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KKC, Woo Downwind Camp et la victoire sur Ze Race, l’excellent bilan guadeloupéen d’Eric Archambault en OC1

3ème l’année dernière, Eric Archambault n’était pas revenu en Guadeloupe pour “cueillir des pâquerettes”. Enchaînant le double-downwind du Karukera Kayak Challenge, le Woo Downwind Camp et Ze Race, le rhodanien rentre des Caraïbes avec la banane (sans mauvais jeu de mot) et la médaille du vainqueur autour du cou. Livrant une belle bataille contre le recordman de l’épreuve Stéphan Bodet et le très en forme SUPer/Piroguier américain Garret Fletcher, Eric Archambault a su mettre à profit les qualités de sa Pueo en downwind sur les 48 kilomètres de Ze Race. Rencontre avec un sportif chevronné qui évolue sur tous les supports et bien entendu le stand-up paddle.

Bonjour Eric, tu as un historique sportif très riche, peux-tu nous le présenter dans les grandes lignes ?

Je m’appele Eric Archambault, j’habite à Vaux-en-Velin à coté de Lyon. J’ai bientôt 58 ans.

Ca fait 40 ans que je fais du kayak et de la pagaie. J’étais en équipe de France de canoe bi-place, accessoirement champion du monde en 1991. J’ai arrêté le kayak juste après et j’ai fait du raid multisports pendant 10 ans.

Je fais de la pirogue depuis 2006, c’est mon sport principal désormais, en OC1 et V6. En terme de palmarès récent, en Oc1 je fais 3ème au championnat de France 2017, 5ème en 2018. Et en V6 j’ai participé à 8 Vendée Va’a sur 10 avec une 3ème place aux championnats de France l’année dernière. Le Vendée Va’a est l’un de mes objectifs principaux cette année avec mon équipe.

2006 c’est aussi la date à laquelle on a monté le club des Sauveteurs Volontaires de Vaux-en-Velin. C’était à l’origine le nom d’un club de sauvetage, et ce n’est plus le cas depuis des années, mais on a voulu conserver le nom historique. On navigue sur un plan d’eau plat sur 10 kilomètres, le Lac des Eaux Bleues connu aussi sous le nom de Lac de Miribel.

Je pratique aussi le stand up paddle, que je pratique en cross-training à raison environ d’1 entrainement sur 6.  Je le prends comme un complément d’entrainement en pirogue.

Justement, un petit coup de projecteur sur l’Atol Paddle Race ?

Effectivement nous co-organisons prochainement la première édition de l’Atol Paddle Race. Rendez-vous au Lac de Miribel le dimanche 7 avril avec une épreuve de 7,5 km ou 15km le matin, et l’après midi des sprints. Les inscriptions sont ouvertes. C’est un partenariat entre notre club et le Rhone SUP Club avec lequel nous avons de nombreux échanges. Eux viennent régulièrement ramener chez nous, notamment David Ferrand, pour s’entrainer en pirogue et cela nous a amenés à créer ce premier événement ensemble. Le Lac des Eaux Bleues est un endroit exceptionnel et on vous propose un départ sur une plage de sable blanc.

Tu es donc le vainqueur de Ze Race 2019 en OC1 solo. Raconte-nous cette dernière aventure sportive.

C’était ma 2ème participation à Ze Race. L’an dernier je faisais 3ème et je n’étais pas très content de moi. Mais comme toutes les courses nouvelles, il y a un temps d’apprentissage et d’adaptation et sur une longue distance comme ça où il ne faut rien laisser au hasard, c’est d’autant plus difficile quand on zéro visibilité sur la concurrence pendant toute la course. Stratégiquement, j’avais remarqué le week-end précédent la course lors du double downwind du Karukera Kayak Challenge, que Stéphan Bodet le recordman de Ze Race était moins en forme que l’année dernière et que Garret Fletcher l’américain lui avait été fort sur les 8 et 16 kilomètres du KKC. J’ai quand même pris l’option de suivre le local, Stéphane, mon plan étant d’essayer de m’échapper quand je pouvais. Finalement, au bout de 15 minutes de course, quand j’ai vu que j’étais devant et que j’étais bien, j’ai décidé de faire cavalier seul et ai pris un cap très au large. Je pense d’ailleurs avoir pris l’option la plus au large en suivant mon GPS malgré ma tentation de repiquer vers la côte. Pendant la course, j’ai essayé au maximum de surfer, ce qui signifie d’être dans un rythme très intense alternant constamment courtes accélérations et glisse. C’est grisant mais ça use. Heureusement, la Pueo de Woo est une pirogue vraiment polyvalente et performante dans le downwind et c’est un gros avantage dans ces conditions.

Au final je mets 3h57. Je pense avoir bien géré la bouffe. J’ai décidé de partir léger en essayant d’avoir assez d’eau soit en tout 2, 5 litres et 3 gels.

A quel moment as-tu su que tu avais gagné Ze Race et quelle a été ta réaction ?

Ce n’est que quand je suis arrivé sur la ligne que j’ai su que la victoire était pour moi. Impossible d’avoir plus d’information pendant toute la course puisque je n’ai vu personne. Ni concurrents, ni bateaux. Je voyais bien d’après mon chrono que j’étais moins rapide que l’année dernière, mais je relativisais cette donnée du fait que ça allait aussi de pair avec le vent qui était moins fort que l’année dernière. C’est quand j’ai vu le bateau média à 1,5 kilomètre de l’arrivée que je me suis dit que c’était peut-être bon. Ca a été confirmé par le speaker et le comité d’accueil sur la ligne d’arrivée et là c’était la délivrance. J’étais vraiment super content de cette victoire.

Ze Race clôturait ta semaine de stage sur le Woo Downwind Camp, peux-tu nous en parler ?

Ca fait deux ans que je fais le Woo Downwind Camp et j’ai déjà signé pour une 3ème fois l’année prochaine. De mon point de vue, le gros avantage du Woo Downwind Camp par rapport à d’autres c’est qu’il y a l’objectif sportif de Ze Race. Enfin, ça peut être un inconvénient aussi car tu veux en profiter à fond en voulant bouffer des bornes en downwind mais tu risques aussi de te griller pour la course. L’année prochaine j’ai donc prévu de faire le downwind Camp après Ze Race. Ce que j’aime aussi c’est qu’en Guadeloupe, les vagues sont assez rapprochées avec 20 noeuds max. Cela permet vraiment de se former au pilotage et d’engranger de l’expérience en visualisation des bumps, connecter etc.  Autre gros avantage, c’est bien sûr d’avoir une pirogue, et de qualité, puisque Woo fournit les pirogues pour participer aux courses du KKC et de Ze Race.

Plus d’informations sur les pirogues Woo et les Woo Downwind Camps:
www.woo-outrigger.com

 

A propos de l’auteur

Mathieu Astier

Mathieu est le fondateur hyperactif de TotalSUP mais aussi un vétéran du marketing et de la communication web avec plus de 20 ans d'expérience aux côtés des plus grandes start-ups internationales. Son coup de foudre pour le Stand Up Paddle en 2013 l'a amené à construire l'une des principales plateformes d'information en ligne dédiées au SUP, en anglais et en français pour une audience mondiale, et à tourner sa vie de famille résolument vers l'océan.

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