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Florent Dode gagne Ze Race 2022 : “l’ambiance est toujours aussi bonne!”

Si elle a été difficile à organiser et à maintenir en raison du contexte sanitaire, la 11ème édition de la célèbre épreuve antillaise de longue distance en mer vient d’avoir lieu en Guadeloupe le weekend dernier. Annulée l’an passé à cause du Covid19, la course était trés attendue dans le milieu des rameurs. Dans des disciplines différentes, les athlètes venus de loin et en nombre, se sont affrontés sous la chaleur tropicale. En Stand up paddle race, alors qu’Anais Guyomarch s’offrait une victoire pour sa première participation devant les deux rideuses locales Emilie Dauch et Claire Milot, chez les hommes la victoire revient à un autre ambassadeur de la marque 3 Bay Paddle, le spécialiste des longues distances Florent Dode qui s’impose devant le suisse Stéphane Guillermin et un autre compatriote Martin Vitry. Nous retrouvons le landais d’adoption de 40 ans, kinésithérapeute la majeure partie de l’année et moniteur de ski l’hiver, pour qu’il nous livre son ressenti sur cette course exceptionnelle et qu’il nous parle de son actualité sportive.

>> RESULTATS ZE RACE 2022

Bonjour Florent Dode, tu viens de remporter Ze Race 2022 en Guadeloupe, quel est ton sentiment après ce résultat mais aussi sur la course, l’ambiance ?

C’était ma deuxième participation, la première était en 2017 je crois. C’est toujours un plaisir de pouvoir participer à ce genre de course sous le soleil et en short avec un parcours qui reste assez glissant même si le vent n’était pas très fort.
L’ambiance est toujours aussi bonne que la première fois malgré le contexte qui ne rend pas les choses simples!
Je constate que le nombre de participants était conséquent, 100 au total, tous supports confondus avec pour une première du Sup foil. Juste un petit bémol pour le nombre de participants en SUP avec 15 personnes seulement.

Tu as gagné la D.I (Dordogne intégrale ) 2021 en septembre dernier, as-tu participé à d’autres événements depuis ? Quel a été ton entraînement pour cet objectif ?

Depuis la DI, je n’ai pas fait d’autres compétitions et j’ai même arrêté de ramer jusqu’à Noël entre autre pour une tendinite à l’épaule qui continue à me déranger. Pour Ze Race, cela ne fait que deux semaines que je reprends la rame et c’était l’occasion d’être sur place pour y participer afin de faire un peu de volume.

Tu as couru sur une autre planche que tes planches habituelles, peux tu nous éclairer là dessus?

Depuis environ 7 ans, j’ai la chance de ramer sur les planches fabriquées par Patrice Remoiville de la marque 3Bay qui est basée dans le Morbihan. Ceux sont des planches faites sur mesure en fonction du gabarit de chacun et de son niveau de pratique et qui peuvent être personnalisées. Toutes les planches Sup race, Sup surf, surf et autres sont faites chez lui, c’est du vrai made in France.
Pour Ze race, je n’ai pas eu la possibilité en terme de logistique de ramener une board mais je remercie Franck Fifils de m’avoir prêté son porte avion (Sic RS 24,5).

Quelle place prend l’aspect course en mer, l’importance de la lecture du milieu, de la course ?

Je ne suis pas un spécialiste des courses avec le vent dans le dos que l’on appelle Downwind.
Il faut avoir une bonne lecture du plan d’eau afin de pouvoir connecter les différentes vagues formées par le vent et de glisser au maximum sans trop ramer. Je n’ai pas eu trop de stratégie si ce n’est d’aller au plus court en terme de trajectoire en prenant des repères côtiers. Chacun va faire des choix différents en fonction du vent, de la houle et des courants. Et il est impossible de faire du draft (suivre et utiliser la vague formée par un concurrent qui se trouve devant soi) dans des downwinds.

Florent Dode lors de sa 1ère participation à Ze Race il y a six ans.

Ze Race est une course ouverte à plusieurs types d’embarcations, notamment les surf skis, le Sup foil, la pirogue, que penses-tu de ce genre de format de course ?

Le concept d’ouvrir une course à plusieurs supports est très intéressant dans le sens du partage et de la convivialité mais je pense qu’en terme de logistique et de sécurité surtout en mer c’est très difficile à mettre en place car tous les supports ne vont pas à la même vitesse.

Es tu un adepte des multi supports aquatiques?

Je pratique essentiellement le Sup et de temps en temps du prône ou du Sup surf, pour le reste je n’y connais rien.

Il y a eu la victoire de Paul Rosier en SUP Foil et de Titouan Puyo en pirogue cette fois, est-ce que ce genre d’aventure te tente pour l’avenir ?

Et bien, quand je vois les sensations que procure le foil dans les quelques vagues que j’ai pu prendre chez moi, ça me tenterait bien de m’essayer au Sup foil. Quand je vois sur les différents réseaux sociaux la question du nombre de pratiquants en Sup race et notamment chez les jeunes, je peux comprendre que certains fassent le choix d’aller sur des disciplines plus ludiques.

Pourquoi venir participer à ZE race ?

D’abord pour l’ambiance et la convivialité de la course. Ensuite c’est une destination accessible et idéale à vivre en famille pour y découvrir tous les plaisirs des îles tant au niveau des paysages, plages, montagnes que culinaires.
Les amoureux des sports aquatiques y trouveront leur bonheur, rien de tel pour passer des vacances sportives au chaud!

Tu es père de deux enfants, comment arrives tu à concilier la vie de famille, la vie professionnelle, les courses et entraînements de SUP ?

En effet, j’ai deux filles, une de 5 ans et demi et la plus petite de 15 mois.
Ce n’est pas toujours facile de conjuguer famille, travail et sport mais j’ai la chance d’avoir trouvé un équilibre avec mon emploi où je ne travaille que les matins … mais tôt! Je peux ainsi être disponible l’après midi pour m’occuper des filles ou pour aller ramer quand j’en ai l’envie. J’ai aussi la chance d’avoir ma moitié qui a un emploi qui se conjugue bien avec le mien et d’avoir une belle maman à la retraite dans le même village que nous : et ça c’est du luxe, j’en suis bien conscient!

Qu’est ce qui te plaît le plus dans cette activité et où puises tu la motivation pour les entraînements et les compétitions?

C’est pour moi une discipline sportive qui me permet de garder une hygiène de vie de qualité tout en mélangeant rigueur et plaisir selon les plans d’eau sur lesquels je me trouve. Et contrairement à d’autres sports, à condition d’être attentif à ses postures, cette activité me permet de garder la forme sans pour autant être traumatisante.
La motivation pour les compétitions n’est possible que lorsqu’on se fixe des objectifs et à partir du moment ou cela ne devient pas une contrainte. Le plus dur reste de trouver un partenaire afin de pallier à ce manque de motivation et de partager ces moments. Et j’ai la chance depuis quelques années d’avoir un binôme de qualité avec Olivier Darrieumerlou.

TotalSUP te remercie Florent. Pour retrouver  plus de photos de la course, allez sur la page de ZE race. Et pour tous les résultats, c’est par ici.

A propos de l’auteur

William Buna

Originaire de Nouvelle Calédonie et passionné de sports outdoor depuis son plus jeune âge, William pratique l’escalade, le snow, le ski, le windsurf, l’apnée, le surf, et le SUP race. Un jour de 2020 en sortant du confinement l’idée lui vient de relier Toulouse à Bordeaux en SUP seul sur la Garonne et depuis le virus du paddle l’a contaminé. Il a participé à la TAWARA et à la D.I en 2021. Psychologue de formation, auteur et musicien, amoureux de belles histoires, vous le croiserez sans doute prochainement au détour d’une course ou d’un cours d’eau à explorer.

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