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Le Karukera Kayak Challenge, l’autre downwind incontournable de la Guadeloupe

Qu’on se le dise, si vous venez faire Ze Race en Guadeloupe, ne venez pas faire “que” Ze Race. Un autre événement de downwind majeur guadeloupéen permet de doubler voire tripler votre plaisir avec le double-downwind du Karukera Kayak Challenge. 28 kilomètres de pure glisse vous attendent sur deux jours. Une belle mise en jambe avant le plus long downwind de France, le KKC est comme Ze Race un événement multi-supports qui bénéficie de la bonne entente entre les divers acteurs des sports de pagaie en Guadeloupe. A 3 jours de la 9ème édition, Francis Romney, l’organisateur nous explique ce qui fait le succès du KKC depuis son origine en 2010. (Photos Jacques Véjux)

Bonjour Francis, peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Francis ROMNEY informaticien de profession, Kayakiste non compétiteur depuis 2002, Président du CNBT (Centre Nautique de Basse Terre) depuis 2012, Vice-président du CRGCK /Comité Régional de Guadeloupe de Canoé Kayak depuis 2015, Responsable de l’organisation du KKC depuis sa création en 2010.

Peux-tu nous présenter l’historique du Karukera Kayak Challenge?

Créé en 2010 a l’initiative de Franck Fifils qui a proposé au CNBT l’organisation d’une compétition de niveau international dans la Caraïbe, cette compétition à l’origine devait être l’étape finale du Caribean Surfski Tour (3 étapes : St martin – Antigua – Guadeloupe).

Le parcours de 2010 devait rallier les Saintes à Rivière-Sens. Les conditions météo défavorables et dangereuses, ont entrainé un changement de parcours. Ligne de départ transférée à Trois Rivières.

En 2011 et 2012 parcours de 35km entre la plage de Roseau à Capesterre-Belle-Eau et Rivière-Sens. Première participation des SUP avec 3 concurrents en 2011.

Depuis 2013 le parcours se fait en deux étapes : 8km le samedi entre Trois-Rivières et Vieux-Fort et 20 km le dimanche entre Bananier et Rivière-Sens.

En 2014 nous avons fait l’impasse car l’organisation en novembre en même temps que la route du Rhum ne nous donnait pas ou peu de visibilité dans les médias.

En 2015, l’organisation en janvier nous a permis de bénéficier de meilleures conditions pour le Down Wind.

Première participation des OC1 en 2015 et sélectif national depuis 2015.

En 2019 nous espérons offrir à nouveau un très beau week-end de course durant lequel nous accueillerons pour la première fois le sud-africain Oscar Chalupsky un très grand nom de l’océan racing au niveau mondial.

Le nombre des participants a augmenté régulièrement avec un pic de 90 en 2016. Actuellement stabilisation entre 70 et 80 participants tous les ans.

Quelle est la particularité de la course ?

La particularité de cette course est de proposer sur deux jours 28 km de course dont 24 de downwind dans le canal des Saintes. Le positionnement en janvier permet d’offrir à coup sûr de bonne conditions de glisse.

La course très courte du samedi permet une mise en route très appréciée des compétiteurs. Après la course, le retour vers la base du CNBT en navigation groupée dans les sillages des bateaux de sécurité offre un moment de convivialité unique très apprécié des concurrents et des organisateurs.

La course du dimanche plus longue offre un final sur le plat qui peut permettre à certains de refaire leur retard et proposer devant la base du CNBT des fins de course au sprint.

La tarification de 50€ nous permet de financer une manifestation performante ou notre souci premier, outre la qualité sportive, est de proposer une organisation sans faille et très conviviale.

Depuis quand la course est ouverte au SUP ?

Les SUP participent au KKC depuis la deuxième édition en 2011 et leur nombre ne cesse de croitre.

Chaque année le KKC est placé avant Ze Race et permet d’offrir 2 week-ends de course notamment à ceux qui se déplacent depuis la métropole. Quelle relation est établie entre les 2 événements?

Les deux compétitions sont étroitement liées par leur positionnement à une semaine d’intervalle. Les organisations même si elles sont complètement indépendantes restent liées par l’intérêt sportif qu’elles proposent du fait de leur positionnement au mois de janvier où les conditions sont généralement très bonnes à une époque de l’année où en Europe et en Amérique du nord le climat est moins ou pas propice à cette pratique.

Le SUP et le Kayak semble très bien s’entendre en Guadeloupe notamment autour de l’organisation commune de courses, peux-tu nous parler de cet état de fait particulier ? 

Cette entente est je pense due au fait que notre ile papillon offrant des conditions idéales et une multiplicité de parcours pour la pratique du downwind, il a semble-t-il été naturel à tous ces pratiquants  de sports de pagaies de partager ce terrain de jeu. Le SUP a été dès le début intégré aux compétitions de kayak par le CRGCK du fait de la proximité de ces deux pratiques. Aujourd’hui, nos parcours sont partagés par les Kayaks, les SUP et les Pirogues  pratiquement tous les Week-end, et c’est une particularité de la Guadeloupe.

Il faut noter en outre que pour les organisateurs de compétitions dont je fais partie, il me semble normal et naturel de mélanger ces différentes disciplines car les conditions de navigation optimales pour ces différents supports étant identiques, il est aisé de satisfaire les concurrents et de permettre à l’organisateur de mutualiser les moyens afin d’obtenir un indice de satisfaction optimal.

A propos de l’auteur

Mathieu Astier

Mathieu est le fondateur hyperactif de TotalSUP mais aussi un vétéran du marketing et de la communication web avec plus de 20 ans d'expérience aux côtés des plus grandes start-ups internationales. Son coup de foudre pour le Stand Up Paddle en 2013 l'a amené à construire l'une des principales plateformes d'information en ligne dédiées au SUP, en anglais et en français pour une audience mondiale, et à tourner sa vie de famille résolument vers l'océan.

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