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Leman Crossing 2022 : pourquoi vous ne devez pas rater ça selon Marc Galvin

Nous vous avions présenté il y a quelques semaines la Leman Crossing avec Benoît Mouren, une nouvelle aventure d’Ultra Longue Distance de 82km pour traverser le Lac Leman d’Est en Ouest, en équipe de 6 à 8 personnes, sur des planches monotypes Red Paddle Dragon, du 26 au 29 mai. Une course unique en son genre, et, en plus, les planches, pagaies et équipements de sécurité sont fournis ! Mais, “si le matériel est fourni, il faudra compter sur la clémence des cieux, car la course aura lieu sur une journée (idéalement le jeudi 26), mais cette journée sera choisie en fonction des prévisions météo qui devront être suffisamment fiables. Pour cette traversée, le temps doit être stable et le vent faible.” nous dit Marc Galvin. A 55 ans, cet amateur de sport et féru de SUP vit à Annecy-le-Vieux, au bord du lac, où il a atterri il y a 20 ans après de longs séjours à l’étranger (Amérique latine), et travaille actuellement à Genève. Si Marc manque un peu de technique dans les virages (c’est lui qui le dit !), il a une bonne résistance à l’effort long, et un grand intérêt pour les courses de Dragon. Et va donc se lancer sur la Leman Crossing ! Il raconte pourquoi vous ne devez pas rater ça.

Marc Galvin et son équipe en training en Dragon

Bonjour Marc, on te voit souvent aux Dragon Races aux différentes étapes de l’Alpine Lakes Tour, comment as-tu découvert la pratique du SUP sur les planches Red Dragon ?

Tout simplement en me présentant comme bénévole pour la Glagla Race en 2019. Au départ, le hasard a fait que je me suis retrouvé à gonfler ces grosses bêtes pour les participants. C’est le principe des battles. Quatre dragons qui s’affrontent en deux manches. Puis la finale des quatre meilleures. C’est très sport. Et joli à voir. A la course d’après, on a rapidement monté une équipe entre bénévoles. Depuis, c’est un rendez-vous régulier.

Photo : Alexis Fernet

Qu’est-ce qui te plait le plus dans ce support ?

Sans doute le fait de pratiquer un sport individuel en équipe. Car à la surveillance de sa technique de ramage s’ajoute celle de la cohésion. Il faut rester concentré sur soi mais aussi sur les autres. Comme cela ne se passe pas toujours bien, cela offre un côté ludique et joyeux. Et quand cela se passe bien, la victoire est collective, donc on n’est pas heureux tout seul.

Marc Galvin (en troisième place) et son équipe

La navigation en Dragon, c’est comment ?

La navigation n’est pas toujours simple, et même compliquée les premières fois. Ce n’est pas vraiment une question de stabilité car le Dragon est plutôt large, voire très large. C’est une question de rythme. En général, le leader est en tête. C’est lui qui bat la mesure. Un, deux, trois jusqu’à 10. Et là, on change de côté. Le rameur 1 est aligné avec le 3, le 2 avec le 4. C’est le barreur qui, en général, corrige la direction en ligne droite, si le dragon dévie à cause des vagues par exemple. Evidemment, le plus compliqué reste le virage sec. Le leader doit freiner avec sa pagaie, alors que les deux du milieux rame large pour faire tourner, aidé du barreur. Franchement, au début, c’est un peu casse-gueule, surtout que lors des courses, vous passez les bouées à plusieurs équipages. Bref c’est drôle, mais très fatiguant en course. En promenade en revanche, c’est un plaisir, car le dragon avance vite, une moyenne de 8 à 9 km/h.

Photo : Emilie Masson

Qu’est-ce qui t’a donné envie de te lancer sur la Leman Crossing ?

Bon, je travaille à Genève. Et ce lac, je le vois tous les jours depuis mon bureau. Je l’aime beaucoup. Même s’il est bien plus sauvage que celui d’Annecy où l’on s’entraîne. C’est donc avant tout un défi : 80 km, 10 heures de course environ, franchement, on ne peut pas être sûr d’y arriver, même si on aime se faire mal sur les longues distances. Mais si on s’imagine à l’arrivée, avec la joie des copains et des copines, une bière à la main, avec en tête, le plaisir d’un exploit qu’on est certain de ne jamais oublier.

Comment s’est fait le choix de ton équipe pour la Leman Crossing ?

Cela fait un moment que notre équipe d’entraînement avait cette course dans le collimateur. Le plus dur a été l’agenda : réunir 6 personnes le même jour. Six car il faut au moins deux remplaçants. Et puis, oui, cela n’a pas été facile de convaincre tout le monde. Je le répète, c’est une course qui fait un peu peur.

Marc Galvin (en deuxième place) et son équipe

Comment vous préparez-vous à cette course ?

Oui, on a enchaîné des entraînements, même si pas autant que ce que l’on aurait voulu. On a en effet alterné des sorties longues de 20 km, avec des entraînements basés sur les exercices techniques, genre virage et vitesse. Et puis il y a eu deux reconnaissances sur le Léman. Rien ne vaut de se tester sur ce lac capricieux. Le temps change vite, les vagues deviennent rapidement hautes.

Photo : Alexis Fernet

Quels sont tes conseils pour un pratiquant de SUP race solo qui souhaiterait monter une équipe pour se lancer dans la Leman Crossing ?

Franchement, je pense qu’il faut essayer avant de se lancer, et avec l’équipe auquel ce pratiquant pense. D’abord car cela pourrait ne pas plaire à certains. Et puis, il faut discuter de tous les aspects logistiques, donc le prévoir et en parler. Il y a la question du logement à Villeneuve, au bout du lac (le départ est donné à 6h le matin, donc il faut être sur place), la question de l’eau et des ravitaillements personnels, musique ou pas musique, l’ordre sur le dragon, etc. Je ne crois pas que cela s’improvise, sauf à envisager cette traversée avec des paddleurs habitués aux courses, notamment longues.

Photo : Alexis Fernet

Pour finir, pourquoi il ne faut pas rater la Leman Crossing et qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour cette course ?

Il ne faut pas la rater parce qu’elle est unique. Et aussi parce que c’est une première pour le Alpine Lake Tour qui l’organise sous la houlette de Benoît Mourens qui se décarcasse pour qu’elle ait lieu. Et ce qu’il me faut me souhaiter ? Comme à tout le monde, un temps clément, sans vent, sans quoi, on ne verra jamais Genève.

Merci Marc pour tes réponses, alors on vous souhaite que la météo soit avec vous, et que vous arriviez bien à Genève au bout de cette Leman Crossing !

Plus d’infos sur l’étape Leman Crossing 2022 :
Site officiel évènement Facebook / Inscriptions

Plus d’infos sur l’Alpine Lakes Tour :
Site officiel / Facebook / Instagram

Tous les événements de l’Alpine Lakes Tour sont sur le Calendrier Stand Up Paddle de TotalSUP

A propos de l’auteur

Laurie Montagner

Windsurf, wakesurf, surf, wingfoil et surtout SUP race, vous trouvez Laurie dans le Sud-Ouest, partout où il y a de l’eau entre Gruissan, la Garonne et Capbreton. Passionnée des sports nautiques, elle passe son temps à surfer, que ce soit sur la vague… ou sur le web ! Laurie est en effet spécialiste en marketing et développement web, de l’écriture de lignes de code à la réalisation de vidéos professionnelles. Très attirée par la compétition, vous l’avez sûrement déjà croisée sur l’un des évènements SUP aux quatre coins de la France !

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