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DI 350 : le SUP Tandem de Sébastien le Meaux et de Stéphane Leblond devant les SUPs Individuels !

On se rappellera de la Xème édition de la Dordogne Intégrale ! Pour cet anniversaire l’organisation avait concocté un parcours collector de 350 kilomètres au lieu des 130 kilomètres “habituels” (ndlr: notez l’utilisation des guillemets, la Dordogne Intégrale, au format 130kms est la plus longue course de SUP en France!). Après les récits de Franck Fifils et Janneke Smits qui remportent respectivement cette édition dans la catégorie SUP individuel Hommes et Femmes, Sébastien Le Meaux raconte son expérience et sa victoire en SUP tandem, partagée avec un partenaire, Stéphane Leblond, avec qui il a déjà fait les 400 coups, notamment les 750kms de la Yukon River Quest au Canada et un record du monde en 24h !

“Mauruuru roa Philippe Marchegay”

Sébastien le Meaux : “Il y a 4 ans, Philippe Marchegay m’a invité à participer à ma première DI et c’est grâce à lui que j’ai attrapé le virus des longues distances. Je voudrais donc le féliciter pour cette course magnifique, la plus belle au monde sans aucun doute sur le circuit des longues distances !

Mille mercis d’avoir eu le courage d’organiser une telle course, la plus longue course à la rame d’Europe !!! La Dordogne Intégrale ne sera plus jamais la même sans toi, mais ton équipe est exceptionnelle, l’année prochaine on s’éclatera tous ensemble sur l’eau et pour une fois tu seras enfin de la fête !

Bravo Philippe et bravo à toute ton équipe de bénévoles. MAURUURU ROA !!! (ndlr: “merci beaucoup”, clin d’oeil tahitien)

Jeudi 18 avril – veille du départ de la Dordogne Intégrale 350

J’arrive le jeudi en début d‘après-midi à Argentat avec mon suiveur Jean-Pierre Billant. Il nous connait bien car il nous a ravitaillé sur plusieurs courses longues distances, comme sur Rennes-la mer. Stéphane et sa compagne, Carole, sont déjà sur place, nous nous arrêtons récupérer les dossards et rejoignons Stéphane au bivouac à Bergerac.

Nous préparons la board, installons le GPS, la lumière et la pagaie de secours en cas de casse. Au niveau équipement, nous avons opté pour un bas de compression short Supskin et un haut AGwaterman, l’arme ultime pour les grosses chaleurs avec sa capuche intégrée ! Niveau ravitaillement : saucisson – fromage et les fruits déshydratés bio Frouezh de Jean Michel Cloarec. Notre planche 3Bay paddle SUP Tandem 20’x 29’’ est notre gun ultime dessiné par Patrice Remoiville, la même que nous avions utilisé pour le record des 24 heures organisé sur le lac d’Aiguebelette en Savoie à la fin du mois de Juillet. Enfin, pour la pagaie, c’est la Weapon de 425pro le top du top !

Nous rejoignons ensuite les autres rameurs pour le briefing et le diner tous ensemble. Les discussions vont bon train, les tactiques se mettent en place... Nous ne trainons pas, nous avons besoin d’une bonne nuit de repos avant cette aventure extraordinaire !

Vendredi 19 avril : D(I)-day

Le départ de la course est prévu à 7h, le réveil était donc très matinal, à 5h. Après un solide petit-déjeuner, on s’est équipé puis on a donné nos dernières recommandations à nos suiveurs.

L’heure de départ approche, il est temps de se mettre à l’eau au milieu des 200 embarcations qui prennent le départ de cet évènement hors normes. Nous arrivons à nous faufiler et nous rendre tranquillement vers la ligne de départ située à 10 min environ. Pour le départ, les kayak K1/K2, canöe C1/C2 et pirogues sont positionnées devant les SUP. Le soleil commence à se lever et laisse place à de magnifiques couleurs sur la Dordogne !

 

7h10 le départ est donné ! Nous étions un peu stressés de partir avec autant d’embarcations car les rapides sont plus ou moins larges. On part super vite, on se fraye un chemin entre les kayaks et les va’a. Après 3 km, on rejoint Franck Fifils qui est en tête de course. Au niveau du Malpas, nous arrivons à le doubler mais pas pour longtemps… Arrivés au passage à Crenac, alors que nous avons quelques centaines de mètres d’avance il utilise la glissière alors que nous décidons de débarquer par prudence pour ne pas abîmer la planche. On joue la sécurité, pas question d’abimer le matériel, la course est encore longue !

Nous nous sommes arrêtés qu’une seule fois au ravitaillement obligatoire qui se situé à Castelnaud La Chapelle. Ce stop nous permet de faire les recharges en boissons et nourriture pour les 50 derniers kilomètres restant pour rejoindre Mauzac. Nous y arrivons à 22H25, soit 1H30 avant l’heure de fin de navigation. (Les athlètes sont autorisés à ramer de 6h à minuit pour des questions de sécurité)

Finalement nous avons rattrapé Franck rapidement et nous clôturons cette première journée avec 9km d’avance et 130km effectués. Transition en voiture pour rejoindre Bergerac où nous campons avant de reprendre le lendemain. Extinction des feux à 00H15.

Samedi 20 Avril – DI – 2ème journée

Même réveil matinal, à 5h, la nuit a été courte mais réparatrice.  Nous nous équipons pour être sur l’eau à 6h. A notre surprise certaines embarcations ont déjà pris le départ. Tout est à refaire, l’avance engrangée la veille est perdue. Franck est parti devant, nous avons un peu de mal à le rejoindre.  Il navigue avec un petit groupe de kayaks, on arrive enfin à son niveau et notre seconde journée de chassé-croissé avec lui redémarre.

Deuxième tentative pour le semer lors d’un ravitaillement obligatoire à Castillon-la-Bataille, mais il parvient à nous rattraper assez vite avec un kayak. Nous décidons donc de se suivre. Didier Varon nous rejoint ainsi que l’équipe relais de SUP 29.

On passe St Pardon puis Izon, on fait route avec une OC2 de Vidourle at et nous décidons de continuer pensant ne plus avoir à subir le mascaret. Cependant, au niveau de Cubzac-les-ponts surprise : Stéphane m’annonce un bateau sur la gauche, il m’avertit que nous allons devoir être prudents car il va nous faire des vagues. Mais j’entends soudain un bruit assez sourd…ayant déjà essayé le mascaret je reconnais son bruit vraiment typique….on se met à genoux car les premières vagues font plus de 1,3 m…on en comptera 18 !!!

Après concertation nous décidons de continuer jusqu’à Bourg à environ 9 km. On se fait déporter sur le milieu et mettons plus de 30 minutes à rejoindre le bord tant le courant est fort ! Après deux heures de rame acharnées, on rejoint Bourg où nous décidons de dormir en commun accord avec Franck et Didier, Sup 29 ayant jeté l’éponge pour aujourd’hui à Saint André de Cubzac, Il est alors 18h. Nous aurions peut-être pu continuer à lutter contre le courant mais ce n’était pas très raisonnable la fatigue étant bien présente. Le compteur affiche 336km de faits.

Une bonne pizza au bord de l’eau et on allait enfin pouvoir nous reposer.

Dimanche 21 Avril – DI – 3ème & dernière journée

Réveil 5h, il ne nous faut pas grand-chose pour s’endormir et bénéficier d’une nuit réparatrice. Par contre, il va falloir envoyer aujourd’hui ! Pendant le petit-déjeuner nous regardons le plan d’eau, le courant est impressionnant, le coefficient à 105. Nous décidons de repousser notre départ à 7H30.

A 7h30 les trois embarcations sont à l’eau et c’est parti ! On ne veut rien lâcher alors nous lançons une attaque dès le début, en imposant un rythme soutenu. Franck essaye de suivre mais lâche assez rapidement. Jean pierre et Carole sont sur le bord et nous suivent pour nous encourager ça nous fait avancer.

Après 14 km la délivrance: on arrivé à Blaye, 3 jours qu’on attend ça!

Mais une course est terminée que lorsque l’on passe la ligne d’arrivée…A 4 km de l’arrivée, petite frayeur nous tapons un morceau d’épave et là arrêt complet ! On tombe à genoux sur la planche et paf deux trous…situés sur le dessus de la planche ils ne nous empêchent pas terminer notre course.

Nous passons la ligne avec respectivement 4 et 15 minutes d’avance sur Franck et Didier.

Nous sommes supers heureux d’avoir gagné le scratch sup solo (sans relais) !

Merci à nos deux suiveurs Jean-pierre et Carole qui ont été top tout le week end et se sont totalement mis à notre service. L’intégration des suiveurs dans cette course la rend encore plus belle et plus humaine…on a adoré, vivement la prochaine ! ”

A propos de l’auteur

Marie Esnaola

Originaire du Pays Basque, Marie se tourne naturellement vers le sauvetage côtier, les courses de prone et le SUP après des années de natation. Passionnée de sport, elle organise des évènements sportifs et BtoB et accompagne les entreprises en webmarketing.