Regards croisés de 5 riders français sur 5 marques de boards différentes en route pour la Battle of The Paddle 2014 : Greg Closier (Hobie SUP), Titouan Puyo (Starboard), Éric Terrien (BIC SUP), Arthur Daniel (F-One) et Vincent Verhoeven (NSP) témoignent de la place de choix – et parfois de coeur – qu'occupe la BOP dans leur calendrier, évoquent leur préparation particulière pour cet événement et ne manquent pas de donner leur avis sur les autres frenchies…
TotalSUP: Bonjour à tous, les frenchies ! Tout d'abord pouvez-vous nous détailler la relation que vous entretenez avec la Battle Of The Paddle?
Greg Closier: Ma première participation remonte à 2010, je débutais la race, j'ai pris une taule 71ème à la beach race mais j'ai fait un podium sur la longue distance dans ma catégorie d'âge. En 2011, j'étais malade j'ai limité la casse en terminant 42ème sur la beach race et j'ai abandonné sur la Longue Distance (à ce jour c'est mon unique abandon). En 2012, je fais 33ème sur la beach race et 22ème sur la LD. Un peu déçu des résultats, pas d'excuses, j'ai pas été bon c'est tout en commettant trop d'erreurs. En 2013, j'étais en convalescence donc j'ai suivi ça de loin en centre de rééducation au CERS de Cap-Breton. Bref jusqu'à présent je n'ai pas l'impression d'avoir pu réellement m'exprimer.
Eric Terrien: J'ai participé pour la première fois à la BOP en 2009 puis j'y suis retourné tous les ans. En 2011 il y en avait aussi une à Hawaii que j'ai faite. Mon meilleur résultat sur la Elite Race est une 8ème place en 2011 et sur la longue distance une 5ème place Elite en 2012.
Vincent Verhoeven: Ce sera ma troisième BOP! La première année “test” a été un peu un désastre avec un manque d'expérience et surtout une bonne blessure en finale qui m'a contraint et forcé à finir au ralenti avec une cheville en moins! L'an dernier, ça s'est mieux passé, même si le départ en finale a été lui aussi bien “cata”, une chute dans les 20 premiers mètres et une course pour remonter le plus de places possibles pendant 40 minutes!! Je finis 41ème, à ma place finalement vu le niveau des gaillards devant moi!!
Arthur Daniel: ma première BOP, c'était l'année dernière, en 2013, la première et la dernière fois à Doheny (qui est depuis le début le spot de la course), cette année c'est Salt Creek. Donc l'année dernière je suis venu découvrir, et je peux dire que j'ai été surpris, je regardais les vidéos chaque année, j'avais vraiment envie de venir voir, et mon idée de la course c'était : prendre un bon départ, ne pas louper les vagues, et je pensais que tout se jouait surtout sur les surfs… Mais finalement, une fois dans la course, j'ai vu que c'était aussi pas mal de zones de plat au large, beaucoup beaucoup de monde autour de toi, la course sur la plage c'est vraiment différent des beach race qu'on peut faire en France… Sur l'élite race, je fais donc 32ème et 15ème sur la longue distance.
Titouan Puyo (Starboard): Non je n’ai jamais fait la BOP, c’est ma première année de compétitions internationales en SUP. Mais j’ai déjà fait des compets de va’a avec beaucoup de monde!!!
Pourquoi existe-t-il un tel engouement autour de la Battle of the Paddle? Qu'est-ce que cet événement représente pour vous?
Vincent Verhoeven: La BOP c'est la Mecque du Paddler !! Il n'y a qu'un événement comme ça dans le monde, l'ambiance sur l'eau et en dehors est vraiment particulière, le stress et la tension sont + que palpables, particulièrement pendant la prière Hawaïenne avant le top départ des qualifs. Bref il faut le vivre et lorsqu'on y a goûté, difficile de ne pas y retourner!
Greg Closier: La BOP c'est THE RACE et The Place To Be. Tout le monde est là, c'est l'occasion d'affronter les meilleurs et rencontrer du monde. L'ambiance est unique. De plus j'adore la Californie, c'est l'occasion de récupérer des nouvelles boards avec Hobie et de surfer des supers vagues.
Eric Terrien: Ça reste le plus gros événement de l'année, celui ou tous les riders et toute l'industrie sont réunis. C'est une grande fête du SUP avec plein de stands, des planches et des riders de partout et une compétition extrême tant par le niveau, qui par la quantité de participants et les conditions dans laquelle elle se déroule s'il y a des vagues.
Arthur Daniel: la BOP représente pour moi un championnat du monde non officiel puisque tous les meilleurs rameurs sont là. Il ne manque vraiment personne au niveau international, c'est une course prestigieuse, rien que par son nom, et puis c'est la seule course avec un tel format (course sur la plage, caddy…). La Battle of the Paddle représente maintenant un de mes plus gros objectifs de l'année voir le plus gros, car j'adore la beach race, et c'est une bonne compétion pour se comparer dans cette discipline. J'aime également le côté stressant de cette course, de la ligne de départ, tu sais que tout le monde est là, tout le monde veut la gagner, tout le monde veut être le premier à la bouée, c'est la Battle of the Paddle!! Cette année la course se passe à SaltCreek, un endroit où les vagues sont différentes, moins longues, mais aussi plus puissantes, donc on va voir comment ça va se passer sur ce nouveau spot, et je suis content car ça va être une première pour tout le monde!
Titouan Puyo: C’est (apparemment) LA course à ne pas louper, et celle où tu es sûr qu’il y aura l’ensemble du gratin mondial!! Pour moi c’est une grosse fête du SUP et une épreuve de très haut niveau, mais avant tout cette année un bon trip entre potes!!
(photo: Titouan, Greg et Vincent potaux sur le sable, rivaux sur l'eau)
Faut-il une préparation particulière pour la Battle of the Paddle?
Eric Terrien: Oui, la Elite Race est une course très physique et technique, il faut prendre un excellent départ pour ne pas être coincé dans la masse, puis ensuite c'est tout le temps de la relance pour passer les bouées, prendre les vagues et courir sur la plage entre chaque boucle. Et les rares moments ou l'on peut se reposer, comme par exemple pendant un surf, il faut rester très focus pour ne pas commettre d'erreur. La clef pour faire un bon résultat à la BOP est de commettre le moins d'erreures possible. Et tout cela ça ce prépare.
Titouan Puyo: Oui bien sûr, j’avais à l’origine prévu de m’entraîner en Bretagne avec des riders français (Vincent Verhoeven, Greg Closier , Amaury Dormet) mais je suis resté en Nouvelle Caledonie pour le championnat local (13 septembre). Du coup je me suis préparé chez moi mais j’ai manqué de vagues et je n'ai pas eu beaucoup de temps !! Je me suis entraîné surtout pour la longue distance et pour la Beach race j’ai fait un peu de vagues, des virages, des départs,…
Vincent Verhoeven: C'est une course qui demande beaucoup de préparation! Le départ est en quelque sorte la clé de la course, celui qui prend un mauvais départ se retrouve vite perdu dans la “masse” et dans les remous des autres concurrents et là, honnêtement ça n'est pas évident de s'en sortir! Il faut donc beaucoup bosser sur l'explosivité, la vitesse pour être dans les premiers à la bouée et pouvoir espérer avoir un peu d'espace pour optimiser son coup de pagaie!!
Greg Closier: Pour moi c'est un peu particulier, chaque année c'est la même chose, je dois gérer la fatigue de la saison (juillet/août sont les mois ou je bosse à fond). Cette année les dates sont un peu décalées donc ça m'arrange, je vais pouvoir prendre le temps de mieux me préparer. Vincent Guillaume, mon préparateur physique m'a préparé un programme spécialement pour ça, de plus j'ai la chance de pouvoir m'entraîner avec d'autres racers comme Vincent Verhoeven et Amaury Dormet. J'ai aussi travaillé en collaboration avec Mark Johnson, le shaper de Hobie sur mes nouvelles boards, elles seront sur place, c'est important d'avoir confiance en son matériel.
Arthur Daniel: au niveau préparation, je fais ça avec mon entraineur Emmanuel Caillibote, on travaille sur un bon foncier l'hiver et on varie les sensations, les rythmes, les conditions, les formats… 1 mois avant la BOP, le foncier est donc déjà fait, je spécialise de plus en plus mes entraînements sur des départs, des arrivées, des virages de bouées, des surfs (en gros ce qu'on retrouve à la BOP) mais ça reste de la finalisation, pour se mettre en jambe avant cette course. Je suis en ce moment aux USA, et je fais aussi des courses les weekend, que je prends pour entraînements, mais je reste évidemment focus sur la BOP.
> D'après vous, quels sont les points forts et les points faibles des autres frenchies sur la BOP ? (attention certains envoient des gros scuds!)
> Quel objectif visez-vous personnellement ?
Regards croisés de 5 riders français sur 5 marques de boards différentes en route pour la Battle of The Paddle 2014 : Greg Closier (Hobie SUP), Titouan Puyo (Starboard), Éric Terrien (BIC SUP), Arthur Daniel (F-One) et Vincent Verhoeven (NSP) témoignent de la place de choix – et parfois de coeur – qu'occupe la BOP dans leur calendrier, évoquent leur préparation particulière pour cet événement et ne manquent pas de donner leur avis sur les autres frenchies…
TotalSUP: Bonjour à tous, les frenchies ! Tout d'abord pouvez-vous nous détailler la relation que vous entretenez avec la Battle Of The Paddle?
Greg Closier: Ma première participation remonte à 2010, je débutais la race, j'ai pris une taule 71ème à la beach race mais j'ai fait un podium sur la longue distance dans ma catégorie d'âge. En 2011, j'étais malade j'ai limité la casse en terminant 42ème sur la beach race et j'ai abandonné sur la Longue Distance (à ce jour c'est mon unique abandon). En 2012, je fais 33ème sur la beach race et 22ème sur la LD. Un peu déçu des résultats, pas d'excuses, j'ai pas été bon c'est tout en commettant trop d'erreurs. En 2013, j'étais en convalescence donc j'ai suivi ça de loin en centre de rééducation au CERS de Cap-Breton. Bref jusqu'à présent je n'ai pas l'impression d'avoir pu réellement m'exprimer.
Eric Terrien: J'ai participé pour la première fois à la BOP en 2009 puis j'y suis retourné tous les ans. En 2011 il y en avait aussi une à Hawaii que j'ai faite. Mon meilleur résultat sur la Elite Race est une 8ème place en 2011 et sur la longue distance une 5ème place Elite en 2012.
Vincent Verhoeven: Ce sera ma troisième BOP! La première année “test” a été un peu un désastre avec un manque d'expérience et surtout une bonne blessure en finale qui m'a contraint et forcé à finir au ralenti avec une cheville en moins! L'an dernier, ça s'est mieux passé, même si le départ en finale a été lui aussi bien “cata”, une chute dans les 20 premiers mètres et une course pour remonter le plus de places possibles pendant 40 minutes!! Je finis 41ème, à ma place finalement vu le niveau des gaillards devant moi!!
Arthur Daniel: ma première BOP, c'était l'année dernière, en 2013, la première et la dernière fois à Doheny (qui est depuis le début le spot de la course), cette année c'est Salt Creek. Donc l'année dernière je suis venu découvrir, et je peux dire que j'ai été surpris, je regardais les vidéos chaque année, j'avais vraiment envie de venir voir, et mon idée de la course c'était : prendre un bon départ, ne pas louper les vagues, et je pensais que tout se jouait surtout sur les surfs… Mais finalement, une fois dans la course, j'ai vu que c'était aussi pas mal de zones de plat au large, beaucoup beaucoup de monde autour de toi, la course sur la plage c'est vraiment différent des beach race qu'on peut faire en France… Sur l'élite race, je fais donc 32ème et 15ème sur la longue distance.
Titouan Puyo (Starboard): Non je n’ai jamais fait la BOP, c’est ma première année de compétitions internationales en SUP. Mais j’ai déjà fait des compets de va’a avec beaucoup de monde!!!
Pourquoi existe-t-il un tel engouement autour de la Battle of the Paddle? Qu'est-ce que cet événement représente pour vous?
Vincent Verhoeven: La BOP c'est la Mecque du Paddler !! Il n'y a qu'un événement comme ça dans le monde, l'ambiance sur l'eau et en dehors est vraiment particulière, le stress et la tension sont + que palpables, particulièrement pendant la prière Hawaïenne avant le top départ des qualifs. Bref il faut le vivre et lorsqu'on y a goûté, difficile de ne pas y retourner!
Greg Closier: La BOP c'est THE RACE et The Place To Be. Tout le monde est là, c'est l'occasion d'affronter les meilleurs et rencontrer du monde. L'ambiance est unique. De plus j'adore la Californie, c'est l'occasion de récupérer des nouvelles boards avec Hobie et de surfer des supers vagues.
Eric Terrien: Ça reste le plus gros événement de l'année, celui ou tous les riders et toute l'industrie sont réunis. C'est une grande fête du SUP avec plein de stands, des planches et des riders de partout et une compétition extrême tant par le niveau, qui par la quantité de participants et les conditions dans laquelle elle se déroule s'il y a des vagues.
Arthur Daniel: la BOP représente pour moi un championnat du monde non officiel puisque tous les meilleurs rameurs sont là. Il ne manque vraiment personne au niveau international, c'est une course prestigieuse, rien que par son nom, et puis c'est la seule course avec un tel format (course sur la plage, caddy…). La Battle of the Paddle représente maintenant un de mes plus gros objectifs de l'année voir le plus gros, car j'adore la beach race, et c'est une bonne compétion pour se comparer dans cette discipline. J'aime également le côté stressant de cette course, de la ligne de départ, tu sais que tout le monde est là, tout le monde veut la gagner, tout le monde veut être le premier à la bouée, c'est la Battle of the Paddle!! Cette année la course se passe à SaltCreek, un endroit où les vagues sont différentes, moins longues, mais aussi plus puissantes, donc on va voir comment ça va se passer sur ce nouveau spot, et je suis content car ça va être une première pour tout le monde!
Titouan Puyo: C’est (apparemment) LA course à ne pas louper, et celle où tu es sûr qu’il y aura l’ensemble du gratin mondial!! Pour moi c’est une grosse fête du SUP et une épreuve de très haut niveau, mais avant tout cette année un bon trip entre potes!!
(photo: Titouan, Greg et Vincent potaux sur le sable, rivaux sur l'eau)
Faut-il une préparation particulière pour la Battle of the Paddle?
Eric Terrien: Oui, la Elite Race est une course très physique et technique, il faut prendre un excellent départ pour ne pas être coincé dans la masse, puis ensuite c'est tout le temps de la relance pour passer les bouées, prendre les vagues et courir sur la plage entre chaque boucle. Et les rares moments ou l'on peut se reposer, comme par exemple pendant un surf, il faut rester très focus pour ne pas commettre d'erreur. La clef pour faire un bon résultat à la BOP est de commettre le moins d'erreures possible. Et tout cela ça ce prépare.
Titouan Puyo: Oui bien sûr, j’avais à l’origine prévu de m’entraîner en Bretagne avec des riders français (Vincent Verhoeven, Greg Closier , Amaury Dormet) mais je suis resté en Nouvelle Caledonie pour le championnat local (13 septembre). Du coup je me suis préparé chez moi mais j’ai manqué de vagues et je n'ai pas eu beaucoup de temps !! Je me suis entraîné surtout pour la longue distance et pour la Beach race j’ai fait un peu de vagues, des virages, des départs,…
Vincent Verhoeven: C'est une course qui demande beaucoup de préparation! Le départ est en quelque sorte la clé de la course, celui qui prend un mauvais départ se retrouve vite perdu dans la “masse” et dans les remous des autres concurrents et là, honnêtement ça n'est pas évident de s'en sortir! Il faut donc beaucoup bosser sur l'explosivité, la vitesse pour être dans les premiers à la bouée et pouvoir espérer avoir un peu d'espace pour optimiser son coup de pagaie!!
Greg Closier: Pour moi c'est un peu particulier, chaque année c'est la même chose, je dois gérer la fatigue de la saison (juillet/août sont les mois ou je bosse à fond). Cette année les dates sont un peu décalées donc ça m'arrange, je vais pouvoir prendre le temps de mieux me préparer. Vincent Guillaume, mon préparateur physique m'a préparé un programme spécialement pour ça, de plus j'ai la chance de pouvoir m'entraîner avec d'autres racers comme Vincent Verhoeven et Amaury Dormet. J'ai aussi travaillé en collaboration avec Mark Johnson, le shaper de Hobie sur mes nouvelles boards, elles seront sur place, c'est important d'avoir confiance en son matériel.
Arthur Daniel: au niveau préparation, je fais ça avec mon entraineur Emmanuel Caillibote, on travaille sur un bon foncier l'hiver et on varie les sensations, les rythmes, les conditions, les formats… 1 mois avant la BOP, le foncier est donc déjà fait, je spécialise de plus en plus mes entraînements sur des départs, des arrivées, des virages de bouées, des surfs (en gros ce qu'on retrouve à la BOP) mais ça reste de la finalisation, pour se mettre en jambe avant cette course. Je suis en ce moment aux USA, et je fais aussi des courses les weekend, que je prends pour entraînements, mais je reste évidemment focus sur la BOP.
> D'après vous, quels sont les points forts et les points faibles des autres frenchies sur la BOP ? (attention certains envoient des gros scuds!)
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