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L’Archipel des Glénan en Paddle

Fred Istin nous fait découvrir le patrimoine naturel du Finistère sud qu'il connait bien. En ballade dans l'archipel des Glénan avec Gaétan Séné, nos deux paddlers naviguent d'îles en îlots sur des eaux aux couleurs de Polynésie.

L’archipel des Glénan (sans le s, exigeront les locaux), Gaétan connaissait mais n’y avait jamais posé son sup. De mon côté ayant vécu à Trévignon , petit port de pêche le plus proche de l’archipel, j’y avais déjà été pour pratiquer différents sports de glisse. Je connaissais donc le potentiel énorme que nous offrait  cet archipel et je voulais le faire partager.

Il y règne un microclimat où l’eau turquoise donne à cet archipel Finistérien sud un goût de Polynésie Française.  Ce n’est pas rien si la célèbre école de voile y est installée depuis 1947 et le centre de plongée depuis 1960 !

Le rendez-vous était donc pris avec Laurent le skipper à 10h30’ à Port la Forêt, connu pour son centre d’entraînement de course au large.

Notre bateau de 8.5m nous permettra de charger nos deux planches gonflables et nos deux rigides sans problème.

Après une petite heure de traversée pour effectuer les 10 milles nautiques qui nous séparent du continent, nous voilà arrivés.

On décide de mouiller le bateau sur Guiriden, le fameux banc de sable si souvent photographié. Malheureusement dès la fin de la matinée notre soleil se fait discret. Mais Gaétan imagine déjà la beauté du site par grand ciel bleu, tant les contrastes sont déjà marqués même avec le ciel voilé !

Equipés de nos 4 planches, nous commençons notre journée par  ramer «en famille » au nord du banc de sable, à l’extérieur de l’archipel, et lorsque nous arrivons dans la « chambre », l’intérieur de l’archipel, j’entends Gaétan faire « Ouuuuffff », en Séné je pense que ça voulait dire : Top !

En effet, à l’ouest : l’île de Penfret avec son phare et ses bateaux, en face des têtes de roches, à droite Fort Cigogne, et au milieu : le lagon !!!! Le tableau était dressé.

On s’imagine déjà dans la chambre en plein downwind attrapant les bumps ou tous simplement en balade sur l’eau glassy observant les fonds.

Gaétan et moi décidons de rejoindre l’île Saint Nicolas en rigide. On longe d’abord les pierres noires (visibles à mi-marée et piège à embases à marée haute, du vécu !), pour arriver ensuite à l’entrée du chenal de Saint Nicolas.

Notre bateau tardant à arriver, on décide de le rejoindre en downwind profitant des quelques bumps présent avec les 10-15 nœuds de vent ouest.  Arrivé à sa hauteur, on enchaine en up wind pour rejoindre Fort cigogne, ancienne prison du 16 siècle, abritant maintenant l’école de voile. A cet endroit il y a très peu d’eau, même à marée haute, les voiliers à fort tirant d’eau ne s’y aventurent pas.

On approche de la plus grande île de l’archipel : le Loch, île privé de l’industriel Bolloré, maintenant interdite au public pour des travaux d’éco-énergie.  Et si on allait à terre boire un coup ? Tout le monde est ok. Direction Saint Nicolas !

On mouille près de Bananec, île à marée haute, mais reliée par une bande de sable à Saint Nicolas à mi-marée, le bon piège à touriste quand la marée  monte et que les gens doivent rentrer avec leurs affaires sur la tête ! On débarque sur Saint Nicolas : c’est l’île principale de l’archipel.

Elle est accessible en vedette, pendant l’été, depuis Concarneau, Fouesnant, La Foret Fouesnant, Bénodet ou Loctudy et concentre l’activité touristique de l’archipel. On y trouve un important vivier construit en 1872 où sont stockés  les homards pêchés aux alentours, et pouvant être dégustés dans l’un des deux restaurants (je vous conseille de réserver avant).

L’électricité est produite par une éolienne et des panneaux solaires. Il n’y a plus d’habitants permanents, les derniers sont partis en 1960. Une partie de l’île est classée depuis 1974 en réserve naturelle nationale pour protéger la Narcisse des Glénan, plante endémique de l’archipel.  Une association gère un logement dortoir, pratique pour passer plusieurs jours sur l’archipel.

 On remonte sur nos planches pour effectuer les dernières photos, et  rejoignons le bateau.  Au moment de ranger les affaires, je pose les deux sup provisoirement sur l’annexe du bateau. Dix minutes suffisent pour que pensions à autre chose… Et voyons nos deux sup seuls dans l’eau, s’éloignant de nous avec  le vent ! Rapidement Gaëtan fit le Saint Bernard sur son annexe gonflable !

L’heure est au retour, même si les conditions météo n’étaient pas des plus favorables pour les photos, je suis content d’avoir fait découvrir cet endroit à un ami, de niveau international ! En espérant qu’un jour, pourquoi pas ce site voit débarquer une épreuve de sup race ! Ce qui est sur, c’est que le site n’attend que ça !

A propos de l’auteur

Mathieu Astier

Mathieu est le fondateur hyperactif de TotalSUP mais aussi un vétéran du marketing et de la communication web avec plus de 20 ans d'expérience aux côtés des plus grandes start-ups internationales. Son coup de foudre pour le Stand Up Paddle en 2013 l'a amené à construire l'une des principales plateformes d'information en ligne dédiées au SUP, en anglais et en français pour une audience mondiale, et à tourner sa vie de famille résolument vers l'océan.

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