Benjamin Vaurs, le SUP Racer parisien habitué des rivières et des longues distances, nous livre son récit de la Loire 725, première du nom. Une course de reconnaissance cette année en vue d’établir la plus longue course de France le dernier fleuve sauvage de France, la Loire, sur une distance de 725 kilomètres. L’équivalent, en 13 kilomètres plus long, de la Yukon River Quest au Canada. Parti avec ses deux amis Nicolas Fayol et Samuel Vauthier, samedi dernier, la souffrance a eu raison de la détermination de Benjamin à aller au bout de cet énorme défi. Voici son journal de bord.
Au lendemain de la décision de mettre un terme à ma participation à la descente de la Loire 725, j’ai envie de vous faire partager cette expérience. Attention, pavé ! Et digressions en vue!
La Loire 725 version 0.0 – une première édition de reconnaissance
Cette manifestation se veut le pendant européen de la Yukon River Quest au Canada. Elle a notamment été imaginée dans le contexte Covid pour répondre à la frustration des français qui souhaitaient participer à la Yukon en 2020 (annulation pure et simple) et en 2021 (organisation maintenue mais réservée aux seuls canadiens).
2021 a donc marqué l’édition 0 de la Loire 725. Une édition officieuse donc, à laquelle une cinquantaine d’invités habitués de la longue distance à la pagaie et dont j’ai eu l’honneur de faire partie, ont été conviés.
Les trois mousquetaires à l’assaut de la Loire 725
C’est le surnom qui nous a été donné à Nicolas Fayol, Samuel Vauthier et moi-même lors de notre participation à la Dordogne Intégrale 350 en mai 2019. En effet, nous avions fait la course tous les 3 du début à la fin de l’épreuve et avions franchi la ligne d’arrivée ensemble. Notre trio (qui était devenu un quatuor avec notre d’Artagnan JiBé Mel pour la dernière étape) fonctionne à l’amitié virile. On m’a déjà demandé ” l’amitié virile, c’est quoi le concept ? et j’ai répondu c’est quand on s’aime très fort mais qu’on ne couche pas ensemble ! Cette cohésion particulière avait été très remarquée lors de la DI350. Suite à cette épreuve, et forts de cette belle expérience, Nico et Sam s’étaient inscrits dans la foulée à la Yukon 1000 pour l’édition 2020, annulée et reportée en 2021, puis reportée en 2022 pour les non-canadiens. Nico et Sam seront donc au start en 2022 pour une descente de 1600 kms en autonomie complète au pays des . Vous pouvez les suivre sur la page Team French Paddler / YUKON 1000. Évidemment, ils ont également été conviés à cette édition 0 de la Loire 725 et s’y sont inscrits très vite, ravis de cette opportunité de bénéficier d’une préparation en conditions réelles.
Loire 725, les règles du jeu
Départ samedi 19 à 6h.
Descendre la Loire à la pagaie de Roanne à Paimboeuf soit une distance de …725 kms, en autonomie complète ou avec assistance. Navigation autorisée de 6h à 22h. Chaque concurrent a un tracker pour le localiser et le suivre en temps réel mais il n’y aura pas de classement. Les participants ont un maximum de 7 jours pour faire le parcours, fin de course vendredi 25 à 22h.
Loire 725 ma vision de l’événement
La DI 350 avait été l’une des plus belles aventures humaines de mon existence donc l’envie de revivre le même genre d’expérience était très forte. Descendre une rivière à la pagaie, c’est ma passion depuis toujours. Naviguer de 6h à 22h c’est vivre au rythme du soleil, et être en extérieur pour profiter des lumières extraordinaires du soir et du matin que j’affectionne tout particulièrement. L’autonomie complète, c’est une manière de couper les ponts, de se retirer du monde, et d’être véritablement en phase avec la nature et je n’ai jamais eu d’expérience aussi longue dans ce domaine. La Loire, c’est le dernier fleuve sauvage d’Europe, l’itinéraire est comme une traversée de la France via l’histoire et la géographie. Bref, l’occasion de vivre une aventure inédite pour moi et remplie de presque tout ce que j’aime.
Voilà pour l’a priori fantasmatique qui m’habitait avant le départ. Néanmoins, le moment venu, il faut se confronter à la réalité.
Journal de bord de la Loire 725
Jour 1
Samedi 19 juin, 6h du matin, en aval du barrage de Roanne, seulement 19 embarcations et 21 pagayeurs ont pu répondre présents à l’invitation des organisateurs.
C’est l’effervescence, tout le monde est un peu à la bourre, pas facile de charger les planches avec tout le matos. Comme il y a quelques “maigres” (des rapides avec peu d’eau), les organisateurs ont prévu de décaler le départ légèrement en aval. Manque de chance, en s’y rendant Sam prend une mauvaise passe et casse net son aileron.
Je fais ici une aparté, l’aileron en question est un prototype “maison” fabriqué avec une imprimante 3D. Il s’agit d’un profil peu profond (15 cm), avec un profil très incliné vers l’arrière et une surface assez importante pour avoir un tracking équivalent à un aileron traditionnel plus profond. Je souhaite diversifier mon activité professionnelle et me lancer dans la fabrication d’ailerons “custom” en bois, vous pourrez bientôt me retrouver sur la page “la Foudre natural design” et si le coeur vous en dit et que vous souhaitez m’aider à lancer cette nouvelle activité, vous pourrez le faire en me commandant un sweat “La Foudre”. News to come. Fin de l’aparté.
Le départ étant vraiment imminent, Sam décide de partir comme ça. Tout le monde s’élance, il y a deux canoës biplaces, 1 pirogue, quelques kayaks et des SUP. Tout le monde s’elance, après avoir franchi le petit rapide suivant, nous faisons “l’arrêt au stand”, je retourne la planche de Sam, l’aileron a cassé net à 2cm de son embase, le temps de démonter celle-ci et je lui mets en place un aileron souple “du commerce” mais qui a malheureusement un profil beaucoup plus droit ce qui aura une incidence sur la suite de la journée. Au final, 5 minutes d’arrêt, mais quand nous remontons sur nos planches, il n’y a plus personne en vue. Ce n’est pas très grave puisque nous avons prévu de faire la “course” tous les trois. Les premiers kilomètres s’enchaînent, et il faut se rendre à l’évidence, il n’y a vraiment pas beaucoup d’eau et nous ne serons donc pas en mesure de tenir la moyenne escomptée. Au bout de quelques kilomètres, nous rattrapons notre Amie Shara, il était explicitement admis que Shara était la seule qui aurait pu se greffer à notre groupe, elle fera un bout de route avec nous, avant que nous finissions par la distancer. Chaque jour avait son ou ses “Graal”, notre premier Graal du jour 1 a été le pont-canal de Digoin, au kilomètre 65. L’objectif -peu réaliste- initial était d’y être vers midi, ça aurait fait quand même plus de 10 km/h de moyenne, ce qui est parfaitement envisageable sur certaines rivières mais pas sur cette partie de la Loire avec un faible débit de juin. Vers 13h nous avons fait la pause sandwich pain de mie pâté, en restant assis sur nos planches pour continuer à descendre même sans pagayer. En plus, de cette pause méridienne, nous avons pris l’habitude de grignoter une barre, un gel ou une compote de fruits tous les 15 kms. Cette première journée a été marquée par l’abondance des algues, qui ont un peu gêné notre progression, surtout celle de Sam. Avec son aileron très droit, il a été obligé de s’arrêter plusieurs ou de nous demander de lui enlever les putains d’algues!
Néanmoins, une belle et chaude journée, des paysages de campagne vallonnée, champêtre, des bovins en pâture à tous les virages, des meules de foin, des hérons, des hirondelles de rivière, jamais vu autant de libellules, et surtout la surprise de voir plein de nids de cigognes. Et un dernier mot sur les p…. d’algues, quand elles sont en fleurs, elles dégagent une odeur de miel.
Finalement, nous avons atteint le pont canal de Digoin vers 14h45 et nous avons choisi de ne pas porter nos planches pour franchir le petit deversoir construit à ses pieds mais de les faire glisser dessus ce qui a été l’occasion d’une petite baignade rafraîchissante et bienvenue. En fin de journée, nous sommes progressivement revenus sur Morgan Caira Sup au prix d’une petite bourre , et nous avons fini par le dépasser, puis il est revenu sur nous lors de notre pause apéro noix de cajou aux alentours de 20h (petit rappel nous sommes sur nos planches depuis 6h du matin…). A ce moment, le ciel devient franchement menaçant et les coups de tonnerre s’intensifient au loin. Nous nous remettons alors en route avec Morgan. La pluie finit par arriver et nous accompagneras avec le tonnerre sur les 2 dernières heures de descente mais aussi au bivouac. Trouver l’endroit idéal pour bivouaquer n’est pas chose aisée, surtout quand il pleut. L’idée de trouver un pont pour dormir à “l’abri” fait son chemin mais malheureusement pas de pont sur le trajet dans le temps imparti, alors à 21h45 nous avisons une petite plage rive gauche dans un intérieur de virage. Elle sera parfaite pour la nuit. Nous montons le camp sous la pluie heureusement pas trop forte et sous l’assaut inlassable des moustiques. Nous nous serrons tant bien que mal à 4 sous le tarp pour déguster nos repas lyophilisés, et là je prends conscience que mon dos est super raide et que la position assise en tailleur est inhabituellement inconfortable. A ce moment, je prends véritablement conscience de l’effort qui a été fait, en effet à part deux “coups de mou” aux moment où le soleil a tapé particulièrement fort, j’ai été facile toute la journée. Je me suis régulièrement rassuré en me disant “c’est bon, je suis toujours dans ma zone de confort”. La zone de confort, on en entend beaucoup parler et c’est souvent pour vous exhorter à en sortir. Personnellement, je préfère la vision Lafayenne qui considère que la zone de confort est la zone de fonctionnement optimale du corps, en tant que sportif et professionnel de santé, c’est un concept qui me parle et autant que faire se peut j’essaie de le respecter. C’était donc mon mot d’ordre pour cette épreuve également.
A aucun moment, je n’ai forcé, même quand nous avons un peu accéléré pour rattraper Morgan, j’étais bien, j’étais facile, la planche glissait, le bonheur !
Simplement, presque 120 kms de rame dans la journée ça finit par attaquer…
Jour 2
La nuit fût courte, couchés vers 11h, et réveillés à 5. Petit déj lyophilisés et café également lyophilisé ! Démontage du camp sous une petite pluie, je range mon matos, ma micro tente est mouillée, mon duvet est humide, je remets tout dans les sacs étanches et advienne que pourra…6h10 Morgan plus réactif, décolle 15 minutes avant nous. Nico lui dit en plaisantant “à ce soir!”, mais nous ne le reverrons pas hormis la tache orange fluo de son gilet de sauvetage au loin sur la rivière. 20 minutes après le départ, il se met à tomber des cordes et rétrospectivement nous nous disons que nous avons eu beaucoup de chance, la même pluie diluvienne au réveil aurait été catastrophique. Ce n’est pas la grande forme, les organismes n’ont pas récupéré de l’effort de la veille mais le courant un peu plus rapide met du baume au coeur et les premières heures s’enchaînent plutôt bien. Le premier Graal du jour, c’est le le barrage de Decize. Nous finissons par l’atteindre vers 10h après avoir un peu galéré sur le plat qui le précède. A ce moment, je rêve d’un vrai café et de viennoiseries. Il faudrait aussi qu’on trouve de l’eau sinon nous allons être un peu juste. Heureusement, il y a une boulangerie, j’y trouve des pains au choco, une part de pizza, des friands à la viande et 3 petites bouteilles d’eau gazeuse. Pendant ce temps les garçons ont commencé le fastidieux portage du matériel, d’abord les sacs, puis les planches. Quand nous réembarquons environ 40 minutes plus tard, la pluie se redechaine et surtout le vent que nous avions eu dans le dos toute la journée d’hier souffle maintenant de face et très fort. Nous allons lutter pendant environ 30 minutes avant qu’il ne finisse par se calmer. Entre ça et le portage, nous y avons laissé beaucoup de jus. Les kilomètres s’enchaînent et je suis à la peine, les garçons aussi du reste. Nous finissons par atteindre le pont de Nevers où nous retrouvons Philippe Marchegay qui nous explique comment raccourcir le portage mais c’est quand même une belle galère. Nous nous remettons en route, prochain Graal la Charité sur Loire où Patrick De Saint Ours, un ami de Nico nous attend avec un ravitaillement. Nico a passé commande, chips, coca et de l’eau en quantité. Néanmoins, cette fin d’aprèm est très dure, j’ai l’impression de subir depuis ce matin -à part les deux premières heures- je gamberge pas mal, sur l’intérêt de la démarche compte tenu de la souffrance physique. Clairement, je ne suis pas dans ma zone de confort ! Pourtant, le rythme est tenable, je dirais même que ça ne changerait pas mes sensations de ramer moins vite, je ne force pas, je n’ai aucune douleur articulaire ou tendineuse aiguë, juste une fatigue musculaire généralisée et plus particulièrement à la base du cou. Et en fin d’après midi, une nouvelle sensation débarque, je me sens un peu “beurp”, il semblerait que le repas lyophilisé du midi ait un peu de mal à passer… Nous finissons néanmoins par arriver à la Charité. Patrick nous y attend avec sa famille et un caddie rempli de victuailles et de pack d’eau. Nous profitons d’une pause bienvenue, et dégustons les meilleures chips de notre vie avec un coca revigorant. Je suis particulièrement touché par la sympathie et la gentillesse de ces gens que je ne connais pas mais que serai ravi de revoir. Nous faisons le plein d’eau des Camel bags, des gourdes et des réserves d’eau. Il est 20 heures légèrement passé, nous nous remettons en route accompagnés de Patrick, qui se propose de nous guider jusqu’au camping de Pouilly sur Loire, une douzaine de kilomètres en aval. Là c’est le moment de grâce de la journée, le soleil est à nouveau présent, la lumière est extraordinaire, la pause et le ravitaillement ont fait leur effet et l’excitation d’une nuit dans un vrai camping (avec des douches chaudes, des toilettes…) nous rendent euphoriques. Patrick nous explique les subtilités des courants de la Loire sur ce trajet qu’il connait comme personne. Il est bluffant de voir comme il glisse sur sa planche gonflable grand public alors que nous avons des avions de chasse en carbone.
Arrivés à Pouilly, l’accès au camping nous est impossible car le bras de Loire qui le borde n’est pas en eau et l’idée de porter le matériel pour y accéder n’est même pas envisageable. Nous décidons de bivouaquer sur l’île délimitée par ce bras. Sam et moi sommes exténués, je commence à trembler, nous décidons de nous coucher directement sans manger aux alentours de 10h. Mon matériel est légèrement humide en extérieur mais mon duvet est sec à l’intérieur, ouf! Nico arrive à convaincre Sam de manger un peu de saucisson dans la tente. Très rapidement, je m’endors, pas de pluie annoncée, donc je suis en mode belle étoile. Et là mon plaisir ultime, lors de mes micros réveils, contempler le ciel, la lune s’est couchée tôt, il n’y a pas de pollution lumineuse, la voûte céleste est magnifique. Malgré, ces petits réveils, je dors super bien mais pas assez.
Jour 3
5h, le réveil sonne, Nico est au taquet tout de suite, il prépare le café, les p’tits dej, les repas de midi pendant que Sam et moi comatons jusqu’à 5heures et demi. Je finis par me lever et là bam, crampe. Droit interne gauche, celle qui arrive après des entraînements trop intenses ou quand je suis mal hydraté. Là, c’est sûrement un cocktail des deux. C’est hyper douloureux, et il me faut bien 5 minutes pour retrouver ma démarche normale. Après, c’est le passage “aux toilettes”, et mes craintes sont confirmés… méga diarrhée . L’idée du p’tit dej lyophilisé m’est très pénible! Le café passe très bien lui par contre, et je le déguste avec Sam en contemplant les couleurs magnifiques du lever de soleil, là encore plaisir ultime si on fait abstraction des moustiques…
Ce matin là, nous décollons vers 6h40 avec en premier Graal la centrale de Belleville.
Les premiers kilomètres sont agréables, ça glisse un peu, vue de loin Saint Satur est magnifique enchâssée dans un petit vallon, on aperçoit les vignes du Sancerrois, il faudra penser à venir ici avec Karen …
Mais la forme est très moyenne, le p’tit dej est passé mais je n’arrive pas manger de barres alors je m’hydrate et comme l’effort n’est pas intense, je sais que mon corps peut puiser dans les réserves. Nous arrivons à Belleville dans la matinée, le portage est court ce qui nous arrange bien. Le Graal suivant est le pont canal de Briare, après 50 kms de rame, j’y négocie un arrêt car j’ai besoin de vrai nourriture, malheureusement le salon de thé auquel je pensais me ravitailler est fermé et d’ailleurs, c’est un chocolatier confiseur, tout faux! Du coup, je rejoins mes acolytes qui m’attendent sur une petite île juste en aval du pont et je me lance sur les pâtes bolo, et ça passe, avec quelques chips. Nous repartons, ça va toujours après les pauses, mais c’est de courte durée, les sensations désagréables reviennent avec la fatigue, il fait chaud, il n’y a pas beaucoup de courant, à quoi ça sert de faire ça ? Aujourd’hui c’est le troisième jour, ce sont on devrait être à la moitié mais est ce que j’ai envie de vivre cette souffrance encore 3 jours? Nous arrivons à Gien, pas le temps de marcher dans la grotte mais c’est très joli, penser à y revenir avec Karen … Nico est dans le dur aussi, il négocie un arrêt sieste de 15 minutes auprès de Sam qui rame devant nous depuis quelques kilomètres. Ok mais on sort de la ville. Première île plus loin, on s’arrête, Nico met une alarme, et c’est parti pour une micro-sieste, tout le monde s’endort!
15′ plus tard, ça sonne, Nico se sent beaucoup mieux après, mais pas Sam, de mon côté c’est le statut quo! Nous repartons. Quelques minutes plus tard, nous sommes rattrapés par Micheline qui nous dépose littéralement sur place. Impressionnant de voir comment ce petit bout de femme arrive à faire glisser son paddle après tant de kilomètres ! Chapeau
Nous arrivons ensuite au barrage de Dampierre, le portage est très court et je propose à Sam de porter nos planches à deux sans les décharger pour gagner du temps. De son côté, Nico a tenté un passage un peu rock’n’roll dans la glissière de droite mais ce n’était pas une bonne idée. Ça finit en natation et un sac étanche à la dérive. On se retrouve quelques instants plus tard, et nous reprenons notre route. Le port des planches a intensifié la douleur musculaire dans le bas du dos, le courant est assez irrégulier et j’en ai assez de souffrir. Mon corps et mon esprit font partie de la même entité, dois-je accepter d’abîmer mon corps ou de lui imposer une souffrance pour satisfaire mon esprit? L’atteinte de l’objectif et la satisfaction de l’ego méritent-ils de prendre le risque de causer d’éventuelles lésions ?
Est ce que je suis prêt à souffrir encore 3 jours?
Ma réponse est non. J’ai sûrement mieux à faire de ces 3 jours.
Quelques kilomètres avant Sully sur Loire, ma décision est prise. Je préviens Nico et Sam de ma décision de mettre un terme à mon aventure avec eux. Ils se montrent très compréhensifs et ne cherchent pas à me retenir. A ce stade, je ne sais pas, si ils l’ont vu venir, je leur demanderai plus tard.Par égard envers eux, je n’ai pas ou très peu évoqué leurs “états d’âme”, ce sont des garçons pudiques, je leur laisse le soin d’en parler… ou pas.
Je n’ai pas choisi Sully sur Loire par hasard, il y a de l’amitié virile en masse là-bas aussi! Sylvain Retiere et Lili Desully sont ce genre d’Amis que tu peux appeler un lundi soir de manière totalement impromptue et demander s’ils peuvent prendre en charge un paddler en perdition échoué sur le bord de Loire. Ils m’ont offert la chaleur et le réconfort dont j’avais besoin, une douche chaude , un bon repas avec de la vraie nourriture , une bonne nuit et l’immense plaisir de les revoir. Mille mercis!
Un avant-dernier mot pour remercier mes mis de rame Jibé et Christian et mon épouse Karen, pour leur soutien inconditionnel et tous ceux qui m’ont envoyé des messages de courage, de félicitations, ou de soutien dans cette aventure.
Enfin le mot de la fin pour Sam et Nico
Courage les boys ! Je suis avec vous par la pensée et j’espère que vous serez demain soir chez Sam. À très bientôt !
Il y a probablement des fautes et des erreurs, j’espère que vous voudrez bien m’excuser. Je me relirai plus tard, je dois aller retrouver mes Amours
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