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Le Caddie, l’autre élément de la Battle of the Paddle

Voici une info que vous ne soupçonniez peut-être pas, La BOP ou Battle of the Paddle n’est non pas une une épreuve individuelle mais bien une épreuve par équipe. Derrière chaque rider se trouve un compagnon de course, le Caddie.

Céline et Jean-Philippe, pouvez-vous nous donner votre définition du caddie?

Céline Guesdon : En fait, la Battle of the Paddle est la seule course au monde qui nécessite la présence d’un ou d’une coéquipière sur une course: le fameux/la fameuse caddy. Il s’agit de la personne qui réceptionne et repositionne la planche de l’athlète lors des différents passages en course à pied sur la plage qu’il où il/elle contourne une chicane muni(e) de sa pagaie avant de remonter sur sa planche. Contrairement au format habituel des beachs race où le coureur court avec sa planche à chaque passage en plage là, le coureur est libéré de sa planche pour courir et c’est là qu’intervient le caddy.

Le caddy doit guetter l’arrivée de son coureur avec attention pour être prêt à prendre sa planche au milieu de la foule présente sur la plage mais surtout le repérer facilement puis être réactif et rapide pour la repositionner la ou le coureur sort du sas.

Jean-Philippe Wuilmart : Il s’agit de repérer son rider, de le trouver et de lui porter sa planche jusqu’à la sortie de la chicane. Avant le début de la course, il est très important pour le rider et le caddy de décider au préalable où ils se retrouveront. Lors du transfert et de la manoeuvre du caddie jusqu’à la chicane, tout le monde court, les choses se passent en quelques minutes. Il faut courir plus vite que le rider et tourner la planche dans l’autre sens pour qu’il puisse repartir le plus vite possible sur l’eau. Pendant cette course du caddie avec la planche, soit on met le leash dessus, soit on l’accroche.

Total SUP : Est-il important, voire obligatoire ?
JP Wuimart : A ce niveau de compétition, rien n’est laissé au hasard et le moindre détail a son importance. Tout l’enjeu est d’éviter au rider de perdre du temps. Lors de la première session de la Battle of the Paddle, en 2007, les paddlers ne prenaient même pas la peine de porter un leash. Avec Greg, on a déjà eu plusieurs expériences malheureuses, comme un leash qui se défait ou un leash qui saute en plein milieu de la course. Vu la péripétie qu’Eric avait eu, on a tout fait pour éviter la même chose avec la deuxième paddle même si dans l’ensemble, tout le monde s’encourage sur le plan d’eau.

Céline Guesdon : En somme, le caddy a un rôle essentiel et crucial sur la Battle of the Paddle.
Sans caddy il n’ est pas possible d’effectuer ce passage dans le sas de course sans planche. Alors, oui le caddy est obligatoire!
Sans lui la planche sur la plage serait malmenée par le shore break à chaque passage en plage et il est impossible de laisser une planche seule sur la plage avec la multitude des racers qui arrivent et repartent! Le caddy assure également la transition plage et mise à l’eau et constitue une aide précieuse au moment de rattacher le leash rapidement pour repartir.  Dans ce cas particulier de course de nombreux racers font le choix de prendre un leash mousqueton.

TotalSUP : Tu as participé à la BOP en tant que caddy peux tu nous raconter en détail ton expérience sur le terrain ?

JP Wuimart : Le rôle du caddy génère toujours beaucoup de stress, compte tenu du rôle que l’on joue pour le rider. Il faut pouvoir le repérer, avec le soleil de face sur une vague parmi une trentaine de riders qui naviguent en même temps. Une fois que l’on repère son rider, il ne faut plus le lâcher du regard, pas même une seconde.

Total SUP : En quoi consiste ce rôle exactement ?

Total SUP : Comment s’est passé cette “relation” caddy/SUPaddler pour toi cette année ?

Céline Guesdon : Cette année c’est Patrice Remoiville qui a joué ce rôle pour moi. Nous avons fait quelques essais de départs de plage quelques jours avant la course. Il est important de s’accorder avec son caddy pour positionner la planche et savoir comment l’on souhaite avoir son leash.
Le coureur a besoin d’être en confiance et de savoir qu’il peut compter sur son caddy. Tout s’est très bien passé, mais la rapidité bien présente n’a pas toujours pu être exploitée lorsqu’il fallait attendre que le set et le shore break passe pour se lancer.

Total SUP : As-tu des anecdotes à nous confier à propos du carnage ?
JP Wuimart : En tant que caddie, on n’a pas vraiment le temps de voir les autres ou d’observer la course, il faut rester très concentré tout le temps.

Total SUP : Comment as tu été recruté par Greg?
JP Wuimart : Greg est notre Team rider et on est devenu amis dès le début de notre aventure dans le SUP. Depuis notre relation continue de se construire au fil des événements et des années.

Total SUP :  Avais-tu déjà fait ça avant ?
JP W: Oui, je suis caddy depuis la 2e édition de la Battle of the Paddle (2008).

Total SUP : Vous êtes vous entraînés ensemble avant ?
JP W: Oui nous avons depuis développé une technique et aussi un leash spécial Battle of the Paddle.

Total SUP : De quel leash parlez-vous ? Quelle technique avez-vous développé ?

JP Wuimart : La marque Howzit a conçu un leash spécialement adapté à la battle of the paddle, agrémenté d’un mousqueton. Il s’agit d’un leash utilisé également par Connor Baxter.

Céline Guesdon : Ce leash de la marque Howzit permet, grâce à un système de mousqueton, de décrocher très facilement son leash et surtout de le rattacher dans un anneau fixé au leash. Système judicieux et très utile!

Total SUP : Tu connais bien le matériel, sur une course comme la BOP quelle est l’importance d’avoir un bon leash ? Quel type de leach est idéal, ou au contraire, quel leash doit absolument être évité pour ce genre de course ?
JP Wuimart : Nous avons travaillé autour de cette question très tôt et nous avons pu développé des solutions avec les premiers riders français qui ont participé à la Battle of the Paddle, comme Eric Terrien et Greg Closier. Par exemple, il vaut mieux un coil pour éviter la retenue d’eau et le leash doit avoir une épaisseur minimale de 7 mm car les vagues sont vraiment violentes.
Total SUP : Les riders utilisent-ils d’autres protections pour la tête, les mains, les genoux ou les coudes ?

JP Wuimart : Non, pas à ma connaissance.

Total SUP : Peux-tu nous parler de ton trip en Californie ?

JP Wuimart : Nous nous rendons en Californie à la Battle of the Paddle chaque année pour voir les marques avec qui nous travaillons mais aussi pour Howzit.
C est la 2e fois que la marque Howzit tient un stand pendant la compétition.

Total SUP : Avec quels riders étais-tu ?
JP Wuimart : On est resté tous ensemble. L’état d’esprit général est que les français restent entre eux, à la manière d’un trip entre amis. L’ambiance est très conviviale, la mentalité est top et l’avantage qu’on a, c’est que nous nous connaissons tous, de près ou de loin et que l’on s’apprécie et qu’on se respecte énormément.

Total SUP : Avez-vous des opportunités de business dévoilables ? La distribution de Howzit USA est-elle prévue ?
JP Wuimart : Howzit est déjà présent dans une quinzaine de magazins aux Etats-Unis et à Hawai.

A propos de l’auteur

Mathieu Astier

Mathieu est le fondateur hyperactif de TotalSUP mais aussi un vétéran du marketing et de la communication web avec plus de 20 ans d'expérience aux côtés des plus grandes start-ups internationales. Son coup de foudre pour le Stand Up Paddle en 2013 l'a amené à construire l'une des principales plateformes d'information en ligne dédiées au SUP, en anglais et en français pour une audience mondiale, et à tourner sa vie de famille résolument vers l'océan.

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