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Dune Paddle Crossing : Après 40 km difficiles, l’euphorie de découvrir la dune du Pilat

Ils étaient moins d’une vingtaine à s’élancer le dimanche 7 juillet pour les 47km qui reliaient Lacanau à la Dune du Pilat en prone paddleboard. Les participants au Dune Paddle Crossing sont venus des 4 coins du monde Tahiti, Angleterre, Brésil, Australie pour prendre le départ de cette traversée soutenue par Oxbow. Pierre Lopez, le rameur et organisateur de l’évènement, Antoine Gatin, le waterman local et Nick Ayers “le british” reviennent pour nous sur cette aventure sportive et humaine.

Crédit photo : Greg Rabejac

Bonjour Pierre, pour la première édition du Dune Paddle Crossing, tu avais la double casquette participant – organisateur, comment as-tu vécu ce challenge?

C’était une première expérience pour moi de porter cette double casquette et cela n’a pas été évident. Attentif à tous les athlètes, aux conditions, etc je me suis un peu oublié au niveau de ma propre alimentation et hydratation. Cependant, c’était également une superbe opportunité, car généralement en tant qu’organisateur nous sommes loin des participants, de leurs réels besoins et ressentis. J’ai donc pu voir des choses que je n’aurai pas vu en étant sur un bateau suiveur. Avant le départ, il y avait un peu de stress, les conditions n’étaient pas favorables, la houle et le vent étaient sud-ouest et il y avait même un courant nord, cependant le plan d’eau était  plutôt flat avec des vagues de 30cm. Je n’avais aucun doute sur les capacités physiques des participants que nous avions sélectionnés, mais personne est à l’abri d’une défaillance, je voulais donc être irréprochable au niveau de la sécurité. Je compte même renforcer l’assistance secours l’année prochaine avec la présence d’un médecin.

Crédit photo : Greg Rabejac

Crédit photo : Greg Rabejac

Le groupe a-t-il vraiment ramé ensemble tout le long ?

Il n’était pas possible de rester groupé tout le long, mais les consignes étaient claires : les plus rapides s’adaptent aux plus lents … et non le contraire. Nous marquions une pause à chaque fois que nous arrivions sur un poste de secours pour laisser le temps au groupe de se reformer.

Crédit photo : Greg Rabejac

Crédit photo : Greg Rabejac

Crédit photo : Greg Rabejac

Il y a-t-il eu des coups durs ?

Le premier coup dur était la météo, une grosse incertitude planait les jours qui ont précédé le Dune Paddle Crossing sur la faisabilité de la course. Ce qui était sûre, c’est que nous n’allions pas réaliser le downwind espéré. Le second coup dur a été pendant la course, une dizaine de kilomètres avant la pointe du Cap Ferret (ndlr: 17 km avant l’arrivée). A cause des conditions de rame, la vitesse indiquée par nos GPS était trop basse nous n’avancions pas à la vitesse espérée. Plus personne ne parlait.

Crédit photo : Greg Rabejac

Crédit photo : Greg Rabejac

Avez-vous connu un regain d’énergie en vous approchant de la pointe du Cap Ferret ?

Oui, la vision de la Dune du Pilat nous a donné un petit coup de baguette magique ! C’est quand on passe la pointe du Cap Ferret, qu’on aperçoit la dune, il reste 7km de rame. Ça a été un gros moment d‘euphorie générale, tout le monde à retrouver des forces pour terminer cette traversée, c’était génial.

Crédit photo : Greg Rabejac

Crédit photo : Greg Rabejac

Je suppose que l’arrivée et l’après course ont été émouvants ?

L’arrivée a été un beau moment d’émotion ! Nous avons laissé les planches pour laisser place à un gros moment de câlins entre tous les participants qui ont partagé cette expérience de 47 km de rame en prone paddleboard. Nous avions ensuite organisé l’acheminement des participants vers le village ostréicole de l’Herbe, pour partager des spécialités locales autour d’une belle tablée dans une cabane.

Crédit photo : Greg Rabejac

Crédit photo : Greg Rabejac

Je souhaitais remercier les partenaires et personnes qui nous ont accompagné : Oxbow, Adrien Blanchy co-organisateur, Jean-Marc Hervé le capitaine du bateau qui a assuré notre sécurité et qui a toujours porté un œil bienveillant sur les rameurs, Lucie, Coco, Greg, Vincent, Anthony et Valérie.

 

Le retour d’Antoine Gatin :

La traversée était juste géniale. Concernant le parcours, avoir la chance de participer à une traversée océanique de presque 50km à domicile est juste un régal. On a tous grandi en regardant les vidéos de la Molokai, de la Catalina, etc… maintenant on a la Dune Paddle Crossing, à la maison et ça c’est beau. Pour cette première édition, l’ambiance était incroyable. Réussir à réunir autant de rameurs, des quatre coins du monde, pour une première édition, c’est fou. De très belles rencontres à la clé. Quand j’ai regardé autour de moi, à Lacanau, j’avais des frissons d’être là, au milieu et de participer à ce beau projet. Chapeau bas à Pierre, organiser tout ça en marge de son école c’est hallucinant. Côté sportif, pas vraiment de difficulté, façon de parler, pour moi sachant que je connaissais le parcours. L’édition « test » de l’an dernier m’avait fait beaucoup souffrir. Mais cette année j’étais prêt et j’avais une petite revanche à prendre avec moi-même. Mon plus beau souvenir, il se situe à la Pointe du Cap Ferret, lorsque tu commences à apercevoir la Dune du Pilat. Elle me paraît être immense à chaque fois. Tu sais que l’arrivée est là-bas. Tu regardes autour de toi, tu vois des sourires sur tous les visages. Et d’un coup sorti de nulle part, le plus bel oiseau du monde, Dragon33, passe au dessus de toi. C’est bien simple, j’étais tellement euphorique que je suis tombé de ma planche. Tout était aligné, c’était magique.

Crédit photo : Greg Rabejac

Crédit photo : Greg Rabejac

 

Le retour de Nick Ayers :

J’ai adoré cette traversée en groupe, tout le monde s’entraidait et m’ont très bien accueilli durant le weekend. C’est une belle communauté de rameurs. J’ai un niveau débutant en français et tout le monde a fait l’effort de me parler en anglais, j’ai apprécié. Sportivement, c’était un magnifique challenge ! J’ai déjà réalisé quelques courses et expéditions, notamment un 92 km en deux jours mais le Dune Paddle Crossing fera parti de mes challenges les plus difficiles. Je ne suis pas certain d’avoir vraiment identifié la raison… c’est peut-être l’interminable continuité des dunes sur le littoral ! La dernière partie fut incroyable depuis le moment où nous avons croisé l’hélicoptère jusqu’à l’arrivée face au courant. Mon meilleur souvenir restera gastronomique, entre le petit-déjeuner préparé par Pierre & Lucie, les huitres et le vin à l’arrivée. C’était une riche expérience, merci beaucoup à tous.

Crédit photo : Greg Rabejac

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A propos de l’auteur

Marie Esnaola

Originaire du Pays Basque, Marie se tourne naturellement vers le sauvetage côtier, les courses de prone et le SUP après des années de natation. Passionnée de sport, elle organise des évènements sportifs et BtoB et accompagne les entreprises en webmarketing.