Menu

Christophe Mora et les BORD’OCÉAN SUP DAYS : la Garonne et l’Océan pour deux fois plus de plaisir !

Les 29 et 29 août, le SUP Race redémarre en France avec un événement très attendu, la 6ème édition des Bord’Océan SUP Days. Comme pour les années précédentes, il s’agit de deux événements en un, situé sur deux sites différents séparés d’une petite cinquantaine de kilomètres, d’abord la Garonne au coeur de Bordeaux le samed, puis l’océan le dimanche à Lacanau. Un format unique né de l’association entre 2 clubs de glisse girondins, le Lacanau Surf Club et les Marins de la Lune avec l’aide désormais du Lacanau Paddle Race, qui intègre une épreuve Waterman ainsi qu’une course de prone paddle. Depuis longtemps, nous voulions faire connaissance avec Christophe Mora le président du club bordelais des Marins de la Lune et cette nouvelle édition nous en donne l’occasion. Il nous dit tout sur les Bord’Océan SUP Days 2021 !

Bonjour Christophe. Peux-tu nous dire tout ou presque sur toi !

Salut Mathieu. Christophe Mora, jeune Grand Kahunas, je rame chez Les Marins de la Lune, club nautique de Bordeaux, dont je suis président depuis deux ans. Je vis dans la banlieue bordelaise, marié à Karine depuis plus de vingt ans, et suis papa de deux enfants, Louis 18 ans et Mathilde 16 ans. De formation aéronautique, je travaille chez Novespace, société basée sur l’aéroport de Mérignac, qui exploite un avion en vol parabolique, pour faire simple un avion qui permet de se retrouver en apesanteur comme dans l’espace et d’y faire principalement de la recherche scientifique.

Bordelais de naissance, j’ai toujours vécu proche de l’océan, et pratiqué en loisirs divers sports de glisse. J’ai eu la chance de faire mon service militaire embarqué sur un bateau dans l’Océan Indien, ma première vraie expérience de marin qui m’a fait découvrir une belle partie du monde et ouvert encore plus sur le milieu maritime.

Il me semble que tu rames beaucoup. Rappelle nous ton histoire avec le SUP race, ton actualité sur l’eau et ton implication avec la marque 425pro

Je rame effectivement pas mal, pour le plaisir tout d’abord, mais aussi pour essayer d’atteindre mon meilleur niveau possible.

Après plus de vingt ans de ballon ovale, j’ai débuté la SUP il y a une dizaine d’années, quand les premières planches de SUP sont sorties (des bonnes Bic Jungle bien lourdes), et j’ai choppé le virus. J’ai d’abord ramé en solo en loisirs, puis j’ai pris mon adhésion aux Marins de la Lune, dans la section Race, et commencé quelques courses, tout en intégrant également la section SUP in Gironde du Comité de Gironde de Surf, où j’ai pu rencontrer les bons riders du coin et pas mal apprendre. Au fil des années et des rencontres, notamment avec les rois de l’Ultra Longue Distance Olivier Darrieumerlou et Florent Dode, je me suis plutôt orienté vers l’ULD, un format de course que j’apprécie particulièrement, pour plein de raisons, ambiance, environnement, effort long. Ma course de prédilection c’est la Dordogne Intégrale, que j’ai faite 4 fois, dont la mythique DI350 qui reste à ce jour ma plus belle expérience de sport individuel. J’ai aussi été de toutes les TAWARA, également une superbe course dans un environnement exceptionnel.

Pour atteindre au mieux mes objectifs, je suis coaché depuis quelques années par Olivier, et par Jean-Luc Arnaud, ex préparateur physique de l’équipe de France de rugby, au sein du groupe TOPP (Training Olivier Paddle Performance), avec une dizaine d’autres riders, où je donne également un coup de main à mes deux acolytes sur la partie logistique/com. Ce coaching m’a bien sûr permis de progresser, mais également d’aborder notre sport sous ses différentes facettes,  de partager avec des passionnés comme moi et super compétents dans leur domaine, une vraie chance !

Cette année pour moi, toujours de l’ULD, et après avoir participé à la TAWARA et aux 4h de Vassivières, j’ai en ligne de mire dans un peu plus d’un mois la Dordogne Intégrale qui est cette année et pour la première fois Championnat de France d’ULD. Je vais participer à deux coupes de France, les BORD’OCEAN SUPdays bien sûr et la Leman Paddle Race à Sciez, pour essayer de me qualifier en Longue Distance pour les Championnats de France sur l’île de Ré.

Pour ce qui concerne 425Pro, mon ami Olivier m’a embarqué dans le projet, je rame sur ces boards depuis deux ans, je suis un des ambassadeurs de la marque en France. On est une bonne bande de copains, Addicted 2 Sup, on partage les mêmes valeurs autour de notre sport, celles qui ont poussé Jerry Mihimana à lancer cette marque, on a plaisir à se retrouver sur les courses, à naviguer sur des top boards et à les faire découvrir au plus grand nombre. La grosse nouveauté de cette année est la board de flat la Manéa, sur laquelle j’ai la chance de ramer depuis quelques mois, et dont on devrait voir les premiers exemplaires de la version hollow à Bordeaux en fin de mois.

Présente nous les Marins de la Lune, de l’historique, du but, des actions et des membres de l’association, en commençant par nous dire d’où vient le nom du club ?

Les Marins de la Lune, c’est le club nautique de Bordeaux, basé en plein centre de Bordeaux, en bord de Garonne, aux Chantiers de la Garonne, au cœur de l’écosystème Darwin.

Pourquoi les Marins de la Lune ? Tout simplement parce que le port de Bordeaux est appelé le Port de la Lune, en raison de la forme de la Garonne dans Bordeaux qui est un croissant de Lune.

Le club a initialement été créé par des voileux qui ont souhaité se réapproprier la Garonne comme terrain d’entrainement pour des régates de voile, sous le nom de Bordeaux Régate. Le club a ensuite été intégré à Darwin, parmi de nombreuses autres associations, et est devenu les Marins de la Lune. A la pratique de la voile sont venues s’ajouter les pratiques du Stand-Up Paddle, Canoë-Kayak, pirogue et autre sports de rame.
Aujourd’hui le club se compose d’une section Loisirs, où on pratique SUP et kayak, une section Race, pour la pratique en compétition de SUP, Surf, Prone et depuis peu Wingfoil, la section historique voile qui s’oriente de plus en plus vers la course au large, et une section Bordeaux Canoë qui permet à des extérieurs de découvrir Bordeaux depuis l’eau en Canoë kayak avec un BE guide.

Depuis pas mal d’années Bordeaux s’est refait une nouvelle jeunesse autour de la Garonne, les Marins de la Lune y participent par l’utilisation pour des activités nautiques propres de ce superbe plan d’eau qu’est la Garonne. Nous avons à cœur comme tous les acteurs de l’écosystème Darwin, de respecter l’environnement et de sensibiliser le plus grand nombre à cela par des actions régulières dans notre pratique, nos événements, avec le support d’autres associations.

Les BORD’OCEAN SUPdays font partie de la scène sup race française depuis plusieurs années. Comment est née l’idée d’associer deux spots séparés de 50 kilomètres au même événement et en quoi les BORD’OCEAN SUPdays est-il un événement unique ?

Effectivement cette année nous organisons la 6è édition des BORD’OCEAN SUPdays. L’idée de cet événement est née de discussions entre Clément Salzes, un des fondateurs des Marins de la Lune, et surfeur, et Laurent Rondi, président du Lacanau Surf Club. Tous les bordelais vont surfer à l’Océan, entre autres à Lacanau, pourquoi ne pas associer nos deux clubs sur un événement commun ? C’est comme ça que sont nés les SUPdays, tout d’abord en mode Loisirs, puis Coupe de France, et ensuite Championnats de France. En parallèle des courses fédérales, des courses Loisirs sur la Garonne ont toujours eu lieu, permettant de faire participer le plus grand nombre.

Depuis deux ans, nous avons également intégré une épreuve Waterman, et cette année une épreuve de Prone Paddle. Nous souhaitons que les BORD’OCEAN SUPdays soient une fête des sports de rame, pour tous les participants, accessible au plus grand nombre. Tout ceci est possible grâce à l’investissement de tous les membres bénévoles de nos clubs, les Marins de la Lune, le Lacanau Surf Club, et depuis l’an dernier nos amis du Lacanau Paddle Race, et aussi grâce à nos partenaires.

On peut dire je pense que les BORD’OCEAN SUPdays sont uniques tout d’abord par le spot de Bordeaux, des courses en plein cœur d’une grande ville (comme à la capitale), et pour ceux qui le connaissent un super spot dans Bordeaux aux Chantiers de la Garonne et à Darwin, uniques également par l’association de trois clubs et de deux villes pour organiser cet événement.

Ramer sur la Garonne, c’est “safe” et propre ? Quel parcours au cœur de la ville avez-vous prévu ? Quelles sont les difficultés associées avec l’organisation d’une course en milieu urbain?

Bien sûr c’est safe de ramer sur la Garonne, dans la mesure où on respecte quelques règles de sécurité. La Garonne à Bordeaux est soumise aux phénomènes de marées venus de l’océan, qui s’inverse environ toutes les 6 heures, la circulation de bateaux est assez faible mais elle existe, il y a quelques obstacles comme les pontons et piliers de ponts, tout ceci est à prendre en compte pour une navigation safe. Elle est aussi safe relativement à la qualité de l’eau, sa couleur marron n’est pas très attirante pour certains, elle est due à la floculation des particules d’argile. C’est le résultat de la rencontre entre les eaux douces (chargées d’argile) venant du bassin versant et les eaux salées (sodium, magnésium, calcium) provenant du golfe de Gascogne. Lors du contact se forment des floculats, lesquels se déposent au fond de l’estuaire. Ce qu’on appelle la crème de vase. D’où cette couleur.

Pour les parcours, on est dans le Port de la Lune, entre deux ponts emblématiques de la ville, le plus ancien le pont de Pierre, et le plus récent le pont Chaban Delmas. Des vues variées, avec une rive droite plutôt sauvage (si on fait abstraction des multiples constructions en seconde ligne qui poussent comme des champignons en ce moment….) et une rive Gauche fraichement rénovée avec ses façades Hausmanniennes, le miroir d’Eau, la cité du Vin. Avec un beau samedi ensoleillé comme c’est prévu, les visiteurs auront le loisirs de voir et encourager les coureurs depuis les ponts et les quais.
Pour ce qui concerne l’organisation d’une course en milieu urbain, pas de réelles difficultés, ou plus de réelles difficultés à la 6è édition, et quand les difficultés se présentent, on suit la devise de Darwin ‘Able to Adapt”, et ça passe !

A quelles conditions faut-il s’attendre à Lacanau et comment gérez-vous l’événement en fonction des conditions ?

A Lacanau, on peut ‘attendre à de belles conditions océaniques pour une Technical Race, comme ça a été le cas l’an dernier, avec une belle houle bien formée de 1 m à 1.5 m. Rico Leroy le directeur de course à Lacanau saura toujours placer le parcours au mieux pour offrir les meilleures conditions aux coureurs et un beau spectacle pour les spectateurs. Si les conditions océaniques sont trop grosses, il y a une solution de repli à Lacanau avec le lac du Moutchic qui est praticable quelles que soient les conditions, nous avons eu l’occasion de l’utiliser lors de précédentes éditions.


Peux-tu nous rappeler les enjeux sportifs du week-end ?

Sportivement, on est sur une Coupe de France de SUP, qualificative pour les Championnats de France.

A chaque coupe de France les coureurs accumulent des points en fonction de leurs résultats, en Longue Distance et en Technical Race, et une fois les 5 coupes de France réalisées, un décompte des points est fait, en prenant pour chaque coureur ses deux meilleurs résultats, et les 85 premiers sont qualifiés pour le Championnat de France.

L’enjeu sportif est donc pour les participants aux épreuves de Coupe de France, Longue Distance samedi à Bordeaux, et Technical Race dimanche à Lacanau, de faire le meilleur résultat pour accumuler le max de points, mais aussi de prendre le max de plaisir sur l’eau et hors de l’eau en retrouvant la communauté du SUP.

Souhaites-tu rajouter quelque chose ?

On est à deux semaines des BORD’OCEAN SUPdays, pas mal sont inquiets sur la tenue des événements sportifs, sachez que de notre côté on est à 100% dans la finalisation de l’organisation, afin de vous proposer une belle édition. Bien sûr on s’adapte, et comme sur tous les événements sportifs de plus de 50 participants le pass sanitaire sera nécessaire. Il est toujours temps de s’inscrire, pour ça c’est très simple il suffit de cliquer sur le lien suivant :

>> https://protiming.fr/Runnings/detail/5916

Cette année encore on aura un beau plateau, dernier inscrit pas plus tard qu’hier soir Titouan Puyo le vainqueur de l’an dernier.

Cette édition sera aussi l’occasion de pouvoir découvrir et tester du matériel, avec la présence bien sûr de la team 425Pro, et aussi du plus fidèle parmi les fidèles Patrice Remoiville avec 3Bay Paddle.

Vous pourrez aussi profiter de ce week-end pour découvrir l’écosystème Darwin, qui organise en parallèle des SUPdays son festival Climax qui est cette année dédié à l’Afrique avec Africa Climax.
Enfin, c’est toujours l’été, enfin c’est même le début de l’été, l’occasion d’un beau sunset et/ou d’un beau sunrise à Lacanau !

Le Programme des BORD’OCEAN SUPdays

VENDREDI 27 AOÛT – BORDEAUX :

·        15h-20h :                     Accueil, confirmation des Inscriptions, remise lycra et puces

SAMEDI 28 AOÛT – BORDEAUX :

Coupe de France SUP – SUP Loisirs – Prone Paddle – Waterman Challenge

·        7h-13h :                       Accueil, confirmation des Inscriptions, remise lycra et puces

·        9h30 :                           Briefing obligatoire pour tous les coureurs SUP + prone

·        11h :                             Mise à l’eau des coureurs SUP + prone

·        11h30-13h30 :           Courses SUP + Prone

·        14h00-14h30 :           Briefing obligatoire pour tous les coureurs Waterman

·        15h30-17h30  :          Course Waterman

·        A partir de 17h30 :    Podiums / Remise des prix

DIMANCHE 29 AOÛT – LACANAU OCEAN :

Technical Race

·        10h-12h :                  Accueil, confirmation des Inscriptions, remise lycra

·        12h :                          Briefing pour tous les coureurs Technical Race

·        13h-16h :                  Technical race suivie de Podiums / Remise des prix

 

A propos de l’auteur

Mathieu Astier

Mathieu est le fondateur hyperactif de TotalSUP mais aussi un vétéran du marketing et de la communication web avec plus de 20 ans d'expérience aux côtés des plus grandes start-ups internationales. Son coup de foudre pour le Stand Up Paddle en 2013 l'a amené à construire l'une des principales plateformes d'information en ligne dédiées au SUP, en anglais et en français pour une audience mondiale, et à tourner sa vie de famille résolument vers l'océan.

To follow Mathieu: