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Leman Crossing 2022 : tout ce qu’il faut savoir sur cette course unique en Dragon !

C’est l’une des nouveautés les plus originales du calendrier SUP Race 2022 : la Leman Crossing ! Le concept : une Ultra Longue Distance de 82km de rame pour traverser le Lac Leman d’Est en Ouest, en équipe de 6 à 8 personnes, sur des planches monotypes Red Paddle Dragon, c’est à dire à quatre en ligne sur la board ! La course aura lieu durant le long week-end de l’Ascension (du 26 au 29 mai). Une expérience unique réalisable grâce à l’Alpine Lakes Tour, qui organise la course et fourni tout le matériel : planches, pagaies et matériel de sécurité ! Qui dit nouveauté dit plein de questions, que l’on a posé à Benoit Mouren, l’instigateur de cette Leman Crossing.

Photo : Aerostudio Production

Bonjour Benoît, peux-tu nous refaire un petit topo sur ce qu’est la Leman Crossing ?

La Leman Crossing est une traversée du lac Léman d’Est en Ouest (82 km) sur des paddles de course à 4, les Dragon de la marque Red Paddle. 4 points de relais sont prévus le long du parcours pour permettre aux concurrents d’une même équipe (6 ou 8 personnes conseillées) de se relayer.

Comment t’es venu l’idée d’imaginer une telle course ? Une course d’ULD sur un lac, de 82km, en monotype (Dragon) à 4, ce n’est vraiment pas commun, c’est même unique !

Ce projet est en préparation depuis 5 ans. Nous organisons ou co-organisons depuis 2013 des courses sur Le lac Léman. Ce qui me frappe depuis le début, c’est l’immensité de ce lac, sorte “d’Océan Lémanique”, on a organisé plein de courses intéressantes mais il manquait quelque chose, pour rendre hommage à la démesure de ce lac. L’invention du Dragon par Red Paddle, stand up paddle de course à 4, parfaitement adapté à la longue distance pour des paddleurs sportifs m’a apporté la solution pour un événement original, pour une aventure en équipe, un voyage des hautes montagnes jusqu’à la grande cité internationale qu’est Genève en passant par les magnifiques vignobles de Lavaux, des zones sauvages, de superbes propriétés de milliardaires, des villages pittoresques. Plus qu’une course, c’est une aventure en équipe, un voyage Suisse sur le lac géant. L’idée n’est pas d’en faire une course “ultra” dans le sens d’une performance physique exceptionnelle, mais plutôt d’une aventure collective exceptionnelle et unique.

Photo : Aerostudio Production

Pourquoi la Leman Crossing s’étale-t-elle sur 4 jours (du 26 au 29 mai) ?

L’idée, c’est de proposer une course “plaisir”, ce n’est pas d’en faire une course de “warriors”. Bien sûr il faut être préparé, en bonne condition physique mais cela doit rester accessible, populaire, ludique ! Donc nous souhaitons avoir de bonnes conditions météo. En stand up paddle, l’ennemi c’est le vent. En Dragon c’est aussi valable, l’équilibre et la coordination n’étant pas évidente dès que le vent se lève et que les vagues se creusent.
Donc oui il s’agit d’une waiting period. Nous ferons partir la course dès que possible. Si les modèles météo 10 jours avant, nous indiquent une période de stabilité, avec un bel anticyclone et sans risque important d’orage, nous préciserons le programme. En revanche, si les prévisions s’avèrent peu fiables, nous attendrons les derniers jours.
Dans l’idéal, le jeudi 26 sera un jour de préparation pour les concurrents avec de petits entraînements autour de Villeneuve (lieu de départ), la course aurait lieu le vendredi 27 avec une fête à l’arrivée au Tropical Corner à Genève avec tous les concurrents et accompagnants. Le samedi on aurait des animations, petits challenges au départ du Tropical en Dragon mais aussi pour les enfants et en foil.

Photo : Alexis Fernet – Course Dragon à la Very Flat Race 2019

Pourquoi ce choix des Red Dragon ?

L’Alpine Lakes Tour est partenaire de Red Paddle depuis 2015. Nous travaillons en confiance avec cette marque depuis. Red Paddle a inventé le gonflable et sur ce segment de marché a toujours innové. Lorsqu’ils ont sorti le Dragon en 2016, nous l’avons immédiatement adopté ! Nous apprécions tout ce qui permet de renouveler la pratique, de sortir des sentiers battus. La GlaGla Race, la BAT Race par exemple étaient des idées un peu folles au début, elles sont maintenant reconnues et appréciées du plus grand nombre, sans tomber dans l’élitisme. La première fois que nous sommes montés sur la Dragon c’était en septembre 2016 sur la Lyon Kayak (qui faisait partie du circuit cette année-là) et avons directement terminé loin devant tous les paddleurs individuels et pris beaucoup de plaisir à la pratique en équipe du SUP.

Photo : Alexis Fernet – Course Dragon à la GlaGla Race 2022

Est-ce facile à appréhender comme board ou vaut-il mieux avoir essayé avant ?

Alors c’est très variable et parfois très étonnant, certains paddleurs sont à l’aise tout de suite, n’ont pas de problème à trouver leur appui et à se coordonner avec leurs coéquipiers, d’autres, même de bons compétiteurs en solo, sont complètement désarçonnés au début.
Cela demande avant tout de la coordination, d’être en harmonie avec les 3 autres, pour pagayer au même rythme, en souplesse.
A part si on est un waterman (ou woman) à l’aise dès qu’on touche l’eau, mieux vaut avoir essayé avant ! Pour les personnes qui souhaitent essayer, nous pouvons leur donner les coordonnées des clubs qui en possèdent pour qu’ils puissent essayer. Autrement, nous avons des courses en Dragon sur toutes nos étapes de l’Alpine Lakes Tour (à part la BAT Race).

Vous avez récemment réalisé une reconnaissance de la course, comment ça s’est passé ?

Nous avons réalisé plusieurs reconnaissances et repérages depuis 2017 ! Un des points clés est de se préparer à un effort physique long et donc d’être en “sous régime” surtout au début, pour tenir la distance. C’est un effort, qui, pour la plupart des participants, va durer une journée entière. Nos reconnaissances se sont bien passées, ont permis de valider l’intérêt du concept, le choix du parcours et des étapes. Il faut aussi ne pas perdre de temps, en faisant des pauses courtes, notamment sur le premier stop à Bourg en Lavaux.
Le plus remarquable lors de ces reconnaissances a été le plaisir de participer à quelque chose d’unique, de grisant, cette traversée des hautes montagnes présentes côté Est à la grande cité internationale qu’est Genève, tout au bout du lac. Une anecdote en 2018 lors de notre reconnaissance complète du parcours, une vieille dame, un peu après Lausanne nous a interpellés en nous demandant où nous allions, nous lui avons répondu “Genève” et nous avons vu à sa réaction, son incrédulité, elle pensait qu’on se moquait d’elle tellement ça lui paraissait inconcevable.

Photo : Aerostudio Production

En combien de temps moyen la course peut-elle se faire ?

Alors réponse de normand, ça dépend ! C’est une première, nous n’avons jamais fait de reconnaissance en conditions réelles de course, et nous n’avons pas d’expérience, ni de référence de course sur plus de 20 km en Dragon. Mais nos estimations nous amènent à penser, en comptant des pauses et sur des conditions de vent plutôt favorables, que le temps moyen devrait se situer autour des 11h. Soit une arrivée à Genève vers 17h. Certains pourraient arriver dès 15h30, d’autres à la tombée de la nuit…

Peux-tu nous détailler comment se passent les différentes points relais de la Leman Crossing ?

Le but de cette course est une traversée du lac Léman d’Est en Ouest au départ de Villeneuve et arrivée à Genève (Tropical Corner, Cologny) intégralement en Suisse, en suivant la côte nord (voir le plan sur Google Maps, ndlr).
Il n’y a pas de bouées de parcours, les concurrents peuvent passer où ils veulent, en respectant les règles de navigation du lac Léman.
Les obligations : s’arrêter aux 4 points de relais sur le parcours. Nous vérifierons l’état physique des participants, et ils pourront se relayer comme ils l’entendent. Nous conseillons de constituer des équipes de 6 à 8 personnes mais ce n’est pas obligatoire. Pas de durée de pause maxi mais l’objectif étant de finir avant la fin de la journée, on leur indiquera s’ils sont dans les clous (ou pas).
Les membres des équipes se relaient tous les 13 à 20 km (Bourg en Lavaux : KM 17,5 / Morges : KM 37,5 / Rolles : KM 51 / Nyon KM 64,5 / Arrivée : Tropical Corner KM 82, Quai de Cologny 5 – 9, 1223 Cologny.)
Le départ a lieu le matin juste avant le lever du soleil (6h) et les concurrents ont la journée pour effectuer le parcours (arrivée max : 21h15).
Les concurrents seront équipés de radios VHF et devront prendre au moins un téléphone portable bien chargé, auront la partie de l’équipe à terre pour les suivre et les assister (ravitaillement, relais, change). Nous leur fournirons également des trackers GPS étanches.
Les équipent s’organisent les relais (ils auront les informations sur les lieux où stationner pour accéder aux points de relais) et leur ravito, vêtements de rechange, crème solaire et compagnie ! Nous leur fournirons un lake book (équivalent lacustre du Road Book des rallyes).
Les barrières horaires : Etape 1 – 10h / Etape 2 – 15h / Etape 3 – 17h / Etape 4 : 19h30.

Photo : Aerostudio Production

A quel genre de pagayeur s’adresse cette course ?

Alors clairement, comme pour toutes les étapes de l’Alpine Lakes Tour, on propose des courses populaires, c’est-à-dire accessibles au plus grand nombre. Donc oui il faut avoir une bonne condition physique, être capable de pagayer 2 heures d’affilée, non ce n’est pas un Iron Man ! Il faut aussi se préparer psychologiquement à un effort long et à la gestion de cet effort. Oui il est possible d’avoir dans une équipe des personnes qui ne vont faire “que” 13 km et qui n’ont ne sont pas des compétiteurs, et puis si une équipe n’arrive pas au bout, ce n’est pas un drame, ce sera de toutes façons une belle expérience et permettra de savoir comment se préparer pour une prochaine édition. Il peut y avoir dans une équipe des personnes qui rament forts et d’autres qui appuient beaucoup moins ! C’est une course en équipe et chacun y apporte ce qu’il peut !

Est-ce possible de s’inscrire si on arrive pas à monter une équipe, et que l’organisation réunisse une « équipe d’inconnus » ?

Alors oui nous aurons 2 types d’inscription : une par équipe si on sait déjà avec qui on va la faire. Et l’autre en individuel et effectivement les gens pourront ensuite se regrouper par équipes via les réseaux sociaux ou des entraînements, sessions découverte en club. Et nous pourrons aider à la constitution des équipes.

Niveau lieu, pourquoi le Lac Leman ?

Le Lac Léman, c’est une mer intérieure ! C’est l’Océan Lémanique ! Alors oui c’est moins “mignon” que le lac d’Annecy ou d’autres lacs plus petits, mais c’est un terrain de jeu extraordinaire, qui gagne à être connu des paddleurs. On voit effectivement le jet d’eau qu’on vise sur la dernière étape, qui est un excellent repère visuel mais le lac est tellement grand qu’on le découvre au fur et à mesure. C’est magnifique, et la côte Suisse est beaucoup plus variée que la côte Française (au sud). Et il faut prendre le temps de regarder les paysages, de découvrir tous les coins de paradis cachés le long de la côte. En mai, les températures sont souvent idéales, les journées longues, c’est la meilleure période pour une traversée intégrale. Il y a d’autres courses de SUP sur le Léman, nous aurons notamment la Tropical Race à Genève le 4 juillet.

Et pour finir, as-tu un petit mot pour motiver ceux qui hésiteraient à se lancer ?

Alors oui, c’est assez simple si vous aimez pagayer, que vous aimez partager des expériences, que vous aimez découvrir de nouvelles sensations et avez un goût pour l’aventure, allez-y ! Regardez la vidéo, je pense qu’elle donne un bel aperçu !

Merci beaucoup Benoit pour tes réponses et toutes ces précisions qui donnent bien envie de se lancer dans l’aventure Leman Crossing !

Plus d’infos sur l’étape Leman Crossing 2022 :
Site officiel évènement Facebook / Inscriptions

Plus d’infos sur l’Alpine Lakes Tour :
Site officiel / Facebook / Instagram

Tous les événements de l’Alpine Lakes Tour sont sur le Calendrier Stand Up Paddle de TotalSUP

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Laurie Montagner

A propos de l’auteur

Laurie Montagner

Windsurf, wakesurf, surf, wingfoil et surtout SUP race, vous trouvez Laurie dans le Sud-Ouest, partout où il y a de l’eau entre Gruissan, la Garonne et Capbreton. Passionnée des sports nautiques, elle passe son temps à surfer, que ce soit sur la vague… ou sur le web ! Laurie est en effet spécialiste en marketing et développement web, de l’écriture de lignes de code à la réalisation de vidéos professionnelles. Très attirée par la compétition, vous l’avez sûrement déjà croisée sur l’un des évènements SUP aux quatre coins de la France !

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