléchir, je me suis dit : “Allez c’est parti, on y va, on va la descendre cette Loire et vivre une belle aventure à 2”. Hervé je l’ai connu sur une de mes premières longues distances : la Tawara, je me souviens que nous avions bien discuté durant une portion de la course. Je le suis sur les réseaux sociaux avec Paddle for Earth et bientôt son périple en Estonie.  Nous serons comme dans Pékin Express, le binôme d’inconnus 🙂

Le départ de l’édition test de la Loire 725 !

Aviez-vous suivi l’édition test l’an dernier ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer ?

Hervé : J’ai suivi l’édition test de l’année dernière sur les réseaux sociaux, ça avait l’air dingue. En plus, le temps n’a pas aidé. La Yukon, on connait, c’est un classique. Attention, je ne dis pas que c’est facile, tous les participants sont incroyables mais là, c’était chez nous !!! Et quand j’ai vu qu’une édition 2022 était lancée, je me suis dit qu’il fallait que j’en sois. L’envie de se lancer vient facilement, il suffit de regarder les paysages, l’engagement mental et physique que cela demande et puis, il y a cette petite voie en nous qui dit : « alors cap ou pas cap ? ». Bien sûr il y a un classement et tout le monde aspire à être le mieux classé possible mais finir un challenge de cette taille est déjà une victoire.

Sébastien : J’ai suivi également l’édition 2021 sur Facebook, vidéos, photos, ils n’ont pas eu de chance avec la météo mais ils avaient tous le sourire à l’arrivée. Donc c’est encourageant. Ce qui m’a donné envie de me lancer, c’est de me dire que je vais participer à la première édition et surtout partir du centre de la France pour arriver jusqu’à l’océan, d’être sur un fleuve sauvage  et de pouvoir partager cette expérience avec mon équipier Hervé mais aussi avec les autres amis du paddle : la team Benji et Laurent en tandem, notre super woman Domi Bianchi et j’en oublie… Il y aura également + de 9 nationalités et + de 100 participants, je pense que ça va être génial. Il me tarde d’être au mois de juin.

L’arrivée de l’édition test de la Loire 725

Est-ce que vous êtes des grands habitués des Ultra Longues Distances ou bien est-ce un réel challenge que de se confronter à la Loire 725 ?

Hervé : En fait, je pense que la Loire 725 reste un challenge pour n’importe quel participant, du plus aguerri à l’amateur. Pour moi, c’est certain, c’est un énorme challenge. Je pense qu’il m’est plus accessible grâce à Sébastien, le relai permet de s’encourager et de se booster pour ne pas décevoir l’autre. Pour ma part, j’ai commencé la pratique du SUP en septembre 2020, donc ça reste frais. Dans l’intervalle, j’ai participé aux 6h de l’Erdre en Octobre 2020, à la Tawara en 2021, la 11 City Tour en Septembre dernier en formule 5 jours, L’Enfer de l’Ouest le 2 avril prochain et je fais une expédition de 400km sur 13 jours en Estonie fin avril cette année, en solitaire, sans assistance pour mon association. Je participerai aussi à la Great Glen Paddle en septembre prochain. Habitué des Ultra, je ne dirai pas ça encore car je reste un rookie dans la discipline. Pour moi, l’essentiel est de revenir comme finisher à ce stade de ma pratique.

Hervé Barrière au 11-City Tour

Sébastien : Je ne vais pas dire que je suis un habitué des Ultra Longues Distances mais j’affectionne ce format de course. J’ai débuté la compétition en août 2020, d’ailleurs à tes côtés Laurie. Je ne sais pas si tu te souviens, c’était sur tes terres à Beaumont de Lomagne 🙂 J’ai découvert un monde génial, ma famille du SUP et  quand tu commences, tu as hâte de vivre la prochaine course. Sur 2021, j’ai enchaîné, allongé les kilomètres : Tawara 80km, 4h de Vassivière, DI 130km. Donc pour moi, c’est un réel challenge de se confronter à la Loire 725 et je pense que de la vivre à 2 est très important car cela va nous permettre de s’encourager, de se donner de l’énergie à l’un et à l’autre et surtout de garder le mental pour arriver à la fin dans les délais.

Sébastien Saulenc à SUP Pirineos

Du coup, comment se prépare-t-on à une course de 725km, sur 7 jours maxi ?

Hervé : Assez freestyle pour ma part. Je dois jongler avec une garde alternée pour mes enfants donc le programme est plutôt du type 2 séances en semaine hors de l’eau (running, vélo ou rameur) qui me permettent de m’entrainer en intérieur comme mes enfants sont petits. Et le weekend, entre 1 à 4 séances d’entrainement en SUP. Cela varie du fractionné court, long et des sorties plus longues. Pour l’entrainement sur l’eau, c’est avec mon club l’ACBB. Je navigue donc principalement sur la Seine, soit sur une Itiwit 14×25 race en inflate, soit en Starboard 14×23 en hardboard. Je suis également suivi par une nutritionniste & une sophrologue. Concernant le bivouac, j’ai testé l’été dernier le minimaliste avec juste un bivvy et sac de couchage et cet hiver, j’ai fait une descente de la Somme un peu avant Amiens jusqu’à la baie de Somme en solo avec tente…Cela n’est pas très compliqué à gérer, sauf le froid (je me souviens encore de ma nuit à -5). Il faut juste le bon matériel. Et puis, j’aurai l’expérience de l’Estonie. Pour moi le mental est un facteur essentiel. Il me manquera de l’expérience rivière mais au pire, je serai à genoux et ça passera.

Hervé Barrière en bivouac avec une bonne lecture de chevet

Sébastien : C’est vrai que ce n’est pas évident de s’entrainer seul, je suis à Toulouse. J’ai intégré cette année la Team du PVC, Paddle Vassivière Club car je suis originaire de la région, une petite ville qui se nomme St-Yrieix-la-Perche. On s’encourage à distance et j’essaye de remonter dans la région pour ramer avec eux. Mais heureusement j’ai Ludovic Teulade, mon coach, qui me prépare depuis le début de l’année un programme à distance afin de monter en puissance et de pouvoir vivre au mieux mes aventures. Il s’adapte bien à mes besoins. Pendant l’hiver, j’alterne entre sortie running, SUP le week-end et des séances de musculation et renforcement et à partir du mois de mars, je vais augmenter mes sorties paddle. Je rame à Toulouse avec mes amis Yannick, William, Marie, Lionel, Stéphane,… nous avons différents terrains de jeux pour nous entraîner lacs, La Garonne et le canal du midi. En avril, je participe à la DI donc ça sera l’occasion de tout mettre en pratique et de corriger pour la Loire. Pour le bivouac, j’ai la chance d’avoir les Pyrénées pas très loin donc je m’entraîne avec quelques sorties rando. Puis nous allons nous suivre avec un véhicule donc un bon matelas, un bon duvet afin de bien récupérer, c’est très important. Il faudra arriver en forme le 19 juin et puis comme on dit en brésilien : Vai que vai ! C’est une petite dédicace à ma moitié et à ma famille brésilienne qui m’encouragent à distance.

Sébastien à la Dordogne Intégrale

Avec quelle planche avez-vous prévu de descendre la Loire ? Pourquoi ce choix ?

Hervé : Nous avons la chance d’avoir ITIWIT comme partenaire pour cet évènement mais pas que. ITIWIT n’a pas hésité à me suivre dans mon aventure Estonienne en me fournissant une X900 et du matériel. Là, il supporte Seb dans sa saison. Je connais la 14×25 race, planche rapide, un poil toochy à prendre en main. Je découvrirai la 14×27 le jour J. Je pense que cette planche sera l’idéal pour nous. Nos gabarits sont différents mais elle nous permettra d’avoir un bon rapport stabilité / vitesse. La planche est rigide, le boitier US Box nous permettra de monter un aileron rétractable pour les herbes et les passages peu profonds. Pour moi, une planche gonflable correspond bien à ce genre d’épreuve qui mixe des passages avec des pierres et du fonds. Une 14 est le minimum pour ce genre de distance.

L’Itiwit X900 de Hervé Barrière mise à l’épreuve du froid et du chargement !

Sébastien : J’ai la chance qu’Itiwit m’accompagne dans mes aventures et nous allons descendre la Loire avec leur Race en 14×27. J’ai choisi cette planche car je rame déjà avec leur Race 14×25 et j’en suis très content. Mais pour cette course, je voulais quelque chose de plus stable et qui soit polyvalent. Nous ne faisons pas les mêmes gabarits avec Hervé, moi plus petit, lui plus grand et cette planche nous ira très bien. Cette planche va vite, elle est solide, rigide et facile à prendre en main. Elle est très tolérante en rivière, le nose et le tail semi-rigide lui confère un très bon hydrodynamisme. En plus, il y a un une sangle qui nous permettra d’accrocher nos affaires et les poignées qui nous permettront de faire les portages plus facilement. Cerise sur le gâteau, il y a un socle pour mettre la GoPro, ils ont pensé à tout. Pourquoi nous avons choisi le gonflable ?  Parce que nous aurons moins de stress au niveau casse et puis en rivière, c’est le couteau suisse du paddle. Nous pouvons passer partout sans crainte, nous pouvons monter une dérive souple s’il n’y a pas de fond. Cette planche a une bonne performance de glisse et en plus elle ne pèse pas.

Sébastien et son Itiwit Race

Lors de la course, vous serez tous les deux en autonomie ou aurez-vous une équipe « terrestre » pour assurer vos ravitaillements et nuitées ?

Hervé : En fait, le règlement exige d’avoir une équipe à terre. Du coup, on évite de tout porter sur la board, ça peut être un plus sur la durée. Je pense que l’édition test a mis en exergue certains points. Là, ça sera grand luxe, on pourra dormir dans la voiture et gérer nos relais comme nous le souhaitons. Celui qui part le matin n’aura pas à gérer le déjeuner, à se dire qu’il faut plier la tente…

Sébastien : L’avantage de le faire en relais,  c’est que nous allons pouvoir nous aider. Celui qui attaque le matin se concentre sur son parcours et son matériel et l’autre s’occupe de l’intendance. Puis s’il y a une avarie, un coup de mou… nous pouvons prendre le relais à tout moment.

Pouvez-vous nous faire la liste du matériel à ne pas oublier lorsque l’on s’engage sur la Loire 725 ?

Hervé : Certains accessoires sont obligatoires pour participer et c’est normal. Un téléphone avec batterie de secours, une lampe flash, une couverture de survie.. Moi, j’utilise un gilet de flottaison ITIWIT qui me permet de mettre une poche à eau de 2 litres. L’avantage de ce gilet, c’est qu’il possède des poches devant donc pratique pour y mettre la nourriture. Sur ce genre d’épreuve, je mange surtout des fruits secs et des bananes ou figues sèches. Je coupe l’eau avec du jus de pommes et du sel également. J’utilise aussi des chaussures de running Kalenji pour le soutien et protection du pied. Je porte des lunettes flottante Tribord également. Après niveau tenue, cela dépend mais là ça sera Lycra Anti UV Olaian haut & bas et si mauvais temps, un néoprène. Evidemment, ma pagaie Itiwit 3 parties 900 carbone qui allie performance et légèreté.

Hervé Barrière équipé de sa pagaie Itiwit

Sébastien : Comme vient de le dire Hervé, il y a les accessoires indispensables : je rajouterai un sifflet pour se signaler en cas de difficulté. J’utilise également le gilet de flottaison Itiwit qui est bien pratique avec son camel bag intégré et ses poches multiples pour mettre sa nourriture. Je vais prendre 2 pagaies, ma Itiwit 900 carbone et ma Black Project au cas où il y a de la casse. Je vais prendre également des dérives souples et la dérive longue. Je prendrai un sac étanche pour mettre des affaires de rechange et peut être que je vais prendre mon fameux casque orange fluo, on me repère de loin sur l’eau :p. Au niveau nourriture, je vais prendre comme pour mes sorties longues, des barres, des gels énergétiques, fruits secs et les fameux TUC, la petite touche salée qui sauve une course 🙂. J’ai découvert une entreprise toulousaine Gourmiz qui font des barres de fruits bio et originales. Pour les vêtements, je vais en prendre plusieurs en fonction de la météo, il y aura mon longjohn et les bottillons Itiwit, pour le haut des lycras Olaian et le coupe-vent de TotalSUP. Si j’ai une petite place, je vais peut-être accrocher une petite enceinte étanche, histoire de ramer sur de la samba brésilienne et mettre un peu de rythme.

Le sac Itiwit prêt pour les SUP Trip de Sébastien Saulenc

Pour finir, avez-vous un objectif particulier sur cette course ?

Hervé : Oui, le plus simple qui soit, être finisher. Mais ça, c’est juste le côté égoïste de la chose. Ce qui compte beaucoup à nos yeux, c’est aussi de récupérer un maximum de dons pour les 2 associations que nous supportons dans ce challenge : Hôpital Necker Enfants Malades & Bretagne Vivante. En fait, l’association Paddle For Earth dont je suis président a été créée pour lever des fonds pour des organismes de protection de la nature au travers de challenges sportifs. Pour chaque expédition ou ultra, nous essayons de soutenir des associations et 100% des dons sont reversés (le bonus pour les donateurs étant que Paddle for Earth est d’intérêt général, donc les dons sont défiscalisables). La Loire 725, c’est pour nous une histoire humaine et il était évident d’allier la nature à l’homme c’est pourquoi nous avons choisi de soutenir 2 associations. Si des lecteurs veulent nous supporter, il suffit de suivre ce lien : Soutenir un projet – Paddle for Earth.

Sébastien : L’objectif c’est avant tout de prendre du plaisir, de garder le sourire et de vivre cette course à 2. Mais ce qui compte beaucoup et ce qui va nous donner de l’énergie, c’est que nous supportons 2 causes. Hervé, une cause nature Bretagne Vivante. Et cette année, je supporte l’hôpital Necker Enfants malades, cette cause me tient particulièrement à cœur car c’est un bout de ma vie, je suis né avec une malformation sur ma colonne vertébrale et j’ai subi des opérations dans cet hôpital étant enfant. Aujourd’hui, je souhaite montrer à ces enfants que malgré un handicap, nous pouvons vivre nos passions et réaliser nos rêves. C’est une force pour moi ! Vous pouvez suivre ce lien pour faire un don, ou vous pouvez le retrouver sur mes réseaux sociaux Instagram @seb_sau et Facebook : Sébastien Sa. Mon rêve est d’arriver à Paimboeuf avec Hervé et l’ensemble des autres aventuriers et de pouvoir partager notre expérience.

Merci beaucoup Hervé et Sébastien pour vos réponses, on vous souhaite tout le meilleur pour vos aventures, votre Loire 725 et vos levées de dons !

Plus d’informations sur la Loire 725 : loire725.com
Inscriptions / Facebook

Pour plus d’informations sur Itiwit :
itiwit.fr/
facebook.com/itiwit
instagram.com/itiwit/

A propos de l’auteur

Laurie Montagner

Windsurf, wakesurf, surf, wingfoil et surtout SUP race, vous trouvez Laurie dans le Sud-Ouest, partout où il y a de l’eau entre Gruissan, la Garonne et Capbreton. Passionnée des sports nautiques, elle passe son temps à surfer, que ce soit sur la vague… ou sur le web ! Laurie est en effet spécialiste en marketing et développement web, de l’écriture de lignes de code à la réalisation de vidéos professionnelles. Très attirée par la compétition, vous l’avez sûrement déjà croisée sur l’un des évènements SUP aux quatre coins de la France !

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